Exo Ravissement : Nuit d'Indochine, nuit câline

Quand le ravissement endormit nos défaites
La fatigue et la faim marqua mes compagnons
Quand Ðiên-Biên-Phù nous fit prisonniers d’abandon
Une con gài ennemie patrouilla dans ma tête

Soldat vaincu lanceur d’ocre et de sable
je voulus au jeu du nuage et de la pluie
A sa candeur fière abaisser la garde
Pour goûter sa chair couleur pulpe de litchi

Sous ses sourcils soyeux arqués en demi-lune
Plonger dans ce lac de la mi-automne
Sentir son odeur de fleur de frangipanier
Cueillir sur ses lèvres la fleur du kapokier

De sa nuque sucrée savourer chaque grain
Sucer la framboise la nacre de ses seins
Cueillir les pétales du vallon des pêchers

Si le dolent bo doï garde les alentours
La jungle cruelle suffit à t’empêcher
D’approcher la belle d'éprouver ton amour

Mais seul le lent génie des nuages à la lune
De la nuit qui suit la pleine lune, sait lier
Le bambou aux branches du bel abricotier

Sur natte en latanier en lutte avec la brune
Un long rêve d’où vint délivrance parfaite
Et le ravissement endormit nos défaites

Pour le fond, j'ai beaucoup aimé ce ravissement avec de belles images d'amour.

Pour la forme, ce ne sont pas tous des alexandrins et plusieurs (e) ne sont pas élidés et surtout à l'hémistiche. Ce beau texte aurait avantage à être retravaillé, mais bon...

De beaux vers et d'autres un peu éclopés qui boitillent... Sympa mais pas abouti.

Une salade de fruits qui clopine allègrement en dépit du contexte guerrier.
Un peu plus de rigueur, soldat, dans le rythme de vos vers !
Sinon, l'idée de reprendre le premier vers à la fin donne bien cette impression de rêve qui ne se réalise pas et retourne à la triste réalité.