Le temps... perdu
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zenobi
Miinda
Damy
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Le temps... perdu
Il est de lourds tiroirs remplis de nos fantômes
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes.
Pourtant une beauté de la Femme incertaine
A coulé son reflet dans mon miroir fontaine.
Ils sont là, froids, blafards, à la langue fourchue
Menaçant mon désir de la voir toute nue,
Etranglant à ma gorge un soupir de l’espoir
Dans le trou d’un étang perclus dans un guipoir.
Ombre fine d’un soir inondée à l’envie,
J’entrouvre sa corolle où son eau me convie :
Un caillou ricochant lancé comme un couteau
Souille mes lendemains aux poils noirs du fouteau.
Leur rage d’en finir avec ma renaissance
Me déchire la peau. Ma paisible paissance
Tremble comme un ruisseau à l’orage grondant,
Et je tourne le dos à l’amour débordant.
Par pitié Elle rie à mon émoi fébrile,
Goguenard, le malin de son épaule file
Et me cogne le cœur comme un crochet criblé
De remords que mes yeux mouillent au nœud chablé.
Ma colonne voûtée, où ma honte anonyme
Pèse des oripeaux, rend mon ciel schizothyme.
Elle part sans regard au samovar ringard
Boire dans un nuage un tendre cauchemar.
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes.
Pourtant une beauté de la Femme incertaine
A coulé son reflet dans mon miroir fontaine.
Ils sont là, froids, blafards, à la langue fourchue
Menaçant mon désir de la voir toute nue,
Etranglant à ma gorge un soupir de l’espoir
Dans le trou d’un étang perclus dans un guipoir.
Ombre fine d’un soir inondée à l’envie,
J’entrouvre sa corolle où son eau me convie :
Un caillou ricochant lancé comme un couteau
Souille mes lendemains aux poils noirs du fouteau.
Leur rage d’en finir avec ma renaissance
Me déchire la peau. Ma paisible paissance
Tremble comme un ruisseau à l’orage grondant,
Et je tourne le dos à l’amour débordant.
Par pitié Elle rie à mon émoi fébrile,
Goguenard, le malin de son épaule file
Et me cogne le cœur comme un crochet criblé
De remords que mes yeux mouillent au nœud chablé.
Ma colonne voûtée, où ma honte anonyme
Pèse des oripeaux, rend mon ciel schizothyme.
Elle part sans regard au samovar ringard
Boire dans un nuage un tendre cauchemar.
Re: Le temps... perdu
Je suis impressionnée par ce poème, par l'ambiance, les sentiments qui s'en dégagent.
Les passages que je cite sont ceux qui ont retenu mon attention.
Enfin, voilà mes impressions, merci pour ce poème.
Les passages que je cite sont ceux qui ont retenu mon attention.
J'aime beaucoup l'image de ces fantômes dans les tiroirs que l'on préfère fermer et même verrouiller parfois. D'ailleurs, le reste du poème file comme un souvenir que l'on a ramené un instant et que l'on va repousser ensuite.Il est de lourds tiroirs remplis de nos fantômes
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes.
ma honte anonyme
Cette fin m'inspire un sentiment de tristesse, et un souvenir avec le regret de ne pas pouvoir s'en détacher.Boire dans un nuage un tendre cauchemar.
Enfin, voilà mes impressions, merci pour ce poème.
Miinda- Nombre de messages : 103
Age : 31
Date d'inscription : 07/07/2009
Re: Le temps... perdu
un très beau poème
le moins
la rime en "ar" à la fin n'est pas très heureuse (à l'oreille) et assortie à la beauté de le Femme, est-ce voulu pour marquer le contraste ?
j'ai aimé
les paragraphes de 4 vers décrivant l'homme chargé d'ans
les deux vers suivants légers
et ce par deux fois, puis tout s'emmêle pour une souffrance accrue, ou une rencontre l'espace d'un songe puis ils se séparent.
(et ce n'est pas vraiment le genre de poème que j'aime le plus, la Femme avec un grand F en principe me fait fuir)
le moins
la rime en "ar" à la fin n'est pas très heureuse (à l'oreille) et assortie à la beauté de le Femme, est-ce voulu pour marquer le contraste ?
j'ai aimé
les paragraphes de 4 vers décrivant l'homme chargé d'ans
les deux vers suivants légers
et ce par deux fois, puis tout s'emmêle pour une souffrance accrue, ou une rencontre l'espace d'un songe puis ils se séparent.
(et ce n'est pas vraiment le genre de poème que j'aime le plus, la Femme avec un grand F en principe me fait fuir)
Invité- Invité
Re: Le temps... perdu
De belles choses, vraiment, rythmiquement notamment.
Votre plume (se) glisse aisément dans le patron de l'alexandrin.
Mais que de "ou", tout le long- pourquoi ? (passage à titre d'exemple).
le "à la langue" m'étonne, d'où ma proposition qui évite aussi, de ce fait, le "ant" suivant.
Il est de lourds tiroirs remplis de nos fantômes
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes. quenounosonzou: là, j'ai coincé !
Pourtant une beauté de la Femme incertaine
A coulé son reflet dans mon miroir fontaine.
Ils sont là, froids, blafards, à la langue fourchue (et leur langues?)
Menaçant mon désir de la voir toute nue, (menacent ?)
Etranglant à ma gorge un soupir de l’espoir (étrangler à mes pieds... mais pas plutôt dans ma gorge ?)
Dans le trou d’un étang perclus dans un guipoir.
Votre plume (se) glisse aisément dans le patron de l'alexandrin.
Mais que de "ou", tout le long- pourquoi ? (passage à titre d'exemple).
le "à la langue" m'étonne, d'où ma proposition qui évite aussi, de ce fait, le "ant" suivant.
Il est de lourds tiroirs remplis de nos fantômes
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes. quenounosonzou: là, j'ai coincé !
Pourtant une beauté de la Femme incertaine
A coulé son reflet dans mon miroir fontaine.
Ils sont là, froids, blafards, à la langue fourchue (et leur langues?)
Menaçant mon désir de la voir toute nue, (menacent ?)
Etranglant à ma gorge un soupir de l’espoir (étrangler à mes pieds... mais pas plutôt dans ma gorge ?)
Dans le trou d’un étang perclus dans un guipoir.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 54
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Le temps... perdu
Merci Minda pour vos impressions qui résonnent juste sur les souvenirs et la tristesse, tant qu'on n'a pas ouvert les portes des vieilles armoires ou la boîte de Pandore...
Merci éclaircie d'avoir aimé un poème qui n'est pas de votre genre. Oui, en effet, la femme avec un grand F n'existe pas (plus... ^ç^). C'étaient pour les regrouper toutes si tant est qu'il se peut...et qu'elles veuillent.
Merci zenobi pour l'assonance dissonante des ou: hou! hou! comme Le cri du hibou de Claude Chabrol, cri de désespoir poussé au fond de la nuit et qui "effraie" les enfants autant que les fantômes le font. Mais bon, j'en conviens, je corrigerai.
Merci aussi pour la mauvaise "langue", je la tiens...heu, j'en tiens compte
Merci éclaircie d'avoir aimé un poème qui n'est pas de votre genre. Oui, en effet, la femme avec un grand F n'existe pas (plus... ^ç^). C'étaient pour les regrouper toutes si tant est qu'il se peut...et qu'elles veuillent.
Merci zenobi pour l'assonance dissonante des ou: hou! hou! comme Le cri du hibou de Claude Chabrol, cri de désespoir poussé au fond de la nuit et qui "effraie" les enfants autant que les fantômes le font. Mais bon, j'en conviens, je corrigerai.
Merci aussi pour la mauvaise "langue", je la tiens...heu, j'en tiens compte
Re: Le temps... perdu
J'ai aimé cette poésie qui me parle énormément. Où est le temps perdu? Dans le passé ou dans le présent et dans l'avenir, pourrons-nous le rattraper?
Chanson du temps perdu
Il n'a plus de temps à perdre
Il n'y a que du temps perdu
Touche mes mains calme mes lèvres
Couche tes pieds tout près des miens
Marche et marche et neige au loin
Cherche et cherche on a perdu Amour
Il n'y a plus de jours à vendre
Il n'y a que chemins vendus
Il n'a plus de temps à perdre
Il n'y a que du temps perdu
Il n'y a plus de jours à vendre
Il n'y a que des jours vendus
Cache mon ombre ouvre les lèvres
Sache mon nom trouve le tien
Neige et vente et pleuve au loin
Pleure et pleure on a vendu Amour
Il n'y a plus de jours à vendre
Il n'y a que du temps perdu
Il n'y a plus de cherche à faire
Il n'y a que chemin perdu
Touche ma joue hâte ma vie
Bouge tes mains trouve mon pas
Larmes et rire et coeur tout près
Chante et chante on a trouvé Amour
Il n'a plus de temps à perdre
Il n'y a que du temps perdu
Gilles Vigneault, poète Québécois (1928- )
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Le temps... perdu
Zenoubi:
Que le OU m'est doux
Qui sans un loup
M'ouvre à tout
Me Louvre nous
Puis tout d'un coup
Ce fou de OU
Me mène à vous
Sans rendez-vous...
Que le OU m'est doux
Qui sans un loup
M'ouvre à tout
Me Louvre nous
Puis tout d'un coup
Ce fou de OU
Me mène à vous
Sans rendez-vous...
Re: Le temps... perdu
Un début très fort, que je lis spontanément "n'osons/ouvrir" parce qu'à ce stade la forme classique n'est pas encore assurée. Le sera-t-elle d'ailleurs ensuite?Denis a écrit:Il est de lourds tiroirs remplis de nos fantômes
Que nous n'osons ouvrir, là gisent nos royaumes.
Que nous n'osons tirer ? (mais c'est moins fort et le IR d'ouvrir me paraît indispensable..)
Toutefois malgré de bon moments, ce texte souffre -dommage- de mots alambiqués.
Re: Le temps... perdu
Heu...Marvejols
- Je ne comprends pas très bien le message à zenobi ???
- "n'osons ouvrir": je ne vois pas très bien où est la faute de prosodie ??
- Je ne vois pas très bien où sont les mots "alambiqués", tant ma pensée l'est...? Je devine un peu quand même où se logent mes manières.
Bon, je sais qu'il n'est pas possible d'avoir une discussion pédagogique approfondie avec ce système-ci de communication mais ce qu'il vous permettrait de développer un peu m'intéresserait le cas échéant, si d'aventure vous suivez ce "post".
- Je ne comprends pas très bien le message à zenobi ???
- "n'osons ouvrir": je ne vois pas très bien où est la faute de prosodie ??
- Je ne vois pas très bien où sont les mots "alambiqués", tant ma pensée l'est...? Je devine un peu quand même où se logent mes manières.
Bon, je sais qu'il n'est pas possible d'avoir une discussion pédagogique approfondie avec ce système-ci de communication mais ce qu'il vous permettrait de développer un peu m'intéresserait le cas échéant, si d'aventure vous suivez ce "post".
Re: Le temps... perdu
J'en profite en féministe (acharnée, aigrie, clairvoyante, humaine ? je ne sais pas), la Femme est un costume trop étroit à mon goût, un goût de piédestal certes, mais les statues sont -elles vivantes et libres ? ou pas seulement belles et muettes (ok,si on n'est pas très beau, c'est facile comme explication)
Invité- Invité
Re: Le temps... perdu
et une virgule entre j'en profite et en féministe
j'en profite, en féministe..etc
j'en profite, en féministe..etc
Invité- Invité
Re: Le temps... perdu
Oui, éclaircie. Il est vrai que quand je caresse une statue de bronze...elle reste de marbre.
Non, j'ai simplement voulu décrire, tant bien que mal, l'angoisse névrotique d'un bonhomme (il est vrai pas de l'Homme, qui, je le sais pour en être un - enfin, je crois-, n'existe pas), emmuré dans ses peurs (oedipiennes, peut-être) qui n'ose jamais déclarer sa flamme aux femmes qu'il croise et qu'il idéalise et qui s'étonne que la chandelle s'éteigne. (ne me faites pas de reproche sur la chandelle, c'est une métaphore....)
Que voulez-vous, vous êtes féministe, et je suis humaniste comme vous.
Merci en tout cas de suivre ce "post" qui, grâce à vous, ne reste pas en poste restante.
Restez acharnée, clairvoyante et humaine, mais n'en soyez pas aigrie, l'Homme a tout à y gagner. (rire).
Non, j'ai simplement voulu décrire, tant bien que mal, l'angoisse névrotique d'un bonhomme (il est vrai pas de l'Homme, qui, je le sais pour en être un - enfin, je crois-, n'existe pas), emmuré dans ses peurs (oedipiennes, peut-être) qui n'ose jamais déclarer sa flamme aux femmes qu'il croise et qu'il idéalise et qui s'étonne que la chandelle s'éteigne. (ne me faites pas de reproche sur la chandelle, c'est une métaphore....)
Que voulez-vous, vous êtes féministe, et je suis humaniste comme vous.
Merci en tout cas de suivre ce "post" qui, grâce à vous, ne reste pas en poste restante.
Restez acharnée, clairvoyante et humaine, mais n'en soyez pas aigrie, l'Homme a tout à y gagner. (rire).
Re: Le temps... perdu
Denis a écrit:Heu...Marvejols
- Je ne comprends pas très bien le message à zenobi ???
- "n'osons ouvrir": je ne vois pas très bien où est la faute de prosodie ??
- Je ne vois pas très bien où sont les mots "alambiqués", tant ma pensée l'est...? Je devine un peu quand même où se logent mes manières.
Bon, je sais qu'il n'est pas possible d'avoir une discussion pédagogique approfondie avec ce système-ci de communication mais ce qu'il vous permettrait de développer un peu m'intéresserait le cas échéant, si d'aventure vous suivez ce "post".
Bonjour,
- Zenobi a simplement fait remarquer qu'il y avait un trop plein de OU dans votre texte. Ma réponse tout en OU pour indiquer que ces Ou ne me gênaient pas pour ma part
- Que nous n'osons etc : il n'y a pas de faute de prosodie, mais zenobi -commentateur averti et précis- faisait remarquer que ce demi-vers est imprononçable à cause du S final de N'osons qui donne cela comme il transcrit : "quenounosonzou"
J'avoue qu'hier soir j'ai longtemps tourné ça dans tous les sens pour trouver une solution, et que Nous n'osons tirer ne me plaît pas (je pense l'avoir posté, non?)
- enfin votre poème me plaît beaucoup mais j'ai eu des réticences puis de l'agacement à l'accumulation des mots alambiqués qui pour moi sont :
un guipoir.
du fouteau.
chablé.
oripeaux
schizothyme.
Sinon bravo.
Re: Le temps... perdu
Merci Marvejols.
Je comprends mieux maintenant votre premier commentaire.
Ecusez-moi, je n'avez pas fait le rapprochement entre "tirer" et "quenousnosonsou".
Pour les mots alambiqués, j'avoue humblement que je me suis servi du dictionnaire des rimes pour en trouver des riches, sauf pour oripeaux et schizothyme, qui me sont familiers.
Je tiendrai compte de l'avis de tous les lecteurs si je devais réécrire ce poème pour lui donner un sens plus clair et peut-être plus profond, auquel cas je le publierai ici.
Merci en tout cas d'avoir suivi ce post. L'écrit s'enrichit aux avis critiques des lecteurs
Je comprends mieux maintenant votre premier commentaire.
Ecusez-moi, je n'avez pas fait le rapprochement entre "tirer" et "quenousnosonsou".
Pour les mots alambiqués, j'avoue humblement que je me suis servi du dictionnaire des rimes pour en trouver des riches, sauf pour oripeaux et schizothyme, qui me sont familiers.
Je tiendrai compte de l'avis de tous les lecteurs si je devais réécrire ce poème pour lui donner un sens plus clair et peut-être plus profond, auquel cas je le publierai ici.
Merci en tout cas d'avoir suivi ce post. L'écrit s'enrichit aux avis critiques des lecteurs
Re: Le temps... perdu
Un intervenant modèle !
(Qui dira: presque trop ?)
On vous bise.
(Qui dira: presque trop ?)
On vous bise.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 54
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Le temps... perdu
mercizenobi a écrit:Un intervenant modèle !
(Qui dira: presque trop ?)
On vous bise.
bisou
Re: Le temps... perdu
J'ai bien aimé, en dépit de la Femme qui moi aussi me hérisse l'échine...
Les mots " alambiqués"... ne me déplaisent pas lorsqu'ils sont beaux, mais il leur faut une autre justification qu'une rime je pense, pour que le poème soit autre chose qu'un exercice de rimes !
Ce ne sont pas les ou qui m'ont gênée, mais les "d", qui font chevilles.
Aussi, je pose la question : pourquoi chercher obligatoirement la rime ? Il me semble que vous ( tu ?) seriez plus à l'aise - tout en gardant le rythme- avec une forme plus libre.
Mais je me trompe peut-être !
Je suis en tout cas ravie de vous ( t')avoir lu.
Les mots " alambiqués"... ne me déplaisent pas lorsqu'ils sont beaux, mais il leur faut une autre justification qu'une rime je pense, pour que le poème soit autre chose qu'un exercice de rimes !
Ce ne sont pas les ou qui m'ont gênée, mais les "d", qui font chevilles.
Aussi, je pose la question : pourquoi chercher obligatoirement la rime ? Il me semble que vous ( tu ?) seriez plus à l'aise - tout en gardant le rythme- avec une forme plus libre.
Mais je me trompe peut-être !
Je suis en tout cas ravie de vous ( t')avoir lu.
Invité- Invité
Re: Le temps... perdu
J'ai attendu, avant de laisser un commentaire, d'avoir pris le temps de chercher le sens de ces mots rares sur lesquels s'appuie la rime à plusieurs reprises et là, j'ai été franchement déçue.
Si je suis souvent tentée par l'utilisation de mots tombés en désuètude ou appartenant à un vocabulaire spécialisé, je m'assure toujours de leur signification exacte avant de les inclure à un texte. Je ne suis vraiment pas sûre que tu te sois donné la peine de cette démarche, au moins pour les trois premiers que cite Marvejols.
Je trouve que c'est particulièrement dommage pour ce poème qui se trouve de ce fait comme décrédibilisé, alors que j'aimais beaucoup ce qu'il semblait me suggérer par ailleurs avec pudeur et délicatesse.
D'autre part, le mot "ringard" (qui, lui aussi, me semble sacrifier à la rime) me paraît incongru dans ce contexte et pas du tout dans le champ lexical de l'ensemble alors que le dernier vers est particulièrement beau, équilibré et évocateur.
Je crois, comme Coline, que tu devrais te libérer un peu du carcan de la rime. Les assonances, le rythme, suffisent souvent largement (à mon avis bien sûr !) à suggérer cette musique qui nous est si chère.
Si je suis souvent tentée par l'utilisation de mots tombés en désuètude ou appartenant à un vocabulaire spécialisé, je m'assure toujours de leur signification exacte avant de les inclure à un texte. Je ne suis vraiment pas sûre que tu te sois donné la peine de cette démarche, au moins pour les trois premiers que cite Marvejols.
Je trouve que c'est particulièrement dommage pour ce poème qui se trouve de ce fait comme décrédibilisé, alors que j'aimais beaucoup ce qu'il semblait me suggérer par ailleurs avec pudeur et délicatesse.
D'autre part, le mot "ringard" (qui, lui aussi, me semble sacrifier à la rime) me paraît incongru dans ce contexte et pas du tout dans le champ lexical de l'ensemble alors que le dernier vers est particulièrement beau, équilibré et évocateur.
Je crois, comme Coline, que tu devrais te libérer un peu du carcan de la rime. Les assonances, le rythme, suffisent souvent largement (à mon avis bien sûr !) à suggérer cette musique qui nous est si chère.
Re: Le temps... perdu
Coline
Oui, je conviens que les mots pour la rime sont loin d'être géniaux. Ils sont même franchement mauvais.
Je n'ai pas très bien compris les "d" chevilles, ne sachant pas ce que c'est. Ce serait lesquels par exemple ?
Les vers libres ? Oui, sûrement, j'en écris aussi. Mais je suis attiré par le classique, même s'il est désuet, de la même façon que j'aime la musique classique. Il me faut donc en apprendre le solfège. Au fond, je voudrais être libre de la technique classique pour bien me faire plaisir dans ce genre.
Je suis content que tu sois ravie de m'avoir lu.
Arielle
L'avant dernier vers ne me plaît pas non plus. Je cherchais une assonance grinçante pour marquer l'ultime pénible effort pour tenter d'ouvrir la porte grinçante du tiroir de façon à laisser échapper les fantômes. Je le retravaillerai.
Je te remercie de m'avoir lu et commenté et je suis sensible à la pudeur et à la délicatesse que tu as trouvées dans ce poème..
Oui, je conviens que les mots pour la rime sont loin d'être géniaux. Ils sont même franchement mauvais.
Je n'ai pas très bien compris les "d" chevilles, ne sachant pas ce que c'est. Ce serait lesquels par exemple ?
Les vers libres ? Oui, sûrement, j'en écris aussi. Mais je suis attiré par le classique, même s'il est désuet, de la même façon que j'aime la musique classique. Il me faut donc en apprendre le solfège. Au fond, je voudrais être libre de la technique classique pour bien me faire plaisir dans ce genre.
Je suis content que tu sois ravie de m'avoir lu.
Arielle
L'avant dernier vers ne me plaît pas non plus. Je cherchais une assonance grinçante pour marquer l'ultime pénible effort pour tenter d'ouvrir la porte grinçante du tiroir de façon à laisser échapper les fantômes. Je le retravaillerai.
Je te remercie de m'avoir lu et commenté et je suis sensible à la pudeur et à la délicatesse que tu as trouvées dans ce poème..
Re: Le temps... perdu
Un déferlement d'émotions liées à La femme, une et multiple.
J'ai beaucoup aimé lire ce poème, seuls les quatre derniers vers ont vu retomber mon plaisir - mais c'est sûremnt subjectif ; j'aime les fins heureuses -.
J'ai beaucoup aimé lire ce poème, seuls les quatre derniers vers ont vu retomber mon plaisir - mais c'est sûremnt subjectif ; j'aime les fins heureuses -.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 70
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
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