Photographie 342
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Photographie 342
un coup de dés
j’efface l’ardoise imaginaire tous les trains qui passent tous les pas des voyageurs Toutes les valises vides les heures les gares de l’attente où l’on croise les journaux sans les lire pour en faire des oiseaux de papier à se bruler contre le soleil à s’avachir aux mouroirs
un coup de dés Voilà le langage du hasard cygne ou vitre nocturne se cogne contre elle parapluie du rêve un coup de dés ouvrons la valise des plaisirs vides
O voyageur
un coup de dés
Les yeux endormis s'éveillent et chargent les branches les branches se plient comme des jupes et la lèvre je la défroisse au fil des vents combien de chênes étranges combien de branches chargées des yeux de ceux qui dorment
un coucou y pond ses œufs ça fait des monstres qui habitent les rêves et mangent
le sommeil
des villages de soupirs poussent comme des champignons je vois leurs églises en haut du vertige car tout borne l’espace à la mesure de tes cils quand nous dormons
la main lourde du jour les survole comme un montgolfière et les éclabousse de son ombre ensoleillé
magnifique
il vient de baisser le poignée du rêve et moi je reste dans mon lit et je t’attends
la réalité s’embue à ta bouche comme le désir je suis les parallèles que vomit l’horizon ils se croisent vers ta gorge comme les jambes des dames patientes et je les déshabille pour les lire je compte chacun de leur battement de cils ou les vols de colombes alternativement
le temps reste relatif à tes soupirs
j’efface l’ardoise imaginaire tous les trains qui passent tous les pas des voyageurs Toutes les valises vides les heures les gares de l’attente où l’on croise les journaux sans les lire pour en faire des oiseaux de papier à se bruler contre le soleil à s’avachir aux mouroirs
un coup de dés Voilà le langage du hasard cygne ou vitre nocturne se cogne contre elle parapluie du rêve un coup de dés ouvrons la valise des plaisirs vides
O voyageur
un coup de dés
Les yeux endormis s'éveillent et chargent les branches les branches se plient comme des jupes et la lèvre je la défroisse au fil des vents combien de chênes étranges combien de branches chargées des yeux de ceux qui dorment
un coucou y pond ses œufs ça fait des monstres qui habitent les rêves et mangent
le sommeil
des villages de soupirs poussent comme des champignons je vois leurs églises en haut du vertige car tout borne l’espace à la mesure de tes cils quand nous dormons
la main lourde du jour les survole comme un montgolfière et les éclabousse de son ombre ensoleillé
magnifique
il vient de baisser le poignée du rêve et moi je reste dans mon lit et je t’attends
la réalité s’embue à ta bouche comme le désir je suis les parallèles que vomit l’horizon ils se croisent vers ta gorge comme les jambes des dames patientes et je les déshabille pour les lire je compte chacun de leur battement de cils ou les vols de colombes alternativement
le temps reste relatif à tes soupirs
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Photographie 342
Ce travail rappelle les exercices d'écriture automatique des surréalistes et en l'espèce il n'est pas inintéressant. Il suggère ici et là des images qui frappent l'esprit par leur violence ou leur couleur ; mais je pense qu'il est nécessaire , si l'on veut communiquer un message, de rationaliser quelque peu ce qui est venu sans réflexion sous la plume . Sinon le lecteur se décourage . Essayez !
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Photographie 342
personnellement, je suis très séduit par ce texte qui contrairement à l'impression laissée à mon prédécesseur dans la ligne des commentaires, me semble parfaitement maîtrisé.
Certaines images de cette progression ferroviaire statique me transportent dans ce pays du rêve éveillé tout est presque possible.
il vient de baisser la poignée du rêve et moi je reste dans mon lit et je t’attends
la réalité s’embue à ta bouche comme le désir je suis les parallèles que vomit l’horizon ils se croisent vers ta gorge comme les jambes des dames patientes et je les déshabille pour les lire je compte chacun de leur battement de cils ou les vols de colombes alternativement
le temps reste relatif à tes soupirs
J'aime beaucoup cette dernière strophe, en particulier, si ce n'est la dernière phrase ou l'adverbe" alternativement" supporte mal la présence de l'épithète « relatif" » qui lui fait suite à quelques mots près.
Certaines images de cette progression ferroviaire statique me transportent dans ce pays du rêve éveillé tout est presque possible.
il vient de baisser la poignée du rêve et moi je reste dans mon lit et je t’attends
la réalité s’embue à ta bouche comme le désir je suis les parallèles que vomit l’horizon ils se croisent vers ta gorge comme les jambes des dames patientes et je les déshabille pour les lire je compte chacun de leur battement de cils ou les vols de colombes alternativement
le temps reste relatif à tes soupirs
J'aime beaucoup cette dernière strophe, en particulier, si ce n'est la dernière phrase ou l'adverbe" alternativement" supporte mal la présence de l'épithète « relatif" » qui lui fait suite à quelques mots près.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Photographie 342
Bravo pour la progression du texte, du coup de dés au rêve circonscrit par l'aimée. Avec une petite réserve pour le "magnifique", bien galvaudé au regard de cette sensualité à peine discrète.
Invité- Invité
Re: Photographie 342
J'aime cette écriture onirique et je me laisse dériver ...
C'est très curieux : dans certains textes, j'entre avec un peu de méfiance. Chez toi, je suis comme dans un jardin enchanté et je me laisse porter, ravie !
C'est très curieux : dans certains textes, j'entre avec un peu de méfiance. Chez toi, je suis comme dans un jardin enchanté et je me laisse porter, ravie !
Invité- Invité
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