Ma maison aux quatre saisons

En mélange de fine argile
Et limon d’ocre du fleuve rouge
En terre battue j’ai fait mon aire
Là se sont enlacées pendant l’hiver
Les racines d’un pin asiatique
A l’ajonc la bruyère celtique
Au printemps tous les rosacées en fleurs
Porteront des fruits d’étranges saveurs
Ce sont les pignons de ma demeure
En été les bambous dressent les murs
Remplit de force et de droiture
Et la toiture quand vient l’automne
Se couvre de fleurs de chrysanthème
Pétales volent tels des je t’aime
Pour déposer leur parfum suave
Sur les empreintes de ton passage

Un texte bucolique, cependant que cette maison est bien au-delà de ses fleurs un nid d'amour.
Une écriture que j'apprécie.

Je ne vois absolument pas ce qu'apporte à ce texte la disposition en vers. J'ai l'impression d'un alignement de formules bateau, sans vrai rythme... pas convaincue, désolée. Pas convaincue non plus par le statut mal défini de la rime ici : un p'tit peu de rime quand c'est facile, mais sans vraiment de recherche.

Je crois que c'est le premier texte de vous que je commente. Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Une remarque :
"les bambous dressent les murs
Remplit de force et de droiture" : "Remplis", non, les bambous ?

La substance du texte, l'image d'une maison végétale (un peu minérale aussi) évoluant au fil du temps et des saisons me plaisent.
Mais trop d'incertitudes dans la grammaire brouillent la vue.

"En mélange de fine argile
Et limon d’ocre du fleuve rouge"
soit en mélange de ...et de..; soit (plus léger) fine argile et limon..

"Là se sont enlacées pendant l’hiver
Les racines d’un pin asiatique
A l’ajonc la bruyère celtique"
qui s'est enlacé à qui? si c'est juste les racines entres elles, ce que laisse entendre le féminin pluriel enlacées, l'enlacement d'autre part de l'ajonc et de la bruyère se trouve déséquilibré.

"Au printemps tous les rosacées en fleurs
Porteront des fruits d’étranges saveurs"
Les rosacées sont en fleurs au printemps, soit, mais la phrase implique qu'ils porteront les fruits au printemps.
Rosacées féminin pluriel: toutes les rosacées.

.....

"Pétales volent tels des je t’aime
Pour déposer leur parfum suave
Sur les empreintes de ton passage"
A mon avis (mais là c'est une réflexion perso) ce petit morceau de guimauve sentimentale ne peut que gâcher le poème intéressant par ailleurs.

Merci éclaircie.

Procuste, il me semble que les vers sont constitutif de la poésie. La symbolique développée est celle de la pensée chinoise : les rosacées en fleurs : le printemps ; le bambou : l’été ; les chrysanthèmes : l’automne et le pin : l’hiver.
Les (fausses) rimes sont là pour la musicalité.
Merci pour la correction j’ai toujours des difficultés avec les conjugaisons, (en Annam les verbes sont invariables).

Annie, merci pour l’impression et vos remarques pertinentes.
Peut-être : de limon ocre
Alors : enlacés
Si les rosacées n’ont pas de fleurs (à cause du gel par exemple) il n’y aura pas de fruits en été.
Je pense mais peut-être ai-je tord que la phrase n’implique pas qu’il porte les fruits au printemps puisque c’est le futur qui est utilisé.
Peut-être : Au printemps les rosacées sont en fleurs
Ils porteront fruits d’étranges saveurs
Je ne reprend pas votre sentiment sur la dernière strophe, c’est la liberté du lecteur. Le sentier de la maison est marqué par les empreintes d’êtres chers.

J'aime ta maison quelle qu'en soit la saison. Elle est composée de végétaux différents suivant la saison et j'ai aimé l'ensemble.
Mais je ne suis pas très douée pour les critiques. C'est une question de ressenti.

Je crois qu'il y a une vraie idée, mais que le texte n'est pas vraiment abouti dans sa forme, qu'il mériterait d'être retravaillé au niveau du rythme et des sonorités. Et peut être une ou deux idées fortes qui nous délivrent un "message" ou une finalité à ce texte. De jolies images néanmoins.

Un titre qui fait écho à une autre maison.
Des images qui évoquent bien une maison heureuse où la vie s'écoule en harmonie avec la nature, les saisons.
Le poème fait un peu bloc, ce qui est dommage, car les images sont très zen. Je verrais bien une taille dans ce poème-arbre, une taille comme pour celle de l'olivier.