MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
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grieg
Loupbleu
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MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
1- genre : aventure
2- thème général : L’histoire d’un type qui nourrit l’espoir insensé de retrouver son chien, perdu lorsqu’il était môme
3- nombre de personnages principaux : un seul (si on compte pas le chien) voire deux si le type rencontre une rouquine en chemin
4- « ton » privilégié : plutôt loufoque mais pas trop quand même !
5- emploi du je.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------
- Toleska ? Toleska ? Tu es là ? TOLESKA ?
- Eh !... Encore ? Allez, réveille-toi !
- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? C'est toi, Sophie ?
- Tu as encore fait LE cauchemar !
- Ah ? Ah… C'est rien... C'est rien... Il faut que je me lève !
- Encore...
Sophie c'est ma femme. Toleska, c’est mon chien.
Enfin, c’était mon chien. Enfin, je ne sais pas, à vrai dire… J'ai perdu Toleska quand j'avais cinq ans. Et depuis...
Ca fait trois fois que je me frotte les yeux : Sophie est bien en train de fouiller dans les placards.
- Je supporte plus tout ça, tu comprends !
- Tu pars ? Tu te fais la malle ? Après dix ans ?
- Pour l’instant, je fais juste mes valises.
- Dix ans, tu peux pas ! Dix ans...
- Mais si, regarde, un pull, deux pulls, une culotte, deux culottes…
- C'est à cause de Toleska, c'est ça ?
- Devine...
- Mais c'est juste un chien, Toleska. Mon chien. Tu as appelé les centres de la SPA au fait ?
- Tu crois qu'ils me disent quoi, à la SPA, à les appeler tous les deux jours pour savoir s'ils auraient pas trouvé un chien perdu il y a trente ans ? Faut que tu arrêtes avec ça, c'est juste un chien !
- Mais moi, ils veulent plus me parler, moi, à la SPA...
- Et ce soir au lieu de rentrer, tu vas encore aller le chercher ? Mon vieux, va falloir que tu te rentres ça dans le crâne, je sais pas où il est parti ton chien, mais à son age, forcément, il est mort ! Et moi je sens que je vais me barrer !
Quand j'ai épousé Sophie, elle trouvait que mon histoire avait son charme, et pendant deux ou trois ans, elle a joué le jeu. Et puis au fur et à mesure... Elle me prend pour un dingue, je la comprends un peu ; elle, ne comprend plus.
- Je ... Je peux pas abandonner Toleska… c’est plus fort que moi, voilà !
- Fais ce que tu veux, moi je m’en vais, et pas la peine de me chercher tous les soirs pendant trente ans, je reviendrai pas, et je vais te dire, je commence à comprendre pourquoi ton chien s’est barré !
- Je t’en prie Sophie…
- Tu vois pas que tu es tenu en laisse par ce chien ?
- Mais Sophie...
- Et les croquettes qu'on achète régulièrement au cas où il revienne...
- Mais…depuis tout ce temps… il aura sans doute faim s’il erre dans les rues
- Je sais pas quoi te dire Loïc... Je sais plus.. Tu n'as plus de chien, et là tu n'as plus de femme.
* * *
Il est 19h, je sors du bureau. J'espère que Sophie reviendra, comme d'habitude, elle est toujours revenu jusqu'à maintenant, elle.
Je prends le métro, il faut que je sois à 20h au parc. Il fait un temps de chien.
Je dois y être à cette heure, dans mon rêve, Toleska est sous l’horloge qui sonne les huit coups. C’est à cette heure qu’il est parti, quand j’étais petit.
Je resterai une heure, au cas où il aurait du retard, ça n’a pas trop la conscience du temps, un chien. J'y vais souvent, chaque jour où j'en ai rêvé, parfois en douce. C'est le quartier de mon enfance. Pendant une heure je regarde les gens, j’observe. Je pourrais écrire un livre, si je savais écrire. Il y a des dizaines d’anecdotes, des centaines d’histoires, des milliers de gens. Si je savais écrire.
- Excusez-moi monsieur ?
- Oui ?
Une magnifique jeune femme s’approche. Les cheveux longs, couleur feuilles mortes. Ses boucles tourbillonnent dans le vent froid de novembre. Elle est vêtue étrangement, on dirait qu’elle sort tout droit d’un podium, robe noire de haute couture. Le tissu tombe comme des pétales sombres qui caressent la pierre, c’est à la fois froid et mystique. Je la regarde, étonné. Peut-être qu’elle a perdu quelque chose.
J’imagine…
Elle me regarde à son tour, semble me dévisager, puis ouvre la bouche d’où s’échappent trois mots. Graves, cristallins, à tonalité changeante, juste trois mots :
- Vous attendez Toleska ?
Elle a un léger accent étranger, peut-être russe. Je reste assis sur mon banc sans la regarder, comme si elle n'avait rien dit. J'ignore qui est cette femme. Elle n'est jamais apparue dans mon rêve, elle n'a aucune raison d'être là. Elle s'est assise à côté de moi, ça doit être une passante, oui, une touriste sans doute, qui se repose un moment. Elle va partir tout à l'heure, tout va redevenir normal.
- Excusez-moi monsieur, je vous parle. Vous attendez Toleska ?
Elle a parlé sans agacement, prononcé le nom très clairement. J'ai tourné la tête d'un coup vers son visage très joli et très doux. Je ne peux plus faire semblant. Il me semble que je transpire.
- Vous avez vu Toleska ?
Et là, elle sourit très légèrement, et me sort :
- Je suis Toleska !
Je vois ses longs cheveux, son pelage de feu, ses yeux tendres, je tente d'imaginer la métamorphose improbable.
- J'ai croisé une vieille femme qui m'a dit que vous cherchiez Toleska. Je me présente, je m'appelle Toleska Boulgakova. Je suis Polonaise. Mais je suis confuse monsieur, je n'ai pas l'impression de vous connaître, c'est bien moi que vous cherchiez ?
2- thème général : L’histoire d’un type qui nourrit l’espoir insensé de retrouver son chien, perdu lorsqu’il était môme
3- nombre de personnages principaux : un seul (si on compte pas le chien) voire deux si le type rencontre une rouquine en chemin
4- « ton » privilégié : plutôt loufoque mais pas trop quand même !
5- emploi du je.
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- Toleska ? Toleska ? Tu es là ? TOLESKA ?
- Eh !... Encore ? Allez, réveille-toi !
- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? C'est toi, Sophie ?
- Tu as encore fait LE cauchemar !
- Ah ? Ah… C'est rien... C'est rien... Il faut que je me lève !
- Encore...
Sophie c'est ma femme. Toleska, c’est mon chien.
Enfin, c’était mon chien. Enfin, je ne sais pas, à vrai dire… J'ai perdu Toleska quand j'avais cinq ans. Et depuis...
Ca fait trois fois que je me frotte les yeux : Sophie est bien en train de fouiller dans les placards.
- Je supporte plus tout ça, tu comprends !
- Tu pars ? Tu te fais la malle ? Après dix ans ?
- Pour l’instant, je fais juste mes valises.
- Dix ans, tu peux pas ! Dix ans...
- Mais si, regarde, un pull, deux pulls, une culotte, deux culottes…
- C'est à cause de Toleska, c'est ça ?
- Devine...
- Mais c'est juste un chien, Toleska. Mon chien. Tu as appelé les centres de la SPA au fait ?
- Tu crois qu'ils me disent quoi, à la SPA, à les appeler tous les deux jours pour savoir s'ils auraient pas trouvé un chien perdu il y a trente ans ? Faut que tu arrêtes avec ça, c'est juste un chien !
- Mais moi, ils veulent plus me parler, moi, à la SPA...
- Et ce soir au lieu de rentrer, tu vas encore aller le chercher ? Mon vieux, va falloir que tu te rentres ça dans le crâne, je sais pas où il est parti ton chien, mais à son age, forcément, il est mort ! Et moi je sens que je vais me barrer !
Quand j'ai épousé Sophie, elle trouvait que mon histoire avait son charme, et pendant deux ou trois ans, elle a joué le jeu. Et puis au fur et à mesure... Elle me prend pour un dingue, je la comprends un peu ; elle, ne comprend plus.
- Je ... Je peux pas abandonner Toleska… c’est plus fort que moi, voilà !
- Fais ce que tu veux, moi je m’en vais, et pas la peine de me chercher tous les soirs pendant trente ans, je reviendrai pas, et je vais te dire, je commence à comprendre pourquoi ton chien s’est barré !
- Je t’en prie Sophie…
- Tu vois pas que tu es tenu en laisse par ce chien ?
- Mais Sophie...
- Et les croquettes qu'on achète régulièrement au cas où il revienne...
- Mais…depuis tout ce temps… il aura sans doute faim s’il erre dans les rues
- Je sais pas quoi te dire Loïc... Je sais plus.. Tu n'as plus de chien, et là tu n'as plus de femme.
* * *
Il est 19h, je sors du bureau. J'espère que Sophie reviendra, comme d'habitude, elle est toujours revenu jusqu'à maintenant, elle.
Je prends le métro, il faut que je sois à 20h au parc. Il fait un temps de chien.
Je dois y être à cette heure, dans mon rêve, Toleska est sous l’horloge qui sonne les huit coups. C’est à cette heure qu’il est parti, quand j’étais petit.
Je resterai une heure, au cas où il aurait du retard, ça n’a pas trop la conscience du temps, un chien. J'y vais souvent, chaque jour où j'en ai rêvé, parfois en douce. C'est le quartier de mon enfance. Pendant une heure je regarde les gens, j’observe. Je pourrais écrire un livre, si je savais écrire. Il y a des dizaines d’anecdotes, des centaines d’histoires, des milliers de gens. Si je savais écrire.
- Excusez-moi monsieur ?
- Oui ?
Une magnifique jeune femme s’approche. Les cheveux longs, couleur feuilles mortes. Ses boucles tourbillonnent dans le vent froid de novembre. Elle est vêtue étrangement, on dirait qu’elle sort tout droit d’un podium, robe noire de haute couture. Le tissu tombe comme des pétales sombres qui caressent la pierre, c’est à la fois froid et mystique. Je la regarde, étonné. Peut-être qu’elle a perdu quelque chose.
J’imagine…
Elle me regarde à son tour, semble me dévisager, puis ouvre la bouche d’où s’échappent trois mots. Graves, cristallins, à tonalité changeante, juste trois mots :
- Vous attendez Toleska ?
Elle a un léger accent étranger, peut-être russe. Je reste assis sur mon banc sans la regarder, comme si elle n'avait rien dit. J'ignore qui est cette femme. Elle n'est jamais apparue dans mon rêve, elle n'a aucune raison d'être là. Elle s'est assise à côté de moi, ça doit être une passante, oui, une touriste sans doute, qui se repose un moment. Elle va partir tout à l'heure, tout va redevenir normal.
- Excusez-moi monsieur, je vous parle. Vous attendez Toleska ?
Elle a parlé sans agacement, prononcé le nom très clairement. J'ai tourné la tête d'un coup vers son visage très joli et très doux. Je ne peux plus faire semblant. Il me semble que je transpire.
- Vous avez vu Toleska ?
Et là, elle sourit très légèrement, et me sort :
- Je suis Toleska !
Je vois ses longs cheveux, son pelage de feu, ses yeux tendres, je tente d'imaginer la métamorphose improbable.
- J'ai croisé une vieille femme qui m'a dit que vous cherchiez Toleska. Je me présente, je m'appelle Toleska Boulgakova. Je suis Polonaise. Mais je suis confuse monsieur, je n'ai pas l'impression de vous connaître, c'est bien moi que vous cherchiez ?
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Mes exucses à Lyra pour avoir modifié son texte sans l'avoir consultée !
Mes excuses aussi pour poster ce texte très en retard...
Mes excuses aussi pour poster ce texte très en retard...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Cette suite boulgakovienne me plait.
(J’aime cette chienne rousse polonaise)
Mais je suis plus partagé sur les changements effectués sur le texte d’origine.
Le réveil et les premiers échanges entre les deux personnages devaient être modifiés, mais je trouve, pour le reste, que les dialogues de lyra étaient plus complets et plus efficaces.
Suis pas fan non plus de l’épisode SPA.
Quoi qu’il en soit, l’ensemble est plaisant à lire, l’intrigue entraînante et promet.
(J’aime cette chienne rousse polonaise)
Mais je suis plus partagé sur les changements effectués sur le texte d’origine.
Le réveil et les premiers échanges entre les deux personnages devaient être modifiés, mais je trouve, pour le reste, que les dialogues de lyra étaient plus complets et plus efficaces.
Suis pas fan non plus de l’épisode SPA.
Quoi qu’il en soit, l’ensemble est plaisant à lire, l’intrigue entraînante et promet.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Jolie suite. Par contre, moyennement conquise par les changements que tu as apportés au texte original. Celui-là était trop long, tu l'as raccourci et lui a fait gagné en force, c'est bien mais ça sonne tout de même un peu creux à mes oreilles. Dialogues maladroits, limites bancals, sans âme, presque superficiel. La SPA, ça sonne faux.
Sinon, j'aime comment tu as rebondi sur cette femme et toutes les pistes que cela ouvre, il y a de beaux épisodes à raconter en perspective.
Sinon, j'aime comment tu as rebondi sur cette femme et toutes les pistes que cela ouvre, il y a de beaux épisodes à raconter en perspective.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Je n'ai pas relu le texte initial de Lyra mais j'ai trouvé le début retravaillé plutôt fluide, il me semble qu'on y a gagné en clareté, que certaines lourdeurs ont été allégées.
Pour la suite, le ton est sobre, éfficace. Le danger du "n'importe quoi" a été évité avec habileté pour une offir de nouvelles perspectives qu'il me semble intéressant d'exploiter.
Une suite cohérente et bien pensée donc.
Pour la suite, le ton est sobre, éfficace. Le danger du "n'importe quoi" a été évité avec habileté pour une offir de nouvelles perspectives qu'il me semble intéressant d'exploiter.
Une suite cohérente et bien pensée donc.
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Difficile de départager les deux "débuts" quand on n'a lu la version originale que dans un deuxième temps: la réécriture fait certes gagner en unité (on en revient toujours là) et, Krystelle a raison, également en rythme... mais parce qu'on l'apprécie dans son rapport à la suite! Curieux de connaitre l'opinion de Lyra.
Quant à l'histoire... eh bien, le premier "rebondissement" est délicieusement incongru, tout comme l'idée de départ et sa mise en place étaient savoureuses... mais ce personnage très "génération Casimir" ou "nouvelle variété française" -style j'ai des bobos à l'âme, oulala, allons tous au bureau avec notre doudou-, on sent qu'il va être un peu difficile de s'y attacher. C'est une chance que l'histoire ait été commencée par une fille, jeune de surccroit, ça lui a sans doute permis d'aborder ce personnage légèrement agaçant avec la distance nécessaire (par exemple l'idée de la femme qui au début "trouvait ça mignon" est bien vue, pas mal de "nerds" ne peuvent ainsi poursuivre leurs manies qu'avec l'indulgence du jury). Une distance que la suite parvient encore à conserver. Pour l'instant.
Quant à l'histoire... eh bien, le premier "rebondissement" est délicieusement incongru, tout comme l'idée de départ et sa mise en place étaient savoureuses... mais ce personnage très "génération Casimir" ou "nouvelle variété française" -style j'ai des bobos à l'âme, oulala, allons tous au bureau avec notre doudou-, on sent qu'il va être un peu difficile de s'y attacher. C'est une chance que l'histoire ait été commencée par une fille, jeune de surccroit, ça lui a sans doute permis d'aborder ce personnage légèrement agaçant avec la distance nécessaire (par exemple l'idée de la femme qui au début "trouvait ça mignon" est bien vue, pas mal de "nerds" ne peuvent ainsi poursuivre leurs manies qu'avec l'indulgence du jury). Une distance que la suite parvient encore à conserver. Pour l'instant.
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Je ne suis pas trop contrariée par la réécriture. Ni pour ni contre en fait. Je n'imaginais cependant pas la suite nécessairement sous cet angle, que comme ça d'emblée la femme se prénomme Toleska. Ca m'apparait un peu réducteur, facile mais peut -être cel évite il de se disperser. A voir. Mais suis perplexe quant à une suite en tout cas sur la longueur du coup.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MST2 : Un chien vaut mieux que deux Toleska
Faut voir. Avec l'arrivée d'une femme, tout est permis! Surtout une rousse :-))Zou a écrit:Mais suis perplexe quant à une suite en tout cas sur la longueur du coup.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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