Ton corps léger
5 participants
Page 1 sur 1
Ton corps léger
Pourquoi ne pas confondre ton corps contre mes lèvres
de la courbe des trains
qui délimitent l'étendue ?
je suis pris dans un orage
les tornades rougissent mes mains mon corps ma bouche ma peau est un étendard qui claque et se cherche un manteau de ciel pour se parer de colères
habille moi avec tes lèvres
j'ai découpé deux voiles dans la nuit lourde pour en faire une danseuse et comme une danseuse tu transmue l'espace en mouvement au gré de tes reins
tout est relatif à la courbe de tes hanches qui soupire d'une rive à l'autre on dirait l'étendue du sommeil
je reste un pas dehors
pourquoi des fruits d'or ne poussent qu'en ta bouche
pourquoi des hâleurs s'oublient dans tes rives
sous une végétation subtile faite de fleuves mieux habillés que les rivières de diamant dont j'ai oublié le nom qui s'étendait en soupir
si ce n'est moi est-ce une colombe que tu glisses entre tes lèvre pour en faire un sourire
est-ce une colombe qui s'envole de l'eau d'horloge pour pondre l'œuf des temps vaincus
je veux boire à ton corps bleu
je veux m'étendre comme un saule
pleureur aux longs cheveux maquillés comme des femmes tristes
je me suis jeté
je me suis jeté
dans l'océan ou peut-être était-ce ton corps
léger
ne baisse pas le bras si je veux voir les falaises ne baisse pas la taille si je veux voir les collines
ne baisse pas la bouche si je veux connaitre la mer
les heures se meuvent comme un malheur
les positions de la foudre me renseignent sur mes tempes
je reste immobile le long des espaces où le sommeil fume dans les chaumières des songes
le ciel allume une cigarette
des trains passent
des moineaux piaillent
de l'eau ébue
si ce n'est moi c'est donc l'orage dans les femmes qui ressemblent à des lanternes plus que des chats vaincus ô mes colombes
j'appelle
les morts les vivants les sourds les muets les imbéciles j'appelle les musiciens les aveugles les amis de la mort
ne bougez pas quand je déshabille mon visage comme une fille pudique
ne bougez pas quand je le laisse à terre pour qu'un autre s'en vêtisse
ne bougez pas quand j'embrasse la courbe de son corps d'un regard entier
je n'ai plus rien à connaitre
je n'ai plus rien à chercher à trouver je connais déjà toutes les serrures
elles ouvrent sur ta main
elles ouvrent sur ta bouche
elles ouvrent sur tes lèvres
elles ouvrent dans tes yeux
elles ouvrent dans ton corps
ton corps immense
où se jeter
de la courbe des trains
qui délimitent l'étendue ?
je suis pris dans un orage
les tornades rougissent mes mains mon corps ma bouche ma peau est un étendard qui claque et se cherche un manteau de ciel pour se parer de colères
habille moi avec tes lèvres
j'ai découpé deux voiles dans la nuit lourde pour en faire une danseuse et comme une danseuse tu transmue l'espace en mouvement au gré de tes reins
tout est relatif à la courbe de tes hanches qui soupire d'une rive à l'autre on dirait l'étendue du sommeil
je reste un pas dehors
pourquoi des fruits d'or ne poussent qu'en ta bouche
pourquoi des hâleurs s'oublient dans tes rives
sous une végétation subtile faite de fleuves mieux habillés que les rivières de diamant dont j'ai oublié le nom qui s'étendait en soupir
si ce n'est moi est-ce une colombe que tu glisses entre tes lèvre pour en faire un sourire
est-ce une colombe qui s'envole de l'eau d'horloge pour pondre l'œuf des temps vaincus
je veux boire à ton corps bleu
je veux m'étendre comme un saule
pleureur aux longs cheveux maquillés comme des femmes tristes
je me suis jeté
je me suis jeté
dans l'océan ou peut-être était-ce ton corps
léger
ne baisse pas le bras si je veux voir les falaises ne baisse pas la taille si je veux voir les collines
ne baisse pas la bouche si je veux connaitre la mer
les heures se meuvent comme un malheur
les positions de la foudre me renseignent sur mes tempes
je reste immobile le long des espaces où le sommeil fume dans les chaumières des songes
le ciel allume une cigarette
des trains passent
des moineaux piaillent
de l'eau ébue
si ce n'est moi c'est donc l'orage dans les femmes qui ressemblent à des lanternes plus que des chats vaincus ô mes colombes
j'appelle
les morts les vivants les sourds les muets les imbéciles j'appelle les musiciens les aveugles les amis de la mort
ne bougez pas quand je déshabille mon visage comme une fille pudique
ne bougez pas quand je le laisse à terre pour qu'un autre s'en vêtisse
ne bougez pas quand j'embrasse la courbe de son corps d'un regard entier
je n'ai plus rien à connaitre
je n'ai plus rien à chercher à trouver je connais déjà toutes les serrures
elles ouvrent sur ta main
elles ouvrent sur ta bouche
elles ouvrent sur tes lèvres
elles ouvrent dans tes yeux
elles ouvrent dans ton corps
ton corps immense
où se jeter
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Ton corps léger
Bon, c'est bien mignon mais c'est un peu fatiguant à force tout cet épanchement, là.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Ton corps léger
Quelques fulgurances bien senties. Après y'a beaucoup de fla-fla. Et puis les colombes et les ô c'est pas ma tasse de thé.
Re: Ton corps léger
tu transmueS
qui s'étendaiENt
"si ce n'est moi c'est donc l'orage " pas très heureux, je trouve, ainsi que la première phrase.
Voilà pour ce que j'ai noté dans l'espace "moins"
Pour le positif, j'ai beaucoup aimé cette écriture, certaines images m'ont plus que ravie, du surréalisant comme je l'aime
qui s'étendaiENt
"si ce n'est moi c'est donc l'orage " pas très heureux, je trouve, ainsi que la première phrase.
Voilà pour ce que j'ai noté dans l'espace "moins"
Pour le positif, j'ai beaucoup aimé cette écriture, certaines images m'ont plus que ravie, du surréalisant comme je l'aime
Invité- Invité
Re: Ton corps léger
c'est toujours plaisant de te lire, mais toujours difficile à commenter. une sorte d'ivresse de mots qui laisse en général pantois et ça me géne à chaque fois
Re: Ton corps léger
C'est du pur Louis.
j'aime!
j'aime!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Ton corps léger
Bonjour Louis!,
Je suis revenue lire plusieurs fois votre texte que je trouve étonnant.
La première phrase est déroutante car volontairement maladroite, je veux dire par le fait d'avoir remplacé "avec" par "contre"... Pouvez-vous m'expliquer la raison de ce choix ?
Sinon je n'arrive pas à éclaircir le sens, les images qui s'en dégagent :
"Pourquoi ne pas (con)fondre ton corps contre (avec) mes lèvres
comme la courbe des trains
qui épouse l'étendue ? ": serait-ce cela que vous avez voulu dire ?...
Après, il y a de très belles choses jusqu'à cette fin époustouflante
Je suis revenue lire plusieurs fois votre texte que je trouve étonnant.
La première phrase est déroutante car volontairement maladroite, je veux dire par le fait d'avoir remplacé "avec" par "contre"... Pouvez-vous m'expliquer la raison de ce choix ?
Sinon je n'arrive pas à éclaircir le sens, les images qui s'en dégagent :
"Pourquoi ne pas (con)fondre ton corps contre (avec) mes lèvres
comme la courbe des trains
qui épouse l'étendue ? ": serait-ce cela que vous avez voulu dire ?...
Après, il y a de très belles choses jusqu'à cette fin époustouflante
Louis! a écrit:
"ne bougez pas quand je déshabille mon visage comme une fille pudique
ne bougez pas quand je le laisse à terre pour qu'un autre s'en vêtisse
ne bougez pas quand j'embrasse la courbe de son corps d'un regard entier
je n'ai plus rien à connaitre
je n'ai plus rien à chercher à trouver je connais déjà toutes les serrures
elles ouvrent sur ta main
elles ouvrent sur ta bouche
elles ouvrent sur tes lèvres
elles ouvrent dans tes yeux
elles ouvrent dans ton corps
ton corps immense
où se jeter"
Cythéria- Nombre de messages : 120
Age : 46
Date d'inscription : 22/02/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum