Vent en campagne

Vent en campagne


Le souffle de Dieu caressant les orges
Comme un baume pour les moissons
Au plat pays où le vin n'est pas boisson
C'est dans le vent que la bière se forge

Ce frémissement dans mes frondaisons
Mes feuilles qui ont la chair de poule
Le lierre qui sur mon tronc s'enroule
Ne remplace le temps béni des fenaisons

Ses rafales osées affolent la laîche
Elle s'agite comme une mer fiévreuse
Rythmée de vagues langoureuses
La lande adore qu'une brise la lèche


Pour les vergers n'a aucun respect
Ni pour les fleurs, ni pour les fruits
Et les fait choir durement au tapis
Sans amorti, ils ne valent pas un pet

Emportant la fertilité des terres nues
Ce vampire est une noire désolation
Levant tant de poussière par succion
Que de son érosion les anges éternuent



André Perchet www.echalo-lover.com

Je n'ai pas trop vu l'intérêt, et ai trouvé l'ensemble (notamment le rythme) trop lisse pour le sujet.

Un peu lourd ce vent ! Les rimes forcées, poussives ne sont pas étrangères à cette impression et puis je ne comprends pas qui est le narrateur de la deuxième strophe. Un arbre ? Pourquoi ne le voyons-nous que dans ces quatre vers ?
Non, décidément, je ne sens pas passer le souffle d'un dieu quelconque sur ce poème, désolée.

J'ai aussi fortement ressenti la rime laborieuse. Un peu d'ivresse d'orge pour alléger le souffle trop chargé de ce vent ?

J'aime beaucoup le vent, de là à le déifier... Non, désolée, cette fois ce poème ne m'accroche pas, je trouve les images trop banales.

Je trouve les commentaires précédents un peu dur tout de même. C'est vrai que c'est un peu poussif, un poème pour le bière devrait être plus "liquide" et plus "mousseux". mais je trovue qu'il y a des images intéressantes tout de même

Je trouve que la taille et la régularité des vers empêche ce poème de s'exprimer, il me paraît prisonnier d'un moule et c'est dommage, car il y a pourtant de belles images à décliner et elles sont là, bel et bien présentes dans le texte, mais abordées de manière trop réductrice. Le blé qui danse au vent, il faut le laisser danser et pas le faire rentrer dans le rang en tapant dans les mains.