Que tu es belle...
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Alshock
Anachrona
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Que tu es belle...
Je la regardais. Ma main se laissait guider par le plaisir dans sa chevelure noire et douce, et j’aimais renfermer quelques-uns de ses cheveux au sein de ma paume afin de les palper, et de les ressentir. Son corps était harmonieux, sa silhouette ondulée se fondait à merveille dans les draps en percale qui recouvraient mon matelas. Elle souriait. Alors, je continuais à caresser ce corps si beau, tout droit sortit de mes désirs les plus profonds, les plus enfouis, et rien ne pouvait, en ce moment même, me distraire ni me déranger. Sa peau, légèrement métissée, onctueuse contrastait avec l’âpreté des mes mains. Cette sensation, ce contraste me plaisait et le désir ne faisait que croître au fil des caresses . Je savourais. Elle me souriait toujours avec sincérité et candeur. Envoûté, j’effleurais son dos, pendant que mon odorat tombait sous le charme des effluves sucrées et fruitées qui émanaient de sa peau. Sa nudité était naturelle. Ni vulgaire, ni gênante, elle était parfaite. Alors, je décidai de prendre la parole avec la voix la plus agréable et la plus enchanteresse que je pouvais faire, grave et profonde.
" Tu sais, j’ai rarement l’occasion de vivre un moment comme celui-là. Afin de le rendre plus mémorable, j’aimerais te raconter qui je suis, d’où je viens, ce que je pense, et ce que j’aime. Que tu puisses te souvenir de l’homme et non de la bête. Qu’en plus du visage que tu placeras sur mon nom, je veux que tu puisses y mettre une âme.
Je suis né dans le Nord de la France dans un petit village rurale où il fait bon vivre. Les gens sont agréables et sympathiques, toujours prompts à aider une personne dans le besoin. Mes parents me choisirent le prénom Henri, en hommage au grand-père de mon paternel. Ils étaient fermiers. Malgré une éducation stricte et sévère, mes frères et moi ne manquâmes jamais d’amour et d’attention. A l’école, j’étais bon élève, et je m’entendais bien avec les autres. Je passais l’essentiel de mon temps libre à la ferme afin d’aider mes parents. Quelques fois, je rejoignais mes camarades de classe sur la place du village. Nous jouions ensemble au ballon ou à cache-cache. Mes deux frères, étant plus âgés, ne restaient pas beaucoup avec moi mais je pouvais toujours leur parler en cas de besoin. Je ne me sentis jamais seul durant toute mon enfance. Agé de dix-neuf ans, je pris la décision de partir étudier dans la capitale. Ce fut difficile pour moi de quitter ma famille, mon habitat, et mes amis. Mais en même temps, je voulais autre chose que la vie à la campagne. Les quelques livres que j’avais lu relataient les charmes des grandes villes. Ces bars qui ne ferment pas, ces rues bondées où l’on peut croiser des gens provenant du monde entier, et de toutes les classes me faisaient rêver. J’étais en fac de droit. C’était difficile. J’habitais un petit appartement dans le vingtième arrondissement que je partageais avec un autre étudiant. Je travaillais le week-end dans un restaurant pour pouvoir payer mes études et le loyer. Je ne m’entendais pas très bien avec mes camarades de classes, nos centres d’intérêts étaient différents. Ils parlaient de cinéma, d’actualité, choses dont je ne connaissais que très peu et qui m’intéressaient tout autant. Je ne pouvais pas suivre le rythme scolaire, et c’est donc sans surprise, que j’échouai à la fin de l’année. N’ayant pas suffisamment d’argent pour redoubler, je n’eus d’autres choix que de chercher un travail fixe. L’étudiant, avec qui j’habitais, quitta l’appartement me laissant complètement seul. Je commençais à fréquenter les mauvais endroits de la capitale. Après quelques années dans le brouillard, et notamment quelques semaines à l’ombre, je fis une rencontre très importante. Elle s’appelait Charlène. Elle était employée de bureau. Elle m’a aidé à voir plus clair, et à me ressaisir. Dès lors, je cherchais du travail activement, et j’en ai trouvé dans une entreprise de livraison. A vingt-sept ans, Charlène et moi fûmes mariés. J’étais chauffeur-livreur, elle, était toujours dans le secrétariat. Notre vie était simple et tranquille. Je fus papa à l’âge de trente-deux ans. Un petit garçon appelé Georges vint au monde, et c’est à cette époque que je me sentis renaître. Cette naissance m’avait redonné ma jeunesse. J’avais besoin de changement, de voir autres choses. Paris m’étouffait. Toujours les mêmes visages, et les mêmes rues, j’en pouvais plus. J’ai supporté cette situation pendant treize ans par amour pour mon fils. Charlène et moi avions pris nos distances. Le lendemain du treizième anniversaire de Georges, j’ai décidé de quitter le domicile et de me rendre vers le sud de la France afin de construire une nouvelle vie. Le départ fut facile. Par la suite, j’ai erré dans les grandes villes du sud. Cette vie de vagabond me plaisait. Et je t’ai rencontré. Depuis une heure, je revis à nouveau. Au fait, quel âge as-tu ? "
- J’ai huit ans ! répondit-elle avec un grand sourire.
FIN
--------------
J'attends vos réactions, critiques et conseils. Merci.
A bientôt.
" Tu sais, j’ai rarement l’occasion de vivre un moment comme celui-là. Afin de le rendre plus mémorable, j’aimerais te raconter qui je suis, d’où je viens, ce que je pense, et ce que j’aime. Que tu puisses te souvenir de l’homme et non de la bête. Qu’en plus du visage que tu placeras sur mon nom, je veux que tu puisses y mettre une âme.
Je suis né dans le Nord de la France dans un petit village rurale où il fait bon vivre. Les gens sont agréables et sympathiques, toujours prompts à aider une personne dans le besoin. Mes parents me choisirent le prénom Henri, en hommage au grand-père de mon paternel. Ils étaient fermiers. Malgré une éducation stricte et sévère, mes frères et moi ne manquâmes jamais d’amour et d’attention. A l’école, j’étais bon élève, et je m’entendais bien avec les autres. Je passais l’essentiel de mon temps libre à la ferme afin d’aider mes parents. Quelques fois, je rejoignais mes camarades de classe sur la place du village. Nous jouions ensemble au ballon ou à cache-cache. Mes deux frères, étant plus âgés, ne restaient pas beaucoup avec moi mais je pouvais toujours leur parler en cas de besoin. Je ne me sentis jamais seul durant toute mon enfance. Agé de dix-neuf ans, je pris la décision de partir étudier dans la capitale. Ce fut difficile pour moi de quitter ma famille, mon habitat, et mes amis. Mais en même temps, je voulais autre chose que la vie à la campagne. Les quelques livres que j’avais lu relataient les charmes des grandes villes. Ces bars qui ne ferment pas, ces rues bondées où l’on peut croiser des gens provenant du monde entier, et de toutes les classes me faisaient rêver. J’étais en fac de droit. C’était difficile. J’habitais un petit appartement dans le vingtième arrondissement que je partageais avec un autre étudiant. Je travaillais le week-end dans un restaurant pour pouvoir payer mes études et le loyer. Je ne m’entendais pas très bien avec mes camarades de classes, nos centres d’intérêts étaient différents. Ils parlaient de cinéma, d’actualité, choses dont je ne connaissais que très peu et qui m’intéressaient tout autant. Je ne pouvais pas suivre le rythme scolaire, et c’est donc sans surprise, que j’échouai à la fin de l’année. N’ayant pas suffisamment d’argent pour redoubler, je n’eus d’autres choix que de chercher un travail fixe. L’étudiant, avec qui j’habitais, quitta l’appartement me laissant complètement seul. Je commençais à fréquenter les mauvais endroits de la capitale. Après quelques années dans le brouillard, et notamment quelques semaines à l’ombre, je fis une rencontre très importante. Elle s’appelait Charlène. Elle était employée de bureau. Elle m’a aidé à voir plus clair, et à me ressaisir. Dès lors, je cherchais du travail activement, et j’en ai trouvé dans une entreprise de livraison. A vingt-sept ans, Charlène et moi fûmes mariés. J’étais chauffeur-livreur, elle, était toujours dans le secrétariat. Notre vie était simple et tranquille. Je fus papa à l’âge de trente-deux ans. Un petit garçon appelé Georges vint au monde, et c’est à cette époque que je me sentis renaître. Cette naissance m’avait redonné ma jeunesse. J’avais besoin de changement, de voir autres choses. Paris m’étouffait. Toujours les mêmes visages, et les mêmes rues, j’en pouvais plus. J’ai supporté cette situation pendant treize ans par amour pour mon fils. Charlène et moi avions pris nos distances. Le lendemain du treizième anniversaire de Georges, j’ai décidé de quitter le domicile et de me rendre vers le sud de la France afin de construire une nouvelle vie. Le départ fut facile. Par la suite, j’ai erré dans les grandes villes du sud. Cette vie de vagabond me plaisait. Et je t’ai rencontré. Depuis une heure, je revis à nouveau. Au fait, quel âge as-tu ? "
- J’ai huit ans ! répondit-elle avec un grand sourire.
FIN
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J'attends vos réactions, critiques et conseils. Merci.
A bientôt.
Anachrona- Nombre de messages : 92
Age : 31
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Que tu es belle...
L'idée peut être intéressante, mais l'introduction du texte me parait peu naturelle et la chute n'a pas remis en question tout le récit qui la précède dans ma tête. Je pense que tu pourrais peaufiner ça mais il faudrait quelqu'un de plus doué que moi pour te dire comment faire.
Alshock- Nombre de messages : 19
Age : 29
Date d'inscription : 23/02/2011
Re: Que tu es belle...
Salut. Merci pour ta réponse rapide.
Qu'est-ce que te parait peu naturel dans l'introduction ? Et je ne comprends pas l'idée de la remise en question qu'aurait du provoqué la fin ?
J'avais comme objectif de culpabiliser le lecteur pour avoir oser croire en cet amour quelque part...Ce qui explique un peu la fin sortit de nulle part, sans indices au préalable.
Si tu pouvais juste préciser pour que je comprenne, merci. A bientôt.
Qu'est-ce que te parait peu naturel dans l'introduction ? Et je ne comprends pas l'idée de la remise en question qu'aurait du provoqué la fin ?
J'avais comme objectif de culpabiliser le lecteur pour avoir oser croire en cet amour quelque part...Ce qui explique un peu la fin sortit de nulle part, sans indices au préalable.
Si tu pouvais juste préciser pour que je comprenne, merci. A bientôt.
Anachrona- Nombre de messages : 92
Age : 31
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Que tu es belle...
Anachrona, juste pour dire, mais aussi parce que tu es nouvelle ici : si tu pouvais attendre quelques autres commentaires, puis répondre en groupé svp.
Parce que comme c'est parti, ça va être du dialogue et ton texte va tenir longtemps le haut de page au détriment des textes des autres auteurs.
Et je ne sais pas si tu as vu, mais ici ça débite ! :-))
Merci !
Parce que comme c'est parti, ça va être du dialogue et ton texte va tenir longtemps le haut de page au détriment des textes des autres auteurs.
Et je ne sais pas si tu as vu, mais ici ça débite ! :-))
Merci !
Re: Que tu es belle...
Euh… étant donné qu’au début tout laisse penser à une scène d’amour, le fait qu’il prenne la parole pour raconter sa vie de cette manière fait très artificiel, surtout présenté comme ça. Pas réel ou plausible si tu préfères. D’autant qu’ensuite le résumé de la vie du narrateur est assez littéraire et je trouve que ça passe mal pour ce qui est censé être de l’oral, ce long monologue est étrange. Peut-être que ça passerait mieux si c’était des souvenirs et pas un désir de se raconter.
Quant à la fin, je ne vois pas en quoi le lecteur peut se sentir culpabilisé, choqué peut-être ou totalement surpris.
Quant à la fin, je ne vois pas en quoi le lecteur peut se sentir culpabilisé, choqué peut-être ou totalement surpris.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Que tu es belle...
Ce type ne me plaît pas.
Tu expliques
Dès lors qu'il existe un rapport de confiance d'un enfant de huit ans envers un adulte,
Elle souriait. Alors, je continuais à caresser ce corps si beau, tout droit sortit de mes désirs les plus profonds, les plus enfouis, et rien ne pouvait, en ce moment même, me distraire ni me déranger il est criminel d'imaginer que ce dernier puisse approcher des mineurs sans être inquiété par qui que ce soit. En moins d'une heure, le personnage se retrouve dans une situation étrange.
Il manque quelques éléments à ce récit : comment a eut lieu cette rencontre ?
L'ensemble du récit semble haché. Où est le lien entre ses souvenirs et cette phrase :
Que tu puisses te souvenir de l’homme et non de la bête. ?
Bref, je reste sur ma réserve.
Je ne manquerai pas de lire un autre texte de toi.
Tu expliques
Désolé, tu n'as pas atteins ton objectif avec moi.J'avais comme objectif de culpabiliser le lecteur pour avoir oser croire en cet amour quelque part...Ce qui explique un peu la fin sortit de nulle part, sans indices au préalable.
Dès lors qu'il existe un rapport de confiance d'un enfant de huit ans envers un adulte,
Elle souriait. Alors, je continuais à caresser ce corps si beau, tout droit sortit de mes désirs les plus profonds, les plus enfouis, et rien ne pouvait, en ce moment même, me distraire ni me déranger il est criminel d'imaginer que ce dernier puisse approcher des mineurs sans être inquiété par qui que ce soit. En moins d'une heure, le personnage se retrouve dans une situation étrange.
Il manque quelques éléments à ce récit : comment a eut lieu cette rencontre ?
L'ensemble du récit semble haché. Où est le lien entre ses souvenirs et cette phrase :
Que tu puisses te souvenir de l’homme et non de la bête. ?
Bref, je reste sur ma réserve.
Je ne manquerai pas de lire un autre texte de toi.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Que tu es belle...
Le grand problème de ce texte c'est qu'il n'est pas crédible une seconde. Qui parle comme ça dans la vie ? Qui parle comme ça dans son lit ?
Donc on n'a aucune empathie pour ce personnage qui soliloque de façon ridicule , et maladroite. Donc premier boulot : le faire se raconter de telle façon qu'on y croit et que ça ne nous ennuie pas au point qu'on n'arrive pas au bout du monologue ou que l'on soit agacé parce qu'au lieu d'entrer dans la peau du personnage on sort du texte , on pense à l'auteur, au commentaire qu'on va faire etc...
A réécrire donc pour qu'on y croie comme si on y était à ce mec qui raconte sa vie à sa dernière conquête.
La chute est interessante elle ouvre des perspectives glaçantes.
Donc on n'a aucune empathie pour ce personnage qui soliloque de façon ridicule , et maladroite. Donc premier boulot : le faire se raconter de telle façon qu'on y croit et que ça ne nous ennuie pas au point qu'on n'arrive pas au bout du monologue ou que l'on soit agacé parce qu'au lieu d'entrer dans la peau du personnage on sort du texte , on pense à l'auteur, au commentaire qu'on va faire etc...
A réécrire donc pour qu'on y croie comme si on y était à ce mec qui raconte sa vie à sa dernière conquête.
La chute est interessante elle ouvre des perspectives glaçantes.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Que tu es belle...
Bon, ça commence pas trop mal et la fin fait son petit effet. En revanche tout ce qui est entre ne tient pas la route. D'abord, comme te l'a fait remarquer Rebecca, parce que personne ne soliloque ainsi ; ensuite parce que sur le plan grammatical tu mélanges allègrement les temps, passant du passé simple au passé composé, tout cela manque de la cohérence la plus élémentaire. Pour finir, et c'est ce qui m'a personnellement le plus gênée, je ne trouve aucune trace d'originalité dans ce texte, ni dans le fond (avec des clichés rebattus sur la vie du narrateur) ni dans la forme, pâle imitation de textes littéraires. A mon avis, tu aurais intérêt à récrire ce texte en essayant de trouver ton propre style, une forme d'expression qui te soit personnelle et ne fasse pas que restituer du classicisme mal digéré.
Invité- Invité
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