Quelques tas de broussaille ont des rêves de braise

Ici, le mercredi 22 décembre 2010, au matin.


L’hiver est là, plus mouillu que neigeux, plus gris que lumineux, comme nous, pluvieux.
Le vent, dans la vallée, balaie des rideaux de pluie qui viennent gifler, là, sous mes yeux, d’où je vous écris, les feuilles têtues des chênes, des peupliers.
Ma douce, appendue à son ordinateur portable (instrument de maîtrise de ses licences psychologiques), peste et lâche un « alala » dépité exempt de sous-entendu religieux mais bien plutôt ponctuant quelque bourrasque excessive.
Le poêle ronronne et crépite. L’épaisseur quasi médiévale des murs nous garde du froid.
En l’absence, désormais, de toute présence canine, les chats (Médor et Sparadrap) miaulent, protestent, et, sous couvert d’intempérie, réclament un droit à l’intériorité.
Demeurant, pour ma part, un être de surface, tout au plus : d’écorce, j’attends que la pluie cesse.
Quelques tas de broussaille ont des rêves de braise.
Je gratte deux trois lignes. Des vers, que le temps, curieusement, blanchit, rapprochant les derniers de leurs frères d’avant-hier.
Je pense à vous, aussi, en cette redoutable période de fin d’année et, fraternellement, loin des vœux convenus si souvent déceptifs, par delà ma retenue habituelle, me contente de vous offrir ma sympathie.



(Est ce de la pouésie ? est-ce assez épate-bourgeois ? Ne s'agit-il que de mots de tous les jours ? Qu'est-ce que ça fout là ? Etc. Mais c'est ma manière à moi, après- et en dessous- de Coline et Arielle, de "feuquer" [ aah! voilà un mot qui rachète tout!] l'annuel quotidien.)
Bises noêleuses.

Voilà de belles broussailles ! En faire un feu de bourre-joie. Sana épate.

Quelques tas de mots sympas et bien posés..
pouète super ... Une élégante manière de nous "toucher".

Pas mal pour du Pierre-Henri.

pandaworks a écrit:Pas mal pour du Pierre-Henri.

ah, ok, si c'est ça, je comprends mieux
mais ça n'a peut-être rien à voir
sais pas

j'aime bien ce texte, Zénobi, , même s'il n'est pas exempt de maladresses "(l'absence de la présence" par exemple); je lui trouve de la tendresse et de l'élégance.

En revanche, je ne suis pas certain que votre commentaire soit opportun, ça plombe un brin l'ambiance, je trouve, alors que tout était si gravement léger.

Oui. De l'élégance.

Remarque : "par delà ma retenue habituelle" : par-delà.

a douce, appendue à son ordinateur portable (instrument de maîtrise de ses licences psychologiques), peste et lâche un « alala » dépité exempt de sous-entendu religieux mais bien plutôt ponctuant quelque bourrasque excessive.

je n'arrive pas à avaler une telle phrase.........

pour le reste, je n'ai pas réussi à entrer dans ce texte, comme un divorce gênant entre l'intention de l'auteur à créer une atmosphère et la construction des phrases

j'irai lire d' autres choses de vous, je ne veux pas rester sur cette seule impression

mais je me souviens "Le cil" c'était vous

j'avais bien aimé

Hélian, Alex, oui oui oui... Un texte vite écrit (cinq minutes sans doute, d'où les fautes par-delà, absence/présence) et envoyé à quelques personnes choisies. Et puis, voilà, pourquoi ne pas l'offrir, aussi, à mes commensaux de VE ?
J'aurais dû, oui oui, oui, m'abstenir de gloser. A quoi bon, n'est-ce pas ?
Pour ma défense, j'arguerais la crainte, toute relative, de ces remarques que je plagiais par anticipation.
Merci de vos lectures.
(Pour la psychologie, j'évoque la phrase que certain a trouvé trop longue, c'est juste parce qu'elle poursuit des études en cette voie obscure.)

J'ai goûté ce texte sans prétention, une façon originale et agréable de nous envoyer un sourire personnel, merci.

Et moi il faut que je décolle de cet ordi, parce que si je me mets à lire tous les messages de VE, j'y passe la matinée!
Bonne année chers amis.

Je supprimerais la parenthèse, qui pour moi enlève de la personnalité au texte. Sinon, j'aime beaucoup la sobriété du ton et les touches de poésie placées ici et là. Beaucoup d'élégance, oui.