Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
j'ai enfin capté, je me mets au travail (enfin j'attends qu'on serve le martini avec les glaçons)
abstract- Nombre de messages : 1127
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Hé les choux bijoux cailloux, merci de noter vos contraintes en ps au bas de votre texte
nom de la photo- couleur- ton à employer-titres à inclure choisis
ça m'aidera pour la correction
sinon gare à la correction
et restez correct
nous sommessur un site public dans une école publique
nom de la photo- couleur- ton à employer-titres à inclure choisis
ça m'aidera pour la correction
sinon gare à la correction
et restez correct
nous sommes
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
je n'ai que Martine et des garçons en stock
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Pfffff zut de flûte, voilà seulement que je rentre :-(((
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Monique à la Turballe.
Contraintes d'un soir :
Photo de La jetéeA39
Monique, la rencontre, le cri de l'aubergine, c'était toi, galerie de portraits.
... à la Turballe avec Monique nous avions choisi la Cale de la Jetée des brebis.
Nom prédestiné pour les éleveurs que nous étions.
Cette cale était utilisable tout le temps sauf par marée basse de grand coefficient.
Petit problème à l'arrivée, elle ne possédait pas de pontons et l'accostage latéral était impossible. Heureusement Monique, tirée de ma galerie de portraits minuscules, portait déjà ses bottes vertes. Nous pouvions reculer la remorque avec le bateau. Autant, manoeuvrer le tracteur avec une remorque de 25 tonnes ne me posait pas de problème, autant cet engin de location me donna bien du fil à retordre. Heureusement Monique déplaça l'objet de mon énervement plusieurs fois. Sa force légendaire lui permettait de soulever une vache et son veau sans transpirer, alors pensez, un Optimiste !
Sur le coup elle rigola. C'était sans compter sur la vengeance de la mer et le pouvoir glissant du varech. Comme de bien entendu elle glissa et mise à terre elle plongea tête première dans l'océan atlantique. J'ai cru un moment entendre le cri de l'aubergine le soir au fond des bois. Non, ce n'était qu'une fausse impression. Monique connue son baptême. Un évènement en soi, un souvenir en plus à raconter au retour à son frère Bruno.
Étant prévenu par l'employé municipal que le stationnement pour mon véhicule et sa remorque était limité à trois heures, je décidais de me garer derrière la crêperie. Je confiais la barre à Monique qui tout excitée pris les choses en main avec enthousiasme. Les vaguelettes remuaient la coque de noix, mais la vacancière était déterminée à profiter du vent.
En chemin je fis une drôle de rencontre.
C'était toi.
Perdue de vue depuis trente-neuf ans et voilà qu'au détour d'une rue de Loire Atlantique je te retrouvais. Tu avais bien changé physiquement sauf les pieds et les yeux. C'est d'ailleurs grâce à eux que je te reconnus immédiatement, sans l'ombre d'une hésitation. Enfin, si, mais une petite alors, juste le temps d'ajuster mes lunettes. En fait c'est toi qui ne m'avais pas reconnu. C'est vrai, j'avais forci un peu dans la partie de mon corps d'athlète comprise entre les oreilles et les orteils. C'est d'ailleurs grâce à eux, ou du moins à leur odeur, que tu as pu remettre un nom sur moi. Il a tout de même fallu que je te remémore mon prénom puisqu'après trois tentatives infructueuses je me sentais un peu vexé.
Nous prîmes une bolée de cidre, puis une crêpe accompagnée d'un litre de cidre brut. Nos souvenirs avaient du mal à sortir de la poussière des années. Je voulais payer. Tu riais. J'avais oublié mon porte-feuille dans le bateau avec... Monique. Mince j'avais oublié Monique !
Elle voguait seule au milieu de l'océan. Son gilet de sauvetage, orange, se repérait de loin. Heureusement.
Un petit bateau à moteur me permit de m'approcher d'elle.
Il était temps de rentrer, la nuit tombait.
— C'était bien ?
— Fabuleux, mais je voulais pas tremper les pieds dans l'eau, à cause des requins.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Au revoir les amis.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
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Date d'inscription : 15/08/2007
Ma tante Monique
_ J’t’ ai jamais parlé de ma tante Monique ? Mais si, elle est monteuse, MONTEUSE, pas menteuse, aux Studios de Boulogne Billancourt. Tiens v’la sa photo.
_ Quoi… ringarde ? Mais tu rigoles ou quoi ?
_ J’t’arrange un coup du tonnerre avec ma tante Monique et Môssieu rince du bec… tu cherches une gonzesse ou pas ?
_ Trop cul serré ? Mais qu’est-ce t’en sais d’abord ? Moi j’te dis que quand elle pousse le cri de l’aubergine, t’es pas rendu au bout de la nuit. Quand j’étais p’tiot, j’trainais toujours dans son labo, et j’peux t’dire qu’j’en ai vu des jaunes et des pas mûres.
_ C’est quoi qu’elle tient dans ses mains ? T’es bourré ou quoi… tu ne vois pas qu’c’est de la péloche ? La Monique elle sort comme qui dirait d’une passion pour le 7ème art, en plus c’est une dingue du clavier elle te fait AZERTY en s’marrant.
_ T’as vu ses gants noirs ? Le grand jeu qu’elle te fait… j’te jure, j’en ai connu plus d’un qu’en a perdu ses perceptions. Monique c’est comme un amour d’un soir doutant du lendemain.
_ Ben, j’te vante, non j’te vends pas, j’te vante ma tante parce que j’suis comme qui dirait son manager… c’est une idée de ma folle de sœur qui craque… oui du fric aussi, mais surtout qui supporte plus la Monique à la maison.
_ Mais non, ce n’est pas un service que j’te d’mande, j’te dis qu’avec Monique tu s’ras comme au mirage de Ghardaïa !
_ Tu ne connais pas ce mirage ? T’as qu’à aller au Bourget.
Contraintes : Jaune - Photo Cinéma - Ambiance RE - un max de titres en prose
Merci Rebecca... j'me suis bien amusée ce soir.
_ Quoi… ringarde ? Mais tu rigoles ou quoi ?
_ J’t’arrange un coup du tonnerre avec ma tante Monique et Môssieu rince du bec… tu cherches une gonzesse ou pas ?
_ Trop cul serré ? Mais qu’est-ce t’en sais d’abord ? Moi j’te dis que quand elle pousse le cri de l’aubergine, t’es pas rendu au bout de la nuit. Quand j’étais p’tiot, j’trainais toujours dans son labo, et j’peux t’dire qu’j’en ai vu des jaunes et des pas mûres.
_ C’est quoi qu’elle tient dans ses mains ? T’es bourré ou quoi… tu ne vois pas qu’c’est de la péloche ? La Monique elle sort comme qui dirait d’une passion pour le 7ème art, en plus c’est une dingue du clavier elle te fait AZERTY en s’marrant.
_ T’as vu ses gants noirs ? Le grand jeu qu’elle te fait… j’te jure, j’en ai connu plus d’un qu’en a perdu ses perceptions. Monique c’est comme un amour d’un soir doutant du lendemain.
_ Ben, j’te vante, non j’te vends pas, j’te vante ma tante parce que j’suis comme qui dirait son manager… c’est une idée de ma folle de sœur qui craque… oui du fric aussi, mais surtout qui supporte plus la Monique à la maison.
_ Mais non, ce n’est pas un service que j’te d’mande, j’te dis qu’avec Monique tu s’ras comme au mirage de Ghardaïa !
_ Tu ne connais pas ce mirage ? T’as qu’à aller au Bourget.
Contraintes : Jaune - Photo Cinéma - Ambiance RE - un max de titres en prose
Merci Rebecca... j'me suis bien amusée ce soir.
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Allez, en piste !Sahkti a écrit:Pfffff zut de flûte, voilà seulement que je rentre :-(((
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Le cri de l’aubergine
— La formule magique.
— Quelle formule magique ?
— Monique, s’il te plaît, recommence pas.
— Èh, je sais même pas de quoi tu causes?
— Monique, tu fais chier.
— Ça, c’est exactement ce que j’aime pas chez toi. Ta grossièreté.
— Méchant savoir.
— Et ça j’aime pas non plus, les phrases toute faite qui ne renvoient à rien.
— Si ce n’est à ce que nous sommes et que ça ressemble pas mal à un titre de Djian. Et donc ça renvoie.
— Recommence pas.
Elle est au lit, en déshabillé vert, ne sourit pas. En même temps je ne me souviens pas de la dernière fois où elle a sourit ni même la dernière fois où elle a daigné s’arracher du pieu. Peut-être l’autre matin en disant :
— C’est fini.
Et d’un coup elle s’est levé pour ouvrir l’armoire, en sortir un sac et le remplir de fringues. Au début j’ai cru que c’était les siennes, puis non.
— Tu fais quoi là ?
— Je te mets dehors !
-— Monique, c’est quoi la formule magique ?
Elle a levé les yeux au ciel, des yeux tout aussi vert que son déshabillé. Sauf que y avait pas de ciel, juste un plafond.
Faudra que je le repeigne j’ai pensé. Y avait une tache ici, une tache plus loin, une tache…
— Y a plus de formule magique, y a plus de « Je t’aime », y a plus de « Excuse moi, j’ai déconné . » y a plus que : « Décampe et vite ! »
Et regardant toute les taches, les comptant tandis qu’elle gesticulait, me demandant combien ça allait couter de rafraîchir tout ça, j’ai essayé de reformuler les choses. Ce coup-ci sans ellipse, sans grossièreté, sans rien qui ne renvoient nulle part genre titre de Djian.
— Je suis chez moi, Monique j’ai dis. La baraque, je l’ai payé et pendant ce temps-là tu larvais devant la télé.
Elle a cessé de gesticuler, lentement elle est retourné s’allonger, avec des gestes que je ne lui connaissais plus depuis longtemps et ce, dans une pause pure provoque : fesse ronde débordant des dessous d’un drap, fesse aguichante comme elle savait faire avant, avant…
— On verra ce que le juge en pense.
— Le juge ?
— Oui, le juge. Et ne sois pas grossier s'il te plaît, et referme la porte en sortant.
« Le juge » J’ai dis en attrapant mon sac, « Le juge » J’ai répété et j’ai refermé la porte de chez moi.
Et les voici, toute les cinq alignées, assises sur chaises de salle d’audience. Quatre copines ça aide à témoigner, et le voici lui, avocat qui, un peu plus loin évoque la grossièreté de nos rapports.
À « grossièreté » j’ai pas cillé.
À « Phrases toute faites » j’ai pas bougé.
À « Déviance » j’ai su que je perdais la baraque.
Èh, ça vous arrive jamais à vous de compter les taches au plafond pendant que votre femme vous chevauche et qu’elle a pas le cœur ni le corps à ça ?
Contraintes :
Femmes assises
Vert
doctoral…douloureux…doucereux…ou « dobermann »
Yali- Nombre de messages : 8624
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Comme un amour d'un soir doutant du lendemain
Rouge
Iceberg
Sinistre
La voix derrière la chose
La rencontre
Le bonheur
La sphère
Quatre cents mètres
Ce rouge sicilien me réjouit l’âme.
La rencontre avait eu lieu après de multiples tergiversations de la part de Ralph. Il m’avait prévenue. Mais j’imaginais que ma volonté de me faire apprécier aurait raison de tout.
Je me voyais la séduire, lui faire partager mes enthousiasmes : nous aimions le même homme après tout !
J’aurais aimé lui faire goûter ma cuisine, lui prêter mes livres, j’aurais aimé l’emmener à bord de mon kayak, pour lui faire ressentir le plaisir de filer au ras de l’eau !
Par quel invraisemblable concours de circonstances, cette femme blonde si sophistiquée avait−elle pu engendrer mon Ralph ?
La première fois, elle m’a regardée comme j’ai regardé le cancrelat qui est sorti de sous l’évier l’autre soir : avec un mélange de curiosité, d’incrédulité et cette démangeaison indéfinie « avec quoi je peux éradiquer ça ? »
Chère petite, elle m’a dit, parlez moi de vous. A quoi diable passez vous vos journées ?
Alors que j’essayais de lui expliquer qu’entre les concours, le kayak, les soins aux mourants et le bonheur de son fils j’avais peu de temps pour jouer au Whist, elle s’était tournée vers Ralph :
− Chéri, la vieille madame Sostenospoulos m’ a encore demandé de tes nouvelles hier, elle aurait tellement aimé te présenter sa nièce, une jeune femme d’une grande beauté, à ce qu’on dit….
Pardon, chère Sophie, vous disiez ?
Je regardais ses bijoux, elle portait un sautoir de perles qui lui descendait aux genoux, qu’elle nouait et dénouait nonchalamment, ses ongles étaient laqués du même blanc nacré et ses saphirs exhibaient les mêmes rides platinées que ses petits yeux. La sphère d’une monstrueuse perle alourdissait sa main.
− Maman est un peu froide, au début, m’avait prévenue Ralph…
Lorsque je l’ai revue, elle avait oublié mon prénom.
− Vous n’allez tout de même pas vous marier ? demanda−t−elle à son fils, c’est si démodé !
Elle m’offrit un coffret de savons « j’ai cherché quelque chose qui puisse vous être utile, chère enfant…. »
Elle vivait dans un gigantesque appartement dont les volets demeuraient clos en permanence. Souvent nous la trouvions assise dans une sorte de trône doré, hiératique, paupières fermées, maquillée et parée comme si elle revenait d’une soirée de gala.
Le son de nos voix la tirait de profondeurs insondables et ses yeux avaient alors un éclat méchant qui me glaçait.
Elle écoutait intensément cette voix derrière la chose et s’agaçait de ce que nous pouvions avoir à lui dire.
Quand je suis entrée, ce jour−là, elle souriait.
Cela me mit mal à l’aise.
Elle me tendit un billet de train : Pour votre retour, me dit−elle.
− Et Ralph ?
− Mon fils et moi partons faire une croisière au cercle polaire… On m’a souvent dit que je ressemblais à une aurore boréale….
− Et moi ?
− Vous ? elle ouvrit des yeux étonnés.
Finalement, nous l’avons faite, cette balade en kayak.
Je l’ai emmenée, emmitouflée dans ses fourrures. Le kayak filait au ras de l’eau.
La débacle ne tarderait pas.
Une petite plate−forme de glace me séduisit. C’était l’ endroit adéquat où la déposer. L’iceberg, quatre cents mètres plus loin, projetait une ombre qui l’aurait fait paraître livide si je ne l’avais pas peinte en rouge.
Rouge sicilien.
Il était temps que cette femme renonçât aux couleurs froides.
Iceberg
Sinistre
La voix derrière la chose
La rencontre
Le bonheur
La sphère
Quatre cents mètres
Ce rouge sicilien me réjouit l’âme.
La rencontre avait eu lieu après de multiples tergiversations de la part de Ralph. Il m’avait prévenue. Mais j’imaginais que ma volonté de me faire apprécier aurait raison de tout.
Je me voyais la séduire, lui faire partager mes enthousiasmes : nous aimions le même homme après tout !
J’aurais aimé lui faire goûter ma cuisine, lui prêter mes livres, j’aurais aimé l’emmener à bord de mon kayak, pour lui faire ressentir le plaisir de filer au ras de l’eau !
Par quel invraisemblable concours de circonstances, cette femme blonde si sophistiquée avait−elle pu engendrer mon Ralph ?
La première fois, elle m’a regardée comme j’ai regardé le cancrelat qui est sorti de sous l’évier l’autre soir : avec un mélange de curiosité, d’incrédulité et cette démangeaison indéfinie « avec quoi je peux éradiquer ça ? »
Chère petite, elle m’a dit, parlez moi de vous. A quoi diable passez vous vos journées ?
Alors que j’essayais de lui expliquer qu’entre les concours, le kayak, les soins aux mourants et le bonheur de son fils j’avais peu de temps pour jouer au Whist, elle s’était tournée vers Ralph :
− Chéri, la vieille madame Sostenospoulos m’ a encore demandé de tes nouvelles hier, elle aurait tellement aimé te présenter sa nièce, une jeune femme d’une grande beauté, à ce qu’on dit….
Pardon, chère Sophie, vous disiez ?
Je regardais ses bijoux, elle portait un sautoir de perles qui lui descendait aux genoux, qu’elle nouait et dénouait nonchalamment, ses ongles étaient laqués du même blanc nacré et ses saphirs exhibaient les mêmes rides platinées que ses petits yeux. La sphère d’une monstrueuse perle alourdissait sa main.
− Maman est un peu froide, au début, m’avait prévenue Ralph…
Lorsque je l’ai revue, elle avait oublié mon prénom.
− Vous n’allez tout de même pas vous marier ? demanda−t−elle à son fils, c’est si démodé !
Elle m’offrit un coffret de savons « j’ai cherché quelque chose qui puisse vous être utile, chère enfant…. »
Elle vivait dans un gigantesque appartement dont les volets demeuraient clos en permanence. Souvent nous la trouvions assise dans une sorte de trône doré, hiératique, paupières fermées, maquillée et parée comme si elle revenait d’une soirée de gala.
Le son de nos voix la tirait de profondeurs insondables et ses yeux avaient alors un éclat méchant qui me glaçait.
Elle écoutait intensément cette voix derrière la chose et s’agaçait de ce que nous pouvions avoir à lui dire.
Quand je suis entrée, ce jour−là, elle souriait.
Cela me mit mal à l’aise.
Elle me tendit un billet de train : Pour votre retour, me dit−elle.
− Et Ralph ?
− Mon fils et moi partons faire une croisière au cercle polaire… On m’a souvent dit que je ressemblais à une aurore boréale….
− Et moi ?
− Vous ? elle ouvrit des yeux étonnés.
Finalement, nous l’avons faite, cette balade en kayak.
Je l’ai emmenée, emmitouflée dans ses fourrures. Le kayak filait au ras de l’eau.
La débacle ne tarderait pas.
Une petite plate−forme de glace me séduisit. C’était l’ endroit adéquat où la déposer. L’iceberg, quatre cents mètres plus loin, projetait une ombre qui l’aurait fait paraître livide si je ne l’avais pas peinte en rouge.
Rouge sicilien.
Il était temps que cette femme renonçât aux couleurs froides.
Invité- Invité
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
On se voit à Bernaybertrand-môgendre a écrit:Au revoir les amis.
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Monter rend fou
J’en ai marre de ce boulot mais je ne sais rien faire d’autre ; je suis monteuse et puis c’est tout. Pas cadreuse, pas scénariste, mais monteuse. Je n’atteindrai jamais la gloire ou le renom d’un réalisateur, pourtant je suis le chainon manquant de l’espèce cinématographique : sans moi pas de film, sans film pas de César en chocolat. Mais c’est ainsi je m’y suis faite. Accoquinée à ma table de montage pour le meilleur et pour le pire ; elles se marièrent et eurent beaucoup de bobines. Une bien belle histoire…
J’en ai entendu de la blague vaseuse de technicien dans ma vie professionnelle, j’ai même trouvé un god ceinture sous la table de montage une fois. Je l’aurai bien enfoncé dans la gorge de son propriétaire pour lui clouer le bec, je suis persuadée que c’est un coup de Maurice, le premier assistant monteur. Il n’a jamais digéré qu’une femme soit à un poste plus avancé que le sien. En dehors de faire des allusions sur le fait que j’aurais usé de fins horizontales pour parvenir, il n’a jamais été capable de grimper quoi que ce soit et encore moins les échelons de la réussite.
C’est comme ça, être une femme dans une ambiance d’hommes ce n’est pas une sinécure, plutôt l‘épreuve sans fin. Mes collègues ce sont les chiens de ma vie. Y’a bien les maquilleuses et les costumières qui sont sympas avec moi, solidarité féminine oblige, mais on se croise peu, en général quand j’interviens cela fait longtemps qu’on n’a plus besoin d’elles. Alors je prends mes pellicules, « achète un shampoing anti pelliculaire » se bidonne Maurice en mode baleine, pis je monte, je coupe, recoupe, colle, recolle, décolle, avec l’impression d’être retournée à la maternelle dans l’atelier découpage/collage.
En ce moment je m’occupe d’un documentaire sur la vie aquatique, je mate du bleu à n’en plus finir, ça commence à me rendre poulpe. Petit carré par petit carré je donne vie au film, en essayant de ne pas couler et avec quelques flottements et passages en apnée. Ce bleu à l’infini, parfois, il me fait pleurer aussi subitement et violemment qu’une perte des eaux. J’espère au moins accoucher d’un joli petit film mais je prends mon temps : quoi qu’on en dise, le cordon ombilical est toujours dur à couper. Je peaufine, j’affine, je taille fine jusqu’à trouver la formule magique, celle qui fait que chaque prise s’emboîte à merveille avec la précédente et ce, en jetant le moins de rushes possible. Souvent ça me tient éveillée au bout de la nuit là où les perceptions ne sont plus tout à fait les mêmes. D’autant que je vois parfois des horreurs en couleurs, comme en ce moment, des poissons qui ressemblent à s’y méprendre à des dinosaures ou des fossiles. Pas évident d’assembler les bonnes séquences avec ces plans à vous faire tourner les sangs, alors je vis avec le doute : comme un amour d’un soir doutant du lendemain, cent fois sur l’ouvrage je remets mon travail. Couper, coller, copier, couper, assembler, couper, coller, réassembler. Qui se ressemble bien s’assemble. Aime ton semblable ou tu seras le prochain. Coupe-coupe dans la brousse des rushes. Colle ta bobine au hublot et suis Cousteau vingt-mille lieues sous les mers, les fesses en l’air sur la table de montage, parée au décollage.
Hou la monteuse, elle est amoureuse ! Bisque bisque rage de homard, la terre est bleue comme son orange.
Couleur bleu, ton en Fa (taliste, rfelu, buler, délirer) et photo cinéma.
Une bien belle histoire…/l’épreuve/les chiens de ma vie/perte des eaux/la formule magique/au bout de la nuit/perceptions/horreurs en couleurs/comme un amour d’un soir doutant du lendemain
elea- Nombre de messages : 4894
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Exo 250811
Contraintes perso :
Rose
Photo 1 : Femmes assises
Fa
Ma folle de sœur
Au bout de la nuit
Vengeance
Atrabile
Errance
J’croyais qu’y finiraient quand même par me lâcher la grappe, maintenant que j’étais clamsé. Comment que j’me berlurais ! Le doigt…que dis-je le doigt…l’avant bras…le coude…le bras…jusqu’au cou tout ça profond dans l’œil…ou le cul si ça peut leur faire plaisir, à ce tas de charognards !
Que ça leur avait pas suffi de me condamner à mort…par contumace, tu me diras, ça fait moins mal par où que ça passe…mais en matière de justice comme de cadeau y a que la mauvaise intention qui compte. Non, même claboté…au fond du fond du trohu…plus becqueté d’asticots que déz à couldre, comme aurait dit le cher Villon, faut encore qu’y viennent me concasser les aumônières, ces détrousseurs de macchabes !
Te viennent brailler vengeance…déverser leur atrabile…cinquante piges après…quand y a plus de danger, tu parles ! Pasque dis, entre nous, à l’époque où les vert-de-gris et leurs argousins en lardeusse de cuir noir tenaient le haut du pavé, tu penses qu’ils l’auraient ouverte, leur gueule baveuse ? Tu parles qu’en ce temps-là y s’tenaient à carreau (du Temple devrai-je dire, si j’osais) y en a même…et pas qu’un peu mon neveu… qui dédaignaient pas fricoter avec le Teuton abhorré…les affaires sont les affaires s’pas ?...et puis qu’ont enfilé un brassard tricolore vite fait su l’gaz dès que le dernier panzer a eu montré son cul…comme ça qu’on se retricote une virginité au point mousse, pas vrai !
Crois pas que je leur en veuille, hein. C’est la vie…bien crade…bien tordue…bien tartinée de merde et de sang…pas comme dans les dégueulades à l’eau de rose de Messieurs les zauteurs primés…les poulains de concours de l’écurie Gastounet…toujours premiers au pesage…la robe bien lustrée…la crinière frisottée au petit fer…le naseau palpitant…parés pour la course à l’assiette au beurre. Nan j’leur en veux pas. Juste que j’les vomis. Ca passe pas, décidément, l’eau de rose ; même avec beaucoup de ouisqui dedans, ça restera toujours de l’eau de boudin.
C’est ma folle de sœur qu’avait raison. La première à gauche sur la photo…la foldingue avec le bibi et la vestouze en peau de félin mort…t’ention, c’était pas vraiment ma sœur…j’l’appelais comme ça juste pour la faire bisquer, la salope…n’empêche elle avait raison. A m’disait…tu vois mon Loulou…t’es pas fait pour t’incruster quelque part, t’es fait pour le voyage… la transhumance…l’errance, pour tout dire.
L’avait pas tort, ma folle de sœur. N’empêche elle aurait mieux fait de m’imiter : ça aurait évité qu’on la tonde à la Libération…qu’on lui colle dix ans de taule…tout ça pour avoir fait la bête à deux dos avec un petit sous-lieutenant SS poméranien…un qui s’est fait mochement écharper du côté de Berlin par les cosaques du Père Staline…moi je dis c’est cher casquer pour un malheureux coup de guiseau entre les hémisphères…ou même plusieurs, y a que le premier qui fait couiner, après ça rentre tout seul.
Le bout de la nuit, j’y suis t’été, jamais j’en suis revenu...jamais...never, même ! La v’là la vérité. Alors, qu’on m’y laisse, dans mon petit trou…avec mes copains les crevés…les poissards…les perdants à la Grande Loterie de l’existence…quelle foutaise, quand même. Alors tu parles comme j'm’en tamponne, que mes bouquins se vendent comme turbots à la criée…qu’on décortique ma prose à la Sorbonne…qu’on me traduise aux quatre coins du monde.
Lâchez-moi les pataugas, je vous dis, j’ai jamais pu piffer personne, à part mon chat Bébert, et c’est pas dans le trou que ça va commencer. A bon entendeur, salut.
L-F D.
dit
L-F C.
Pcc / Gobu
Contraintes perso :
Rose
Photo 1 : Femmes assises
Fa
Ma folle de sœur
Au bout de la nuit
Vengeance
Atrabile
Errance
MA FOLLE DE SŒUR
Ou
DE RETOUR DU BOUT DE LA NUIT
Ou
DE RETOUR DU BOUT DE LA NUIT
J’croyais qu’y finiraient quand même par me lâcher la grappe, maintenant que j’étais clamsé. Comment que j’me berlurais ! Le doigt…que dis-je le doigt…l’avant bras…le coude…le bras…jusqu’au cou tout ça profond dans l’œil…ou le cul si ça peut leur faire plaisir, à ce tas de charognards !
Que ça leur avait pas suffi de me condamner à mort…par contumace, tu me diras, ça fait moins mal par où que ça passe…mais en matière de justice comme de cadeau y a que la mauvaise intention qui compte. Non, même claboté…au fond du fond du trohu…plus becqueté d’asticots que déz à couldre, comme aurait dit le cher Villon, faut encore qu’y viennent me concasser les aumônières, ces détrousseurs de macchabes !
Te viennent brailler vengeance…déverser leur atrabile…cinquante piges après…quand y a plus de danger, tu parles ! Pasque dis, entre nous, à l’époque où les vert-de-gris et leurs argousins en lardeusse de cuir noir tenaient le haut du pavé, tu penses qu’ils l’auraient ouverte, leur gueule baveuse ? Tu parles qu’en ce temps-là y s’tenaient à carreau (du Temple devrai-je dire, si j’osais) y en a même…et pas qu’un peu mon neveu… qui dédaignaient pas fricoter avec le Teuton abhorré…les affaires sont les affaires s’pas ?...et puis qu’ont enfilé un brassard tricolore vite fait su l’gaz dès que le dernier panzer a eu montré son cul…comme ça qu’on se retricote une virginité au point mousse, pas vrai !
Crois pas que je leur en veuille, hein. C’est la vie…bien crade…bien tordue…bien tartinée de merde et de sang…pas comme dans les dégueulades à l’eau de rose de Messieurs les zauteurs primés…les poulains de concours de l’écurie Gastounet…toujours premiers au pesage…la robe bien lustrée…la crinière frisottée au petit fer…le naseau palpitant…parés pour la course à l’assiette au beurre. Nan j’leur en veux pas. Juste que j’les vomis. Ca passe pas, décidément, l’eau de rose ; même avec beaucoup de ouisqui dedans, ça restera toujours de l’eau de boudin.
C’est ma folle de sœur qu’avait raison. La première à gauche sur la photo…la foldingue avec le bibi et la vestouze en peau de félin mort…t’ention, c’était pas vraiment ma sœur…j’l’appelais comme ça juste pour la faire bisquer, la salope…n’empêche elle avait raison. A m’disait…tu vois mon Loulou…t’es pas fait pour t’incruster quelque part, t’es fait pour le voyage… la transhumance…l’errance, pour tout dire.
L’avait pas tort, ma folle de sœur. N’empêche elle aurait mieux fait de m’imiter : ça aurait évité qu’on la tonde à la Libération…qu’on lui colle dix ans de taule…tout ça pour avoir fait la bête à deux dos avec un petit sous-lieutenant SS poméranien…un qui s’est fait mochement écharper du côté de Berlin par les cosaques du Père Staline…moi je dis c’est cher casquer pour un malheureux coup de guiseau entre les hémisphères…ou même plusieurs, y a que le premier qui fait couiner, après ça rentre tout seul.
Le bout de la nuit, j’y suis t’été, jamais j’en suis revenu...jamais...never, même ! La v’là la vérité. Alors, qu’on m’y laisse, dans mon petit trou…avec mes copains les crevés…les poissards…les perdants à la Grande Loterie de l’existence…quelle foutaise, quand même. Alors tu parles comme j'm’en tamponne, que mes bouquins se vendent comme turbots à la criée…qu’on décortique ma prose à la Sorbonne…qu’on me traduise aux quatre coins du monde.
Lâchez-moi les pataugas, je vous dis, j’ai jamais pu piffer personne, à part mon chat Bébert, et c’est pas dans le trou que ça va commencer. A bon entendeur, salut.
L-F D.
dit
L-F C.
Pcc / Gobu
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Love story
J’avance Dimitri le long de la jetée. Je glisse lentement au bout de la nuit et pour la première fois je n’ai pas peur ! Il n’a pas peur du voyage celui qui aime en silence. Je me souviens encore un peu. La première fois que je t’ai vu. C’était toi et j’ai tremblé.
La rencontre qui a signé le début de l’errance. Dans tes yeux vacillait une fragile lueur comme un amour d’un soir doutant du lendemain. Pour toi, j’ai joué à Eve renversée sur lit de tentation croquante. J’avais quinze ans Dimitri tu te souviens ? Tu as croqué mes quinze ans et je me suis enfuie. J’ai couru si vite si vite , le bonheur, Dimitri, le bonheur. Qui ne se rattrape pas.Toi ton bonheur était fait d’une passion pour le septième art. Tu en as filmé des couchers de soleil bleus , et des moments comme celui-ci, quand l’enfant qui ne pleurait pas se transforme au fil du scénario en starlette vieillissante faisant ses adieux. On approche du clap de fin. Mais je rembobine le film …encore un peu…
Etre née par hasard et par hasard avoir un jour croisé tes yeux. Voilà l’histoire de ma vie . Je me la passe au ralenti : cette avancée vers le bleu de tes yeux.
Le plancher craque doucement sous mes pas , je me remplis d’images . Et de sons . Les chiens de ma vie ont cessé d’aboyer et il me semble que je t’entends maintenant. Cette voix derrière la chose. Cette chose qui m’appelle . Folles perceptions. Je viens doucement Dimitri , les livres que je n’ai jamais écrits pour tout bagage .
Il n’y aura jamais plus ni prose enfiévrée ni poésie secrètes mes rimes ont des cheveux blancs et mes mots sont à tombeau ouvert des cendres. Je ne te chercherai plus à travers le monde et aux confins du désespoir, en répétant la formule magique qui m’a permis d’atteindre ce jour, cette rive . Car je suis arrivée et tu m’attends de l’autre côté de la jetée.
Même pas le temps d’une nuit pour refaire le chemin d’une vie . Du bleu en as-tu mangé Van gogh ? Moi je m’en remplis les poumons . Mon cœur s’accélère, un vieil air de blues sourd des nuages et le temps d’un plongeon , une seconde suspendue entre ciel terre et mer, j’ai 15 ans pour toujours.
Ps : Photo la jetée- bleu- ton rêveur- 19 titres (la flemme de les recopier vous les connaissez anyway non ?)
La rencontre qui a signé le début de l’errance. Dans tes yeux vacillait une fragile lueur comme un amour d’un soir doutant du lendemain. Pour toi, j’ai joué à Eve renversée sur lit de tentation croquante. J’avais quinze ans Dimitri tu te souviens ? Tu as croqué mes quinze ans et je me suis enfuie. J’ai couru si vite si vite , le bonheur, Dimitri, le bonheur. Qui ne se rattrape pas.Toi ton bonheur était fait d’une passion pour le septième art. Tu en as filmé des couchers de soleil bleus , et des moments comme celui-ci, quand l’enfant qui ne pleurait pas se transforme au fil du scénario en starlette vieillissante faisant ses adieux. On approche du clap de fin. Mais je rembobine le film …encore un peu…
Etre née par hasard et par hasard avoir un jour croisé tes yeux. Voilà l’histoire de ma vie . Je me la passe au ralenti : cette avancée vers le bleu de tes yeux.
Le plancher craque doucement sous mes pas , je me remplis d’images . Et de sons . Les chiens de ma vie ont cessé d’aboyer et il me semble que je t’entends maintenant. Cette voix derrière la chose. Cette chose qui m’appelle . Folles perceptions. Je viens doucement Dimitri , les livres que je n’ai jamais écrits pour tout bagage .
Il n’y aura jamais plus ni prose enfiévrée ni poésie secrètes mes rimes ont des cheveux blancs et mes mots sont à tombeau ouvert des cendres. Je ne te chercherai plus à travers le monde et aux confins du désespoir, en répétant la formule magique qui m’a permis d’atteindre ce jour, cette rive . Car je suis arrivée et tu m’attends de l’autre côté de la jetée.
Même pas le temps d’une nuit pour refaire le chemin d’une vie . Du bleu en as-tu mangé Van gogh ? Moi je m’en remplis les poumons . Mon cœur s’accélère, un vieil air de blues sourd des nuages et le temps d’un plongeon , une seconde suspendue entre ciel terre et mer, j’ai 15 ans pour toujours.
Ps : Photo la jetée- bleu- ton rêveur- 19 titres (la flemme de les recopier vous les connaissez anyway non ?)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Perceptions
PERCEPTIONS
― Et pis à ce moment-là, el'm dit « Tu sais quoi c'est la dernière ? »
― Baaaah, nooooon, vas-y raaaaaaacoooooooonte.
― Attends...... y a ma folle de sœur qui écoute.
Puis Élodie continua à voix basse :
― Alors el'm dit « Elle a un cancer à cause de la couleur rouge !! »
― Hein, comment c'est possib' ça ?
― À cause du pigment.
― Mais elle fait comment pour manger du rouge ?
― Elle le mange pas, elle le porte, le rouge des vêtements quoi !
― Moi, c'est le bleu qui m'irrite, mais c'est tout. A boooooon, le rouge donne le canceeeeer ?
― Ca fait pas le bonheur ça hein !!
― Ha ! Non, elle doit pas être née par hasard, elle.
― Mais c'est qui ?
― La cousine de mon beau frère,
― Celle qui s'est entichée d'une passion pour le 7eme art ? La chieuse ?
― Ouich !
― Ho, bohhh.
Marguerite écoutait vaguement cette voix derrière la chose qui lui masquait un peu la scène, quand le défilé de mode recommença. Toutes les filles qui défilèrent portaient du rouge, plus ou moins, mais il y avait quand même du rouge. Un peu ou parfois beaucoup. Merde, songea-t-elle, j'espère qu'il ne va pas y avoir une allergique dans le lot !
Une des filles commença à trébucher et se tordit la cheville sur une des groles dont on avait raccourci le talon à mi-hauteur de l'autre. Volontairement. Ce qui l'obligeait à marcher comme une boiteuse. Déjà qu'elle tordait du cul pas mal ! Il faut dire que le couturier était lui même un peu fêlé. Ça n'a pas manqué, elle ne put faire les quelques mètres qu'elle aurait dû parcourir et se trouva gisante, affalée, au milieu du défilé se tenant la cheville douloureuse, un rictus sur tout le visage dont il ne sortait aucun son. Elle empêchait les autres mannequins de faire leur job. Les deux cerbères affectés à la sécurité arrivèrent précipitamment. L'un d'eux la prit par une jambe et le second par le bras opposé. Ils commencèrent à la balancer au dessus du sol, comme on fait quand on est gosse. Sauf qu'on aime bien. Ils commencèrent, à compter : A la uuuuune. Premier mouvement. A la deuuuuuuuuuux, second balancement un peu plus haut et au mouvement suivant, ils la jetèrent dans l'assistance la plus éloignée au fond de la salle. Toute la salle cria joyeusement en coeur:
― À LA TROOOOOOOOOIS !!
Le vol plané dura peu, mais on voyait bien la belle poupée désarticulée, pitoyablement regarder les spectateurs qui lui passaient en dessous, comme un moineau sans défense. Les bras tendus de l'assistance qui reçurent la jeune femme attendaient ce moment. Ils se jetèrent sur la proie.
Parmi les mannequins qui continuèrent à défiler sans prêter attention à ce qui venait d'arriver, un second rata carrément le rebord de la scène et tomba directement sur les genoux d'une brochette de rombières endimanchés, au cœur serré. Voilà qui les réchauffa et elles s'animèrent aussitôt à caresser les étoffes, sentir les tissus, lécher les pieds de la pauvre fille qui ne broncha pas. Elle savait son sort scellé. Son destin devait être ainsi un jour. Elle le savait en s'engageant. Quelques modèles continuèrent leur tour de piste jusqu'au bout toutefois. D'autres continuèrent à chuter puis à être jetées comme la première, comme on envoie une botte de foin dans une étable à moutons bêlants et affamés. Chacun découpait un bout de tissu, sentait, tâtait, respirait les tulles, les taffetas, les cachemires, les cotons d'Égypte. L'ensemble de la salle devint un gros brouhaha nerveux et de chapardages de toiles en découpages de soie, l'agitation battait son comble.
― EN-CORE ! EN-CORE !
Crièrent les plus frustrés qui savaient qu'un certain nombre de ces beautés qui n'intéressaient personne avaient réchappé du spectacle.
Marguerite s'inquiétait tout de même un peu, mais restait en retrait, sa sœur Élodie était déjà en train de sucer un collier de perles d'une déchue. Elle connaissait la suite.
Un assistant de scène plaça au bout, près des dernières spectatrices, un gros trampoline rond. Les filles placées dans les coulisses devaient, l'une après l'autre, s'envoyer en l'air en courant jusque là. Sublime fin pour chacune d'elle qui ne pouvait rêver mieux, en plus, elle avait le choix du lieu d'atterrissage, en face, à droite, ou à gauche. Les vols successifs des derniers mannequins excitèrent l'assistance au-delà des limites espérées. L'organisation était aux anges, les morceaux de vêtements volèrent dans tous les sens.
Les sens de l'assistance étaient en transe.
Couleur, rouge
Photo : femmes assises
Do : doctoral…douloureux…doucereux…ou « dobermann »
Titres :Ma folle de sœur / D'une passion pour le 7ème art / Etre née par hasard /Cette voix derrière la chose /Le bonheur / Perceptions
Et à la prochaine hein. Y a aut'chose à faire maintenant ? Pasque y a ma bière qui se réchauffe et mes phallanges qui carbonisent...
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Mes contraintes
Bleu
Photo : Femmes assises
Ton : laconique.
Monique, Le nouveau jour, Azerty, La première fois, Galerie de portraits
Crémonèse
Assis dans la pénombre bleue de la lampe de Worff, il m’attendait, le Nouveau Jour sur les genoux.
— Tu tu… tu ty étais…, marmonna-t-il
— Comme tu peux le constater.
— Ouais…
— C’est tout ce qui te viens : « Ouais » ?
— Ouais, répéta-t-il.
— Je vois que ça t’inspire, dis-je en me coulant à ses côtés sur le sofa.
Je n’étais pas sur la photo et pour cause : j’étais l’auteur du cliché. « Galerie de portraits » avait sous-titré la revue. Une double page, quand même !
— Tu vois, celle-là, en léopard, c’est ce mannequin, la nouvelle coqueluche, tu sais… avec un nom de clavier… je l’ai sur le bout de la …
— Ah.
— Azerty, oui, c’est elle !
— Ah.
— Et l’autre à côté, c’est Monique de Crémonèse. Monique ! Pff ! Est-ce un prénom pour une comtesse !
Je lui pris la main , la carressai doucement, longuement. Puis tirai à moi la revue.
« Tout de même, ce qu’elles ont l’air cloche ! », dis-je en la refermant.
— Tu as faim ?
— Mmmm… ouais…
— J’espère bien car ce soir, tu vas goûter de l’ortolan pour la première fois.
« J’en ai pour 5 minutes. Le temps de faire chauffer », dis-je en m’éclipsant dans la cuisine.
Et, comme promis, je revins. Je posai le bol fumant sur la table basse, nouai la serviette autour de son cou, amenai la cuiller à sa bouche.
« Attention papa, c’est peut être un peu chaud. »
Bleu
Photo : Femmes assises
Ton : laconique.
Monique, Le nouveau jour, Azerty, La première fois, Galerie de portraits
Crémonèse
Assis etc
Assis dans la pénombre bleue de la lampe de Worff, il m’attendait, le Nouveau Jour sur les genoux.
— Tu tu… tu ty étais…, marmonna-t-il
— Comme tu peux le constater.
— Ouais…
— C’est tout ce qui te viens : « Ouais » ?
— Ouais, répéta-t-il.
— Je vois que ça t’inspire, dis-je en me coulant à ses côtés sur le sofa.
Je n’étais pas sur la photo et pour cause : j’étais l’auteur du cliché. « Galerie de portraits » avait sous-titré la revue. Une double page, quand même !
— Tu vois, celle-là, en léopard, c’est ce mannequin, la nouvelle coqueluche, tu sais… avec un nom de clavier… je l’ai sur le bout de la …
— Ah.
— Azerty, oui, c’est elle !
— Ah.
— Et l’autre à côté, c’est Monique de Crémonèse. Monique ! Pff ! Est-ce un prénom pour une comtesse !
Je lui pris la main , la carressai doucement, longuement. Puis tirai à moi la revue.
« Tout de même, ce qu’elles ont l’air cloche ! », dis-je en la refermant.
— Tu as faim ?
— Mmmm… ouais…
— J’espère bien car ce soir, tu vas goûter de l’ortolan pour la première fois.
« J’en ai pour 5 minutes. Le temps de faire chauffer », dis-je en m’éclipsant dans la cuisine.
Et, comme promis, je revins. Je posai le bol fumant sur la table basse, nouai la serviette autour de son cou, amenai la cuiller à sa bouche.
« Attention papa, c’est peut être un peu chaud. »
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Whahhhh, Reb romantique, c'est du bon ! Un chouille de nostalgie, une tonne de tendresse, c'est ça que tu caches habituellement derrière tes jeux de mots ?
Ben faut pas, c'est tellement joli !
Gobu : t'es entre San A et Bardamu, un pied dans chaque ! Double régal !
Ben faut pas, c'est tellement joli !
Gobu : t'es entre San A et Bardamu, un pied dans chaque ! Double régal !
Invité- Invité
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
J'ai commencé à vous lire et franchement je me réjouis . Pas de fotes , pas de pâtés , de l'inspiration, et je vous l'avoue les enfants, j'ai déjà un grand sourire collé au coin des lèvres. Vos rédactions, je les kiffe trouve vraiment bien.
Je vais finir de vous lire tranquillement , je rends les copies dés que possible avec mes remarques avisées , en attendant , je prépare les bons points et les images .
Vous pouvez allez vous rafraichir et vous sustenter avant la prochaine récréation : sirop , limonade et même vous l'avez mérité, exceptionnellement coca cola (détaxé), et puis une fois n'est pas coutume fraises haribo, carrés de chocolat et petits beurres !
Je vais finir de vous lire tranquillement , je rends les copies dés que possible avec mes remarques avisées , en attendant , je prépare les bons points et les images .
Vous pouvez allez vous rafraichir et vous sustenter avant la prochaine récréation : sirop , limonade et même vous l'avez mérité, exceptionnellement coca cola (détaxé), et puis une fois n'est pas coutume fraises haribo, carrés de chocolat et petits beurres !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Va falloir lire et commenter tout ça…Eugène Bricot a écrit:Et à la prochaine hein. Y a aut'chose à faire maintenant ? Pasque y a ma bière qui se réchauffe et mes phallanges qui carbonisent...
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Retour caméra
L'écran était bleu, je l'étais aussi.
Les mers, aux visages d'ange, me regardaient sombrer, jusqu'au bout de la nuit dans un fond bien plus dense
que les sourires des morts.
L'abime est une vapeur où tout contre je m'endors...
- Cheval, dans les noires prairies, les forêts calcifiées -
- animal égaré, une hyène enchainée -
- isard blessé et chutant du rocher -
J'ai massacré l'histoire, tous les chiens de ma vie !
projetés là,
dans le noir de cette salle, sans porte ni sortie !
La galerie de portraits défilait sous mes yeux dans son monde de broussailles,
et là je vomissais dans ma canette bleue.
L'errance fut une dentelle sur les tissus pourris !
de celles qu'on croyait belles comme les gouttes de pluie !
Délavé, détrempé, submergé,
Je demeurais l'enfant qui ne pleurait pas
ou juste pour y laisser quelques traces sur ses pas.
PS: Contraintes données à la fin à abstract (suis arrivé en même temps...) donc:
« bleu – cinéma – sol (sombre) »
L'écran était bleu, je l'étais aussi.
Les mers, aux visages d'ange, me regardaient sombrer, jusqu'au bout de la nuit dans un fond bien plus dense
que les sourires des morts.
L'abime est une vapeur où tout contre je m'endors...
- Cheval, dans les noires prairies, les forêts calcifiées -
- animal égaré, une hyène enchainée -
- isard blessé et chutant du rocher -
J'ai massacré l'histoire, tous les chiens de ma vie !
projetés là,
dans le noir de cette salle, sans porte ni sortie !
La galerie de portraits défilait sous mes yeux dans son monde de broussailles,
et là je vomissais dans ma canette bleue.
L'errance fut une dentelle sur les tissus pourris !
de celles qu'on croyait belles comme les gouttes de pluie !
Délavé, détrempé, submergé,
Je demeurais l'enfant qui ne pleurait pas
ou juste pour y laisser quelques traces sur ses pas.
PS: Contraintes données à la fin à abstract (suis arrivé en même temps...) donc:
« bleu – cinéma – sol (sombre) »
Artnow- Nombre de messages : 286
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Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
ah Kilis, l'air de pas y toucher et toucher juste :-)
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Kilis : un modèle, t'es top ! J'ai adoré ton laconisme.
Invité- Invité
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Je te félicite Artnow d'avoir pris la peine de recopier les devoirs sur le cahier de texte d'Abstract. Tu es sérieux mon petit. Tu me donneras quand même ton douzième mot d'excuse expliquant que tu as été absent car tu enterrais ta douzième grand-mère.
Bon je ne t'enlèverai pas de point cette fois ci et même je te corrigerai volontiers
Bon je ne t'enlèverai pas de point cette fois ci et même je te corrigerai volontiers
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Fairlane
J’aime m’asseoir dans ce quartier de nuit sombre
quand le bleu violenté par les lampadaires
danse avec les phares rougis des voitures
Alors les soirs d’été
l’autoroute sous mes fenêtres,
se fait cinéma
j’imagine en panavision les vies des autres
de celles qui partent pour un ailleurs azuré
dans des voitures de sport décapotées,
à la manière de ces films américains
où l’héroïne s’enfuit au vent ,
comme un amour d’un soir doutant du lendemain
De celles qui pour la première fois
se réveillent au mirage de Ghardaïa
ayant goûté à l’errance le temps d’une nuit,
alors que moi,
je n’ai pas osé.
contraintes :
Bleu
Cinéma
Sol : solaire…sombre…songeur ou soûlant
titres :
comme un amour d’un soir doutant du lendemain
au mirage de Ghardaïa
errance
le temps d’une nuit
la première fois
J’aime m’asseoir dans ce quartier de nuit sombre
quand le bleu violenté par les lampadaires
danse avec les phares rougis des voitures
Alors les soirs d’été
l’autoroute sous mes fenêtres,
se fait cinéma
j’imagine en panavision les vies des autres
de celles qui partent pour un ailleurs azuré
dans des voitures de sport décapotées,
à la manière de ces films américains
où l’héroïne s’enfuit au vent ,
comme un amour d’un soir doutant du lendemain
De celles qui pour la première fois
se réveillent au mirage de Ghardaïa
ayant goûté à l’errance le temps d’une nuit,
alors que moi,
je n’ai pas osé.
contraintes :
Bleu
Cinéma
Sol : solaire…sombre…songeur ou soûlant
titres :
comme un amour d’un soir doutant du lendemain
au mirage de Ghardaïa
errance
le temps d’une nuit
la première fois
abstract- Nombre de messages : 1127
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Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Ah ah coline tu ne l'as pas ratée la belle doche même si tu n'as pas eu la photo que j'espérais pour que tu lui tailles un costume !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Corrigé Exo 250812
Bertrand-Môgendre :
C’est sûr, faut pas oublier Monique dans le bateau. Même si les galettes sont bonnes et le cidre bien frais. Du B-M comme on aime, gouleyant et nostalgique.
Croisic :
Monteuse mais pas menteuse. Voire…Pas mal déjanté mais un peu bref…on reste un peu sur sa faim.
Yali :
C’est vrai, y a pas de formule magique quand on compte les taches au plafond quand…Alors que ça se finisse devant le juge pour un divorce ou pour meurtre avec préméditation, qu’est-ce que ça change, le mal est fait dès que la magie a fui. Noir, implacable et bourré de références, j’aime bien.
Coline Dé :
En effet la débâcle n’a pas tardé. Cette histoire de beldoche collet monté qu’on largue sur un iceberg maquillé en rouge est aussi surréaliste que cocasse. Et les dialogues sont au petit poil. Joli coup, Coline.
Eléa :
Alors là ça me la coupe, cette histoire de monteuse. Truffé de trouvailles de styles, de télescopages heureux et baigné d’un humour tout à fait dévastateur. Mon coup de cœur pour le moment.
Une première salve de comms. La suite...à suivre.
Chouette exo, mille bravos, ô Grande Maîtresse vénérée. (Je trouve qu'en matière de compliments aux dames, trop, c'est encore pas assez)
Bertrand-Môgendre :
C’est sûr, faut pas oublier Monique dans le bateau. Même si les galettes sont bonnes et le cidre bien frais. Du B-M comme on aime, gouleyant et nostalgique.
Croisic :
Monteuse mais pas menteuse. Voire…Pas mal déjanté mais un peu bref…on reste un peu sur sa faim.
Yali :
C’est vrai, y a pas de formule magique quand on compte les taches au plafond quand…Alors que ça se finisse devant le juge pour un divorce ou pour meurtre avec préméditation, qu’est-ce que ça change, le mal est fait dès que la magie a fui. Noir, implacable et bourré de références, j’aime bien.
Coline Dé :
En effet la débâcle n’a pas tardé. Cette histoire de beldoche collet monté qu’on largue sur un iceberg maquillé en rouge est aussi surréaliste que cocasse. Et les dialogues sont au petit poil. Joli coup, Coline.
Eléa :
Alors là ça me la coupe, cette histoire de monteuse. Truffé de trouvailles de styles, de télescopages heureux et baigné d’un humour tout à fait dévastateur. Mon coup de cœur pour le moment.
Une première salve de comms. La suite...à suivre.
Chouette exo, mille bravos, ô Grande Maîtresse vénérée. (Je trouve qu'en matière de compliments aux dames, trop, c'est encore pas assez)
Gobu- Nombre de messages : 2400
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Eh bien tous les textes sont arrivés à bon port, au bout de la jetée, trimballant les femmes assises au cinéma regardant l'iceberg . Bravo à vous premières impressions très fortes.
Jha si tu veux faire l'exo pendant la nuit, je laisse la classe ouverte, tu le déposes sur le bureau. Et piques pas toutes mes images dans le tiroir.
Jha si tu veux faire l'exo pendant la nuit, je laisse la classe ouverte, tu le déposes sur le bureau. Et piques pas toutes mes images dans le tiroir.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Ouai j'ai légèrement zieuté sur abstract... j'crois que je me suis fait capter par la maitresse !?
Je savais pas si j'allais écrire... c'est que j'écris pas sur commande..! surtout le soir en général c'est très aléatoire, et d'autant après du boulot en extérieur... j'ai essayé de suivre la cérémonie et proposé qqchose...
Je savais pas si j'allais écrire... c'est que j'écris pas sur commande..! surtout le soir en général c'est très aléatoire, et d'autant après du boulot en extérieur... j'ai essayé de suivre la cérémonie et proposé qqchose...
Artnow- Nombre de messages : 286
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Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Merci, MC Rebecca, c'était vraiment super !
Je vous commente demain, trop sommeil, là, mais c'est tout tout bon !!!
Je vous commente demain, trop sommeil, là, mais c'est tout tout bon !!!
Invité- Invité
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Vous savez quoi : j'ai longtemps rêvé d'un forum comme celui-ci, un endroit où l'on crée pour le plaisir, à l'endroit, à l'envers, comme ça vient ou comme ça vient pas. Alors que dire ci ce n'est.
Merci
Merci
Yali- Nombre de messages : 8624
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Exo super agréable, merci Rebecca. Je résiste à l'envie de vous lire, mais demain grosse journée de boulot... donc dodo.
Je mens un petit peu, j'en ai lu certains (et c'était bon).
Je mens un petit peu, j'en ai lu certains (et c'était bon).
abstract- Nombre de messages : 1127
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Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Tout pareil que coline !coline Dé a écrit:Merci, MC Rebecca, c'était vraiment super !
Je vous commente demain, trop sommeil, là, mais c'est tout tout bon !!!
Chaud dodo a tutti !
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
C'est bien vrai !Yali a écrit:Vous savez quoi : j'ai longtemps rêvé d'un forum comme celui-ci, un endroit où l'on crée pour le plaisir, à l'endroit, à l'envers, comme ça vient ou comme ça vient pas. Alors que dire ci ce n'est.
Merci
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Allez une petite mention spéciale de suite pour le texte du petit nouveau qui a su s'intégrer même s'il a fait montre de regarder l'heure et de s'ennuyer.
Eugène Bricot ton texte déjanté et hilarant ne correspond pas vraiment à la tonalité en do( douloureux dobermann ou doctoral) mais on dira qu'il est surement documenté de source sure (tu t'es Dopé à quoi déjà?)
Je me suis bien marrée.
Eugène Bricot ton texte déjanté et hilarant ne correspond pas vraiment à la tonalité en do( douloureux dobermann ou doctoral) mais on dira qu'il est surement documenté de source sure (tu t'es Dopé à quoi déjà?)
Je me suis bien marrée.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Merci de votre participation , je...dodo...
A demain , gaspillez pas la lumière et Jha referme la porte derrière toi.
A demain , gaspillez pas la lumière et Jha referme la porte derrière toi.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Suis partie dîner avant de vous lire, y'a du bon et même du très bon !
Merci pour la soirée Rebecca
Bonne nuit tous et toutes
Pis bisous tiens aussi
Merci pour la soirée Rebecca
Bonne nuit tous et toutes
Pis bisous tiens aussi
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Merci Madame. J'avoue que j'ai pas bien compris la consigne, mais les dobermanns ils sont dans la salle, ils bouffent tout ce qui leur tombe sous leurs pattes. Le texte est une grosse métaphore sur ces cabots en fait. Je l'ai prise comme ça. Et j'avoue que j'ai eu du mal à me lancer. Chaud, chaud à faire quand même cet exo. Et désolé pour le "s" final manquant.Rebecca a écrit:Allez une petite mention spéciale de suite pour le texte du petit nouveau qui a su s'intégrer même s'il a fait montre de regarder l'heure et de s'ennuyer.
Eugène Bricot ton texte déjanté et hilarant ne correspond pas vraiment à la tonalité en do( douloureux dobermann ou doctoral) mais on dira qu'il est surement documenté de source sure (tu t'es Dopé à quoi déjà?)
Je me suis bien marrée.
Un GROS bravo aux animateurs de ce forum en tous cas. C'est du haut niveau !
Dopé ? Moi ? jamais. C'est fini la pour ce soir ? Ha merde...!!
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Croisic, je pense de plus en plus fort que tu t’étais gourrée d’emploi quand tu écrivais les trois orphelines : en fait l’humour ( noir ou rose) te met vraiment en beauté, que j’en ferais bien tout un défilé, juste en variant la longueur pour coller à la saison. Ta tata Monique, c’est de la haute couture !
Moi j’te dis que quand elle pousse le cri de l’aubergine, t’es pas rendu au bout de la nuit. Et ça, c’est du Cartier ( pas Bresson)
Yali : C’est …. Douloureux !^^ (J’ai un mauvais fond, j’ai ri !)
J’t’envoie immédiatement trois kilos de blanc gélatineux. Pour ton plafond. Et une cartouche d’encre. Pour ton stylo. Que tu aies de quoi continuer.
« Et d’un coup elle s’est levé pour ouvrir l’armoire, en sortir un sac et le remplir de fringues. Au début j’ai cru que c’était les siennes, puis non. » Ca m’a fait rire ( j’ai un mauvais fond !)
Juste un truc : pause c’est l’arrêt
Pose c’est l’attitude
Elea : comme Gobu, gros coup de cœur pour ta monteuse ! Tout, chaque détail et la montée vers le délire, chapeau !
Eugène, tu caches bien ton jeu : ça démarre limite banal et ça finit bacchanale !!!
Mais ta note de musique, ça aurait dû être dé : déjanté. Quoi, ça n’existe pas ?
Hé, les cop, Bricot fait très fort : il vient d’inventer une huitième note !
Pour un coup d’essai….
PS : 2 s à phalange ? ça aussi c’est nouveau !
Artnow : Bravo, tu t’es bien tiré de ce premier essai… intégrer cinq titres dans le texte, c’est déjà pas facile dans de la prose, alors dans un poème… Chapeau !
J’ai beaucoup aimé : Les mers, aux visages d'ange, me regardaient sombrer, jusqu'au bout de la nuit dans un fond bien plus dense
que les sourires des morts.
Abstract : Un blues ! J’ai entendu un sax tout le long ( tout le court, je devrais dire !)
C'était vraiment agréble, et stimulant, la qualité des textes en témoigne ! Merci à Reb ( faudra t'y recoller, Reb, t'es vraiment douée pour !!!)
Moi j’te dis que quand elle pousse le cri de l’aubergine, t’es pas rendu au bout de la nuit. Et ça, c’est du Cartier ( pas Bresson)
Yali : C’est …. Douloureux !^^ (J’ai un mauvais fond, j’ai ri !)
J’t’envoie immédiatement trois kilos de blanc gélatineux. Pour ton plafond. Et une cartouche d’encre. Pour ton stylo. Que tu aies de quoi continuer.
« Et d’un coup elle s’est levé pour ouvrir l’armoire, en sortir un sac et le remplir de fringues. Au début j’ai cru que c’était les siennes, puis non. » Ca m’a fait rire ( j’ai un mauvais fond !)
Juste un truc : pause c’est l’arrêt
Pose c’est l’attitude
Elea : comme Gobu, gros coup de cœur pour ta monteuse ! Tout, chaque détail et la montée vers le délire, chapeau !
Eugène, tu caches bien ton jeu : ça démarre limite banal et ça finit bacchanale !!!
Mais ta note de musique, ça aurait dû être dé : déjanté. Quoi, ça n’existe pas ?
Hé, les cop, Bricot fait très fort : il vient d’inventer une huitième note !
Pour un coup d’essai….
PS : 2 s à phalange ? ça aussi c’est nouveau !
Artnow : Bravo, tu t’es bien tiré de ce premier essai… intégrer cinq titres dans le texte, c’est déjà pas facile dans de la prose, alors dans un poème… Chapeau !
J’ai beaucoup aimé : Les mers, aux visages d'ange, me regardaient sombrer, jusqu'au bout de la nuit dans un fond bien plus dense
que les sourires des morts.
Abstract : Un blues ! J’ai entendu un sax tout le long ( tout le court, je devrais dire !)
C'était vraiment agréble, et stimulant, la qualité des textes en témoigne ! Merci à Reb ( faudra t'y recoller, Reb, t'es vraiment douée pour !!!)
Invité- Invité
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Bertrand :
surréaliste et barré.
Croisic :
t’as sûrement rentré un maximum de titres. Ça fausse un peu le naturel du texte.
Coline :
au départ je n’étais guère convaincu — trop de clichés, puis, chemin faisant j’ai eu l’envie de tuer la vieille bobo acriatre. Ce qui prouve que le texte fonctionne parfaitement.
elea :
c’est une monteuse à l’ancienne ton héroïne, bien longtemps que les logiciels ont remplacés les bancs… Hormis cet infime détail, texte plaisant avec un final déjanté.
Gobu :
le retour de Céline façon lupanar de Paname. Un vrai plaisir de lecture.
E. Bricot :
pour une première, c’est une jolie première même si pas mal décousue
Sinon, second ne souffre pas de troisième vu que second est le dernier des deux.
Rebbeca :
beaucoup de tendresse dans un texte à la mélancolie douce. Dix-neuf titre qui passent quasi inaperçus. Joli !
Kilis :
laconique, architecture impeccable, dialogues filés à souhait et chute tendre.
Artnow :
pas évident de poètiser avec des contraintes pareilles, c’est réussi.
Abstract :
se dessine franchement un style et se dégage aussi franchement une mélancolie contrôlée. C’est du bon.
Merci MC Reb
surréaliste et barré.
Croisic :
t’as sûrement rentré un maximum de titres. Ça fausse un peu le naturel du texte.
Coline :
au départ je n’étais guère convaincu — trop de clichés, puis, chemin faisant j’ai eu l’envie de tuer la vieille bobo acriatre. Ce qui prouve que le texte fonctionne parfaitement.
elea :
c’est une monteuse à l’ancienne ton héroïne, bien longtemps que les logiciels ont remplacés les bancs… Hormis cet infime détail, texte plaisant avec un final déjanté.
Gobu :
le retour de Céline façon lupanar de Paname. Un vrai plaisir de lecture.
E. Bricot :
pour une première, c’est une jolie première même si pas mal décousue
Sinon, second ne souffre pas de troisième vu que second est le dernier des deux.
Rebbeca :
beaucoup de tendresse dans un texte à la mélancolie douce. Dix-neuf titre qui passent quasi inaperçus. Joli !
Kilis :
laconique, architecture impeccable, dialogues filés à souhait et chute tendre.
Artnow :
pas évident de poètiser avec des contraintes pareilles, c’est réussi.
Abstract :
se dessine franchement un style et se dégage aussi franchement une mélancolie contrôlée. C’est du bon.
Merci MC Reb
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct : jeudi 25 août 2011 à 20h30
Merci pour l'invitation Rebecca mais il m'aurait effectivement fallu la nuit entière pour produire quelque choseRebecca a écrit:Jha si tu veux faire l'exo pendant la nuit, je laisse la classe ouverte, tu le déposes sur le bureau. Et piques pas toutes mes images dans le tiroir.
En tout cas je me suis bien régalé à lire vos écoliers et vous même
Jha- Nombre de messages : 1374
Age : 48
Localisation : Archaeopteryx à l'envolée
Date d'inscription : 30/05/2011
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