A un poète qui me parlait d'écrire

A UN POETE QUI ME PARLAIT D’ECRIRE

Pour que la magie du poème s’accomplisse,
Il te faut découvrir la voix qui est en toi.
Cithare ou violon, coquelicot ou lys,
Dans chaque être sommeille un don que l’Art tutoie.

Que le lecteur recouvre en te lisant l’envie
D’embrasser l’étendue, cette force souveraine.
Qu’il puisse enfin, malgré les revers de la vie,
Rêver sans ses regrets et survivre à sa peine.

Révèle en tes écrits ce qu’est l’homme en lui-même ;
Dans ses entrailles, là où siège l’âme humaine,
C’est ici le champ seul où ta main doit semer.

Mets donc le nez dehors, plutôt que dans tes livres !
—N’écris rien sur le vin avant qu’il ne t’enivre,
Ni rien sur une femme, avant d’avoir aimé !—

Maël GEORGES,
Novembre 2010

Vraiment je n'arrive pas à trouver bon ce genre de poèmes
De la même manière, les poèmes de Verlaine ou Queneau du même style sont pour moi leurs pires productions ...

une belle ampleur, certes, qui parfois tourne à l'emphase par l'emploi d'épithètes un tantinet pompeux à l'instar du message. Mais bon...

Je ne veux toutefois pas bouder mon plaisir
lorsque l'alexandrin, mon âme vient saisir;

De jolies formules dans le registre « tu seras un homme mon fils » que l'on pourrait ainsi transposer « tu seras poète, jeune homme »

Gageons que la prédiction a quelque chance de se vérifier…
sous condition, cependant, d'une vigilance accrue dans la construction du dodéca...

D’embrasser l’étendue, cette force souveraine.( 13 petits petons )

suggestion : « la force souveraine »

Rêvelin a écrit:Vraiment je n'arrive pas à trouver bon ce genre de poèmes
De la même manière, les poèmes de Verlaine ou Queneau du même style sont pour moi leurs pires productions ...

Je ne sais pas si on peut poser ce genre de question ici, mais Rêvelin, tu penses à quels poèmes des deux auteurs cités ?

J'ai beaucoup de mal avec ce texte en raison de sa candeur, de sa naïveté qui, à mes yeux, étouffe la qualité de la forme employée. Le rythme perd en force, l'élégance en saveur... pas pour moi, désolée.

Je n'avais pas vu la question, je pense à ça !

Bien placés bien choisis
quelques mots font une poésie
les mots il suffit qu’on les aime
pour écrire un poème
on ne sait pas toujours ce qu’on dit
lorsque naît la poésie
faut ensuite rechercher le thème
pour intituler le poème
mais d’autres fois on pleure on rit
en écrivant la poésie
ça a toujours kékchose d’extrème
un poème

Queneau
(à part le "kékchose" bien entendu, je n'aime pas)


et Verlaine en a fait un du même style, un sonnet ...

Oui, ça ne vaut pas "les quais les cabinets la poussière et l'ennui".
Et Verlaine ?

Je ne sais plus dans quel recueil c'était, si je le retrouve je te montrerai. Mais c'est un sonnet fade où il fait une sorte d'art poétique ...