Débats, Billevesées et Causette (Des babils & Co)

Un traversin pour traverser
l'essaim des nuits leurs insomnies

Un traversin pour m'embarquer
dans des travées de voie lactée
ou dans les bolées de la lune

Un traversin comme une enclume
sous le travers des oreillers
où marteler cette infortune :

Une rumeur mais pas de plume
pour la coucher sur un papier !

...Et bonne nuit à tous les Pierrot !

Bon réveil à tous les Pierrots !
Ici, à Grugeons notre ville, les grugeonnais s'éveillent...
Pour ma part je vais me coucher, cela m'évitera d'écrire des âneries.
Et puis polluer le fil des discussions après ça :
"
Un traversin comme une enclume
sous le travers des oreillers
où marteler cette infortune :

Une rumeur mais pas de plume
pour la coucher sur un papier !"

Simple mais adorable, j'aime beaucoup...

Bon week-end à tous !

Vais me coucher aussi… Bonne nuit.

coline Dé a écrit:Lyra, j'veux toujours t'envoyer un mail...

tu as pas vu mon adresse ou le courrier est en chemin ? :0)

A Grugeons comme à Kakano :

Les ailes volent à ras de chaussée
Dans les enclumes déchaussées
Traversent légers les Pierrot
Hors des balises et pièges à sots
Qu'en vain la fêlure veut dresser...



Attention, un rêve peut en cacher un autre...

pssssssst...

C'est rien de le dire...;-)

Je plussoirée...

Mais quelle connerie...





Heureusement que nous avons des artistes engagés !

Y a comme qui dirait... de l'orage dans l'air... hein, Ratz ?!

Il y en a un dans mon appartement présentement ! ;-)

Une mission taillée sur mesure pour Guy L'éclair. Au fait; il est où le Guy ?

Déjà il n'est pas sur une piste de ski ni au pôle nord, ce qui devrait te permettre de restreindre tes recherches un chouïa.

Désolé Ba mais tu te trompes :
Si à Kakano on compose en vers et contre tous, l'existence des Grugeonnais est bien plus prosaïque sous le soleil !

Dimanche plein soleil, bonjour !

Gris, très gris dans le coin !
Et bonjour toutes et tous.

Soleil dedans et gris dehors... Bon dimanche !

POUR LES RÉSIDENTS DU QUÉBEC ET DE L’ONTARIO :
A partir du 1er mars 2011, internet illimité n’existera plus au Québec et en Ontario pour toutes les compagnies ADSL qui utilisent les lignes téléphoniques de Bell.

Je rêve…

I can't believe it! Qu'est-ce qui leur est passé dans leur tête de tordus ?!

Bonjour VE ! Fait gris et moche ici.

Non ?
J’ai été privée récemment et de ma voiture et de mon ordinateur. La voiture a gagné le prix de l’objet le plus indispensable dans ma vie quotidienne (trimballez-vous des courses pour famille nombreuse à pied…), mais le sevrage d’internet, c’est quelque chose. Je crois que je n’avais jamais vraiment mis le doigt dessus, je veux dire à quel point cette technologie est révolutionnaire et addictive… ok, je sais, pas original, mais dimanche matin, on traine, tous les motifs de discussion oiseuse sont bons à saisir…
Yali, ici ça se lève, regarde par ta fenêtre, (l’autre, celle qui donne sur la rue), si, si…
Et donc, bell envisage...
le caribou voyageur ?
le pigeon électronique ?
la loutre à haut débit ?

Bonjour.
Partageur, je vous transmets un peu de chaleur.

Nouveau défi : je propose ma candidature pour réaliser du Landart géant en Savoie.
Problème, trois artistes seulement seront sélectionner. La nature et l'environnement sont la base du projet certes mais de là à monter un dossier béton...

tu voudrais faire quoi Bertrand ?

(ça me plait bien le landart)

Salut les amis.
Bertrand, l'homme qui a tant faim d'art qu'un jour il nous dessinera un mouton sur la face cachée de la lune.

Tu as le bonjour du clan des barbouilleurs.

Lyra will a écrit:tu voudrais faire quoi Bertrand ?

(ça me plait bien le landart)

Toujours mon obsession, la suite de Fibonacci dans un champs. Avec la participation de personnes handicapées.

pandaworks a écrit:Salut les amis.
Bertrand, l'homme qui a tant faim d'art qu'un jour il nous dessinera un mouton sur la face cachée de la lune.

Tiens, mais c'est une bonne idée...

http://www.flickr.com/photos/mogendre/4840645266/in/set-72157623790883729/
Première réalisation grandeur nature. Je voudrais l'étoffer d'une autre spirale.
Ma poésie s'écrit dans le paysage.

Tu nous racontes ton projet, ou c'est secret/discret ? J'aime l'idée. Je me souviens avoir vu un reportage sur un homme qui traçait sur du sable mouillé, c'était magnifique, et si éphèmère... Les champs, tu as une autre dimension, une inscription dans le temps avec l'évolution naturelle de la végétation alliée à ton inspiration. Il va falloir guetter les prairies, donc

Lizzie a écrit:Tu nous racontes ton projet, ou c'est secret/discret ? J'aime l'idée. Je me souviens avoir vu un reportage sur un homme qui traçait sur du sable mouillé, c'était magnifique, et si éphèmère... Les champs, tu as une autre dimension, une inscription dans le temps avec l'évolution naturelle de la végétation alliée à ton inspiration. Il va falloir guetter les prairies, donc

Non, je ne cache rien.
Les organisateurs se réserve le droit de détruire l'oeuvre au bout d'une décennie.
J'ai commencé il y a quinze ans à écrire dans le maïs. La photo satelitte que nous recevons tous les ans, me donne les tracés de mes dessins. Une fois la récolte ramassée, tout disparaît. Seuls les voisins se souviennent et s'amusent à commenter ma dernière lubie.

Et pour créer ta figure, tu traces au sol à partir d'une corde ? ou tu utilises autre chose ? un gps ???
(Lizzie-curieuse-pas-très-technique).

Arielle a écrit:Soleil dedans et gris dehors... Bon dimanche !

Exactement l'inverse chez moi...

Bonjour !

Lizzie a écrit:Et pour créer ta figure, tu traces au sol à partir d'une corde ? ou tu utilises autre chose ? un gps ???
(Lizzie-curieuse-pas-très-technique).

Un crayon, du papier, un compas, une équerre, puis des piquets, une ficelle, du platre, une corde des piquets. C'est à peu près tout.

Bonjour.
Excellent.

Des signes dans les champs de maïs ?
Je savais que tu étais un Alien Bertrand !

Plus sérieusement, je trouve l'idée géniale...
J'imagine la photo :
Un fantôme artistique en plein champs...de maïs, en lieu et place de la figure géométrique imposée par la bête règle de productivité des sols.

C'est le printemps ! en tout cas, ça en a l'air. Bonjour.

Bonjour bonjour

Bonjour à tous,
Oui, un air de printemps, le soleil tape et au travers de la fenêtre, impression trompeuse d'été... Vite, tee-shirt, jambes nues, sandales, lunettes sombres !

Salut à tous,

une bonne année, de belles choses, un peu d'accalmie, et des rencontres.

Ca bouillonne par ici.

Pfffiou que de retard.

Une bise à tous et autres aussi !

Hello Kazar ! Le retour ? ;-)

Heu, je venais en fait sur la pointe des pieds annoncer la mort de Andrée Chedid... pas jeune, certes, mais bon... Quel vide...

Le retour ter (tetra ? penta ?) repetita. ;-)
What's up ? (hormis M'ame Chedid)

Bonjour à tous
Encore un immense talent dont nous serons privés ! Cette nouvelle (merci Easter(island) de nous la donner) me coupe les jambes.
Une grande dame qui faisait partie, disons avec une incommensurable vanité , de mon panthéon personnel.
du coup je n'ai plus rien à dire, là . à bientôt, essayez de lire ses poèmes.

Je ne sais pas trop où poster ceci, donc je le dépose ici. Je suis plongée dans « Naissance d’un pont », de Maylis de Kerangal, et dans la série : « les phrases longues des auteurs contemporains », ce livre vaut son pesant de cacahouètes.

C’est irritant, mais finalement envoutant. Je ne sais pas si un extrait vous « parlera », mais rien que de la copier, cette phrase, c’était un vrai exercice de mémoire (par petits bouts, bien sûr ;)…

« Rouler lentement, d’abord longer le fleuve, sur deux miles suivre la piste asphaltée noire qui faufile la rivière gelée, ferme et intense comme si tracée à l’encre de Chine contre le glauque incertain des eaux statiques, passer le Financial District juvénile, coruscant, hérissé de ses grues trop hautes, trop rouges, trop neuves, un adolescent en pleine poussée de croissance voilà à quoi il fait penser, laisser le Park à main gauche, se promettre d’aller y trainer au retour des beaux jours, d’aller voir si on y troque autant qu’on le dit- une imprimante HP contre un pouf marocain clouté à Meknès, une édition du Village Voice contre des moules à muffins, une pipe à eau contre une couette Ikéa-, si on y trafique, si on s’y prostitue autant qu’on le dit, si on s’y dépense – arts martiaux en sous-bois, cerfs-volants en prairie, balle aux prisonniers, course et foot partout-, si on y fait l’amour dans des vapeurs de joints, compactés dans des trips d’acide sur fond de musique planante ou désolidarisés alanguis sous les amples feuilles vertes, molles et très accueillantes des bananiers, si on y entend des poètes en jean baggy et tongs fluo psalmodier la langue des hiboux tressée dans celle des capitalistes, si on s’y organise politiquement, si on y danse sur des tombes indiennes, si on y prie, voire enfin si la zone fabrique une utopie au cœur de Coca, une clairière où fluctuerait la parole débridée, une trouée où se reformulerait le monde, et Diderot qui pédale de mieux en mieux caresse du regard ses frondaisons poudrées de neige, les Black Oaks de Californie aux reflets de bronze et l’or crayeux des ginkgos, file contre la muraille qui respire, floconneuse, et ceinture ce parc sans grille et sans grillage -, alors prendre son élan et s’engager sur le boulevard qui serpente à flanc de vallée, respirer et inspirer régulièrement, ne pas forcer surtout, ne pas gaspiller ses forces, ne pas se précipiter, mais grimper en cadence, attendre pour changer de vitesse, quand la côte atteint un pourcentage idoine, basculer sur le plateau adéquat sans pour autant pédaler plus fort, profiter des virages, passer les Mac Donald’s, les Trader Joe’s, les Wallgreen et les Safeways, et une fois parvenu en haut du boulevard, alors seulement, tourner à droite et gagner le promontoire circulaire qui avance dans le vide, balcon qui domine la vallée, la ville, le fleuve, le dôme de la forêt derrière, descendre de vélo, décrocher la gourde et boire l’eau qui aura pris ce goût de métal qui est pour Diderot la saveur même de Coca, embrasser le paysage blanchi, scintillant sous le soleil dur, et mesurer le chemin parcouru, c’est la première halte. »

Voilà. Franchement, n’est-ce-pas exagéré ? En même temps, lisez-le à haute voix, ça se tient, non ?