Animal minéral
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Animal minéral
Tout là-haut
le froid déchire les roches
durcit la terre, pétrifie les mains
respiration glaciale d'une étendue hostile
Rompant la pâleur de l'hiver
mes pas lourds de fatigue
progressent vers la cime convoitée
contre un vent cruel
qui hurle par les failles du granit
lacère mon visage de milliers de cristaux
avancer
Je devine béantes
les gueules bleutées des crevasses
Ici, la mort a des airs de beauté
Altière
la pointe nimbée de nuages
me toise d'une attente millénaire :
« Viens petit homme,
viens m'affronter »
peur
Sur un versant pentu d'éboulis
je lève les yeux
doute
suis-je capable ?
La vallée est si loin …
Allons, animal minéral
les hauteurs sont ma raison de vivre
Pyrène mon autre amour
je continue
Enfin
au pied de la paroi sombre
où s'envolent des chocards ricanant
j'enfonce avec force
avec rage
mon piolet entre ses flancs gelés
Le choc se répercute en échos métalliques
comme l'annonce d'un combat
jamais
jamais la pierre ne se vainc sans douleur.
le froid déchire les roches
durcit la terre, pétrifie les mains
respiration glaciale d'une étendue hostile
Rompant la pâleur de l'hiver
mes pas lourds de fatigue
progressent vers la cime convoitée
contre un vent cruel
qui hurle par les failles du granit
lacère mon visage de milliers de cristaux
avancer
Je devine béantes
les gueules bleutées des crevasses
Ici, la mort a des airs de beauté
Altière
la pointe nimbée de nuages
me toise d'une attente millénaire :
« Viens petit homme,
viens m'affronter »
peur
Sur un versant pentu d'éboulis
je lève les yeux
doute
suis-je capable ?
La vallée est si loin …
Allons, animal minéral
les hauteurs sont ma raison de vivre
Pyrène mon autre amour
je continue
Enfin
au pied de la paroi sombre
où s'envolent des chocards ricanant
j'enfonce avec force
avec rage
mon piolet entre ses flancs gelés
Le choc se répercute en échos métalliques
comme l'annonce d'un combat
jamais
jamais la pierre ne se vainc sans douleur.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Animal minéral
J'ai vraiment aimé.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Animal minéral
Ah oui, il y a une dimension épique, grandiloquente dans ce texte qui est vraiment réussie. J'ai même imaginé la gueule du Yéti en lisant ton texte, c'est dire !
Invité- Invité
Re: Animal minéral
...pour ma part j'ai revu le Hourgade, Le Lustou et le Néouvielle .
Et le texte est léger, comme poétique malgré lui ou plutôt sans effort, sans effet précieux comme il sied à un thème pareil.
Tu es dans ton élément et cela se ...lit . Une réussite pour moi, dans ce qui va peut-être se développer comme ton style.
Et le texte est léger, comme poétique malgré lui ou plutôt sans effort, sans effet précieux comme il sied à un thème pareil.
Tu es dans ton élément et cela se ...lit . Une réussite pour moi, dans ce qui va peut-être se développer comme ton style.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Animal minéral
Le titre est déjà remarquable, ce défi entre le corps et la roche. Tout ce poème est rythmé par cette ascension douloureuse et enthousiasmante, ces mots qui se détachent comme des reprises de souffle, le dernier vers pour conclure. Efficace et beau.
Invité- Invité
Re: Animal minéral
Un poème qui dans l’ensemble m’a plu et m’a tenu accroché jusqu’à la fin.
Néanmoins je suis réellement rentré dans le texte à partir de :
«
avancer
Je devine béantes
les gueules bleutées des crevasses
Ici, la mort a des airs de beauté »
J’ai trouvé la transition / rupture / forme / écriture / images du passage très bonnes.
Globalement les 3 1eres strophes m’étaient apparues un peu sèches et linéaires ; mais peut être (sans doute) une volonté de l’auteur de le faire ainsi.
J’ai aussi aimé tout le final, cette partie :
« j'enfonce avec force
avec rage
mon piolet entre ses flancs gelés
Le choc se répercute en échos métalliques
comme l'annonce d'un combat
jamais
jamais la pierre ne se vainc sans douleur. »
Qq remarques :
- je me suis demandé pourquoi vous n’aviez pas écrit :
« continuer » au lieu de « je continue », dans la même veine de « avancer ».
L’emploi de l’infinitif apportant une certaine hauteur à l’expression, et cela m’a semblé intéressant.
Dans la configuration actuelle, cela ne collerait pas trop, j’y évoque + le mécanisme.
Là encore, vous aviez sans doute vos raisons.
- Le milieu du texte (entre les 2 parties citées) m’ont semblé légèrement en dessous, mais convaincantes quand même,
avec mini réserve pour « nimbée » parce qu’il est parfois fatiguant de retrouver ce terme dans bcp de poèmes mais votre emploi en était tout de même judicieux ; et « milliers de cristaux » où l’image m’a semblé un peu trop linéaire.
Le titre reflète aussi bien l’ambiance que vous avez voulu donner.
Une poésie qui se vit, riche en regards et expressions, cela se ressent.
Si je peux me permettre et me sentant assez proche et concerné par ce poème (j’habite côté oriental des Pyrénées vers le Canigou) , je mets un passage et 2 liens sur « Pyrène » peut être que cela intéressera qn, suite au passage du poème « Pyrène mon autre amour ».
LA LEGENDE DE PYRENE de http://www.cathares.org/pyrene.html
Après la création de la terre, à l'aube des temps, vivait dans une contrée de hautes montagnes et de profondes vallées une peuplade appelée Bekrydes. Leur souverain, Bebryx, avait établi sa cour dans la plus vaste grotte connue des hommes : Lombrives. Sa fille, belle, jeune et douce, prénommée Pyrène, était courtisée par tous les rois et seigneurs des environs. Mais en vain !
Un jour , venant des bords de la mer Egée, un jeune et bel homme, un héros, dénommé Hercule, arriva au pays des Bebrydes. Il fit la connaissance de Pyrène et fréquemment, se retrouvèrent. Par une chaude nuit d'été dans la pénombre étoilée, au milieu de senteurs de mille fleurs, leur deux corps d'adolescents vécurent frénétiquement le même instant.
Quelques temps après, Hercule fut demandé pour d'autres travaux, un creusement de portes dit-on l'appelait au delà de ces montagnes. Pyrène restait bien seule tandis que sa taille portait la trace de ces fols amours ... Aussi eut-elle peur, de se montrer face à tous, face à son père le roi Bebryx, d'affronter la colère du souverain offensé. C'est pourquoi elle décida de fuir loin du royaume des Bebrydes.
Au cours de son chemin, un ours, un terrible ours brun s'approcha d'elle, la griffa, la terrassa, déchira son visage et son corps. Pyrène, de douleur hurla. Hercule qui entendit l'écho d'une vois agonisante, laissa tomber ses outils et ses travaux et, d'un bond, par dessus cimes et torrents, accourut pour recueillir dans ses bras, sa bien aimée, morte.
Au coeur de l'endroit le plus grandiose de l'immense grotte de Lombrives, dans une salle ornée de roches dorées, eut lieu une grande cérémonie en présence de tous les hauts dignitaires du royaume des Bekrydes. Hercule lentement prononça ces quelques mots d'adieu : «Afin que ton nom, ma chère Pyrène, soit conservé à jamais par les hommes qui peupleront cette terre, ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l'éternité, s'appelleront dorénavant : Les Pyrénées.»
Autres infos http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyr%C3%A8ne_(mythologie)
Néanmoins je suis réellement rentré dans le texte à partir de :
«
avancer
Je devine béantes
les gueules bleutées des crevasses
Ici, la mort a des airs de beauté »
J’ai trouvé la transition / rupture / forme / écriture / images du passage très bonnes.
Globalement les 3 1eres strophes m’étaient apparues un peu sèches et linéaires ; mais peut être (sans doute) une volonté de l’auteur de le faire ainsi.
J’ai aussi aimé tout le final, cette partie :
« j'enfonce avec force
avec rage
mon piolet entre ses flancs gelés
Le choc se répercute en échos métalliques
comme l'annonce d'un combat
jamais
jamais la pierre ne se vainc sans douleur. »
Qq remarques :
- je me suis demandé pourquoi vous n’aviez pas écrit :
« continuer » au lieu de « je continue », dans la même veine de « avancer ».
L’emploi de l’infinitif apportant une certaine hauteur à l’expression, et cela m’a semblé intéressant.
Dans la configuration actuelle, cela ne collerait pas trop, j’y évoque + le mécanisme.
Là encore, vous aviez sans doute vos raisons.
- Le milieu du texte (entre les 2 parties citées) m’ont semblé légèrement en dessous, mais convaincantes quand même,
avec mini réserve pour « nimbée » parce qu’il est parfois fatiguant de retrouver ce terme dans bcp de poèmes mais votre emploi en était tout de même judicieux ; et « milliers de cristaux » où l’image m’a semblé un peu trop linéaire.
Le titre reflète aussi bien l’ambiance que vous avez voulu donner.
Une poésie qui se vit, riche en regards et expressions, cela se ressent.
Si je peux me permettre et me sentant assez proche et concerné par ce poème (j’habite côté oriental des Pyrénées vers le Canigou) , je mets un passage et 2 liens sur « Pyrène » peut être que cela intéressera qn, suite au passage du poème « Pyrène mon autre amour ».
LA LEGENDE DE PYRENE de http://www.cathares.org/pyrene.html
Après la création de la terre, à l'aube des temps, vivait dans une contrée de hautes montagnes et de profondes vallées une peuplade appelée Bekrydes. Leur souverain, Bebryx, avait établi sa cour dans la plus vaste grotte connue des hommes : Lombrives. Sa fille, belle, jeune et douce, prénommée Pyrène, était courtisée par tous les rois et seigneurs des environs. Mais en vain !
Un jour , venant des bords de la mer Egée, un jeune et bel homme, un héros, dénommé Hercule, arriva au pays des Bebrydes. Il fit la connaissance de Pyrène et fréquemment, se retrouvèrent. Par une chaude nuit d'été dans la pénombre étoilée, au milieu de senteurs de mille fleurs, leur deux corps d'adolescents vécurent frénétiquement le même instant.
Quelques temps après, Hercule fut demandé pour d'autres travaux, un creusement de portes dit-on l'appelait au delà de ces montagnes. Pyrène restait bien seule tandis que sa taille portait la trace de ces fols amours ... Aussi eut-elle peur, de se montrer face à tous, face à son père le roi Bebryx, d'affronter la colère du souverain offensé. C'est pourquoi elle décida de fuir loin du royaume des Bebrydes.
Au cours de son chemin, un ours, un terrible ours brun s'approcha d'elle, la griffa, la terrassa, déchira son visage et son corps. Pyrène, de douleur hurla. Hercule qui entendit l'écho d'une vois agonisante, laissa tomber ses outils et ses travaux et, d'un bond, par dessus cimes et torrents, accourut pour recueillir dans ses bras, sa bien aimée, morte.
Au coeur de l'endroit le plus grandiose de l'immense grotte de Lombrives, dans une salle ornée de roches dorées, eut lieu une grande cérémonie en présence de tous les hauts dignitaires du royaume des Bekrydes. Hercule lentement prononça ces quelques mots d'adieu : «Afin que ton nom, ma chère Pyrène, soit conservé à jamais par les hommes qui peupleront cette terre, ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l'éternité, s'appelleront dorénavant : Les Pyrénées.»
Autres infos http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyr%C3%A8ne_(mythologie)
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Animal minéral
Maaah ! très beau texte, vraiment, les images émergent et demeurent longtemps avant de s'en aller. J'ai comme des frissons maintenant, et pourtant, le chauffage est en marche dans ma chambre ! brrr
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Animal minéral
J'ai trouvé les trois premières strophes plus classiques, moins percutantes que le reste ( mais bien aimé quand même !) Ensuite on sent vraiment la niaque de grimpeur, et son respect de la montagne, c'est beau.
Invité- Invité
Re: Animal minéral
Merci à tous, je suis heureux que ça vous ait plu. Je n'ai pas toujours une grande confiance dans ma poésie et les retours positifs m'encouragent beaucoup.
Le Néouvielle, Prolixène, est un des plus beaux sommets pyrénéens. C'est dans son secteur où l'on trouve des lacs remarquables. Mon texte évoquait le Balaïtous, un redoutable géant des Hautes-Pyrénées qui m'a donné du fil à retordre.
Merci Artrow pour tes remarques pertinentes et la légende sur Pyrène que je connaissais pas.
Vincent, je ne suis pas "grandiloquent" mais plutôt romantique. De ce romantisme du 19ème siècle adepte de grandes envolées lyriques, qui célébrait les passions de l'âme et le réconfort de la nature. Ben oui, il m'arrive de lire encore du Lamartine ...
Le Néouvielle, Prolixène, est un des plus beaux sommets pyrénéens. C'est dans son secteur où l'on trouve des lacs remarquables. Mon texte évoquait le Balaïtous, un redoutable géant des Hautes-Pyrénées qui m'a donné du fil à retordre.
Merci Artrow pour tes remarques pertinentes et la légende sur Pyrène que je connaissais pas.
Vincent, je ne suis pas "grandiloquent" mais plutôt romantique. De ce romantisme du 19ème siècle adepte de grandes envolées lyriques, qui célébrait les passions de l'âme et le réconfort de la nature. Ben oui, il m'arrive de lire encore du Lamartine ...
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Animal minéral
Un beau texte, Jano, fott bien maîtrisé et remarquablement évocateur Bravo
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Animal minéral
Suis d'accord avec ce qu'Hellian vient d'écrire.Rien à ajouter.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Animal minéral
a cette lecture j'ai ressenti la même chose que lorsqu'il m'arrive d'aller en haute montagne
de l'étouffement mêlé d'effroi...
ce texte est très prégnant je me suis identifié au locuteur
de l'étouffement mêlé d'effroi...
ce texte est très prégnant je me suis identifié au locuteur
Re: Animal minéral
Après tous ces commentaires élogieux je n'ai plus rien à dire... que mon petit mot pour renforcer l'éloge !
Une construction efficace, qui rend la progression physique et celle du mental nettement perceptibles.
Une construction efficace, qui rend la progression physique et celle du mental nettement perceptibles.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 70
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: Animal minéral
Bien rendues la crainte quasi religieuse de ce "petit homme" et sa détermination farouche à affronter sa déesse Pyrène. On sue et tremble avec lui. Un mot me semble pourtant malvenu dans la première strophe : "étendue" qui évoque pour moi quelque chose de plat, un tout autre paysage...
Re: Animal minéral
Une ascension, une élévation vers un sommet.
Là-haut, sur les cimes, règne pourtant le froid blessant d’un monde hostile et inhospitalier.
Tant d’efforts pour imposer une présence à cet univers qui la refuse ; tant d’obstacles à vaincre : la fatigue, le vent, la mort menaçante avec sa gueule grand ouverte de crevasses, les peurs et les doutes.
L’ascension est présentée comme un affrontement, un combat contre la petitesse de sa condition « Viens petit homme ». S’élever, c’est se grandir, c’est échapper à sa basse condition, s’élever au-dessus de soi-même. Une lutte contre soi, contre ses peurs et ses faiblesses. Un combat contre la mort prête à dévorer tout être vivant dans ses crevasses, là où l’on crève dans un ventre d’oubli et de néant. Un duel contre un gros animal de pierres et de roches, un animal qu’il faut dompter. Lutte finalement contre toute animalité, en-dehors de soi, et en soi, pour imposer l’humain, pour gagner l’humanité qui ne peut être que dans le dépassement de la condition animale. L’humain apparaît comme une victoire, sans cesse à renouveler. Il n’est plus dans la défaite, qui défait son humanité.
Le thème de ce texte a souvent été traité, mais ici il est bien traité.
Là-haut, sur les cimes, règne pourtant le froid blessant d’un monde hostile et inhospitalier.
Tant d’efforts pour imposer une présence à cet univers qui la refuse ; tant d’obstacles à vaincre : la fatigue, le vent, la mort menaçante avec sa gueule grand ouverte de crevasses, les peurs et les doutes.
L’ascension est présentée comme un affrontement, un combat contre la petitesse de sa condition « Viens petit homme ». S’élever, c’est se grandir, c’est échapper à sa basse condition, s’élever au-dessus de soi-même. Une lutte contre soi, contre ses peurs et ses faiblesses. Un combat contre la mort prête à dévorer tout être vivant dans ses crevasses, là où l’on crève dans un ventre d’oubli et de néant. Un duel contre un gros animal de pierres et de roches, un animal qu’il faut dompter. Lutte finalement contre toute animalité, en-dehors de soi, et en soi, pour imposer l’humain, pour gagner l’humanité qui ne peut être que dans le dépassement de la condition animale. L’humain apparaît comme une victoire, sans cesse à renouveler. Il n’est plus dans la défaite, qui défait son humanité.
Le thème de ce texte a souvent été traité, mais ici il est bien traité.
Louis- Nombre de messages : 458
Age : 69
Date d'inscription : 28/10/2009
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