Exo live mercredi 26 janvier à 21h00

Vin, balai... hahaha Reb, il fallait y penser !
J'ai bien aimé ta tranche de vie même si par moments, je trouve le trait un peu forcé. C'est sans doute dû au besoin de trop expliciter certains détails pour que le lecteur comprenne à tout prix, ça alourdit. Mais sinon, c'est un bon truc que tu tiens là !

novembre thanksgiving / humeur : euphorique / objet : calendrier sent bon offert par la coiffeuse / odeur : crème nivéa

Les dindes sont des créatures adorables. Les autres volailles de ma basse-cour s’approchent uniquement quand je remplis la mangeoire de grains. Les petites dindes, elles, sont curieuses et sans méfiance. Elles se laissent facilement approcher et j’ai pu tester sur elles mes connaissances en sophrologie et technique de relaxation. Ainsi dès mon entrée dans le poulailler elles accourent vers moi et se laissent caresser sous les ailes en poussant des pouic-pouic de contentement.
Ainsi en ce jour de thanksgiving il me fut facile d’en attraper une. Non pour honorer ce rituel barbare du pays sans nom mais parce qu’elle était la plus grasse et à même d’honorer le festin de Noël après un passage au congélo.
Je l’emportais en douceur bien calé sous mon bras et je refermais la porte du poulailler sous le regard jaloux de ses congénères.
Je l’attachais par les pattes au pied du Deutzia près de ma pierre de sacrifice. Elle me regarda de son meilleur profil en clignant un œil innocent pendant que je filai un peu honteux faire bouillir de l’eau dans la cuisine.
Je décidais de me faire un gros trois feuilles pour me donner du cœur à l’ouvrage. Depuis deux ans du bon noir afghan avait fait son apparition et cette année son tarif avait baissé de moitié. L’engagement de nos petits gars au coté des boys avaient des conséquences bien dommageable pour l’économie de notre ami le roi. Après quelques tafs alors que je me disais que ça changeait quand même du pneu coupé au henné le sifflement de la bouilloire me ramena à la réalité de l’action en cours.
Dindounette n’a pas souffert. En bon assassin je l’estourbis d’abord d’un coup sur la tête et tel le moudjahidine dépeuple je l’égorgeai avec mon navaja en acier de Tolède en proférant la formule rituelle du sacrifice au dieu : allez au bar et mominette est son de fête !
Une heure plus tard je la filmais dans un pose engageante et je glissais le plat au frigo. Il ne lui manquait plus qu’à se faire farcir.
Pour me laver de mes remords je filai chez la coiffeuse me faire couper les cheveux en guise de deuil. Une shampouineuse au scalp de feu m’invita à prendre place dans un fauteuil confortable. L’eau tiède envahit bientôt ma toison en déclenchant d’agréables frissons depuis ma nuque et le long de ma colonne vertébrale. Je fermais bientôt les yeux sous le massage de ses mains expertes. L’ample cape dont j’étais affublé masquait judicieusement l’inévitable érection qui s’ensuivit. Elle semblait désireuse d’accentuer mon trouble en calant ma tête au milieu de ses deux garde-cotes qui sentaient la crème nivéa. Je sentais son téton durci et l’aréole parce que je le vaux bien. Elle me frictionna la tête et me planta en compagnie de vieilles harpies à la chevelure violette, mauve et argentée toutes absorbées dans des Jours de France.
Bientôt une belle plante gothique arborant une tignasse de stalagmites blondes m’invita à la suivre.
- Alors on les coupe comment ?
- Comme vous voulez, c’est vous qui savez …avec des ciseaux.
- Ils sont bien longs
- Oui mon coiffeur habituel est en tôle depuis deux ans, allez-y franchement mais évitez la coupe incorpo avec les gardes-boues sur les oreilles.

Comme les plumes de dindounette quelques heures plus tôt, mes jolies boucles brunes s’amoncelèrent sur le carreau. De quoi gagner deux mois de salaire (en roupie) par un fabriquant de perruque.
Je matais ses jolies cuisses sous sa jupette écossaise. Les calédoniens n’ont rien sous leur kilt. Elle devait suivre mon regard dans le miroir car elle se pencha pour ramasser son peigne. Son ticket de métro n’était pas de ceux qui servent de filtre.
Avant de partir elle m’offrit un calendrier au sent bon ou elle avait griffonné un numéro sous la date du samedi prochain.
Il était inscrit la Raie-Création. Les coiffeuses ont toujours des noms de salons approxim’ a tif. Mais les dindes sont des créatures adorables.

J’espère que toutes les dindes de l’histoire ne subiront pas le même sort que cette pauvre dindounette. Merci pour cette tranche de vie riante et décoiffante, jolie participation.

sahkti : ah les hordes de nains avec les yeux même pas en face des trous ! :-))) je connais j'ai les mêmes le matin à 8h30 dans ma classe...
les bonbons Halloween, mieux que les chewing-gum Hollywood pour obtenir de jolis résidus de salive...et trés smart ce parfum à l'odeur d'aisselles pas fraîches ...gniark gniark gniark...ce "laissez venir à moi les petits n'enfants" a un goût de "revenez-y"...on ne s'en lasse pas.

coline D : une histoire légèrement tirée par les cheveux les tentacules; pour sur c'était de la bonne. Qu'est ce qu'être zen me suis je demandée en te lisant, être sensé au point de rester impassible quand l'univers se délite ? Où être chtarbé au point de trouver tout simple et naturel quoiqu'il arrive ? :-))

Halicante : Je trouve le ton de ton texte plus sardonique que larmoyant, et même légèrement hilarant à vrai dire, t'es bonne pour les dialogues !

elea : une Saint Valentin foireuse, comme un mauvais rêve. La fête des espoirs déçus, je compatis ...et j'peux même plus souhaiter à ce pauvre Monsieur Bernard la bienvenue au club...trop tard ...

jean lé : je vois qu'il n'y a pas qu'à Narbah que les coiffeuses font de l'effet :-)) une histoire rigolote qui se lit le sourire aux lèvres

Jean Lê, t'es vraiment excellent en direct ! ( bon, direct différé, quand même, c'est un peu de la triche !) Mais ça change pas mon appréciation, dindon qui s'en dédit !

Qu'est ce qu'être zen me suis je demandée en te lisant, être sensé au point de rester impassible quand l'univers se délite ? Où être chtarbé au point de trouver tout simple et naturel quoiqu'il arrive ?

C'est la question que je me pose depuis ma naissance !

Ha Jean Lê, quel plaisir de te lire ! J'aime beaucoup la tendresse que l'on ressent dans la partie consacrée à la petite dinde, qui se transforme en férocité dès que tu pénètres dans le monde des grandes dindes. C'est équilibré et bien vu.

"La culture basque est une fleur hybride qui manifeste les beautés additionnées du monde océanique et du monde pyrénéen.Ainsi la fierté naturelle du peuple b
-Qu'est-ce que c'est ce charabia?
-Encore des intellos qui ne connaissent rien au Pays Basque !
-Tu connais toi?
-Ben...les Fêtes de Bayonne, oui ! Et c'est tout. Mais c'est un bon résumé.
-Et?
-C'est orgiaque!
-A ce point?"
Avant de répondre, Eléa se leva, éteignit la radio et ferma une fenêtre, d'où provenait un subtil mais néanmoins écoeurant mélange d'odeur de pots d'échappement et d'urine de chat. Elle rapporta aussi quelques bières dans le salon où l'attendait Yali, un vieux copain à elle qui passait la voir de temps à autre . En l'occurence il attendait surtout la fin de sa phrase.
-Orgiaque, dionysiaque, tout ce que tu veux en aque et même en cloaque!
-c'est quand?
-en août.
Et je peux te garantir que le peuple basque, tu le côtoies de près! C'est du lourd et du balourd dans le Labourd...t'en as plein les côtes et accroché à tes basques, et ça beugle et ça braille et ça hurle et ça tambourine et ça gigote et ça picole en foule compacte! Et en toutes langues d'ailleurs ...
-la fête des fous!
-un peu , oui, et tu sais que c'est marqué dans le guide routard?
-guide du soulard !
-tu peux le dire!! on s'y défonce en famille et entre amis en toute simplicité. un truc normal : 6 jours sans redescendre, et en plus, tu t'emmerdes pas avec des costumes, des chars ou autres prétextes historico-cucutesques : non, c'est la pure fête, juste le plaisir de boire et manger, chanter et danser.
-avec l'océan pour dessaoûler?
-Sûr que ça pue le vomi jusqu'à Saint-Jean-De-Luz, les poissons se gavent! Mais t'as aussi les matins frais dans les trinquets, les frontons à pelote basque; t'as aussi les grillades sur la plage où Robert et Simone rencontrent Leïla, John ou Nelson ; t'as aussi le fandango(ou la lambada) dans les bodégas improvisées dans les garages des villas...
-bodegas?
-ah mais oui mon gars, dans tout le sud ils font ça pendant les fêtes : chacun ouvre son garage, Marie-Germaine vire sa xanthia et tu ouvres ton bar : tu mets ta musique, et danse qui danse, c'est open non-stop pendant toute la fiesta! "
Là, Yali resta pensif, triturant sa boite d'allumettes. Quand même, 6 jours sans débander ça demandait réflexion, on était en juin, et puis Bayonne c'est plus près que Rio, même que le décollage horaire est proche de zéro dans cette zone.
"Ah, ça te la bouche hein? J'te dis mon vieux, qui ne connait pas les fêtes de Bayonne ne connait rien de la fête! pas de chichi dans la catharsis : faut plonger! Sainte Biture!
-arrête on dirait que t'as rallumé radio-troudu
-Alors?
-Je dis que ça me donne une idée : on y va, et ça nous laisse assez de temps pour nous reconstruire un foie avant le festival AVE fin septembre ...
-moi c'que je dis, je veux bien mais ya un hic
-ah?
-ben mais c'est qu'on se connait même pas !!!
-p'tain de pseudos! "


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ne cherchez pas, il n'y a aucun second degré. Et que les pseudos citées, enfin les personnes qui se cachent derrière, me pardonnent, "c'est pourri-golé *".
D'autre part, toute similitude avec des personnes existant ou ayant existé...
-
(*mot d'enfant authentique)

Bien aimé ta vision des fêtes de Bayonne. Pauvres poissons gavés ! Par contre désolée, je vais être un peu sèche mais : Elea ne boit jamais de bière, non mais ! :-)
Yali je sais pas

elea a écrit:Yali je sais pas

non plus! :-)

Ah, je suis rassurée que tu le prennes bien, Eléa...Juste pour ce que c'est, une plaisanterie.

Jean Lê, que ton texte est drôle! la dinde esclave de l'homme et le mâle esclave de la Dinde...
Eléa, ça sent la vengeance...
Rebecca aussi, quelle hargne dans la description du calamiteux! Pour notre plus grand plaisir.
Halicante : une tranche de vie plus vraie que nature, avec de vrais morceaux d'enfant dedans .
Coline, on a la pieuvre irréfutable que tu fumes tes épluchures de crayon.
Sakhti, si c'est toi qui a coaché Tatie Danielle, saches qu'elle t'a dépassée.


Merci Eléa pour cet exo sympathique (J'ai failli mettre saintpatrique, dit'donc! c'est grave les filles?)

Sahkti, des bonbons au doubitchou ! quand c'est donné de bon cœur ça ne se recrache pas.

Coline : Ali yallah, c'est de la bebon !
(j'ai écrit mon texte le soir ou je l'ai posté, j'avais pris connaissance de l'exo la veille mais trop tard et la journée je bosse)

Halicante : Dites au enfants qu'il ne faut pas nourrir les rennes avec des crottes au chocolat. Ils ne digèrent que le lichen et cela leur donne la courante. Vu que le traineau est une traction avant je vous laisse imaginer l'état du père Noël ! Merci de la part de la mère Noël.

Eléa, antisocial ce Bernard, il a bossé toute sa vie pour se payer le trottoir en pierre tombale !
Merci pour l'idée de cet exo bien sympa.

Rebecca, Un Patrick qui se pointe avec du vin un jour de Saint Patrick, il est bon pour le Guiness book !

Polixène, y'a des jours on aimerait bâillonner ces Bayonnais d'un grand torchon comme pour leur jambon.

Merci à tous