MST : Un visiteur pendant la nuit...

[Jonjon]

Contraintes:
1- Genre : Horreur
2- Thème général : Une histoire de meurtres sans policier
3- Nombres de personnages principaux : un ou deux
4- Ton priviligié : Très punché
5- Emploi du il/elle

(C'est court, mais j'ai pas pu faire mieux)


- Luc...
Les ronflements du jeune homme s’interrompent, mais ses yeux ne s’ouvrent pas.
- Luc...
Isabelle n’ose pas lever le ton. Elle peut encore entendre les pas feutrés d’un inconnu au rez-de-chaussée.
- Réveille-toi, merde, je t’en supplie...
Luc ouvre les yeux et marmonne quelque chose d’incompréhensible.
- Il y a quelqu’un...
- Mmmm ?
- J’ai peur...
- Quoi ?
Trop fort. Elle lui plaque immédiatement la main sur la bouche et prête l’oreille. Les pas se sont arrêtés. Il a entendu. Il sait où ils se trouvent. Isabelle imagine tous les scénarios possibles dans sa tête et tous finissent inévitablement en bain de sang.
Maintenant Luc est complètement réveillé et la regarde derrière le voile épais de l’obscurité. Il tend le bras pour allumer la lampe de chevet, mais Isabelle le retient. Luc n’ose plus bouger ni parler. La terreur commence à s’installer chez lui aussi. Il n’a jamais vu sa femme dans cet état.
Le silence devient insupportable. Aucun pas. Aucune voix. Aucun bruit. Juste un silence de campagne, un vrai silence, profond et dérangeant. Même pas de brise pour faire bruisser les feuilles. Pas de hibou. Pas de criquet. Rien que le vide et l’attente.

[Zou]

Isabelle imagine tous les scénarios possibles dans sa tête et tous finissent inévitablement en bain de sang.

J'aurais voulu que tu développes un peu ça Jonjon car finalement on arrive pas à avoir peur parce que tu n'as pas contextualisé la peur qui la gagne. Sinon contraintes respectées. Je retravaillerais donc si j'étais toi, mais attendons les autres avis, cet aspect des choses.

[mentor]

Je trouve qu'il manque quelques éléments terrifiants, des choses précises, car là on reste dans le vague mais le climat de peur est assez vite installé quand même, malgré la brièveté de ce début.
Tu as du temps Jonjon, oui, tu pourrais en ajouer une louche pour étoffer un peu tout ça.

[anyssa faye]

Isabelle imagine tous les scénarios possibles dans sa tête et tous finissent inévitablement en bain de sang.

J'aurais voulu que tu développes un peu ça Jonjon car finalement on arrive pas à avoir peur parce que tu n'as pas contextualisé la peur qui la gagne. Sinon contraintes respectées. Je retravaillerais donc si j'étais toi, mais attendons les autres avis, cet aspect des choses.

D'accord avec Zou et mentor. Beaucoup de potentiel dans ce texte qu'il te faut exploiter. Il suffit d'ajouter des éléments.
Je ne suis pas une des plus braves mais ce texte ne me fait pas encore peur, les poils de mes avant-bras ne se sont pas hérissés à leur plein potentiel encore. le sentiment commençait à se former mais là ton texte aboutissait à la fin. donc continue ton travail et j'aurai la vraie chair de poule (j'ai hâte - je vais peut-être regretter d'avoir dit cela hihi)

[grieg]

ho! les critiques! Comment voulez-vous que la peur s'installe en quelques lignes... Rappelons que tous ces textes ne sont que des débuts!

pour le reste, jonjon, tu as vraiment jouer sur le rythme. Dialogues et phrases courtes, comme une respiration saccadée. C'est assez réussi, même si je trouve, contrairement à mes camarades, que tu vas trop vite (en employant des termes comme terreur... etc, pour instiler l'angoisse)
La situation est là, le texte est ouvert... Voyons la suite.
J'ai quand même l'impression que tu as eu envie de te débarrasser de tes contraintes pour passer à autre chose

"lever le ton" c'est un idiome nord américain comme dans: "la lève du coût de la vie" ?

[Sahkti]

Et bien, je trouve justement que la peur, on la sent bien qui s'installe. Des éléments en plus risqueraient de déjà donner des pistes, tuer une partie de la créativité à venir, bref... en dire trop. Comme ça, je trouve que c'est bien, ça laisse plein de portes ouvertes et le rythme saccadé, les phrases courtes, la respiration de la jeune femme... tout cela contribue bien au sentiment de peur. Enfin moi je trouve, mais ce n'est que mon avis.
Je trouve aussi, Jonjon, que tu as réussi cette fois à épurer, à faire dans le direct, contrairement à d'autres textes où tu noies le propos sous le détail ou bien avec des procédés narratifs trop pesants. Ici, je n'ai rien à redire.
Et Kill a raison, n'oublions pas que ce n'est qu'un début, qu'il ne faut donc pas tout dire trop vite.

[Charles]

Un bon début je crois. On sent bien l'ambiance, ça monte et c'est très largement ouvert pour la suite ... peut être tout de même un peu court pour être sûr de ne partir dans le mur selon ce que fera le suivant ...

[Loupbleu]

C'est court, c'est un bon début !

Deux petites choses pour améliorer :

Il faudrait peut-être un tout petit peu plus caractériser les personnages (Luc et Isabelle), en leur donnant des "personnalités" ou des attitudes différentes (classiquement Isa stressée, Luc qui essaie de pas montrer qu'il a la trouille)...

Sur le style, une remarque : tu désamorces un peu ton texte en utilisant trop tôt les mots explicites de la peur (bain de sang, terreur) - c'est comme annoncer : attention cette histoire va vous foutre la frousse, or ce qui est vraiment terrifiant, c'est de pas savoir. Bref, il faut que les mots "terreur", "bain de sang", etc. s'impriment dans l'esprit du lecteur sans qu'ils soient explicitement dans le texte.

[Sahkti]

Suis ok avec toi Loup, pour la dernière partie de ton commentaire, et en même temps pas trop. Il ne faut pas oublier que nous sommes très influencés par les contraintes imposées. Nous lisons en vérifiant si elles sont bien respectées. Du coup, on exige + ou + de ceci et de cela. Si on ne savait rien de tout cela, notre regard serait très différent et nos remarques aussi, je pense.

[Krystelle]

Juste un mot, non sur le texte en lui même (suis interdite de commentaire pour les textes de Jonjon :-)) mais sur le principe:
On pose un certain nombre de containtes et on demande à chacun de faire un début de mille mains avec. La difficulté, c'est de respecter ces contraintes tout en ne faisant qu'un début. Dans le cas des contraintes dont a éccopé Jonjon, il me semble difficile d'attaquer d'emblée dans le genre horreur ou qui fait peur. C'est le type même de climat qui s'installe, en plusieurs lignes, voir plusieurs pages. Si l'on attaque dès le début sur le terrain de l'angoisse, le lecteur n'a pas réelement le temps de s'immerger dedans et il y a fort à parier que la tension ne se maintienne pas sur la durée de l'exercice.
Et donc il est peut être important justement d'occulter certaines contraintes, de genre notamment, dans un premier temps, tout en préparant le terrain pour les suivants.

[Bluewitch]

On est peut-être trop vite entré en matière, pour moi. Mais, d'un autre côté, ce début peut aussi être une forme de prologue ou d'intro au texte, qui s'amorcerait ensuite sur une toute autre situation... Le lien entre les deux ne venant que plus tard. Je suis assez d'acoord avec le fait que la peur doit être plus suggérée que dite, mais je pense que niveau rythme de phrases, début de développement d'atmosphère (pas de hibou, pas de... etc.), tu t'y es plutôt bien pris.
A suivre donc... :-)

[Jonjon]

oui je voyais effectivement cette scène comme un prétexte à autre chose qui va suivre.

[mentor]

oui je voyais effectivement cette scène comme un prétexte à autre chose qui va suivre.

c'était le but jonjon, de ne faire qu'un début ! :-))

[Yali]

Tout à été dit, et bien dit…
Je m'inquiete un peu si c'est celui-ci qui est choisi, parce que la peur c'est pas vraiment mon truc, mais c'est le jeu !

[Kilis]

C’est un début qui se tient, oui.
Cependant, je pense comme Killgrieg qu’employer les mots comme peur ou terreur d’entrée de jeu est moins intéressant que de faire ressentir la montée de l’inquiétude.
Autre chose, tu dis : « Elle peut encore entendre les pas feutrés d’un inconnu au rez-de-chaussée. » Comment sait-elle que c’est un inconnu ?

[Lyra will]

D'accord avec le commentaire de Kill sur l'emploi des mots
bain de sang... bon je sais pas, faut pas qu'on tombe déjà dans la super horreur :0)
Sinon c'est bien, ça, pour un début de mm je trouve!
Y a plein d'ouvertures possibles, une atmosphère s'installe, tu vas à l'essentiel, oui, ça me plait bien!

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