Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
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Lyra will
Yellow_Submarine
Yali
Kilis
Chako Noir
Mariemousse
Halicante
Rebecca
Salomé Forest
abstract
elea
mentor
Sahkti
Procuste
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Je tombe de sommeil.
Merci pour l'exo, Procuste et merci à tous les participants.
Vous lirai et commenterai plus tard.
Bonne nuit !
Merci pour l'exo, Procuste et merci à tous les participants.
Vous lirai et commenterai plus tard.
Bonne nuit !
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Rebecca, un texte qui colle aux contraintes, parfois un peu trop dans la description de moments liés à ces moments-contraintes, mais ça se tient malgré tout plutôt bien. Me manque peut-être un petit quelque chose qui finirait par bousculer l'existence de cette narration qui n'est pas du tout ennuyeuse mais qui s'égrène tel un long fleuve tranquille,s ans véritable accroc. Ceci mis à part, c'est agréable à lire.
Lyrette, j'aime bien ! Vraiment, beaucoup, ça me parle et l'idée est bonne ! Bon, avec la contrainte choisie de la petite femme, ça aiguille et en même temps, deux femmes, c'est possible donc pourquoi pas. Sinon, rien à redire !
Lyrette, j'aime bien ! Vraiment, beaucoup, ça me parle et l'idée est bonne ! Bon, avec la contrainte choisie de la petite femme, ça aiguille et en même temps, deux femmes, c'est possible donc pourquoi pas. Sinon, rien à redire !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Sahkti a écrit:Lordstan, j'aime bien cette boucle et cette manière de revenir au Van Houten. Même si la contrainte de citer la phrase telle qu'indiquée dans les contraintes n'est pas respectée, ce découpage est efficace et permet au rythme du texte d'emporter avec lui le lecteur. J'ai aimé ça.
Attention à je saisi --> je saisis, je serai tombé --> je serais, violement --> violemment
Ah oui j'ai mis "mon bol", au lieu de "un bol", je viens de saisir !
Sinon oui j'ai pas mal de soucis avec l'orthographe, surtout en conjugaison en fait...
Et je pense que demain je prendrai un peu de temps pour commenter, beaucoup de textes m'ont plu, mais d'autres m'ont laissés de marbre.
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Chats sauvages
Mon moment attendu de la journée c’est le moment où je donne à manger aux chats : 20 heures.
Ni plus tôt ni plus tard.
D’ailleurs quand je tarde ils sont tous là à tourner en rond dans un concert de miaulements. Les plus affamés crachent leurs cris agressifs en hérissant le dos, les plus jeunes se regroupent pour être moins fragiles face aux attaques des vieux matous carnassiers et les plus faibles sont allongés un peu à l’écart, trop épuisés pour parcourir les quelques mètres restant.
Ils sont entre cinquante et quatre-vingt selon les soirs, de toute façon c’est à vue de nez, je ne compte jamais, je ne compte pas avec les chats.
J’y vais à 20 heures parce que c’est l’intervalle entre chiens et loups où je suis tranquille pour les nourrir : les gosses du jour ont abandonné le terrain vague pour aller picorer (chez leurs parents pour ceux à qui il en reste un) et ceux de la nuit n’occupent pas encore les lieux pour leurs trafics alimentaires.
Quand le quartier a été touché par la giga crise comme elle a été baptisée, les chats se sont retrouvés dehors. On a conservé les chiens pour monter la garde, on a mangé les poissons rouges, les rats, les lapins, les furets et les hamsters, et on aurait bien fait rôtir les chats aussi mais eux pouvaient s‘enfuir.
Quelques gamins tentent bien de les tirer quand ils en croisent mais c’est devenu rare, les chats ont compris que ce n’était pas bon pour eux de traîner dehors et se terrent toute la journée, ne sortant qu’un peu avant l’heure du repas.
Pendant qu’ils se cachent dans les égouts, les ruines environnantes ou squattent les carcasses d’immeubles abandonnés, je passe ma journée à leur chercher de la nourriture.
J’ai mes trucs pour entrer dans les bunkers des épargnés - c’est comme ça qu’on appelle la petite minorité qui a survécu - je connaissais le quartier comme ma poche avant, j’accompagnais mon père pour les urgences : les coincés dehors, les fracturés, les volés, les égarés, il faisait toujours un double en douce en me disant que ça servirait un jour et j’ai hérité du trousseau.
Bien sûr que je me sers pour moi au passage, si je crève de faim qui va nourrir les chats ?
Toute la journée donc je fais les courses dans l’immense supermarché qu’est le quartier sécurisé, et le soir venu je retourne dans le « bouge » comme disent les épargnés, les bras chargés de sacs de bouffe, j’arrive à 20 heures pile, en même temps que les chats.
On ne se regarde pas, aucune caresse, pas de frottements aux jambes, pas de signes de reconnaissance, les estomacs sonnent creux et je n’ai pas de temps pour les effusions, au mieux j’ai dix minutes pour faire des petits tas de nourriture à intervalles réguliers, vérifier que tous ont une place autour et qu’aucune bagarre bruyante ne se déclenche.
Une fois repus, ils s’éloignent à pattes de velours tandis que je vérifie qu’ils ont bien nettoyé le terrain et laissé aucune trace.
Je ne les ai pas nommés, pas de lien avec, pas envie de m’attacher, si ça se trouve il y en a des bouges voisins, c’est pas grave, je ne suis pas là pour surveiller.
Je n’ai plus de maison : l‘expulsion comme pour beaucoup ; je n’ai plus de famille : ils ont tous succombé à l’appel de la grande vague de suicides collectifs, suicide raté pour moi et je n’ai pas pu me résoudre à recommencer sans les autres ; les premiers temps dans la rue je me suis fait voler tout ce que j’avais, il me restait mon corps qui ne valait pas grand-chose (sauf pour les chats si un jour j’arrive les mains vides) et ma tête qui n’allait pas tarder à disjoncter.
Un soir où j’avais réussi à piquer un bout de viande, le terrain m’a tendu les bras pour aller y mordre dedans tranquille, pas si tranquille, il y avait une portée de chatons abandonnés derrière le monticule d’herbe où je voulais m‘abriter, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai partagé.
Le lendemain la mère était là et la semaine d’après tous les chats errants du coin venaient voir s’il ne restait pas des miettes.
Je me suis dit que c’était une façon comme une autre d’occuper le temps de vie qu’il me restait, je ne pensais pas qu’il serait aussi long ni que nourrir des chats ça sauvait une vie.
Mais ce soir il est 19h57, je sors de la dernière tournée des châteaux-forts nourriciers, je viens de passer devant l’ultime grille rouillée avant le terrain vague et je perçois plus distinctement le vacarme qui me glace depuis quelques pas : hurlements de bêtes égorgées, cris féroces d’humains griffés.
Pas la peine d’imaginer la scène du massacre, j’y serais dans deux minutes…
Mon moment attendu de la journée c’est le moment où je donne à manger aux chats : 20 heures.
Ni plus tôt ni plus tard.
D’ailleurs quand je tarde ils sont tous là à tourner en rond dans un concert de miaulements. Les plus affamés crachent leurs cris agressifs en hérissant le dos, les plus jeunes se regroupent pour être moins fragiles face aux attaques des vieux matous carnassiers et les plus faibles sont allongés un peu à l’écart, trop épuisés pour parcourir les quelques mètres restant.
Ils sont entre cinquante et quatre-vingt selon les soirs, de toute façon c’est à vue de nez, je ne compte jamais, je ne compte pas avec les chats.
J’y vais à 20 heures parce que c’est l’intervalle entre chiens et loups où je suis tranquille pour les nourrir : les gosses du jour ont abandonné le terrain vague pour aller picorer (chez leurs parents pour ceux à qui il en reste un) et ceux de la nuit n’occupent pas encore les lieux pour leurs trafics alimentaires.
Quand le quartier a été touché par la giga crise comme elle a été baptisée, les chats se sont retrouvés dehors. On a conservé les chiens pour monter la garde, on a mangé les poissons rouges, les rats, les lapins, les furets et les hamsters, et on aurait bien fait rôtir les chats aussi mais eux pouvaient s‘enfuir.
Quelques gamins tentent bien de les tirer quand ils en croisent mais c’est devenu rare, les chats ont compris que ce n’était pas bon pour eux de traîner dehors et se terrent toute la journée, ne sortant qu’un peu avant l’heure du repas.
Pendant qu’ils se cachent dans les égouts, les ruines environnantes ou squattent les carcasses d’immeubles abandonnés, je passe ma journée à leur chercher de la nourriture.
J’ai mes trucs pour entrer dans les bunkers des épargnés - c’est comme ça qu’on appelle la petite minorité qui a survécu - je connaissais le quartier comme ma poche avant, j’accompagnais mon père pour les urgences : les coincés dehors, les fracturés, les volés, les égarés, il faisait toujours un double en douce en me disant que ça servirait un jour et j’ai hérité du trousseau.
Bien sûr que je me sers pour moi au passage, si je crève de faim qui va nourrir les chats ?
Toute la journée donc je fais les courses dans l’immense supermarché qu’est le quartier sécurisé, et le soir venu je retourne dans le « bouge » comme disent les épargnés, les bras chargés de sacs de bouffe, j’arrive à 20 heures pile, en même temps que les chats.
On ne se regarde pas, aucune caresse, pas de frottements aux jambes, pas de signes de reconnaissance, les estomacs sonnent creux et je n’ai pas de temps pour les effusions, au mieux j’ai dix minutes pour faire des petits tas de nourriture à intervalles réguliers, vérifier que tous ont une place autour et qu’aucune bagarre bruyante ne se déclenche.
Une fois repus, ils s’éloignent à pattes de velours tandis que je vérifie qu’ils ont bien nettoyé le terrain et laissé aucune trace.
Je ne les ai pas nommés, pas de lien avec, pas envie de m’attacher, si ça se trouve il y en a des bouges voisins, c’est pas grave, je ne suis pas là pour surveiller.
Je n’ai plus de maison : l‘expulsion comme pour beaucoup ; je n’ai plus de famille : ils ont tous succombé à l’appel de la grande vague de suicides collectifs, suicide raté pour moi et je n’ai pas pu me résoudre à recommencer sans les autres ; les premiers temps dans la rue je me suis fait voler tout ce que j’avais, il me restait mon corps qui ne valait pas grand-chose (sauf pour les chats si un jour j’arrive les mains vides) et ma tête qui n’allait pas tarder à disjoncter.
Un soir où j’avais réussi à piquer un bout de viande, le terrain m’a tendu les bras pour aller y mordre dedans tranquille, pas si tranquille, il y avait une portée de chatons abandonnés derrière le monticule d’herbe où je voulais m‘abriter, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai partagé.
Le lendemain la mère était là et la semaine d’après tous les chats errants du coin venaient voir s’il ne restait pas des miettes.
Je me suis dit que c’était une façon comme une autre d’occuper le temps de vie qu’il me restait, je ne pensais pas qu’il serait aussi long ni que nourrir des chats ça sauvait une vie.
Mais ce soir il est 19h57, je sors de la dernière tournée des châteaux-forts nourriciers, je viens de passer devant l’ultime grille rouillée avant le terrain vague et je perçois plus distinctement le vacarme qui me glace depuis quelques pas : hurlements de bêtes égorgées, cris féroces d’humains griffés.
Pas la peine d’imaginer la scène du massacre, j’y serais dans deux minutes…
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Merci à tous les participants, j'ai trouvé les textes de belle facture !
Sinon, n'oubliez pas de commenter, c'est important.
Sinon, n'oubliez pas de commenter, c'est important.
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Je continue à lire et à commenter plus tard, retourne bosser
Merci en tout cas pour cet exo!
J'avais besoin de ça :0)
Merci en tout cas pour cet exo!
J'avais besoin de ça :0)
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
elea, j'ai adoré ! Le post-apocalyptique, ça me botte toujours. Un bémol sur la fin, je ne sais pas s'il était bien utile de finir en apothéose avec un degré de plus dans l'horreur.
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Eléa, étrange univers que tu poses là. En lisant le début avec les chats (encore des chats :-), je me suis demandée ce qui allait arriver et j'aime bien que ce soit une histoire de chat un peu spéciale, avec sa part d'horreur et de mystère.
Dommage que tu n'aies pas davantage joué avec les autres contraintes et en même temps, ça se suffit bien comme ça, le texte se tient bien.
Dommage que tu n'aies pas davantage joué avec les autres contraintes et en même temps, ça se suffit bien comme ça, le texte se tient bien.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Je lis ce soir mais commenterai sans doute demain.
Merci au MC pour cet agréable moment et bonne nuit à tous les participants.
Hum je sens que je vais me régaler à vous lire.
Merci au MC pour cet agréable moment et bonne nuit à tous les participants.
Hum je sens que je vais me régaler à vous lire.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Merci pour l'exo Procuste !
Je lirai et commenterai les retardataires plus tard.
Je lirai et commenterai les retardataires plus tard.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Grimaces
Le moment où après avoir arrangé mes oreillers selon un protocole invariable, je me coule dans mon lit, puis fais glisser mes chaussettes tour à tour avec la pointe de l'autre pied. Entre onze heures du soir et minuit trente, la bonne heure pour s'extirper du lit. Je hais cet endroit. Au lit que tu sais faire
Fossoyeur dans la terre...
...voilà Charles Cros qui revient à la charge...Fossoyeur dans la terre...
Et dans ce lit étroit,
Sans toi j'ai toujours froid...
Gérard de Nerval se penche à mon chevet :Sans toi j'ai toujours froid...
... Il est un air pour qui je donnerai,
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets...
Désaimer se conjugue avec des raisons pour non motivation. Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets...
Le moment où après avoir arrangé mes oreillers selon un protocole invariable, je me coule dans mon lit, puis fais glisser mes chaussettes tour à tour avec la pointe de l'autre pied. Entre onze heures du soir et minuit trente, la bonne heure pour s'extirper du lit à cauchemar.
Roseline avait gardé en elle un peu de ma semence. Plus tard il arriva un plus petit que moi tout neuf. Sourires, simagrées, calins tsoin tsoin, j'ai battu en brèche aux premières lueurs de l'orage menaçant. Oublié sans traîner les pieds, j'ai parcouru beaucoup de vie sans eux. Refus de jeu. Jusqu'au jour où ma chienne avala des éponges imbibées de progestérone, sorties du cul des brebis après douze jours d'immobilisation vaginale. Les chaleurs provoquées chez les ovins infligèrent une roideur cadavérique au canin qu'elle était.
Redevenu orphelin, j'exfoliais de ma rocaille des fleurs sans racines à offrir à Roseline. La pauvre avait mordu la poussière avant de faire don de notre progéniture à une famille bien sous tout rapport. Au premier contact le plus petit que moi me brisa les os, d'abord ceux des pieds, puis ceux des jambes.
Tous les soirs, l'aiguille du réveil passe invariablement sur le douze du cadran, puis le un, le deux etc.
Je hais cet endroit.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Je suis en train de vous lire mais je n'aurais pas le temps de commenter ce soir, déjà dans les premiers lus il y a du chouette !
Merci pour cet exo Procuste, j'ai aimé ces contraintes assez libres et inspirantes.
Merci pour cet exo Procuste, j'ai aimé ces contraintes assez libres et inspirantes.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Salut ! j'entre dans le jeu, mais je ne suis pas sûr d'avoir très bien compris. Comme je ne dispose pas de beaucoup de temps et que je vois surtout ce jeu comme un exercice rapide, en "blitz", j'ai décidé d'écrire tout ça à même le topic, et en un temps maxi de 30 minutes. Donc excusez-moi si ce n'est pas terrible.
Il y a des jours plus courts que d'autres, et des heures perdues, j'en suis absolument convaincu. Bien entendu, je n'ignore pas qu'ils font tous vingt-quatre heures et soixante minutes respectivement. Ça, c'est une donnée objective, évidemment. N'empêche. Les jours racourcissent au fil de la semaine. C'est ma perception, et c'est celle de la majorité des gens, dont il s'agit là d'une véritable donnée statistique, à défaut d'être mathématique. Lundi est plus long que mardi, et mardi que mercredi, qui donc peut affirmer le contraire? Quant au dimanche, il est tout à fait variable, tout dépend de si tu t'emmerdes ou pas.
Réellement, cette manière scientifique de décompter le temps, c'est tout nouveau quand on y pense bien. Avant, on comptait comme on pouvait. Ma grand-mère, pour cuire un oeuf à la coque, comptait six Paster -Noster, et il était toujours à point, ni trop mou, ni trop dur. Aucune minuterie ne saura aussi bien mesurer le temps de cuisson de l'oeuf qu'elle. Et si on le voulait mi-mollet, l'oeuf, il fallait mettre un Ave maria en plus.
Personnellement, j'ai l'impression que pour mon temps coexistent deux époques. Comme tout homme post-moderne qui se respecte, ma montre, comme la menotte d'un prisonnier, est indétachable de mon poignet. Par contre, mentalement, je n'arrive pas à me dire "dans trois quart d'heure", "dans cinq minutes", "à midi". Non. Moi, je compte, non pas en Pater Noster, le temps de me souvenir des paroles les poules auraient des dents et mon oeuf ferait "cuit-cuit" au moins dix fois, mais en moments.
Le jour de la semaine est effectivement composé d'une cinquantaine de moments (le dimanche juste de quatre : dormir, manger, perdre le temps, dormir). Cela commence par le moment où je me lave les dents et finit par le moment où je vais me coucher.
Ces moments-là, routiniers, machinaux, rythment donc ma journée beaucoup mieux que ma montre. A chacun de ces moments, je prends conscience du temps qui passe, et me mets à anticiper le prochain. C'est mécanique, systématique, imparable. Comme le cathochrono de ma grand-mère.
Et pourtant... Avant de me brosser les dents, il y a deux ou trois moments que je n'ai pas nommés tout à l'heure, pour la simple et bonne raison que je ne m'en souviens jamais. De même, mon voyage quotidien en voiture, et bien, des fois j'arrive au travail sans me rendre absolument compte que j'ai fait 50 kilomètres. Comme si c'était un pilote automatique qui avait conduit. Après coup, ça me fait peur. Parfois, la cloche sonne la fin d'une classe et je me demande ce que j'ai bien pu raconter à mes élèves.
J'imagine que ma grand-mère n'avait finalement que très peu conscience du quatrième Pater Noster pour son oeuf à la coque. Et même, je me demande si les montres continuent à tourner quand on ne les regarde pas. Il y a des ellipses dans notre quotidien, c'est sûr, il y a des moments hors du temps, qu'on les compte scientifiquement ou non.
Réellement, il n'y a que deux moments et deux heures qui sont vraiment sûres, pour moi: 7h30. Je me lave les dents avant d'aller bosser. Je fais abstraction de tout le reste et me concentre sur les pestilences de ma bouche. Rangée du haut, rangée du bas, intérieur, extérieur, puis un coup sur la langue pour supprimer la couleur du café. Des fois je plonge trop la brosse dans la gorge et ça me donne envie de gerber. Et puis, entre onze du soir et minuit trente. Après avoir arrangé mes oreillers selon un protocole invariable, je me coule dans mon lit, et fais glisser mes chaussettes tour à tour avec la pointe de l'autre pied. Le moment qu'il y après, je ne m'en souviens jamais.
Il y a des jours plus courts que d'autres, et des heures perdues, j'en suis absolument convaincu. Bien entendu, je n'ignore pas qu'ils font tous vingt-quatre heures et soixante minutes respectivement. Ça, c'est une donnée objective, évidemment. N'empêche. Les jours racourcissent au fil de la semaine. C'est ma perception, et c'est celle de la majorité des gens, dont il s'agit là d'une véritable donnée statistique, à défaut d'être mathématique. Lundi est plus long que mardi, et mardi que mercredi, qui donc peut affirmer le contraire? Quant au dimanche, il est tout à fait variable, tout dépend de si tu t'emmerdes ou pas.
Réellement, cette manière scientifique de décompter le temps, c'est tout nouveau quand on y pense bien. Avant, on comptait comme on pouvait. Ma grand-mère, pour cuire un oeuf à la coque, comptait six Paster -Noster, et il était toujours à point, ni trop mou, ni trop dur. Aucune minuterie ne saura aussi bien mesurer le temps de cuisson de l'oeuf qu'elle. Et si on le voulait mi-mollet, l'oeuf, il fallait mettre un Ave maria en plus.
Personnellement, j'ai l'impression que pour mon temps coexistent deux époques. Comme tout homme post-moderne qui se respecte, ma montre, comme la menotte d'un prisonnier, est indétachable de mon poignet. Par contre, mentalement, je n'arrive pas à me dire "dans trois quart d'heure", "dans cinq minutes", "à midi". Non. Moi, je compte, non pas en Pater Noster, le temps de me souvenir des paroles les poules auraient des dents et mon oeuf ferait "cuit-cuit" au moins dix fois, mais en moments.
Le jour de la semaine est effectivement composé d'une cinquantaine de moments (le dimanche juste de quatre : dormir, manger, perdre le temps, dormir). Cela commence par le moment où je me lave les dents et finit par le moment où je vais me coucher.
Ces moments-là, routiniers, machinaux, rythment donc ma journée beaucoup mieux que ma montre. A chacun de ces moments, je prends conscience du temps qui passe, et me mets à anticiper le prochain. C'est mécanique, systématique, imparable. Comme le cathochrono de ma grand-mère.
Et pourtant... Avant de me brosser les dents, il y a deux ou trois moments que je n'ai pas nommés tout à l'heure, pour la simple et bonne raison que je ne m'en souviens jamais. De même, mon voyage quotidien en voiture, et bien, des fois j'arrive au travail sans me rendre absolument compte que j'ai fait 50 kilomètres. Comme si c'était un pilote automatique qui avait conduit. Après coup, ça me fait peur. Parfois, la cloche sonne la fin d'une classe et je me demande ce que j'ai bien pu raconter à mes élèves.
J'imagine que ma grand-mère n'avait finalement que très peu conscience du quatrième Pater Noster pour son oeuf à la coque. Et même, je me demande si les montres continuent à tourner quand on ne les regarde pas. Il y a des ellipses dans notre quotidien, c'est sûr, il y a des moments hors du temps, qu'on les compte scientifiquement ou non.
Réellement, il n'y a que deux moments et deux heures qui sont vraiment sûres, pour moi: 7h30. Je me lave les dents avant d'aller bosser. Je fais abstraction de tout le reste et me concentre sur les pestilences de ma bouche. Rangée du haut, rangée du bas, intérieur, extérieur, puis un coup sur la langue pour supprimer la couleur du café. Des fois je plonge trop la brosse dans la gorge et ça me donne envie de gerber. Et puis, entre onze du soir et minuit trente. Après avoir arrangé mes oreillers selon un protocole invariable, je me coule dans mon lit, et fais glisser mes chaussettes tour à tour avec la pointe de l'autre pied. Le moment qu'il y après, je ne m'en souviens jamais.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
M... ! j'ai zappé la contrainte sur le sexe du narrateur-trice. bouuuuuuh snifff.
J'ai commencé à lire les autres textes sinon. Que du bon.
J'ai commencé à lire les autres textes sinon. Que du bon.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
bertrand-môgendre, désolée, j'ai rien pigé.
Procuste- Nombre de messages : 482
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
vincent M., là je n'ai pas vu l'intérêt. Les considérations du gars, pour moi, sont d'un banal achevé.
Procuste- Nombre de messages : 482
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Socque: moyennement réussi, mais troublant, la contrainte de genre est à la fois bien respectée et pulvérisée par le sens à la chute. Troublant, c'est mon verdict, ce qui est honorable.
Sahkti : malgré quelques petits bidules qui vont de guingois (par étrangler. Et au diable ma bonne éducation ! je ne vois pas ce que vient faire l'éducation dans son envie de meurtre), je me suis attaché à ce "travailleur", qui me semble à quelques années du borderline, j'espère qu'il dort bien la nuit, car à l'opposé de ses certitudes, sont esprit n'est pas calme du tout le jour.
Halicante: une vraie tranche de littérature, quelques mots et puis on a ressenti et compris. Sombre et à la fois pas désespéré, car le personnage ne force pas la sympathie.
Chako: pour un texte à la va-vite, j'ai aimé, pas mal d'ingrédients dans ton Wiskas. J'aime bien comme ton écriture s'assèche en ce moment. Tout aussi légère, mais plus d'impact.
Yellow: dépressive, ton entité. Elle finira bien par se tuer, pas d'inquiétude.
Coline : Un espèce de Vendredi 13 à 21 heures avec une famille de cannibales et de l'orgue qui commence comme un sketch des Deschien ? Ai-je bien lu ?
Alex: une belle recherche avec quelques sous-degrés dans l'humour. Une idée à retravailler, dans ce style XIXe avec des mots actuels (et peux glorieux) qui colle bien au sujet.
Jano: eu oui, la contrainte, il ne fallait l'oublier, c'est là le but des exos. J'ai eu l'impression que la nouvelle s'arrête bien trop vite. Le gars est à la pause cigarette. Mais la pause de quel travail? Est-il coursier tout de même ? A t'il eu le temps de se rendre chez son nouvel employeur ?
Lordstan : pas mal pour un exercice, il me semble que le tout est valide et logique. Attention, une phrase est construite étrangement : J’aime prendre mon temps sous une douche bouillante, mais comme d’habitude je suis en retard, alors ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Gobu : le début du conte est gonflant comme lire les cours de la bourse, mais le ton se délie et on soupçonne alors que cet histoire de culte va se terminer comme un lapin de Lynch. Ou pire. J'ai bien aimé cette progression dans si peu de lignes.
Kilis : Une vie des plus chiantes qui se termine en début de Kill Bill. Je vote pour la formation d'assassin. En fait, il y a plein de suites possibles et c'est la qualité de ces quelques lignes qui ne sont qu'une amorce.
Rebecca : quelque chose ne colle pas dans ce récit, je crois que la présentation désincarnée du personnage rompt les attaches complètement avec mon intérêt. Un trop belle démonstration.
Lyra: petit récit dans la Matrix, j'aime bien comme exo, ce thème de la marche est crédible en diable. Le traitement du dialogue et de la partie explicative serait à revoir, un peu plus d'intensité dramatique.
éléa : tout ceci sent le Barjavel et l'omniprésence du qui-mange-qui. Le texte mériterai une reprise moins stressée par la contrainte.
BM : Dog eat dog. L'homme est un loup pour le chien à cause des moutons. Très violent, sur un air de requiem. Il va falloir encastrer le texte dans un contexte un iota plus explicatif.
Vincent: Pas si ratée que ça, cette recherche de l'heure perdue quand le narrateur se rend compte qu'il est probablement pareil que sa grand-mère tout en Pater-Noster modernes (d'ailleurs en anglais, ne dit-on pas pattern à propos des cycles ? cqfd ) . Et si le personnage continuait de creuser son sillon : l'abandon ?
Difficile de sortir de la banalité avec une contrainte qui y ramène, vos résultats sont plus qu'honorables.
Bravo à Jano, Lordstan et à Vincent pour leurs premières participations.
Sahkti : malgré quelques petits bidules qui vont de guingois (par étrangler. Et au diable ma bonne éducation ! je ne vois pas ce que vient faire l'éducation dans son envie de meurtre), je me suis attaché à ce "travailleur", qui me semble à quelques années du borderline, j'espère qu'il dort bien la nuit, car à l'opposé de ses certitudes, sont esprit n'est pas calme du tout le jour.
Halicante: une vraie tranche de littérature, quelques mots et puis on a ressenti et compris. Sombre et à la fois pas désespéré, car le personnage ne force pas la sympathie.
Chako: pour un texte à la va-vite, j'ai aimé, pas mal d'ingrédients dans ton Wiskas. J'aime bien comme ton écriture s'assèche en ce moment. Tout aussi légère, mais plus d'impact.
Yellow: dépressive, ton entité. Elle finira bien par se tuer, pas d'inquiétude.
Coline : Un espèce de Vendredi 13 à 21 heures avec une famille de cannibales et de l'orgue qui commence comme un sketch des Deschien ? Ai-je bien lu ?
Alex: une belle recherche avec quelques sous-degrés dans l'humour. Une idée à retravailler, dans ce style XIXe avec des mots actuels (et peux glorieux) qui colle bien au sujet.
Jano: eu oui, la contrainte, il ne fallait l'oublier, c'est là le but des exos. J'ai eu l'impression que la nouvelle s'arrête bien trop vite. Le gars est à la pause cigarette. Mais la pause de quel travail? Est-il coursier tout de même ? A t'il eu le temps de se rendre chez son nouvel employeur ?
Lordstan : pas mal pour un exercice, il me semble que le tout est valide et logique. Attention, une phrase est construite étrangement : J’aime prendre mon temps sous une douche bouillante, mais comme d’habitude je suis en retard, alors ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Gobu : le début du conte est gonflant comme lire les cours de la bourse, mais le ton se délie et on soupçonne alors que cet histoire de culte va se terminer comme un lapin de Lynch. Ou pire. J'ai bien aimé cette progression dans si peu de lignes.
Kilis : Une vie des plus chiantes qui se termine en début de Kill Bill. Je vote pour la formation d'assassin. En fait, il y a plein de suites possibles et c'est la qualité de ces quelques lignes qui ne sont qu'une amorce.
Rebecca : quelque chose ne colle pas dans ce récit, je crois que la présentation désincarnée du personnage rompt les attaches complètement avec mon intérêt. Un trop belle démonstration.
Lyra: petit récit dans la Matrix, j'aime bien comme exo, ce thème de la marche est crédible en diable. Le traitement du dialogue et de la partie explicative serait à revoir, un peu plus d'intensité dramatique.
éléa : tout ceci sent le Barjavel et l'omniprésence du qui-mange-qui. Le texte mériterai une reprise moins stressée par la contrainte.
BM : Dog eat dog. L'homme est un loup pour le chien à cause des moutons. Très violent, sur un air de requiem. Il va falloir encastrer le texte dans un contexte un iota plus explicatif.
Vincent: Pas si ratée que ça, cette recherche de l'heure perdue quand le narrateur se rend compte qu'il est probablement pareil que sa grand-mère tout en Pater-Noster modernes (d'ailleurs en anglais, ne dit-on pas pattern à propos des cycles ? cqfd ) . Et si le personnage continuait de creuser son sillon : l'abandon ?
Difficile de sortir de la banalité avec une contrainte qui y ramène, vos résultats sont plus qu'honorables.
Bravo à Jano, Lordstan et à Vincent pour leurs premières participations.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
erm, socque, lire : Procuste, vous l'aurez deviné.
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Halicante : une bonne enquête à mener. J'aime bien ce ton détaché.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Halicante : Un peu court, mais un personnage attachant. Je suis frustrée !
Sahkti : On dirait un peu que tu n’es pas sûre de te l’orientation de ton texte, ce qui donne le sentiment que c’est un poil long.
voilà comment je me fais bousiller ma pause de 10h30 par un casse-bonbon que, c'est certain, je finirai un jour par étranger. Joli lapsus !! C’est exactement ce dont rêve ton personnage !
Procuste : Vous avez bien rattrapé le coup avec la réincarnation dans un autre corps, mais on a tout de même tendance à penser que guetter une jeune beauté est une occupation masculine. Je vous concède qu’il s’agit de préjugés fort dépassés !
Bien aimé : La Beauté. Sans majuscule, faut pas déconner !
Chako : Y a que toi pour appeler son chat Roland Barthes ! M’a filé le sourire comme beaucoup de tes textes !
Bon appétit….
Yellow Submarine : Extrêmement convaincant, belle atmosphère bien noire, on aimerait plus long.
Alex : Le bonheur, c'est l'aspiration à la fente ultime(…)Un petit frisson me parcourt, j'en tressaille d'impatience, dieu qu'est-ce qui m'arrive. J'insère la clef. J'aime insérer la clef. Voilà qui signe l’appartenance de ton personnage à la gent masculine non ? ^^
Allez, allonge−toi sur ce divan et laissez vous aller… Hmmm ?
Jano : un texte bien évocateur où les phrases s’insèrent sans heurt. Dommage pour la consigne de l’anonymat ! Mais un premier exo, ça fait pas mal de stress, du coup on oublie facilement des consignes.
Lordstan : Une histoire crédible, avec des petits détails qui l’incarnent bien, dommage que tu aies tordu le cou aux consignes ! ( pas les phrases telles quelles et je serai tombé ) La boucle avec le Van Houten est bien vue.
Gobu : Pourquoi suis-je insatisfaite ? Je ne sais vraiment pas. C’est superbement écrit comme d’habitude…
Pili : Ben alors ? les consignes peuvent être détournées certes, mais là ce n’est plus du détournement, c’est du viol ! Dès la 3e phrase. C’est même du viol hâtif !!^^^
Sinon, j’ai beaucoup aimé l’ironie douce : il est déjà midi. Je me fais deux œufs sur le plat. Non, pas tous les jours ! J’alterne. Le jour suivant, je réchauffe une boîte de ravioli. Et l’hésitation à prévenir les flics : un flingue dans la boîte à lettres, c’est ça qui réhausse l’estime de soi !
Rebecca : Super portrait angoissant et drôle !
émarger sur le terre ferme : y avait pas de contrepétrie dans les consignes pourtant !
Le 20 heures soixante quinze n’a été donné que pour toi, on dirait !!!
Seul petit bémol : je me serais bien passée de la fin, qui appuie trop .
Lyra : j’ai adoré. Dès le début, des phrases comme ça : J’avais un bouquet de gros tournesols qui jetaient leurs pétales jaunes à la figure grise de la ville, c’était drôle et triste, ça sentait l’été et le diffuseur électrique du salon. L’histoire surréaliste à souhait. Tout. Sauf « ma petite femme » qui continue à me hérisser le poil. Et qui contrevient à la consigne : même si un couple peut être deux femmes, jamais une nana ne dira « ma petite femme ». Ou alors je milite pour un troisième sexe.
Et je me fais encore plaisir en sortant celle−ci : J’attendais près de la bouche d’aération pour ne pas trop traumatiser les tournesols, en faisant des rotations régulières pour que chacune des fleurs ait son bol filtré d’air pur. ^^^
Elea : Quelle ambiance ! J’ai eu l’impression de voir un film, et du coup le narrateur avait un sexe
( plutôt beau mec dans mon histoire !) mais c’est moi, pas toi ! J’ai beaucoup beaucoup aimé.
Bertrand :Il me manque le bout qui permettrait à mon cerveau fatigué de relier ces morceaux ensemble…
Vincent M : Pas sûr que tu aies pris le temps de lire les consignes, m’sieur ! Tu fais quoi quand tes élèves te font le coup ?
Il y a des jours plus courts que d'autres, et des heures perdues, j'en suis absolument convaincu : Bien entendu, je n'ignore pas qu'ils font tous vingt-quatre heures et soixante minutes respectivement. Ça, c'est une donnée objective, évidemment. N'empêche. Les jours racourcissent au fil de la semaine. C'est ma perception, et c'est celle de la majorité des gens, dont il s'agit là d'une véritable donnée statistique, à défaut d'être mathématique. Lundi est plus long que mardi, et mardi que mercredi, qui donc peut affirmer le contraire? Quant au dimanche, il est tout à fait variable, tout dépend de si tu t'emmerdes ou pas. A mon avis tout ceci est superflu, déjà contenu dans le « j’en suis convaincu »
Moi, c’est l’ensemble du texte qui ne me convainc pas… Pas grave, hein ? Un exo, c'est aussi la possibilité de se planter !
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Simplement, pour rappel : la consigne n'était pas "l'anonymat" (qu'est-ce que ça pourrait vouloir dire, d'ailleurs ?), mais que rien, dans la forme du texte, n'indique le genre du narrateur. L'idée était justement d'un jeu entre forme et sens, données formelles et culturelles.
Bonjour à tous !
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Procuste- Nombre de messages : 482
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
En fait j'ai un peu oublié cette contrainte en écrivant, dans ma tête mon personnage est effectivement un homme. Finalement, c'est un hasard si rien ne l'indique (ouf, j'ai eu chaud !)Lyra will a écrit:Je dis ça, c'est marrant j'ai identifié direct ton personnage à un homme, mais je ne crois pas que tu l'avais suggéré :0)Lyra will a écrit:Hali !
J'aime bien! D'autant que la fin laisse la liberté d'imaginer qu'il est persécuté par les méchants voisins et inconnus, ou, plus probable, qu'il ne reçoit jamais rien. Du coup ça laisse un goût amer, un peu triste, mais le ton du gars un peu bourru, sur la défensive et duquel on perçoit un bout de fragilité, j'aime bien tout ça :0)
;-))
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
- Coline : Quelle fin ! J’aime ces deux personnages, celui/celle que « personne n’aime rencontrer » et mademoiselle Cassin, la casse-c. de service (qu’on n’aime pas rencontrer non plus). J’ai dû relire la fin deux fois, car, jusque là, tout allait bien… Une vie ordinaire faite de frustrations. Franchement, je ne sais quoi en penser, de la fin, car elle met ton texte sur un autre plan, auquel je ne m’attendais pas. Voilà, je crois que j’ai trouvé : elle me dérange, ta fin, Coline. Peut-être parce que j’ai un petit bout à la maison, et que j’imagine un enfant de cet âge-là s’adonner au cannibalisme, et… gloups ! :-))
- Alex : « Le bonheur, c'est l'aspiration à la fente ultime, celle de la boîte aux lettres. » Heureusement que tu as précisé, hé, hé ! J’ai bien aimé la description du plaisir extatique, ce rapport quasi érotique avec la boite aux lettres, et la fin, qui ressemble à un début d’histoire. Captivant.
- Jano : Très bien croquée, cette tranche de vie. J’en reprendrais bien un morceau, de cette galère-là !
- Lordstan : J’ai trouvé le début un peu long, jusqu’à la chute. La fin est très réussie. Un bémol sur les « instants de vie » qu’il fallait placer tels quels dans le texte.
- Gobu : Le dieu-chat nourrissant ses semblables, c’est certain, ça n’est pas du réchauffé, mais j’ai trouvé le texte un peu trop explicatif.
- Kilis : Je me demande ce que la fin aurait donné si l’on ne savait pas ce que le personnage a trouvé dans sa boite… Laisser en suspens « La chose froide »
Mais le revolver, ça ouvre des possibilités (autant que cela en ferme) : on lui suggère de se suicider ? On va lui demander de commettre un crime ? Ou bien il s’agit juste d’un hasard, un meurtrier potentiel qui aurait eu besoin de cacher son arme, n’importe où ? J’aime beaucoup ce qui soulève des questions.
- Rebecca : Ha ! Ha ! « ce soir exo « Pédaler dans la choucroute » », on sent bien que ton personnage y est, dans la choucroute, et même qu’il a du mal à pédaler, le pauvre… Je pense que tu aurais pu faire un peu plus court, mais sinon je trouve ton texte très réussi. La fin aussi.
- Lyra : Très drôle, cette disparition ! Et puis les réflexions de ton personnage, aussi… Ça me fait penser à une amie qui, pour blaguer, s’exclamait « on m’a volé ma poche ! » en tâtant son pantalon… C’est bête mais ça m’a toujours fait rire, ce genre de truc absurde. J’aime les disparitions de choses impossibles (ou l’inverse), et les personnages un peu azimutés qui font tourner leurs tournesols devant la bouche d’aération…
- Alex : « Le bonheur, c'est l'aspiration à la fente ultime, celle de la boîte aux lettres. » Heureusement que tu as précisé, hé, hé ! J’ai bien aimé la description du plaisir extatique, ce rapport quasi érotique avec la boite aux lettres, et la fin, qui ressemble à un début d’histoire. Captivant.
- Jano : Très bien croquée, cette tranche de vie. J’en reprendrais bien un morceau, de cette galère-là !
- Lordstan : J’ai trouvé le début un peu long, jusqu’à la chute. La fin est très réussie. Un bémol sur les « instants de vie » qu’il fallait placer tels quels dans le texte.
- Gobu : Le dieu-chat nourrissant ses semblables, c’est certain, ça n’est pas du réchauffé, mais j’ai trouvé le texte un peu trop explicatif.
- Kilis : Je me demande ce que la fin aurait donné si l’on ne savait pas ce que le personnage a trouvé dans sa boite… Laisser en suspens « La chose froide »
Mais le revolver, ça ouvre des possibilités (autant que cela en ferme) : on lui suggère de se suicider ? On va lui demander de commettre un crime ? Ou bien il s’agit juste d’un hasard, un meurtrier potentiel qui aurait eu besoin de cacher son arme, n’importe où ? J’aime beaucoup ce qui soulève des questions.
- Rebecca : Ha ! Ha ! « ce soir exo « Pédaler dans la choucroute » », on sent bien que ton personnage y est, dans la choucroute, et même qu’il a du mal à pédaler, le pauvre… Je pense que tu aurais pu faire un peu plus court, mais sinon je trouve ton texte très réussi. La fin aussi.
- Lyra : Très drôle, cette disparition ! Et puis les réflexions de ton personnage, aussi… Ça me fait penser à une amie qui, pour blaguer, s’exclamait « on m’a volé ma poche ! » en tâtant son pantalon… C’est bête mais ça m’a toujours fait rire, ce genre de truc absurde. J’aime les disparitions de choses impossibles (ou l’inverse), et les personnages un peu azimutés qui font tourner leurs tournesols devant la bouche d’aération…
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
c'est un truc du genre : on m'a dit que la mer était démontée....on fait comment pour la remonter ?Lyra will a écrit:ah je connais pas assez Devos :0)Procuste a écrit:Lyra will, une histoire comme j'aime ! (Sauf le dialogue à la Devos qui m'a un poil agacée, mais c'est moi.)
mais il faut que j'aille voir!
moi j'ai trop écouté ça ne me fait plus le même effet...mais fondamentalement, j'adore :-)))
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Halicante : un texte vif, enlevé sur le thème de la disparition, de la solitude, de la détresse affective et émotionnelle. A l’étape suivante, on l’imaginerait bien en corbeau tiens ce personnage, écrivant des lettres anonymes à ses voisins qu’il épie. A défaut de recevoir du courrier on le voit bien en envoyer de ce genre là…Bien vu bien écrit.
Procuste : un texte étrange entre rêve et réalité , dont j’ai du mal à cerner les tenants et les aboutissants. C’est sans doute fait exprès, mais ce personnage est trop désincarné pour moi, bien qu’il parle de ses muscles ( curieux les muscles en pâte à pain) de ses yeux de lifting et du scorbut .Une maladie d’un autre siècle non ? J’me suis demandée si c’était un indice ces époques qui se télescopent , le corset et les écouteurs etc
Un personnage qui traverse le temps, un fantôme, le squelette de la classe puisqu’il parle de sortir du placard ? Et puis non ça ne colle pas…Un(e) étudiant(e) donc perdu (e) entre hier et aujourd’hui…Avec ses visions. A cause des œuvres qu’il/elle étudie ? Si c’est une fille , sortir du placard pour aborder la beauté pourrait signifier faire son coming out …
Trop de complexité pour moi ou peut-être ne suis-je pas un lecteur suffisamment imaginatif, je suis restée sur ma faim et sur mes questions. Je n’ai pas aimé l’expression « l’œil vacant parce que non en vacances » parce que je ne l’ai pas comprise non plus.
Sakhti : un texte marrant un peu sur le même thème qu’Halicante . La peur/haine des autres, la solitude, et l’activité mentale obsessionnelle. Bien décrite.
Chako noir : un texte un peu léger je trouve, mais qui m’a fait rire . Ah ce Roland à la fois prévisible et imprévisible ! ( Figure toi que ma fille , qui a fait philo un an a un chat qu’elle a nommé Socrate ! C’est sans doute à la mode chez les intellos, mais Roland Barthes non je n’en connais pas !)
Yellow submarine : Un moment intense , le désespoir et puis ce qui nous raccroche à la vie encore un peu. Très bien écrit.
Coline dé : une plongée dans un monde peu ordinaire…ça m’a rappelé un film avec Béatrice Dalle où suite à des expérimentations border line de son mari biochimiste je crois, elle se retrouve avec des instincts cannibales qui l’obligent à chasser dés qu’elle peut s’échapper de la maison où elle est enfermée. Cependant, j’ai trouvé le basculement un peu abrupt , et ça m’a décontenancée. J’aime bien les chutes étonnantes mais là c’est amené trop brutalement selon moi et sur le coup, je n’étais pas sure d’avoir compris ce qui a gêné ma fin de lecture.
Alex : je n’ai pas compris le cheminement du personnage, cette histoire avec ses petits cadeaux cachetés son attente messianique extatique : il attend quoi au juste ? Trop exagéré dans la caricature
Jano : à part le fait que le narrateur est au masculin, j’ai bien aimé cette tranche de vie désabusée, vivante et dure à la fois. Les espoirs et puis le grain de sable qui fait rater toute l’entreprise. Bravo pour cette première participation
Lordstan : excellent ce story board chronométré d’une catastrophe non annoncée…Ce conte à rebours… Félicitations pour ce premier essai.
Gobu : je suis restée de marbre pour une fois devant ton texte. Bien écrit comme d’habitude mais il ne m’a pas accrochée, trop ésotérique, un peu trop obscur ? Je ne sais pas je donne ma langue aux Chats. Mais que ma langue, hein !
Kilis : ce texte a des accointances avec celui d’alex, le retraité à la vie lisse, sa concierge, sa boite aux lettres. Qui contient ce qu’il n’attendait pas. Mais j’ai préféré cette description froide et lisse, qui s’accorde avec la banalité du personnage et cette chute loufoque comme un flash bizarre m’a plu.
Lyra will : très poétique ton texte , très joli, comme une plongée dans un fantastique quotidien où les marches se dérobent et les gens disparaissent . Ou dans un cerveau délabré. Beaucoup aimé.
Elea : J’adore ce conte mystérieux et horrifiant . Bravo. Belles qualités ‘écriture.
Bertrand-môgendre : Trop sybillin pour moi, je n’ai pas compris ce texte. Qui est qui, qui est quoi, que se passe-t-il ? Impossible de visionner. J’y reviendrai sans doute
Vincent M : beaucoup apprécié le cathochrono de la mère-grand et ces considérations sur le temps qui file qui défile qui se défile et qui rétrécit comme un bas en coton dans le sèche linge.
Bien d’avoir participé , prends le temps de lire toutes les consignes the next time.
Procuste : un texte étrange entre rêve et réalité , dont j’ai du mal à cerner les tenants et les aboutissants. C’est sans doute fait exprès, mais ce personnage est trop désincarné pour moi, bien qu’il parle de ses muscles ( curieux les muscles en pâte à pain) de ses yeux de lifting et du scorbut .Une maladie d’un autre siècle non ? J’me suis demandée si c’était un indice ces époques qui se télescopent , le corset et les écouteurs etc
Un personnage qui traverse le temps, un fantôme, le squelette de la classe puisqu’il parle de sortir du placard ? Et puis non ça ne colle pas…Un(e) étudiant(e) donc perdu (e) entre hier et aujourd’hui…Avec ses visions. A cause des œuvres qu’il/elle étudie ? Si c’est une fille , sortir du placard pour aborder la beauté pourrait signifier faire son coming out …
Trop de complexité pour moi ou peut-être ne suis-je pas un lecteur suffisamment imaginatif, je suis restée sur ma faim et sur mes questions. Je n’ai pas aimé l’expression « l’œil vacant parce que non en vacances » parce que je ne l’ai pas comprise non plus.
Sakhti : un texte marrant un peu sur le même thème qu’Halicante . La peur/haine des autres, la solitude, et l’activité mentale obsessionnelle. Bien décrite.
Chako noir : un texte un peu léger je trouve, mais qui m’a fait rire . Ah ce Roland à la fois prévisible et imprévisible ! ( Figure toi que ma fille , qui a fait philo un an a un chat qu’elle a nommé Socrate ! C’est sans doute à la mode chez les intellos, mais Roland Barthes non je n’en connais pas !)
Yellow submarine : Un moment intense , le désespoir et puis ce qui nous raccroche à la vie encore un peu. Très bien écrit.
Coline dé : une plongée dans un monde peu ordinaire…ça m’a rappelé un film avec Béatrice Dalle où suite à des expérimentations border line de son mari biochimiste je crois, elle se retrouve avec des instincts cannibales qui l’obligent à chasser dés qu’elle peut s’échapper de la maison où elle est enfermée. Cependant, j’ai trouvé le basculement un peu abrupt , et ça m’a décontenancée. J’aime bien les chutes étonnantes mais là c’est amené trop brutalement selon moi et sur le coup, je n’étais pas sure d’avoir compris ce qui a gêné ma fin de lecture.
Alex : je n’ai pas compris le cheminement du personnage, cette histoire avec ses petits cadeaux cachetés son attente messianique extatique : il attend quoi au juste ? Trop exagéré dans la caricature
Jano : à part le fait que le narrateur est au masculin, j’ai bien aimé cette tranche de vie désabusée, vivante et dure à la fois. Les espoirs et puis le grain de sable qui fait rater toute l’entreprise. Bravo pour cette première participation
Lordstan : excellent ce story board chronométré d’une catastrophe non annoncée…Ce conte à rebours… Félicitations pour ce premier essai.
Gobu : je suis restée de marbre pour une fois devant ton texte. Bien écrit comme d’habitude mais il ne m’a pas accrochée, trop ésotérique, un peu trop obscur ? Je ne sais pas je donne ma langue aux Chats. Mais que ma langue, hein !
Kilis : ce texte a des accointances avec celui d’alex, le retraité à la vie lisse, sa concierge, sa boite aux lettres. Qui contient ce qu’il n’attendait pas. Mais j’ai préféré cette description froide et lisse, qui s’accorde avec la banalité du personnage et cette chute loufoque comme un flash bizarre m’a plu.
Lyra will : très poétique ton texte , très joli, comme une plongée dans un fantastique quotidien où les marches se dérobent et les gens disparaissent . Ou dans un cerveau délabré. Beaucoup aimé.
Elea : J’adore ce conte mystérieux et horrifiant . Bravo. Belles qualités ‘écriture.
Bertrand-môgendre : Trop sybillin pour moi, je n’ai pas compris ce texte. Qui est qui, qui est quoi, que se passe-t-il ? Impossible de visionner. J’y reviendrai sans doute
Vincent M : beaucoup apprécié le cathochrono de la mère-grand et ces considérations sur le temps qui file qui défile qui se défile et qui rétrécit comme un bas en coton dans le sèche linge.
Bien d’avoir participé , prends le temps de lire toutes les consignes the next time.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
- Elea : Bien vu, “l’intervalle entre chiens et loups” pour nourrir les chats. L’univers que tu crées me rappelle celui de « l’île de béton », de Ballard, même si les circonstances sont autres, c’est l’atmosphère post-apocalyptique d’un monde totalement déshumanisé où l’on ne croise que des survivants qui m’y a fait penser. Et ce « (…) je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai partagé. », très fort ! Cet être sauvé par son rôle de pourvoyeur de nourriture pour chats… jusqu’à ce qu’à la fin, on comprenne que ça ne durera pas. Brrr ! (vite, un bol de Van Houten ! ;-))
- Bertrand : J’aime beaucoup « (...) un plus petit que moi tout neuf (...) » et « (...) j'ai parcouru beaucoup de vie sans eux (...) », orphelin de chienne, il retourne vers sa femme… Et le voilà immobilisé au lit, celui-là même qu’il hait ? Bouh ! Quelles désillusions, quelles frustrations… Grimaces : c’est tout à fait ce que cela inspire.
- Bertrand : J’aime beaucoup « (...) un plus petit que moi tout neuf (...) » et « (...) j'ai parcouru beaucoup de vie sans eux (...) », orphelin de chienne, il retourne vers sa femme… Et le voilà immobilisé au lit, celui-là même qu’il hait ? Bouh ! Quelles désillusions, quelles frustrations… Grimaces : c’est tout à fait ce que cela inspire.
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Procuste : si tous ceux qui somnolent dans les placards couvent ce genre de textes, qu'ils y restent, car c'est plaisant à lire. Hormis ce passage :
je l’ai vue... révélation du sexe. (De mon coté, je n'ai pas resoecté les consignes).
Je retiens :
Merci pour l'organisation de l'exercice.
C'est la phase importante du texte, le levier me semble un peu trop noyé dans les arbres.Rien d’extraordinaire – une cour de lycée, trois pauvres platanes sûrement réincarnés d’ignobles salauds au karma chargé –, mais, une fois, je l’ai vue. La Beauté.
je l’ai vue... révélation du sexe. (De mon coté, je n'ai pas resoecté les consignes).
Je retiens :
Il est bien connu des lecteurs de Calvin et Hobbes que, jusqu’après la guerre, le monde était noir et blanc, on ne sort donc pas des cadres logiques.
Merci pour l'organisation de l'exercice.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
... je n'ai pas respecté les consignes...
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
- Vincent M. : Ah, la grand-mère qui cuit ses œufs à la prière, j’adore ! En trente minutes chrono ? Pas mal, même si un peu anecdotique.
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Si j'ai bien compris, le texte doit être asexué ?
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Bon, j'imagine que c'est ça, je me lance.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Sahkti : je retrouve l'auteur que j'aime bien, avec ses envies de meurtres abouties ou pas.
Tu dissimules bien ton jeu.
Je n'aime pas :
Tu dissimules bien ton jeu.
Je n'aime pas :
Je retiens :Et ça m'énerve, alors je le questionne sur ce qu'il fiche là
Enfin bosser... c'est un grand mot parce qu'à cette heure matinale, à moins d'appeler en Asie, t'as personne qui répond
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Oui ,Yali, lance-toi.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Yali a écrit:Si j'ai bien compris, le texte doit être asexué ?
Narration à la première personne. Rien, dans la forme du texte, ne doit révéler le genre du narrateur (gaffe aux adjectifs et participes passés !)
Invité- Invité
Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Chako noir :
Je retiens
La fenetre ouverte laisse de la place à l'imagination.
Je retiens
Un peu court, mais quelle importance, le diner des chats est toujours bref, lui.Roland Barthes est un vieux chat tout gris au poil épais.
La fenetre ouverte laisse de la place à l'imagination.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Merci Pascale, (je peux avoir la version décodée :-p)Easter(Island) a écrit:Yali a écrit:Si j'ai bien compris, le texte doit être asexué ?Narration à la première personne. Rien, dans la forme du texte, ne doit révéler le genre du narrateur (gaffe aux adjectifs et participes passés !)
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Yellow_Submarine : En temps normal, j'aurai adoré ce texte. Aujourd'hui, je le déteste, surement parce qu'il est bon. Je vais relire les consignes.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Coliné Dé : quelle famille. J'espère bien etre un jour invité chez eux, je mangerai avec plaisir de la bonne chair fraiche.
Je garde
Je garde
Ma benjamine a fait sa première chasse en solitaire, on dirait.
Demain, je n’irai pas ramasser mon courrier.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
alex :
L'annonce du décès ne me satisfait pas. N'y aurait-il pas un petit bout de souffrance en recommandé ?
Toi t'es amoureux ou je me trompe.Le bonheur, c'est l'aspiration à la fente ultime
L'annonce du décès ne me satisfait pas. N'y aurait-il pas un petit bout de souffrance en recommandé ?
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30
Nuit bergère
Le moment que je préfère dans la journée, c’est le moment où après avoir arrangé mes oreillers selon un protocole invariable, je me coule dans mon lit, puis fais glisser mes chaussettes tour à tour avec la pointe de l'autre pied. Entre onze heures du soir et minuit trente. Et si c’est le moment que je préfère c’est simplement que jamais je ne fais ça, non j’imagine le faire, parce que à cette heure-là, cela fait déjà longtemps que j’ai pris mon service et que, de fait, j’ai l’oeil ouvert comme pas deux. Je surveille, c’est ça mon boulot. À la longue je ne sais plus trop ce que je surveille vu que ça fait tout de même trente piges que ça dure et que rien jamais n’est venu déranger mes nuits. Mais faut bien bouffer, se loger, j’en passe et des plus insipides, des plus ordinaires, des plus routinières et s’offrir lesdits oreillers pour les arranger selon un protocole invariable. Je vise l’horloge, l’aiguille des secondes poursuit sa course et dans quelques claquements secs elle rejoindra celle des minutes qui entraînera celle des heures alors… Alors, il sera temps que je quitte ma chaise pour faire ma tournée. J'emprunterai une allée après l’autre, le même parcours toujours. Je vérifierai que tout est en place, que rien ne bouge ou n’a bougé, comme si la chose était possible au vu des milliers de cartons tous identiques et sur palettes envahissant le hangar. S’il en disparaissait un, si je m’en rendais compte, j’ai un formulaire à disposition pour signaler l’anomalie. Un formulaire on ne peut plus simple : Date…… Heure…… Disparition constatée……… En trois décénies, je n’ai eu l’occasion de l’employer qu’une seule fois, c’était il y a quatorze ans, en face de « Disparition constatée », j’ai noté en capitale « REX ». Mais jamais je n’ai eu de retour, sans doute que l’incident ne méritait pas que les gens qui m’emploient s’en préoccupent.
Allée 124 Z, je m’agenouille quelques instants et je me signe devant les ossements. Je ne suis pas croyant, non, c’est comme pour les oreillers, faut croire que j’aime le protocole. Et je me relève pour rejoindre mon bureau, m’asseoir et me répéter comme chaque nuit en fixant l’horloge qui va au matin : N'empêche qu’il me manque ce clébard, avec lui, les nuits me paraissaient moins longues.
Yali- Nombre de messages : 8624
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