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La belle et le pourri

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Message  jaon doe Sam 15 Mai 2010 - 22:03

Les fenêtres étaient closes et les rideaux fermés.
La chambre à coucher - ou plutôt le Q.G., comme il adorait la surnommer - était noyée dans une totale obscurité et suintait d'humidité. Cela puait ! Un lieu certainement pas recommandable pour un nez de parfumeur ou d'oenologue qui y auraient, sans le moindre doute, laisser les vibrisses : une odeur de sécrétions diverses (sperme, crachats, sueurs ...) faisait de ce lieu un paradis rêvé pour acariens en tous genres.

Les testicules desséchées et les bourses en compote, John souffrait terriblement. Le bassin endolori, englué dans sa sueur depuis peu refroidie, n'avait plus la force de se lever. Le dos collé au lit, il gisait moribond; couette, chaussettes, slips et autres dessous puants reposaient abandonnés à ses pieds. Des fragments de ripaille, avalés la veille, se bousculaient, tels des saumons remontant irrésistiblement la rivière, au seuil aride et acide de sa gorge. Il ne pouvait ni respirer ni vomir. Il sentait avec effroi que ses neurones, jadis actifs, avaient, sans sommation, déserté sa boîte crânienne pilonnée à coups de nuits blanches. Les paupières, à moitié ouvertes, le rassurait un bref instant que quelques neurones fidèles tenaient bon sur le front. Soudain, tel un tsunami, une panique violente s'empara de lui. Il s'entendait dire : " et si mes neurones venaient à disp...". À peine eût-il entamé son introspection que le bruit fracassant de milliers de gouttes d'eau s'écrasant au sol interrompit brusquement le fil de ses confuses idées. Il entendait! Dieu soit loué! Il crût d'abord qu'il pleuvait. Se resaisissant, au fur et à mesure qu'il émergeait de sa torpeur, il comprit qu'elle prenait sa douche. Le prénom lui revint prestement à l'esprit. Il pouvait tout oublier, même son propre prénom, mais pas celui de celle qui hante, depuis bientôt une semaine son être. Elle, c'est.... Anne.

Une fille d'apparence anodine. Pas plus grande que 16 poires, la silhouette mince et le corps bien soigné, elle devait passer au moins une heure par jour à veiller à son apparence externe. Les cheveux noirs aile de corbeau, soyeux et fins, semblaient chatouiller ses épaules nues. Les yeux légèrement bridés, les pommettes malaises et le front étroit où se logeait un regard obscurément envoûtant : le genre de fille volcan-éteint.

Anne s'était, depuis une semaine, totalement emparée de lui. Fasciné, abruti, abêti par un quelque chose d'insaisissable chez Anne, John l'ex-mari honnête était devenu une marionnette en chair et en os obéissant à ses moindres ordres fussent-ils débiles. Incompréhensible réaction pour un ancien soldat qui avait pourtant presque élu domicile au cachot pour insubordination, ébriété en service, usage de drogues et autres délits. Sa rencontre avec cette mystique jeune fille l'avait projeté, soudainement et en l'espace d'une semaine, dans un insoupçonnable univers.

C'était un lundi soir. John se sentait seul et tenait à rester seul. Il n'avait surtout pas envie d'aller dans un bar où il pouvait rencontrer l'une de ses multiples connaissances. Il choisit de sortir et de prendre un verre dans un bar discret et inconnu. Ce qu'il fit. Le bar était quasiment désert et d'un silence monastique. Seuls le "glouglou" des bouteilles, le crissement des chaises dérangées par un inévitable déhanchement, quelques intermittentes toux et de rares murmures meublaient l'espace sonore du bar. Le rire y semblait une denrée exotique. Estimation d'un regard panoramique et furtif : une dizaine de personnes, serveurs y compris, s'affairaient à boire ou à manger. Il se dirigea d'un pas nonchalant vers le comptoir. S'accouder faisait partie d'un rituel sacré auquel il était particulièrement attaché et le whisky était son anti-stress magique. À peine eût-il fini d'avaler le premier verre que son attention fût happée par un regard fugace assaisonné d'un sourire candide ; un hors-d'oeuvre séducteur absent de sa carte. Et pourtant!

Elle était seule. Assise, les fesses agrippées au rebord de la chaise. Légèrement écartés, ses deux coudes prenaient mollement appui sur la table. Le menton reposait sur ses deux mains superposées l'une sur l'autre formant un arc de triomphe sous lequel trônait un verre de jus d'orange fier de se vider au rythme des gorgées. Lentement et de manière sensuelle, elle s'amusait à effleurer de ses fines lèvres son verre pour y siroter la pulpe. Cet étrange et allumant manège l'intrigait. Il voulait bien y lire un message le confortant dans sa virilité. Un message du genre “ Viens donc, grand loup, t'asseoir à ma table “. Mais, son flair de dragueur averti lui suggéra plutôt un brin de méfiance. Peut-être attend-elle quelqu'un? Et un quart d'heure de bavardage avec un beau mâle dissiperait-il son ennui? Ces questions le rongeaient. Et il avait du mal à comprendre pourquoi, soudainement la présence cette jeune fille dans son champ de vision le troublait. Il lui sourit spontanément. Déception! La jeune fille qui, souriante, le fixait pourtant avec insistance leva, hautaine, son regard vers le plafond. Quelque peu froissé, il tourna sa tête vers le barman et lui demanda d'un langage gestuel un second verre.

jaon doe

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Message  Invité Sam 15 Mai 2010 - 22:18

J'aimais bien l'ambiance sordide du début, et ai été déçue quand il s'est révélé que le pauvre John minou était victime, pour sombrer ainsi, de sa fascination pour une salope détourneuse de mari... (Je caricature, mais c'est ainsi que je ressens l'évocation d'Anne.) Ensuite, pour moi, le texte n'est guère qu'une accumulation de clichés racoleurs, avec la créature au bar, à moitié allumeuse, etc. Bref, pas convaincue je suis.

Mes remarques :
« La chambre à coucher - (typographie : le trait d’union « - » ne suffit pas à introduire une incise, il faut « – » ou « — ») ou plutôt le Q.G., comme il adorait la surnommer - (typographie : le trait d’union « - » ne suffit pas à fermer une incise, il faut « – » ou « — ») était noyée »
« un nez de parfumeur ou d'œnologue qui y auraient, sans le moindre doute, laissé les (ses ?) vibrisses »
« il gisait moribond; » : typographie, une espace avant le point-virgule
« Les paupières, à moitié ouvertes, le rassuraient (les paupières) un bref instant »
« Il s'entendait dire : " et si mes neurones » : typographie, pas d’espace après les guillemets anglais ouvrant
« À peine eut-il (et non « eût-il », la forme du subjonctif imparfait, qui n’a rien à faire ici) entamé son introspection »
« Il entendait! Dieu soit loué! Il crut (et non « crût » qui est la forme du subjonctif imparfait) d'abord » : typographie, une espace avant les points d’exclamation
« celle qui hante, depuis bientôt une semaine (je pense qu’il serait intéressant de fermer l’incise par une virgule ici) son être »
« À peine eut-il (et non « eût-il » qui est la forme du subjonctif imparfait) fini d'avaler le premier verre que son attention fut (et non « fût » qui est la forme du subjonctif imparfait) happée par un regard fugace assaisonné d'un sourire candide ; un hors-d’œuvre séducteur absent de sa carte. Et pourtant! (typographie : une espace avant le point d’exclamation) »
« Le menton reposait sur ses deux mains superposées l'une sur l'autre » : maladroit, je trouve, comme formulation, surtout avec le « sous » qui suit tous ces « sur superposés »
« Cet étrange et allumant manège l'intriguait »
« Mais, (pourquoi une virgule ici ?) son flair de dragueur averti »
« avec un beau mâle dissiperait-il son ennui? » : typographie, une espace avant le point d’interrogation
« Déception! La jeune fille qui » : tyopgraphie, une espace avant le point d’exclamation

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Message  Invité Dim 16 Mai 2010 - 9:22

Pas trop séduit. . À peine eût-il entamé son introspection que le bruit fracassant de milliers de gouttes d'eau s'écrasant au sol interrompit brusquement le fil de ses confuses idées Faut le lire pour le croire , un truc si tarte. Bon, je devine un écrivant très jeune. C'est un texte à retravailler dans un sens plus dramatique. La phrase au sujet du nombre de personne dans le bar est bizarre, on en déduit que les serveurs mangent et boivent.

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Message  Ba Dim 16 Mai 2010 - 9:51

Une "Lolita" de burnes vides, conséquences terribles de crise économique et des ravages exercés par les "traiteurs" fous 00-)
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Message  Invité Dim 16 Mai 2010 - 11:36

Les testicules desséchées
C'est la première fois que je vois des testicules femelles !

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Message  Reginelle Dim 16 Mai 2010 - 11:57

hou là... un décor à couper tout désir à qui aurait l'odorat délicat. À moins d'être vraiment (mais vraiment) très (et très très) ivre ! Sais pas... le début me paraît quand même un peu trop poussé dans le "crade" pour une suite qui sombre dans du banal.
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Message  lemon a Dim 16 Mai 2010 - 17:18

Incroyable le nombre de types qui se réveillent dans des décors sordides. On dirait que c'est une figure imposée sur les forums...

Tu t'en tire plutot pas très bien avec cette amorce convenue donc et la suite ennuyeuse et également stéréotypée, avec un ton un bancal et hésitant entre plusieurs chemins, démonstratif par moment... pas assez intégré à mon goût.
En étant plus naturel, ton style trouverait peut être un meilleur fil conducteur.
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Message  Invité Dim 16 Mai 2010 - 19:21

Comme quoi on peut commencer vil et puant et virer sentimental parfumé à l'eau de presque rose. Y a de l'espoir ?

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Message  silene82 Dim 16 Mai 2010 - 20:06

Bukowski se réveille et n'arrive pas à dégueuler : c'est là que tu te pièges, Buk dégueule très bien, c'est le meilleur moyen connu pour repicoler de suite.
Mêmes remarques que les autres, début enflé et outrancier, certes, l'apparition de la nymphette devrait amener un petit chouia de quelque chose, que fout-elle dans ce bouge, foldingue en quête d'émotions, metteur en scène, photographe en repérage ?
La suite, si suite il y a, nous en dira peut-être plus. Il serait judicieux de virer les poncifs niaiseux.
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