Exo « rêves et cauchemars »

Bien que je ne sois pas Rebecca, je pense pouvoir te dire que oui tu peux participer et il n'y a pratiquement jamais de date limite, il arrive qu'on déterre unvieil exo et qu'on lui rajoute une couche de fond de teint uniquement sur sa bonne mine !

D’après le rêve de Bertrand Maugendre

Encore un peu… encore… Elle se fait lourde, mais qu’elle est belle !
Si ronde, si brune. J’en suis fou !
Je la lèche et la caresse, c’est mon trésor.
Il faut maintenant que je l’emmène ; doucement, je la pousse, elle roule tranquille, elle roule roule et roule, je ne contrôle plus rien, me contente de courir de plus en plus vite afin de ne pas perdre le contact, anxieux tout de même, qu’est-ce qui lui prend ?
Et patatras.
Bien sûr nous sommes arrivés au bord et bien sûr elle est tombée. J’ai bravement sauté derrière elle, un peu emporté par mon élan. Le bord de la terre est plus proche qu’on ne l’imagine. Un courant ascendant m’a déporté, l’azur, l’azur, l’ivresse des hauteurs béantes, j’ai senti mon âme s’élever , m’aspirer … un léger nuage a mouillé mon dos , l’ozone me saoulait, peut-être ai-je crié ?
Soudain cahot, trou d’air, chute et le coupant de l’air à grande vitesse, propulsion, j’ai rasé la verdure bruissante, cogné mille fois à de mouvantes parois, réussi enfin à m’accrocher à une branche. J’aime les tilleuls, lorsque l’été les fatigue et que leur miellat exsude en jus collant. Me suis repu de leur suc. Evidemment cela rend la progression moins aisée, mais on s’habitue. On s’habitue si bien qu’une feuille dépourvue de colle m’a laissé choir.
Ma conformation ramassée et ma peau chitineuse m’ont permis d’effectuer un splendide roulé-boulé. J’étais fier de moi. Si seulement ma boule avait pu me voir, comme cela lui aurait plu !
J’ai repris ma quête de ma bien-aimée , avec un acharnement de fourmi, j’avançais j’explorait minutieusement chaque parcelle de la terre et si je n’avais pas rencontré ce foutu carabe, j’aurais retrouvé celle que j’aime. Mais les carabes sont gens pressés, et malotrus de surcroît !
La chute a recommencé, interminable intermi… En plein vol, un martinet ressemble horriblement à un squale, avec cette gueule béante…j’ai tout fait pour l’éviter, ma boule, je te le jure !
Que vas-tu devenir, abandonnée aux intempéries ?
Je comptais t’offrir mon lit, le délitement te guette.
Fiente je deviens. Nous allons peut-être fusionner ?
Oh ma boule, m’unir à toi, quoi qu’il en coûte…

C'est marrant ça m'a fait penser aux aventures du héros de l'Age de glace dans ses péripéties avec sa noisette qu'il poursuit au milieu des éléments déchainés volant glissant tombant risquant sa vie etc car sa noisette il en est fou...
J'aime bien le style d'écriture que l'univers onirique favorise, très visuel bien evidemment et si strange

Coline pourquoi n'as tu pas posté en prose sous le titre exo ?

Sinon tu as bien fait de répondre à ma place car je ne suis pas trop disponible en ce moment (et farpaitement HS) et tu as parfaitement répondu !
J'ai lancé l'exo mais je ne sais quand je le ferai moi même :-))) A u pire, je me contenterai de venir commenter et surtout me faire plaisir à vous lire, plaisir partagé par d'autres j'espère

Merci Reb ! J'ai hâte que tu sois un peu moins surbookée, parce que tes délires sur un rêve, ça doit valoir son pesant de pistaches !( j'préfère aux cacahuètes !)

En prévision d'un déménagement prochain, me voici plongée dans les cartons entreposés à la cave, desquels surgissent tout un tas de trucs qui ne serviront plus à rien ni à personne, mais aussi quelques cahiers que je retrouve avec plaisir comme celui où je notais les mots amusants de mon fils, et puis parfois ses rêves. Il y en a un qui m'a particulièrement fait rire, du coup ça m'a fait penser à l'exo de Rebecca et j'ai eu envie de le noter ici.

Voici donc un rêve de Yannick, mon p'tit bonhomme de douze ans à l'époque. Privé de judo (qu'il pratiquait depuis l'âge de six ans) depuis une semaine, ses rêves en étaient peuplés et je recueillais ses petites histoires le matin au petit déjeuner.

"J'étais en stage de sport avec Clément et Romain et c'était l'heure de manger. On est allés à la cafèt, et au distributeur de boissons il y avait un bouton pour les moins de cinq ans, un bouton pour les moins de onze ans, et un bouton pour les champions. Comme j'avais pas moins de cinq ans ni de onze ans, évidemment j'ai pris celui des champions.

J'ai mis mon verre dessous, j'ai appuyé sur le bouton. C'était dur, j'ai appuyé de toutes mes forces et à ce moment là une petite voix disait "Attention, ce bouton est réservé aux champions comme DOUILLET". Et tout à coup le jus d'orange est sorti tellement violemment que j'ai été projeté en arrière et que ça a éclaboussé les habits d'un monsieur dans la salle".