Exo live lundi 13 juin 2011 à 20h30

Commentaires: première salve.


Chako noir : En grande forme,toi. Décoiffant, enlevé, ébouriffant. Après lecture de ton Canard Déchaîné, on se trouve comme au sortir d’une bataille d’oreillers : il y a plein de plumes partout. Jubilatoire.

Lyra will : Il est cocasse ton Grelot à pompons. Du caricatural, assumé certes, mais n’en rajoutes-tu pas un peu avec le gâteau d’anniversaire ? En fait, j’aurais préféré moins long et plus « écrit » vu que je sais de quoi tu es capable.

Sahkti : Excellent ! J’ai vraiment apprécié cette façon de traiter le sujet. C’est très efficace : ça rend bien l’atmosphère par petites touches , sans descriptions pesantes et ça donne une grande liberté au lecteur. Une très bonne idée, très bien menée.

eléa :Un portrait brossé à grands traits, du caricatural assumé, disais-je du texte de Lyra. D’ailleurs, comment y échapper avec un personnage de concierge, fonction qui n’a plus trop les pieds dans le siècle. Sinon, quelques subtilités d’écriture et trouvailles notamment celle , excellente, déjà relevée par coline « (…) c’est une femme de terre ferme et d’escaliers » , et cette autre qui m’a filé le sourire : « C’est vrai que vivre à l’année avec une sèche aux yeux de merlan doit donner des envies de grand large. »

Commentaires: deuxième salve.



Kazar : Ah oui ! Une réussite, je trouve. C’était pourtant pas évident de traiter un tel sujet en gardant une sorte de légèreté. Tu y parviens en jouant subtilement sur deux histoires parallèles,
Le spectacles des maux peu ragoûtants du patient et le regard enchanté que le narrateur pose sur Chloé malgré l’occupation à laquelle la pauvre se voit attelée. Les onomatopées trouvent ici un emploi tout à fait justifié et très efficae.

Lizzie : Le récit, l’ambiance en demi-teinte, comme feutrée, tout cela est subtilement mené. Je ne m’attendais pas du tout à cette chute qui ferme le texte comme une porte claquée que l’on prend dans la gueule. C’est bien vu.

boc21fr : J’applaudis à la performance de l’exercice car ici les contraintes sont le texte et malgré ça tu parviens à un discours plutôt cohérent. Cependant, ce genre n’arrive pas vraiment à titiller chez moi ni la pensée, ni les sens et non plus l’émotion. Mais c’est une façon comme une autre de répondre aux critères d’un exo live.

Clarisse : En fait tu es partie sur une idée qui méritait un plus long développement. Tu prends le temps de camper dès l’abord, un personnage dans son environnement si bien que tu te trouves à court de temps pour la suite et la clôture du récit. Fin qui, ici, je l’avoue, me laisse assez perplexe quant à son intention.
La participation aux exo en live, est assez déconcertante, les premières fois, le stress dû aux contraintes et à la gestion du temps, tout ça…et l’envie de bien faire. Mais au fil du temps, on arrive à s’y faire, à aborder la chose avec une certain détachement et là, magiquement, on progresse. Car il faut avoir l’esprit en roue libre pour écrire efficacement, je pense.

coline Dé : Un récit inventif et léger, un rien échevelé peut-être, mais avec une manière bien à toi qui parvient à dégager un je-ne-sais-quoi de goûteux. Et un plus pour avoir mentionné Hundertwasser dont j’apprécie beaucoup le travail.
Une question : pourquoi emploies-tu des caractères aussi petits ?

Je me suis beaucoup amusée hier soir, mais aujourd'hui, migraine (aucun lien de cause à effet n'a clairement été établi !). Il ne faut donc pas compter sur moi pour les commentaires immédiats…
Kilis, tu as bien résumé : mon coup d'essai ne fut qu'un coup de maire. J'ai perdu beaucoup de temps sur la première partie. Pour le sens du "cadeau", là aussi, il aurait fallu un très long développement. Une étude de caractère doublée d'une étude sociale en moins d'une heure, ça ne manquait pas d'ambition, ambition que je reverrai à la baisse lors des prochains exo, c'est promis.

J’ai commencé à vous lire, vous êtes une sacrée bande de déjantés, tout de même… ^^^ Je manque un peu de temps donc je fractionne :

chako
Déchainé à souhait, faut dire que le personnage s’y prête. J’ai bien aimé le rythme et les références, même si le propos m’a parfois semblé… comment dire ? déplumé ?


Lyra Will
Ah, « il n’y avait plus de bruit dans Grelot », ça me plait ! J’aime beaucoup l’humour noir de ton texte. Les dialogues sont bons, naturels (ou presque !).


Sahkti
« Elle a dû faire assistante de Jean-Pierre Coffe dans une autre vie, elle. » : rhooo : hilarant, ça !
L’épilogue est inutile. J’aime bien la mamie grumphante, c’est assez jubilatoire, comme texte…


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Ah, pour mon texte :

La chute semble obscure à beaucoup… Ma narratrice s’avère être un pur esprit (d’où l’ambiance…). Elle vient prendre son café tous les matins, à l’identique de son dernier café, un jour comme les autres. Personne ne la voit, à part ce garçon d’un autre siècle, dont finalement je me demande si lui aussi ne serait pas un souvenir de garçon de café… Son cadeau ? Revoir sa fille.

Chako noir : Bravo, votre Donald nous en bouche un coin-coin ! Plusieurs niveaux de lecture dans ce texte drolatique : la rivalité économique nippo-américaine par Pikachu interposé ; la femme de chambre en future plaignante, la guerre des chefs du capital, j'ai beaucoup aimé.

Lyra Will : Bonne histoire teintée d’humour noir avec de l’outrance, Grelot au congélo ça jette un froid, appelé un taxidermiste.

Sahkti : Le prix d’Excellence. Une pièce en trois actes, ça sent le vécu, lac concis air je dent laid ce cas lié. On doit pas s'ennuyer dans votre immeuble.

Eléa : Le personnage de Gladys m’a fait pensé à la concierge campé par Josiane Balasko dans Le hérisson (le chocolat). Belle chute.

Kazar : Un interne amoureux d’une mandarine, belle inversion du cliché. Bon contraste comique entre sentiment et situation.

Lizzie : Belle description de cette tranche matinale qui résume une vie se bouclant sur cet AVC avancé.

boc21fr : Un pudding de Noël, avec autant d’ingrédients c’est toujours très copieux.

Clarisse : Un portrait réaliste de maire de commune rurale. On aimerait lire la suite de ce coming out.

Coline : Solitude et misère sexuelle étudiante, un texte pertinent et très touchant. J’ai beaucoup aimé. Merci aussi pour cet exo. Le drôle de cadeau c'est l'Alfa-Roméo GT, à moins que ce ne soit le copain Gérard, l'histoire est véridique.

Kilis : Un texte plein, dense, nocturne, et nourrissant comme un œuf (mollet).

Gobu : La nouvelle cuisine bio bcbg c’est pas mon truc, mais là je me suis régalé.

eclaircie : flagrant délice

Yfig : Des quartiers revisités au karcher.

Sahkti : Belle initiative que cette dynamique discours direct/discours indirect. Les personnages sont hauts en couleurs et le récit agréable. Il manque juste un peu de léché, même dans le style. Et mention spéciale au peintre qui peint des trucs qui font du bien à la tête.

Elea : c'est doux et nostagique, un peu amer, un peu résigné. Je trouve que tu charges un peu trop parfois, mais ce n'est que de la générosité, parce que tu écris comme ça : généreux comme un macaron. Le personnage de la concierge tendait un piège dangereux, celui du cliché, et si le texte flirte avec, il ne conclut pas vraiment parce que tu rends cette dame humaine, en la bornant d'un passé, d'un avenir, et d'un nouveau présent.

Lizzie : ambitieux, plein de bonnes intentions, feutré comme un zinc et fleurant bon le grain moulu. J'aime bien cette littérature, celle qui raconte sans bouger. Celle qui ne se contente pas de combler le vide, mais qui écrit avec. Ou plutôt avec du creux, pour ne pas paraître moqueur ou à côté. Mais je pense que tu t'es laissée déborder par le temps et l'ampleur de ce que tu avais à raconter. C'est un texte qui vaudrait le coup d'être relu, repris, bichonné, murmuré.

Je vaque et reviens.
J'aime ce site :-)

Commentaires: salve dernière (avant d'éventuels posteurs tardifs).

Gobu : Suis toute réjouie que tu reprennes ce duo de personnages que j’aime l’un et l’autre pour ce qu’ils m’apportent de talent et de liberté et qui font ensemble plus que la somme des deux parties. Tu les rends merveilleusement bien ces deux-là. Merci à toi.
Quant au panorama qu’offre la cuisine en vogue, on semble en avoir une opinion assez proche.

éclaircie : Un texte qui ne manque ni d’idées ni de poésie. J’aime bien la note surréaliste du début. L’ensemble reste un peu confus pour moi cependant.

Jean Lê : Ben, en réalité, j’ai pas vraiment compris. J’ai apprécié le ton goguenardesque (enjoué disait coline) , j’ai à peu près visualisé la scène et repéré certains jeux de mots, mais mon impression globale est que le fond m’échappe. Normal, pot d’échappement, me répliqueras- tu. Faut dire que j’y connais que dalle aux bagnoles.

Yfig : Oui, bon, t’as pas peur d’y aller à la grosse louche. Je suis franchement pas un bon public pour ce genre, mille excuses.

Elea
J’aime bien les deux premières phrases, efficaces pour accrocher le chaland ! Une petite confusion à la lecture entre la mère et la fille dans le cœur du père (très œdipien, ce passage^^). La chute est mignonne, avec ce relent pestilentiel qui casse l’éventuelle mièvrerie de la chose. A mon avis, il y a de quoi développer sur cette mère et son enfant qui arrivent un peu tard. J’aime toujours autant ton écriture.

Kazar
Je comprends mieux les allusions à Greg… Très bon. Toutes les consignes respectées, l’humour (un peu… mais marrant, quoi). Au départ, je n’ai pas bien compris, j’ai cru que c’était le nez de Chloé qui avait un problème ! Arf !!! J’ai pas tout compris au problème, d’ailleurs, mais, non, je te remercie, je finirai mon dessert sans savoir… Bon contraste entre la situation et les pensées du narrateur. Une chronique à venir ?

boc21
Houlà, la première phrase ! Accrochez-vous, messieurs-dames ! Heureusement que nous n’étions pas plus nombreux à jouer… Je trouve que ton texte est un bel exercice de style, mais je n’arrive pas à vraiment entrer dedans. Désolée, mais bravo pour la dextérité dans le maniement des mots.

Gobu : on est en 2002 ? Le contraste entre la cuisine expérimentale du début, qui semble infecte, et la gouleyante bouffe finale est saisissant, et tellement bien rendu. J’ai aussi beaucoup aimé le discours ponctué ou grommelé, je l’entendais.

Eclaircie, un peu confus pour moi, même pas certaine d’avoir tout bien compris mais je me suis laissée porter par de jolies phrases, de belles images et une émotion qu’on sent poindre au milieu de tout cela.

Jean Lê : j’aime bien, les jeux de mots, et la situation et les personnalités esquissées uniquement par les dialogues. Drôle, fourmillant, chouette.

Yfig : tiens ! un autre adepte de la contrainte totale ; bien exploité, l’histoire se tient, c’est amusant, loufoque comme il faut.

Boc : si je dois saluer l'effort d'intégration de toutes les contraintes (ou presque : où sont donc les onomatopées ?? ;-) en si peu de temps, force est d'avouer que je suis resté loin de ton texte. Peu importe au fond, tu as joué le carte de l'exercice pur et dur, de l'expérience même, et rien que ça, ça impose félicitations. Ce n'était pas aisé.
Bien aimé la lente dégradation.

Clarisse : Court mais dense ! On sent qu'il y a eu tempête sous crâne, que tu t'es battue avec des choses, des idées, des sentiments, mais tout cela aurait mérité d'être plus développé ! En revanche, la fin, le cadeau, est sobre et ne dit que ce qu'on veut bien entendre. J'aime parce que, en une petite phrase, d'apparence anodine, le lecteur est jeté dans l'interprétation suggérée par tout ce qui est écrit avant. (euh... c'est clair ?)

coline : plein de bonnes idées, plein de tendresse, mais un peu fouillis pour mon petit cerveau fatigué. Du présent, du passé, sans démarcation franche... J'ai du oublier un truc en chemin. La vieille bringuezingue est la clé de cette histoire attachante.

Kilis : trop court pour si bon ! On part sur du nostalgique et on retombe sur nos pieds en forme de sourire. Fin et doux.

(et je re-vaque)

Je n'ai pas encore pu vous lire et ne suis pas sûre de le faire, sinon, je ne recommencerai pas ces jeux que j'ai aimé,
merci vous tous.

Contraintes : Première ou dernière phrase comporte le mot moche choisi

piochez un personnage dans la liste un vétérinaire

thème de l'histoire : drôle de cadeau






Feng Po Po cherchait un endroit isolé, même moche. Elle ne voulait pas que d'autres personnes surprennent sa conversation téléphonique. À vrai dire, son interlocuteur de frère, Shou-Hsing, n'allait pas lui révéler un secret d'état, mais elle y attachait tant d'importance qu'elle voulait accueillir toute seule le message, bon ou mauvais. Cette année, aurait-il la puissance d'une belle surprise, la sobriété d'un simple coucou, la tonitruance d'un vigoureux Joyeux anniversaire ? Avec lui, il fallait s'attendre à tout. Dommage que ces activités de vétérinaire l'obligeaient à travailler hors de la ville. Pourtant, il y en avait des oiseaux, des chiens et des chats à soigner ; il pourrait ouvrir un cabinet à Suzhou. Plus tard qu'il disait, plus tard quand j'aurais fait mes preuves. Elle l'aimait bien son frère. Il était sa moitié de vie, son seul référent sur qui reposer sa confiance.

Dépassant les grilles du Jardin de la Joie, Feng Po Po suivi le fléchage qui la conduisit vers la sérénité de l'étang du Repos Lent. Tel un métronome, sa main gauche portait devant ses yeux l'écran de son iphone. Rectangle gris. Gris muet.

Sous l'abri en forme de mini pagode, trois musiciens se donnaient la réplique. Le joueur de erhu scandait la cadence que le violoniste avait tendance à perdre entre les notes aiguës de la flûte traversière. Sur un banc de pierre occupé en partie par une femme âgée, Feng Po Po retrouva sa place habituelle. Vent, musique, tranquillité envahissait l'atmosphère. Rectangle gris.

Sa voisine se massait les jambes, assouplissait ses chevilles tour à tour. Elle se leva, rectangle gris, posa le pied droit sur la pierre, s'étira lentement, fit de même avec la gauche. Elle avait du courir, ou marcher vite. Avant de se rassoir prestement, elle rendit son salut à Feng Po Po qui en profita d'avoir la tête penchée pour vérifier la couleur de son écran. Gris.

Politesses. Silence parsemé de fleurs de songes. Nouveaux grincements d'archet. La retraitée rompit le silence. Les yeux tournés vers le ciel, elle annonça :

Du bec de l'oiseau peut sortir un chant léger. Un grillon peut y rentrer en entier.

Vibra enfin le téléphone de Feng Po Po. La photo de Shou-Hsing souriait au-dessus d'un message bref.

Demande le nom de cette dame. Donne-lui le tien.

Étrange affaire. D'ordinaire, sa timidité naturelle lui aurait interdit pareille audace. Mais une certaine relation s'était établie avec cette personne habituée elle aussi à ce banc de pierre.

Une fois les patronymes échangés leurs regards se figèrent. Shou-Hsing sorti de derrière le ginkgo biloba qui lui servait de cachette.

Il s'avança près des deux femmes et s'adressant à la plus âgée il ouvrit ses bras en murmurant :

Maman ?

Chako Noir : Je te soupçonne d'avoir les mêmes lectures compromettantes qui plongent les adeptes dans un univers impitoyable. Complexité des rouages rime avec inhumanité. Content de te lire.

Lyra will : Du tact envers les toqués, c'est le quotidien du vétérinaire en ville. J'aime bien sa réplique "Tu m'étonnes..." Très bonne observation qui sent le vécu. Du coup j'ai oublié les contraintes de départ. Ah oui ! Drôle de cadeau. Bien vu.

Sahkti : Rien que pour les personnages, ça vaut le détour cet immeuble genevois. Difficile à lire sans se tenir les côtes... Cette écriture scandée donne une réelle énergie au texte. Tu devrais te laisser aller plus souvent.

elea : C’est vrai que vivre à l’année avec une sèche aux yeux de merlan doit donner des envies de grand large... Alors celle-ci est horrible ! Mais tellement marante.
Bien belle chute qui force le respect. L'écriture posée donne de vraie couleurs à cette tranche de vie. De la crème.

kazar : ou les tribulations d'un interne amoureux. Vrai qu'on est plongé dedans. Heureusement qu'un peu de légèreté fait passer la pilule. Un reportage sans concession. Cœur sensible, prenez la bassine.

lizzie : mince ! Je n'ai pas compris : ... cadeau de la maison... Dommage pour moi, car la présence de cette femme avait bien fonctionné. Un café comme si j'y étais, le bruit des tasses qui s'entrechoquent en moins. Ecriture claire et limpide.

boc21fr : performance haute en couleur. Ton personnage ressemble à ceux qui ne croient plus au Père Noël : insensible et froid. Ses désilusions l'emporteront dans un tourment de pluie verglaçante. Allons donc mon gars : un verre de vin chaud ça peut pas faire de mal ! Bien joué l'ami.

Clarisse : Simple, ramassé, un court qui donne dans l'efficacité de son ouverture à une réplique dérangeante pour Albert le maire amer.

Lyra : ton grelot était vraiment sympa, Si seulement il avait eu une couche-culotte …
Sahkti : des portes qui s'ouvrent et se ferment sur la scène du "crime", des personnages qui apparaissent puis disparaissent, j'ai eu l'impression d'être au théâtre.
Elea : une autre vision (que celle de Sahkti) sur la vie d'un immeuble : le point de vue de la concierge. Pas de dialogue mais des phrases qui font mouche.

Kazar : Donald qui se fait voler dans les plumes, et toi qui nous chatouille avec la tienne…
Lizzie : l'ambiance y est, le ton est juste, un petit un bémol pour la fin que je n'ai pas comprise.
Boc : deux mots en cadeau pour chaque participant, tu as fait fort
Coline : un aspect intéressant (et pas souvent traité) de l'adolescent, "jeté" hors du nid et qui doit apprendre à nouer des liens.
Kilis : Concis, efficace. Une fin douce-amère. J'ai bien aimé.

Oups, me suis mélangée les plumes : je ne m'adressais pas à Kasar mais à Chako Noir (que j'avais oublié puisque sur une autre page!)

Kasar : une observation de l'intérieur de l'âme et des corps. Sans concession !

Gobu : bio ou pas, j'ai tout avalé, sans indigestion. Même que j'en reprendrais bien un peu !
Eclaircie : un texte qui résonne, dans sa deuxième partie, comme un poème, avec cet appel répété : Chloé, Chloé.
Jean Lé : belle maîtrise des dialogues (et c'est pas aussi facile qu'on croit!)
Yfig : bravo pour l'exercice mais au prochain exo, s'ils nous concoctent un truc de dingue, faudra pas venir pleurer ;-) J'ai déjà eu du mal avec deux mots, alors imagine …
Bertrand : bon dernier! Vu le voyage, on peut comprendre. J'irais bien faire un tour au jardin de la joie.

clarisse
Le décor est planté, le personnage tracé… dommage de ne pas voir sa tête à l’annonce du fils !

coline
Tiens tiens… une visite d’un appartement qu’il me semble reconnaitre ! C’est bizarre et décousu, pas désagréable à lire, en un clin d’œil. Un texte impressionniste, voilà, j’ai trouvé. Par contre, les temps donnent un peu le tournis…

Kilis
Ah, j’aime beaucoup. L’écriture est fine, précise, riche. L’histoire toute en retenue, bien structurée, un titre, un développement, une chute. Bravo.

Gobu
Une aisance indiscutable, on suit, compatissant, le diner de ce malheureux écrivain. Je ne sais pas si le ton, les pensées, reflètent parfaitement l’état d’esprit yankee, mais aucune importance, la caricature de repas b(i)o est, j’ose le dire, un régal ! Bien aimé le discours et la complicité entre les deux compères.

éclaircie
Etonnant ! Le texte décolle a mi-chemin, sans doute plus en poésie en prose qu’en nouvelles, mais c’est beau et délicat.

Jean Lê
Enlevé, un dialogue à la Audiard. Grande vivacité dans cette description ironique de comparses à la Pieds Nickelés.

Yfig
Même peine que Boc 21 : un exercice de style virtuose, mais je ne suis pas vraiment entrée dans l’histoire. Je suppose que ce n’était pas non plus le but du jeu…

bertrand-môgendre
J’aime le contraste traditions / modernité (i-phone…). La répétition de Rectangle gris, le rythme. Et surtout, le cadre dépaysant qui « rajeunit » la chute. Inversée de la mienne, quasi… Bref, j’aime. C’est sensible et touchant. Un pb de concordance de temps au début, il me semble. Bravo !

ET...

Un grand merci à... COLINE !

argh, j'ai oublié de poster les intermédiaires :

Elea
J’aime bien les deux premières phrases, efficaces pour accrocher le chaland ! Une petite confusion à la lecture entre la mère et la fille dans le cœur du père (très œdipien, ce passage^^). La chute est mignonne, avec ce relent pestilentiel qui casse l’éventuelle mièvrerie de la chose. A mon avis, il y a de quoi développer sur cette mère et son enfant qui arrivent un peu tard. J’aime toujours autant ton écriture.

Kazar
Je comprends mieux les allusions à Greg… Très bon. Toutes les consignes respectées, l’humour (un peu… mais marrant, quoi). Au départ, je n’ai pas bien compris, j’ai cru que c’était le nez de Chloé qui avait un problème ! Arf !!! J’ai pas tout compris au problème, d’ailleurs, mais, non, je te remercie, je finirais mon dessert sans savoir… Bon contraste entre la situation et les pensées du narrateur. Une chronique à venir ?

boc21
Houlà, la première phrase ! Accrochez-vous, messieurs-dames ! Heureusement que nous n’étions pas plus nombreux à jouer… Je trouve que ton texte est un bel exercice de style, mais je n’arrive pas à vraiment entrer dedans. Désolée, mais bravo pour la dextérité dans le maniement des mots.

Très joli Bertrand-môgendre, de l’atmosphère à la fin inattendue, jolie surprise pleine d’harmonie et de douceur. Beaucoup aimé.

Bertrand, quel beau texte ! La sérénité du lac du repos lent me fait rêver ...
Juste ceci qui me fait coincer : "Dommage que ces activités de vétérinaire l'obligeaient à travailler hors de la ville." y a un problème de concordance des temps.
"L'aient obligé" t'éviterait le disgracieux "l'obligeasse"

Bertrand-môgendre : Ah! oui, quel beau texte, Bertrand. Tout en finesse. Comme il ressemble à ces splendides photos que tu as ramenées de Chine. La même approche : vraie, sereine et humaine. Je suis séduite.

coline dé : pas rose du tout cette vie d'étudiant. Il y règne une espèce de je ne sais quoi dire, aussi bien dans l'immeuble que dans le texte. Peu franc, le voisinage se cache. Mais pourquoi au fond ? Le tout me fait penser à des bulles de savon. Tu souffles de l'air dans une petit cercle imprégné d'eau savonneuse. S'en échappe des bulles portées par le vent. Parfois elles s'accrochent les unes les autres s'en jamais en former une plus grosse. Non, car si l'envie leur vient de s'unir, se confondre, elles explosent.
Merci pour les corrections.

Kilis : Faire court est un des exercices les plus difficile à réaliser. Dans le genre tu te débrouilles bien.
Grâce à toi, je viens de trouver le mot qui, je crois, figurera comme épitaphe sur mon urne funéraire. C'est : FIN

Gobu : Alors toi, quand tu es lancé, rien ne t'arrête !
Je n'ai pas compris le bos. Tu as rendu ce menu infecte, mais existe-t-il de la crème sans matière grasse ?
Je suis d'accord avec tout sauf avec le vin bio. Un Pineau des Charentes et un cognac bio c'est pas mal. Je crois que chako connaît bien.
J'imagine que ça vaudrait le coup de reprendre le texte pour corriger quelques imperfections.
Question : est-ce que ton éditeur s'intéresse aux nouvellistes ?

éclaircie : Oula ! J'ai perdu le fil en cours de lecture. C'est sans doute à cause de l'hésitation qui transpire derrière ce texte jusqu'à ton personnage Colin qui cherche Chloé, Cloé. Beaucoup de questions aussi.

Jean Lê : Avec ces deux gars là, y'a du gros rouge qui tâche sur la table. J'aime bien la dernière partie de l'aventure. Le coup des Tapâ n'est pas mal non plus.

Yfig : Utiliser les contraintes c'est déjà difficile, en abuser demande une certaine dextérité. Bien joué.

Merci coline dé pour la mise en place de l'exercice. Comme tu as pu le constater une fois de plus, je suis incapable d'écrire aussi vite que les petits copains. Par contre, j'aime bien y participer.

Qu'est-ce que la prose ici pour vous ? il me semble qu'on l'entend plus comme "nouvelle" différente de la poésie sous forme de vers ou de prose.


merci coline, et merci à tous ceux qui m'ont lue et commentée.

CHAKO: hé hé, bourré de références et de clins d'oeil ! M'esta vis que tu t'es bien lâché sur ce coup, c'est assez grinçant.

LYRETTE: Les répliques du toubib sont excellentes! Il fait preuve d'une grande patience et j'apprécie la concision de son ton qui en dit bien long sur ce qui se passe. Extra :-)

ELEA: Tendre et amer à la fois, une tranche de vie bien rendue avec n personnage qui pourrait être développé dans une autre histoire. J'aime la sobriété du ton employé, ça le rend encore plus profond.

KAZAR: betch betch :-(( Mais en même temps, c'est drôle et déformation télé oblige, j'avais un toubib connu qui faisait des réflexions concons en arrière-plan donc c'était encore plus amusant. sauf pour le pauvre gars, vraiment :-)

LIZZIE: Hooo quelle fin. Qui place le texte sous un autre angle et le rend encore meilleur. J'avais déjà apprécié cette manière des restituer l'atmosphère mais à la lecture de chute, j'apprécie encore davantage cette concision si précise, si juste.

BOC: c'est désabusé, on sent ce que Noël t'inspire ou plutôt ne t'inspire pas et je me dis qu'un format un peu plus long aurait peut-être permis à ton texte de pleinement libérer ses effluves.

CLARISSE: voici un texte qui pourrait se suffire mais il me laisse cruellement sur ma faim car tu as très très bien réussi à planter l'ambiance, le personnage, le décor et blam, ça s'arrête. Sur une chute certes raide, qui fait que ça peut convenir dans la sorte mais voilà, j'en reprendrais bien une grosse tranche moi, parce que c'est du potentiellement bon tout ça !

COLINE: Ha quelle maligne en effet de faire ça ! J'aime bien comme tu mets ce personnage en lumière, Coline, sans véritable concession mais avec tout de même pas mal d'empathie; c'est bien joué.

KILIS: Excellent ! Je retrouve dans ce texte toute l'humanité que tu places dans tes histoires, humanité pas pour autant dépourvue de férocité avec, encore et toujours, cet art de la sobriété dans laquelle tu es parfaite.

GOBU: Hmmmm l'opulence de l'écriture de Gobu qui crée tout un monde, un décor, une scène de vie, un tableau qui prend vie sous nos yeux avec de ci de là les détails qui tuent et toujours beaucoup de réalisme dans les situations, même dans ce qu'elles ont de plus fou.

ECLAIRCIE: pas mal de poésie dans ce texte, avec dès lors, une hésitation - avis perso n'est-ce pas - sur la voie qu'il doit emprunter, flirtant entre lyrisme et narration plus simple. Du coup, il y a une part de mystère dans tout cela, par cette façon de faire, qui n'est pas pour me déplaire, mais ça mériterait peut-être d'être revu pour y gagner en fluidité.

JEAN LÊ: beaucoup de vie, de dynamisme, de truculence aussi, avec une fin qui parachève bien cette histoire. J'aime vraiment la vivacité de l'ensemble et la proximité ressentie avec les personnages.

YFIG: Un texte qui donne bien envie de venir se promener dans ce quartier. Bien vu pour l'utilisation de toutes les contraintes dans un seul récit; ça reste fluide et cohérent, bien mené.

BM : Et voilà, en quelques mots, c'est à un lointain voyage que tu nous invites. Décidément, tu es doué pour tes personnages et tes histoires BM, sensibles et forts à la fois. Emplis de sagesse également.

Si j'ai oublié quelqu'un, qu'il parle maintenant :-)