Exercice en direct mardi 26 octobre 2010, 20 heures 30

jano : hyper-réaliste ton texte me dérange au point d'aller vérifier, un jour, les composants d'un groupe d'individus attendant le bus Cité des Tarterêts.

Halicante : personnage touchant, j'ai bien aimé la narration
Procuste : histoire étrange, avec quelques allusions sympa (les platanes). Mais l'histoire de la beauté me laisse légèrement de marbre, c'est pas mon truc je pense
Sahkti : beau récit d'une tranche de vie ordinaire, bonne utilisation de nombreux moments.
Chako noir : Histoire sans réel intérêt mais la fin m'a fait sourire
Yellow_submarine : bien écrit et m'a mis légèrement en bad !
coline Dé : Bien fait pour Mlle Cassin ! J'ai eu un peu de mal à comprendre au début quand même ^^
alex : j'ai eu un peu plus de mal à suivre, heureusement la fin m'a tiré de ma torpeur.
Jano : il aurait fallu plus approfondir, le moment est amené un peu à "l'arrache" je trouve. Mais le personnage est vraiment intéressant.
Gobu : bonne description d'un monde étrange gouverné par un chat.
Kilis : ça pourrait être un bon début de nouvelle !
Rebecca : superbe ! Très bon placement des moments, un peu d'humour, beaucoup d'espoir et de candeur là ou il ne peux y en avoir.
Lyra will : Un personnage complexe et une histoire touchante
elea : j'ai adoré ! On a vraiment envie d'en savoir plus sur ce monde, sur ce personnage.
bertrant : j'ai rien compris xD
vincent M : certaines remarques m'ont fait sourires de par leur justesse. Mais histoire sans grand intérêt dans l'ensemble.
Yali : cette histoire m'a limite tiré une larmichette. Bonne utilisation du moment, qui justement n'en ai pas un.


Voila en gros mon avis, qui vaut ce qu'il vaut. Désolé si je suis un peu dur, je dis juste ce que je pense !

bertrand-môgendre a écrit:Procuste : si tous ceux qui somnolent dans les placards couvent ce genre de textes, qu'ils y restent, car c'est plaisant à lire. Hormis ce passage :

Rien d’extraordinaire – une cour de lycée, trois pauvres platanes sûrement réincarnés d’ignobles salauds au karma chargé –, mais, une fois, je l’ai vue. La Beauté.

C'est la phase importante du texte, le levier me semble un peu trop noyé dans les arbres.
je l’ai vue... révélation du sexe. (De mon coté, je n'ai pas resoecté les consignes).

(...)

Merci pour l'organisation de l'exercice.[/quote]

bertrand-môgendre, la consigne était que rien dans la forme du texte ne dévoilât le genre du narrateur à la première personne. À ma connaissance, les filles comme les garçons ont possibilité textuelle de contempler la beauté, non ?

Pardon pour le massacre du "citer".

Halicante : Ce personnage m'a tout l'air de souffrir d'une névrose obsessionnelle. C'est tragique et comique à la fois.

Procuste : J'ai eu beau lire et relire votre texte plusieurs fois, je n'en comprends pas le sens. Passer de Huis-Clos à cette beauté mystérieuse m'a décontenancé. Les liens me semblent obscurs.

Sahkti : Pour moi dont c'est une tâche ardue, j'admire votre aisance dans l'écriture. Tant de lignes en si peu de temps ! J'ai adoré votre texte où chacun peut se reconnaître dans certains passages.

Chako noir : Ah le mystère des yeux d'un chat ! Comme s'ils reflétaient nos pauvres vies d'humains. (les miennes, de chattes, ne jurent que par Friskies. Non, j'ai pas goûté ...)

Yellow submarine : Très sombre mais très poignant. On sent le personnage au bout du rouleau.

Coline Dé : J'ai bien aimé le début et cette casse-pieds de Melle Cassin à laquelle nous avons tous été confronté un jour ou l'autre. Après je me perds, c'est une poupée ou une vraie personne ?

Alex : Qui n'a jamais tremblé devant sa boîte aux lettres ?

Lordstan : J'ai été bluffé. Je ne m'attendais pas à une chute (c'est le cas de le dire) aussi tragique. Tu partais dans un quotidien banal et patatras ! Remarque, c'est toujours comme ça que surviennent les accidents.

Gobu : Un texte dérangeant, assez sinistre en fait.

Kilis : Vite, une suite. Que fait donc ce révolver dans la boîte aux lettres ?

Rebecca : Génial ! Le thème, le style, rien à dire de plus.

Lyra Will : Plus que Guy Bedos, ton texte m'a renvoyé à une vieille série de bande dessinée qui maniait aussi le burlesque : « Philémon ». Dans une de ses aventures, on trouve une maison qui grandit chaque jour (escalier inclus) comme un être vivant. Les dialogues faisaient aussi dans le farfelu. Bravo.

Elea : Bien vu ce décors de désolation où rode des meutes de chats. Flippant.

Bertrand Môgendre : Un début sympa, originalement entrecoupé de fragments poétiques, une fin on ne peut plus glauque.

Vincent M : Toi aussi tu t'es trahi ? On doit manquer d'expérience. Sinon guère emballant ces heures égrenées comme un compte-gouttes.

bertrand-môgendre a écrit:Coliné Dé : quelle famille. J'espère bien etre un jour invité chez eux, je mangerai avec plaisir de la bonne chair fraiche.
Je garde

Ma benjamine a fait sa première chasse en solitaire, on dirait.
Demain, je n’irai pas ramasser mon courrier.

Renseigne toi sur le menu avant, Bertrand : la gamine n'a pas encore bien le coup d'œil pour trouver les bons morceaux : mademoiselle Cassin n'était plus de première fraîcheur !

Procuste a écrit:coline Dé, j'ai trouvé que l'absurde ne fonctionnait pas bien dans le texte.

Je n'ai pas mis d'absurde dans ce texte, Procuste. Seulement un peu de fantastique. Une famille d'ogres.

coline Dé a écrit:
Vincent M : Pas sûr que tu aies pris le temps de lire les consignes, m’sieur ! Tu fais quoi quand tes élèves te font le coup ?
Il y a des jours plus courts que d'autres, et des heures perdues, j'en suis absolument convaincu : Bien entendu, je n'ignore pas qu'ils font tous vingt-quatre heures et soixante minutes respectivement. Ça, c'est une donnée objective, évidemment. N'empêche. Les jours racourcissent au fil de la semaine. C'est ma perception, et c'est celle de la majorité des gens, dont il s'agit là d'une véritable donnée statistique, à défaut d'être mathématique. Lundi est plus long que mardi, et mardi que mercredi, qui donc peut affirmer le contraire? Quant au dimanche, il est tout à fait variable, tout dépend de si tu t'emmerdes ou pas. A mon avis tout ceci est superflu, déjà contenu dans le « j’en suis convaincu »
Moi, c’est l’ensemble du texte qui ne me convainc pas… Pas grave, hein ? Un exo, c'est aussi la possibilité de se planter !

Si, si j'ai lu les contraintes, et pour ce texte, il n'y a qu'un participe passé que j'ai laissé filer et qui donner le sexe du narrateur.

Ben oui, le début est complètement creux, étant donné que l'idée ici pour moi était de me lancer dans l'écriture sans trop réfléchir et laisser les idées peu à peu venir. Des idées, il y en a eu très peu, du coup, logique. Et quand elles sont arrivées, j'etais fatigués et j'ai arrêté l'exo. Voilà tout. Désolé. Je pensais qu'avec un peu d'humour par dessus ça cacherait le vide, mais bon, vous avez l'oeil expert quand même...

Je passerai commenter les autres quand j'aurai tout lu.

Je viens de me rendre compte que, depuis hier, je tutoie socque, croyant que Procuste est un nouveau venu (une nouvelle venue, en l'occurence.) Mais, puisque vous avez accepté... (voilà que je me remets à te voussoyer !)

Ben ouais, on s'est mises d'accord... (Et, Kilis, avez-vous vu ma proposition, plus haut dans ce sujet ?)

Halicante : J'admire le fait qu'un personnage soit si bien campé en aussi peu de lignes. Un tour de force, pour un texte touchant.

Procuste : J'ai aimé les références et les clins d'œil qui abondent entre tes lignes (l'ENS, Gregory House...)
Et ces petites perles, évidemment : "mais, une fois, je l’ai vue. La Beauté.
Sans majuscule, faut pas déconner. La beauté." et " Il est bien connu des lecteurs de Calvin et Hobbes que, jusqu’après la guerre, le monde était noir et blanc, on ne sort donc pas des cadres logiques."
J'ai trouvé l'humour très bien dosé, subtil. Bon texte.

Sahkti : Bien vu le retour du Van Houten à la fin. Jolie pirouette. J'ai bien aimé dans l'ensemble, avec une petite réserve sur le début cependant, que je trouve trop long, qui mérite d'être raccourci à mon sens.

Chako Noir : Très réussi, si tu veux mon avis ! Un texte qui m'a intrigué, au début, mais que je trouve finalement très fin dans son propos. C'est vraiment très bien vu.

Yellow_Submarine : Un texte sombre, à ton image, à l'image de ta production habituelle. A l'écriture ramassée et élégante. Oui !

coline Dé : Hum... je ne sais pas trop. Un peu trop décalé et absurde, peut-être ? La sauce n'a pas pris pour moi, la chute m'a semblée un peu "tirée par les cheveux". Par rapport au ton du reste du texte, qui était bien plus terre-à-terre... Bref, elle me dérange, cette fin. Le reste m'a plu.

Jano : Dommage que la contrainte n'ait pas été respectée, mais pas dramatique. J'ai aimé ce texte sombre, direct dans ce qu'il a à dire.

Lordstan : Attendrissant ! Une belle idée. J'ai beaucoup beaucoup aimé.

Gobu : Une écriture vraiment très soignée, talentueuse. J'ai adoré cette ironie souriante.

Kilis : Alors là ! Excellent ! Gros plus pour l'aisance de l'écriture. J'ai beaucoup aimé la chute, qui donne tout son sel au texte.

Rebecca : Ça part un peu dans tous les sens au départ, je le regrette un peu. J'ai davantage apprécié la suite, que je trouve plus convaincante. Dans l'ensemble, je trouve que le texte colle tout de même un poil trop à la "vacuité du quotidien" faute à la contrainte, serrée au plus près ; dommage.

Lyra will : Excellente idée ! Rondement menée, un grand bravo.

elea : Ambiance ! J'ai aimé, pour l'atmosphère surtout.

bertrand-môgendre : Un peu trop obscur pour moi, je n'ai pas tout compris. Désolé, vraiment. La construction me paraît pourtant intelligente et l'écriture soignée.

vincent M. : Un peu trop anecdotique à mon goût, mais sympa.

Pour répondre à certains lecteurs, sinon, écrire que "le bonheur c'est l'aspiration à la fente etc." ne présageait en rien, à mon sens, du sexe du narrateur, pas plus que d'une manifestation de mon inconscient masculin (qui par ailleurs n'est nullement confronté à ces tentations, je vous assure — et ça, c'est une autre histoire dont tout le monde se fout !) Écrire, c'est aussi mentir et créer des personnages qui ne nous ressemblent en rien. Ces notations dispersées à travers le texte étaient volontaires, comme un jeu de piste pour détourner la contrainte du genre du narrateur. Ça n'a peut-être pas abouti comme je l'aurais souhaité... tant pis.
Quoi qu'il en soit, je me suis beaucoup amusé, et trouve que les textes sont d'excellente facture. La contrainte était dangereuse, plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord !

Peu de temps après notre rencontre, j’ai cessé de noter tout ce que je faisais. Cette habitude me tenait à cœur depuis mon adolescence. J’inscrivais dans un carnet les livres que j’avais lus, les films vus, mes disques favoris, la prévision des repas de la semaine, les horaires des trains, des bus, le ramassage des poubelles, le jour du tri sélectif. Ma démarche aurait pu être considérée comme artistique si seulement j’avais eu conscience de mon comportement compulsif. J’aurais bien vu des photos soignées et précises, accompagnées d’un court texte énigmatique. « Le Lion — Liste de produits alimentaires — encre turquoise sur papier quadrillé », « Semaine 43 — plats d’automne — collage à partir de magazine culinaires », ou encore « Ligne à grande vitesse — horaire de vacances entre 9 et 11 heures du matin — machine à écrire Olivetti ancien modèle manuel à ruban sur papier courrier». Images instantanées au polaroïd car le cadre blanc asymétrique accentue le point de vue du photographe. Enfin ça c’est mon avis parce que toi tu préfères utiliser ces nouveaux modèles numériques qui offrent toutes les possibilités de réglages automatiques. Là sur le coup, je revendique mon côté passéiste.

Mais voilà, comme je l’ai dit, j’ai arrêté. Comme si ta présence à mes côtés avait été un gage suffisant de la réalité de ma propre existence. Je ne ressentais en tout cas plus le besoin de laisser systématiquement des traces écrites sur mon passage. Je n’ai jamais regretté cet état de choses, les trois mois, deux jours et quatre heures 20 minutes qu’a duré notre histoire (si tu te souviens elle s’est terminée à Leuven sur le parking de l’autoroute E40 en revenant de nuit d’un week-end londonien) ont certainement été les plus merveilleux de ma vie puisque j’ai enfin compris que le mieux pour moi était de rester célibataire.

Malgré tout, on peut dire que j’ai sacrifié une carrière artistique prometteuse à la rencontre de l’unique amour de ma vie. D’un autre côté, j’ai eu du temps à consacrer à ma vie professionnelle. Je suis agent des postes. Travail beaucoup plus passionnant que l’on pourrait l’imaginer au premier abord surtout que maintenant je dirige un bureau local. Je dois reconnaître que c’est avec une pointe de fierté que je regarde le chemin parcouru.

Enfin, tout cela était vrai jusqu’à aujourd’hui 13h, moment où je vais chercher mon courrier. Immuable puisque c’est moi qui planifie les tournées des facteurs. Normalement le mercredi, il n’y a pas de surprise, juste le magazine télé. J’avoue que les quelques secondes avant d’ouvrir l’enveloppe violette, ton enveloppe donc, furent agréables d’autant plus que mon nom et mon adresse étaient écrits à la main, preuve irréfutable que quelqu’un quelque part avait pensé à moi. Ça me changeait des éternelles publicités ou concours tout droit sortis d’une base de données impersonnelle. Mon enthousiasme retomba aussi sec lorsque je lus le bristol qui annonçait de manière très officielle une rétrospective de ton travail d’artiste « Ego-listes ». Le tout accompagné d’une photo à la netteté impeccable de mon carnet de lecture ouvert à la page de l’année 2006.

Marrant ! Jusqu'à la fin, je me suis demandé où menait le texte...

Abstract : belle respiration mais qui peut savoir ou comprendre vu que quand même faut avoir Sophie Calle en tête. L'ensemble. Un jour, plus loin, un soir, le lendemain, on se retrouvera tous, peut-être bien, tous derrière une bière ou un coca light pour certain, et on réalisera : werakoum les intellectuels.
Sinon : j'aime.

Halicante : marrant bien qu’assez triste au fond. C’est vif, rondement mené, une petite tranche de quotidien à déguster sans modération.

Procuste : chouette immersion dans une rêverie, la manière de passer d’un sujet à un autre rend bien l’état de la pensée en perpétuel mouvement et l’ambiguïté sur le sexe du personnage est là. Je n'ai juste pas compris l'intervention du sac plastique rouge, un truc m'a échappé sur ce coup.

Sahkti : sympa cette obsession de l’empêcheur de tourner en rond sous forme de concierge sur qui se focalise tout l’énervement.
Juste un minuscule bémol sur le fait d’avoir inclus de nombreux « le moment où » j’ai trouvé que ça hachait un peu le récit.

Chako : un peu léger peut-être mais pas sans intérêt, notamment grâce à Roland Barthes et à la dernière phrase. Et puis j’ai bien aimé aussi l’observation des comportements animaliers : attendrissant.

Yellow_Submarine : délicatement dépeints ce désespoir, cette envie d’en finir, cette lassitude, rattrapés in extrémis chaque jour par un geste du quotidien, jusqu’à quand ? …
Un texte poignant et tellement vrai.

Coline : j’ai aimé, d’abord le portrait de Mademoiselle Cassin, ensuite les jouets un peu particuliers de la fille. Je n’avais rien vu venir, et passer d’un personnage, qu’on a peu ou prou tous connu dans notre vie réelle, à une fin fantastique c’est fort ! J’adore cette fin qui vient bousculer l’apparente normalité du début, bonne surprise. Et la relecture permet d’apprécier les minis indices disséminés.

Alex : j’aime le ton, sardonique pour moi, il y a du bon et de l’idée dans ce personnage qui a un rapport si particulier à sa boîte aux lettres, jauge de sa valeur et de son rapport aux autres et au monde.

Jano : l’idée est bonne et le tout se tient, je crois que ça aurait gagné à être juste un peu plus développé. La fin en forme de résignation alors que cet espoir déçu pouvait amener à la révolte rend l’ensemble poignant.

Lordstan : chronique minutée d’un imprévu fatal, c’est bien joué et horrible dans sa banalité d’un geste en apparence anodin qui fait déraper une vie.

Gobu : je n’ai pas tout compris je crois. Ne pas saisir me turlupine parce que sinon j’aime bien l’ambiance du texte et ce que j’en ressens de délectation perverse et ironique.

Kilis : j’ai beaucoup aimé cet événement étrange qui vient bouleverser la routine et créer de la vie, venant d’une arme faite pour donner la mort, c’est fort !

Rebecca : j’ai aimé cette progression, cette lente déchéance décrite de l’intérieur ce qui renforce l’empathie et le poignant de la situation. Le sourire tendre et ému s’invite entre les lignes sans en faire trop, juste dans la simplicité de la vie quotidienne qui se barre en quenouille.

Lyra : j’aime ! Inventif et tendre, poétique et décalé, de la marche manquante jusqu’à l’aération des tournesols.

Bertrand-môgendre : Je ne suis pas certaine d’avoir tout compris mais il se dégage une mélancolie qui me plaît et de jolies phrases. En fait, c’est l’intervention des brebis canines qui me perd un peu.

Vincent M. : beaucoup aimé l’idée de la grand-mère qui égrène le temps en prières, celle des jours qui n’ont pas la même durée et celle selon laquelle, au final, quelle que soit la manière de compter, le temps file toujours entre les doigts.

Yali : un texte désabusé qui sape un peu le moral, solitude, absence de sens, routine, manque, indifférence, le tout en sobriété de mots et d’effets, chapeau !

Abstract : excellent ! J’aime bien les textes vaches, pauvre agent des postes, décidemment c’est cruel l’amour, surtout quand il n’est plus.

Pour répondre à certains commentaires :
J’ai hésité pour la fin car j’avais du mal à terminer sur une note d’espoir, mon côté sombre l’a emporté !
Je n’ai ressenti aucun stress de la contrainte, au contraire, c’est un des exo où j’ai réussi à faire ce que je voulais, tranquillement, ce qui n’est pas gage de qualité mais du coup je ne me sens pas apte à le reprendre.
Si ça sent le Barjavel c’est malgré moi, il n’y a pas intention.
Juste entre nous Coline, dans mon esprit aussi c’est un mec mais il n’est pas beau :-)

Vu qu Sophie Calle fait oeuvre de sa vie de ses rencontres de ses interactions avec des personnages dont on ne sait pas toujours s'ils sont réels ou fictifs mis en scène ou pris sur le vif, c'est un peu la réponse du berger à la bergère que de se saisir d'elle pour en faire un personnage de nos oeuvres, je trouve :-)))) L'arroseuse arrosée...
Et là c'est bien vu ... sur que si on la rencontre faudra s'attendre à voir utiliser des fragments de notre intimité tel un journal ou un carnet d'adresses ou une photo non.
J'ai trouvé ce texte plein d'humour et jouant justement sur le trouble que fait naitre la collision entre le réel et la fiction mais j'y reviendrai il faut que je le relise .

Halicante : Un texte nerveux et percutant qui laisse beaucoup de liberté au lecteur. Très réussi.

Procuste : Le début jusqu’à « Heureusement, au rez-de-chaussée, … », m’a paru laborieux, alourdit par des réflexions un peu potaches . Mais la suite, la mise en abîme, oui, j’ai beaucoup aimé.

Sahkti : Ah ! le morne-morne quotidien d’un(e) employé de bureau. Le récit est bien mené, le portrait bien rendu. Avec respect des contraintes et l’intégration de toutes les phrases proposées.

Chako : Très chouette texte, Chako. Sans intérêt, dis-tu ? Ah mais non ! Si t’en as d’autres comme ça, je prends.

Yellow_Submarine : Je suis épatée. Très beau. Sombre et sobre. D’une belle efficacité.

( à suivre)

Première tournée de commentaires:

Yellow submarine -> mon préféré pour l'instant. Gloups, fait le noeud dans ma gorge

Chakho noir -> Le chat qui s'appelle Roland Bathes, une grande trouvaille ! Mais la seule hélas. Cependant poru ce genre d'exercice, arriver à faire sourire et faire un texte aussi structuré, c'est déjà beaucoup

Yali -> très bien la tentative de prendre le contre-pied de l'exercice. Décrire ce que la personne ne fait pas. Mais je ne sais pas, je suis resté sur ma faim.

Bernard-Môgendre -> pas très bien compris, désolé

Elea -> ça monte en puissance cette petite grande histoire. Un des textes les mieux construits, je trouve.

Sahkti -> bravo, parce que tu as réussi à mettre tous les moments, et ce n'est pas du tout artificiel. Ce texte-là aussi monte en puissance, la psychologie du personnage est très bien étudiée, le texte tres bien structuré.

Coline : J’aime de plus en plus ton écriture et ta justesse d’observation comme, entre autres, ici : « Vous tentez désespérément de retrouver des bribes de souvenirs, vous creusez pour faire remonter un visage, cette "Geneviève", ce "Lucien" vous demeurent obstinément étrangers, et Mademoiselle Cassin continue à vous entretenir de ces nébuleux personnages en tournant entre ses doigts un des boutons de votre veste. Vous pensez avec agacement au nombre de boutons que vous avez dû recoudre. Mais il est impossible d'éconduire Mademoiselle Cassin. Elle a été institutrice, elle a mené des générations d'enfants à de belles carrières comme elle le dit avec fierté. Je regrette toujours de n'avoir pas fait partie de ses élèves. »
Sinon, j’aurais préféré que la fin du texte reste plus sibylline, plus légère encore.

Alex : Bon exo pour moi, un peu inégal mais avec plein de pistes intéressantes.

Jano : J’ai beaucoup aimé. C’est vif, direct, expressif. Très efficace. Bravo.

Lordstan : Un peu systématique le coup du minutage mais en cohérence avec l’idée. Et bien venu le retour à la cuillère de Van Houten dans le bol blanc.

Gobu : Beaucoup aimé ce texte, son ton « désincarné », intéressant. Comme Procuste, je trouve que la révélation finale retire plus qu’elle n’apporte.

Rebecca : Une idée audacieuse dans le cadre d’un exo. Assezl réussi n’empêche. La fin un peu trop appuyée pour moi.

Lyra : Ah oui ! J’aime l’atmosphère que tu abordes. La cohabitation de la poésie confrontée au réel et la logique aux sentiments.


(à suivre)

elea : Ah ! Tu m’as embarquée avec cette histoire. Chouette atmosphère ! Comme Panda, je dirais qu’il mériterait d’être peaufiné et augmenté ce texte. Il ferait une nouvelle du tonnerre.

bertrand-môgendre : Je suis désolée de n’avoir rien compris cette fois. Alors, pour me consoler d’être idiote, je vais te dire combien je trouve merveilleuses les photos que tu as ramenées de Chine.
Elles sont époustouflantes de beauté. Comptes-tu faire une expo ? Les publier avec commentaires ? Si un bouquin sors, j’achète.

vincent M. : J’aime bien cette réflexion sur la perception du temps. Me suis demandé si je connaissais encore assez mon Pater pour tenter l’expérience avec les œufs coque.
Et je suis d’accord : « Il y a des ellipses dans notre quotidien, c'est sûr, il y a des moments hors du temps, qu'on les compte scientifiquement ou non. »

Yali : Entre réalisme et humour noir, ce texte — ai failli écrire « sketche » — avec ce REX griffonné sur le formulaire. Tu sais épicer le quotidien, mon ami.

abstract : Très réussi ! Belle cohérence fond/forme et méta-niveau jouissif jusque dans le détail comme là avec cet « Ego-listes ». Ben oui, du travail d’artiste.

Sahkti : ah les petites misères quotidiennes de la vie au travail, c’est bien vu et parfois la réalité est encore bien pire… de la haine quotidienne, distillée par petites doses.
Yellow_Submarine : à la lecture des premières phrases je me suis dit : aie aie, la brume, le violon, les champs… casse-gueule comme entrée en matière. Puis j’ai accepté de me laisser emporter par ton texte, vraiment très beau et d’une noirceur absolue, j’ai apprécié. Belle réussite.
Coline Dé : ah oui ! Je me suis laissée avoir par la fin que je n’avais absolument pas vue arriver pourtant on est en pleine période d’Halloween mania. Bien construit ce texte.
Halicante : j’ai eu peu de mal avec le titre, mais j’ai finalement compris. J’aime bien l’idée de la personne qui surveille toute la journée sa boîte ainsi que l’absurde dans le raisonnement.

Procuste

Tiens c’est drôle avant d’ouvrir l’ordi je pensais justement aux néons du collège/lycée des salles de cours que je ne supportais pas et qui m’agressaient des heures durant :0) et voilà que je trouve ça dans votre texte. Bref !
J’ai bien aimé ce passage, avec scorbut et dr House, ça m’a fait rire, pour le reste, en fait ce qui m’a un peu gênée et rendu l’histoire pas très crédible, c’est le ton employé, et je ne sais pas, je vois mal un lycéen, ou quelqu’un de relativement jeune en général, réfléchir en terme de « minois » ou « cette charmante » surtout accolés à des expressions comme « foutus néons », qui paraissent déjà plus sincères, orales, quand on se parle à soi. Idem références mêlées à sartre, house et calvin hobbes dans le même temps, ça me semble un peu forcé, je ne sais pas.

Sahkti

au-dessus de ton épaule ou te demander ce que tu es en train de faire. Comme si ça ne se voyait pas...
en lui hurlant "tu me fais chier !!".
ahah, j'ai une copine qui dans ces cas là répond "ben tu vois pas, je tonds la pelouse!"

j’ai bien aimé ce texte parce que plein de petites vérités je trouve, le quotidien qui nous fait rester respectable et respectueux alors qu’on bout :0) ça c’est bien retranscrit je trouve, le style se mariant bien. Juste un peu dommage la systématisation des heures « clefs » même si ça fonctionne mais on sent que c’est un peu artificiel, et ça nous ramène à la contrainte.

Chako :

J’aime bien cette petite histoire de chats ! Je trouve ça touchant, et visuel, on l’imagine bien ce bon vieux barthes-socrate :0)
Cela dit j’aurais aimé un petit quelque chose à la fin, là je reste un peu sur ma faim. Avec whiskas, on se demande où y s’casse :0))

Yellow :

Atmosphère plombante ! On sent la résignation et j’aime cette fin où les petits gestes mécaniques du quotidien font reculer tout autre projet (même funeste !) ton un peu trop plaintif parfois, avec un début poétique qui dénote puisqu’il dit n’en avoir rien à faire, ou justement peut-être qu'il aurait fallu en jouer d’avantage de ce contraste, enfin je crois que plus de violence aurait eu plus d’impact, je ne sais pas, qu’il s’énerve vraiment beaucoup sur cette beauté.

Coline :
Je ne m’attendais pas du tout au coup de l’ogre(sse ?) ! C’est bien fichu. J’aime beaucoup ce regard sur les petits agacements du quotidien, notamment ce geste du bouton qu’on tripote plus ou moins consciemment et qui agace profondément, sans qu’on n’ose rien dire, tout en étant sur les nerfs en projetant de devoir les recoudre bientôt  c’est parlant ! et les jouets-membres éparpillés dans la maison, insolite, monstrueux et drôle !

Alex :
Un peu décousu je trouve, et j’ai été assez déstabilisée par les ruptures de pronoms personnels ou points de vue au tout début (quiconque, puis imagine, etc). Il y a des choses que j’aime bien cependant, comme la retranscription de ce sentiment à l’ouverture d’un courier, ce petit moment d’excitation et de « surprise » comme lorsqu’on déballe quelque chose.

Jano : me manque quelque chose, mais je ne saurais trop dire quoi, pour l’instant ça me semble un peu plat, et le personnage esquissé mériterait d’être plus creusé.

Lordstan : Pas trop accroché à ce minutage du quotidien, qui décrit des actions banales mais de manière un peu trop « clinique », neutre et sans trop de risques. A partir du moment où il doit monter sur quelque chose, on sent arriver le drame, dommage, j’aurais bien aimé avoir un effet de surprise avec plus d’impact :0)

Gobu :
Excellent ! Je n’ai pas vu venir la fin ! ça commence avec une scène qui pourrait être gentillette dans un autre contexte, et ça termine dans l’horreur :0)
Ça me plait vraiment bien et ça mériterait du plus long, une nouvelle voire plus ;0) On a envie d’en savoir d’avantage sur ce peuple, et ces chats qui ont le pouvoir.

Kilis : Bien bien la fin ! Me demandais bien ce que ça pouvait être et tu maintiens le suspense jusqu’au bout. J’aime bien ce contraste avec la vie plus tranquille, routinière décrite du dessus, et cet objet dans la boîte qui vient (va venir) mettre un peu de bordel dans tout ça.

Rebecca : Restée un peu en dehors mais je crois que c’est aussi à cause du fait de caser plusieurs contraintes, je trouve que ça densifie, et que ça sent trop la contrainte, enlève du naturel au propos sur le quotidien.

Elea : Juste le « j’y serai dans deux minutes » qui pour moi dénote. Pour le reste, ça fonctionne et ça m’a bien plu cette atmosphère apocalyptique !
C’était la soirée des chats :0)

Bertrand :
Pas réussi à rentrer dedans même s’il y a un sens de la formulation évident, et que c’est bien écrit.


Vincent M :
Suis restée en dehors là aussi, ce quotidien ne m’a pas trop touchée, j’attendais un truc qui me file une claque, mais il est pas venu :0)

Yali :
Bien aimé la résignation de ce type devant un quotidien routinier et fade et soumis à des préoccupations pratiques et administratives.

Abstract : J’aime bien ! Surtout le « égo-liste » et la compulsion à noter tous les petits gestes signifiants ou insignifiants de la vie.

Elea : j’ai bien aimé l’ambiance qui m’a fait pensé à The road de Cormac Mc Carthy. C’est très noir avec une fin ouverte (ou faim ouverte ???). Très réussi pour moi.

bertrand-môgendre : on sent une violence et une amertume certaines dans ton texte, mais ainsi c’est trop court et trop décousu pour vraiment pouvoir s’imprégner de cet univers.

Yali : j’aime vraiment bien la manière que tu as de te servir de la contrainte, c’est bien trouvé. Bon c’est un peu beurk cette histoire, mais le nom du chien REX est criant de vérité.

Rebecca : sujet ambitieux que cette vie qui part en vrille. Mais c’est bien amené, il manque parfois un peu de liant entre les différents moments de la journée, mais difficile de faire plus long dans le temps d’un exo. J’ai bien aimé l’ensemble.

Gobu:le texte m’a fait penser à la série de bandes dessinées Blacksad avec son univers sombre. J’ai bien aimé, mais vraiment trop court (normal puisque c’est un exo), mais à peine dans l’ambiance que c’est déjà fini.

Jano : j’aime bien le côté fataliste désabusé de ton texte. Je pense qu’on a déjà tous attendu un bus qui n’arrivera jamais, c’est bien vu.

Lordstan : c’est très bien construit cette petite histoire en boucle. Au début je me suis demandé où tu voulais en venir et puis tout se tient. J’ai apprécié.

Vincent M : j’aime beaucoup l’idée du temps à géométrie variable et les pater noster pour cuire les oeufs c’est assez original. L’ensemble est un peu décousu, mais c’est le risque de l’exo en direct.

Chako Noir : j’apprécie ta notion du «sans intérêt»; je crois que tu peux en resservir beaucoup du comme ça. Jolie scène de la vie quotidienne qui pourrait trouver place dans une nouvelle ou un texte plus long. Le chat Roland Barthes, c’est une bonne idée.

Procuste : Le nombre de références un peu disparates m’a un peu gênée. J’ai cependant apprécié l’humour du texte.

Alex : il y a un début d’ambiance avec le personnage en robe de chambre, ensuite il me manque vraiment des éléments pour pouvoir suivre. Je n’ai pas compris cette histoire de décès.

Lyra Will : excellent cette histoire absurde, un brin surréaliste avec une petite dose de poésie. J’ai vraiment aimé. La fin tombe un peu rapidement, je pense qu’avec un peu de temps tu pourrais arranger ça. Ça mériterait d’en faire une nouvelle.

Killis : j’ai trouvé que l’ambiance était fort dans le ton de Fred Vargas. Il n’y a plus qu’à attendre l’arrivée d’Adamsberg.
Savoureux.