L'ange Margot (les enragées)
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L'ange Margot (les enragées)
L'ange Margot
(les enragées)
(les enragées)
Je parle d’une petite fille polie, légère, amoureuse, fan de stars idoles qu’elle vénère ; amoureuse de sa maîtresse de primaire qu'elle idéalise ; amoureuse d'un homme qu'elle encense : son père.
Je parle d’une fillette, insouciante, vêtue d’innocence, découvrant avant l’heure, son calvaire uniquement supportable par sa volonté de vie, riante du rire dont seuls possèdent les anges, sans questions sur la guerre, les horreurs, la misère,.
J’ai oublié de dire qu’elle est ange sans démon, ange au naturel, ange en silence, ange un peu menteuse le jour, un peu frileuse la nuit, ange frivole, ange avant son aile déchirée.
Car ce fut un accident de banale faute à pas de chance qui la cloua au sol.
Elle zozotait à l’arrière de la voiture de son père, lui-même un peu distrait par les nouvelles maisons en construction dans le quartier de Coucy.
Elle babillait avec son petit ourson, brun-marron, un pauvre petit peluchon, ébouriffé, légèrement usé :
« Tu as été méchant mon doudou,
Pourquoi tu ne veux pas débarrasser la table à ton tour ?
Je vais devoir te punir. »
Un camion de chantier, chargé de cailloux, grondait tout hurlant devant le pare-chocs de la belle voiture du papa. Il était grand, il était géant, il était juste dedans, la jolie voiture de papa.
Le monstre vint lui coincer les genoux dans sa poitrine, où son cœur y bout.
Poussant loin le moteur jusqu'aux sièges arrières, ce tas de ferraille embricotée, de pneus, de terre, de caoutchouc, de tôle froissée, gigotait de bruits, de cris et de pleurs, s'imbibait de chair, d’os brisés et de sang mêlé. Le petit ourson prit ombrage lui aussi. Il se cala si fort contre la bouche de la petite fille qu'il comprima ses petites dents de lait au fond de la petite gorge : mélange de salive, de mâchoire et de peau si fine, déchirée.
C’est d’une petite fille dont je veux me souvenir, d’un petit ange en larmes qui pleurait dans sa tête, car sa maman ne lui avait pas dit que ça faisait si mal. Contre sa poitrine, s'élargit sa taille menue percée de part en part. La maman de cette petite fille ne l’avait pas prévenue que le sang c’était chaud, aussi bien chaud, comme le bon chocolat du matin au petit déjeuner, dans lequel elle trempait sa tartine de confiture à la cerise.
De sa vie, restée brève, elle agonise sous la ferraille depuis une éternité.
Une éternité pour un ange, c’est très long. C’est de ne pas pouvoir bouger qui l’énerve le plus.
Seuls ses yeux, sous les paupières, lui donnent ses images de course dans l’herbe des champs. Devant elle, défilent d’agréables moments d’insouciance, d’instants magiques que ses rires en plein ciel étincellent du bonheur d’être prise en photo, ou filmée par la caméra numérique.
Cette petite fille, à l’instant précis où elle pleure dans sa tête, se pose la question du devenir de son chien :
« Qui va s’occuper de Pirouette si je ne peux pas bouger ? Il faut que je prévienne papa. Dis, tu m’entends papa ? Tu dois sortir Pirouette dans le jardin. Réponds-moi ! Pourquoi je dois toujours faire cette corvée ? Tu pourrais m’aider aussi un peu, hein ! Papa, tu dors ? Tu veux que je te chante une chanson, celle que la maîtresse m’a apprise à l’école ? Tu la connais celle du petit escargot ?
C’est l’histoire d’une petite fille qui chante l’escargot Margot à son père qui ne respire plus, à son père qui ne l’entend plus, qui n’existe plus. Margot chante l’escargot Margot par ses oreilles, car le son ne sort pas de sa bouche. Notre ange n’aime plus la chaleur du sang poisseux, parce que maintenant c’est froid et gluant. Sa petite robe presque neuve est déchirée, souillée par le pipi qu'elle a laissé filer sans demander à maman, qui va sûrement se fâcher. Le petit ange alors se tait, ne voit plus d’images, n’entends plus de chanson. Elle se cale gentiment dans une volute de coton blanc souple, pour s’endormir peu à peu.
C’est l’histoire d’une petite fille, qui n’a plus peur ni du noir, ni du calme qui règne à ce moment précis. Elle ne pense plus, elle est fatiguée.
Alors elle quitte son siège, pose son nounours sur la banquette arrière et prend son envol au dessus des arbres. Elle plane comme un ange sans aile, ni ombre. Elle s’élève au ciel par delà les nuages tout près des étoiles.
Si je parle d’un ange, c’est qu’il n’est déjà plus, le temps de son vivant.
Si je parle des cieux si haut, c’est qu’elle y existe encore.
Si je parle de Margot c’est qu’un soleil m’illumine les yeux mouillés.
Si je parle des cieux si haut, c’est qu’elle y existe encore.
Si je parle de Margot c’est qu’un soleil m’illumine les yeux mouillés.
A toi, qui m'écoute, relève le nez, regarde là bas dans cette pièce salutaire.
Tu ne peux pas la louper : ici elle côtoie le sens du vent que la soufflerie régulière nous envoie. Tu la vois ? Oui, c'est elle, mon bel ange Margot, attaché dans le poumon d'acier, relié sur terre par tous ces câbles, l'empêchant de s'envoler.
Ce qui lui fait mal, c'est de ne plus pouvoir bouger.
Ça s'est passé comme ça à Coucy (bertrand-môgendre)
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
Il est magnifique ce texte Bertrand... que dire de plus! Qu'il serre le coeur.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
Je crois que tu as , avec ce texte, franchi un cap dans l'écriture.
C'est tellement poignant que je ne suis pas enclins à en faire un commentaire. le tout en partant avec un apriori de mille fois entendu et compati. Il faut en général se lever de bonne heure pour toucher le Panda.
Là c'est coulé.
C'est tellement poignant que je ne suis pas enclins à en faire un commentaire. le tout en partant avec un apriori de mille fois entendu et compati. Il faut en général se lever de bonne heure pour toucher le Panda.
Là c'est coulé.
Invité- Invité
Re: L'ange Margot (les enragées)
Je cherche des critiques à te faire mais je n'en trouve pas :-)
Un très beau texte, ça prend aux tripes
Un très beau texte, ça prend aux tripes
Re: L'ange Margot (les enragées)
pourquoi tu me laisses lire ça ?!
M'en vais me replonger dans Oui-Oui
M'en vais me replonger dans Oui-Oui
Re: L'ange Margot (les enragées)
non, trop dangereuse la jauneTristan a écrit:Avec sa voiture jaune?
je viens de lire le texte sur Samir, c'est guère mieux !
B-M t'es trop dur avec nous
Cela (étant) dit, tu as une sacrée écriture !!
Re: L'ange Margot (les enragées)
J'aime cette pudeur dans l'écriture, celle qui te permet d'évoquer l'horreur sans jamais la nommer. C'est très habile je trouve.
Pour le reste, oui, le texte est touchant même si la lectrice sourcilleuse et revêche que je suis ne peut s'empêcher de penser que c'est un peu facile de toucher avec des sujets comme celui-ci...
Pour le reste, oui, le texte est touchant même si la lectrice sourcilleuse et revêche que je suis ne peut s'empêcher de penser que c'est un peu facile de toucher avec des sujets comme celui-ci...
Re: L'ange Margot (les enragées)
merci à tous pour vos réactions.
Ah Krystelle ! Tu mets la barre un peu plus haute, en trouvant qu'il n'est pas difficile de traiter ce genre de sujet.
Soit. Je suis bon joueur. Je relève le défit. Lance-moi un thème que je m'exerce à une nouvelle tentative.
Ah Krystelle ! Tu mets la barre un peu plus haute, en trouvant qu'il n'est pas difficile de traiter ce genre de sujet.
Soit. Je suis bon joueur. Je relève le défit. Lance-moi un thème que je m'exerce à une nouvelle tentative.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
Me suis mal exprimée.bertrand-môgendre a écrit:merci à tous pour vos réactions.
Ah Krystelle ! Tu mets la barre un peu plus haute, en trouvant qu'il n'est pas difficile de traiter ce genre de sujet.
Soit. Je suis bon joueur. Je relève le défit. Lance-moi un thème que je m'exerce à une nouvelle tentative.
Il n'est pas du tout facile de traiter ce genre de sujet, et encore une fois, tu t'en es vraiment bien tiré.
Ce que je voulais dire, c'est qu'à partir du moment où l'on évoque la disparition tragique d'une fillette, le lecteur est facilement enclin à l'émotion. Lorsqu'on parle de l'usure d'une tondeuse à gazon, par exemple, c'est tout de suite beaucoup plus difficile (et sans doute moins palpitant aussi !).
Mais je n'irais pas jusqu'à te lancer le défi d'écrire sur le sujet, ce serait vache !! (cela dit, je ne doute pas un instant que tu aies la capacité de nous émouvoir même avec une tondeuse à gazon.)
Re: L'ange Margot (les enragées)
une tondeuze à gazon...pourquoi pas. Actuellement remisée, je m'en vais recueillir ses souvenirs, ses peines et ses espoirs.
Krystelle, tu t'es très bien exprimée, je voulais juste m'amuser.
PS : le texte sera prêt avant la fin de l'année je l'espère.
Krystelle, tu t'es très bien exprimée, je voulais juste m'amuser.
PS : le texte sera prêt avant la fin de l'année je l'espère.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
même marque que la voiture jaune de Oui-Oui...Tristan a écrit:Quelle marque la tondeuse ?
Re: L'ange Margot (les enragées)
Moi, ça me serre pas le cœur du tout, bien au contraire. Je m'explique : je trouve ça trop décrit, trop interprété, trop c’est trop (pardon Bertrand) et je poursuis. Trop descriptif : pathos en plein, mais pas tout à fait. Si l’histoire est vraie alors il me manque le retranchement de la pudeur, celui de la douleur, si elle est fiction alors il me manque la même chose ou son parfait contraire.
L’amour, la haine, la vie-connasse, les emmerdes et tout ce qui va avec, m’est avis que, comme le bonheur, les moments partagés à deux, à trois : petit bout de deux. À quatre : petit bout de trois, inversement, ça se dit avec parcimonie, avec tendresse, avec économie ou l’inverse. Mais, faire simple est si compliqué…
Adonc, trop décrit, trop entre deux et donc pas assez écrit parce que dans le fond écrire c’est faire sortir en plein ce que l’on a en moins, en plus ?
Ce qui fait que je me demande comment sur un texte de tondeuse à gazon, ça pourrait fonctionner ?
Essayons.
L’amour, la haine, la vie-connasse, les emmerdes et tout ce qui va avec, m’est avis que, comme le bonheur, les moments partagés à deux, à trois : petit bout de deux. À quatre : petit bout de trois, inversement, ça se dit avec parcimonie, avec tendresse, avec économie ou l’inverse. Mais, faire simple est si compliqué…
Adonc, trop décrit, trop entre deux et donc pas assez écrit parce que dans le fond écrire c’est faire sortir en plein ce que l’on a en moins, en plus ?
Ce qui fait que je me demande comment sur un texte de tondeuse à gazon, ça pourrait fonctionner ?
Essayons.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
Je trouve que ce texte est fort bien écrit, que tu abordes un thème (littérairement) difficile, que tu t'en tires vraiment pas mal.
Cependant, comme Yali, je ne suis pas client de ça. Je tente d'expliquer pourquoi :
- Le procédé : La mort, tu la mets en contraste avec l'enfance, thème que tu développes assez bien, de façon tactile, sensorielle, émotionelle, mais peut-être par une série d'exemple un peu générique, peut-être un peu clichée (dans le sens où tu alignes ces différents "clichés" qui sont : les chansons - l'ours en peluche - le chocolat chaud -le pipi, etc., etc.). Idem pour le coup de "l'ange".
Par ailleurs, tu alternes le point de vue du narrateur et de la petite fille, parfois de façon un peu anarchique, chose qui à mon avis ajoute beaucoup de pathos.
- L'intention : parce qu'à la fin, je crois que tout récit doit porter une intention, et ici j'imagine qu'il ne s'agit pas d'un pamphlet contre les pelleteuses. Il me semble que ton intention est l'émotion brute, à la limite du dolorisme. Or, par goût, ce n'est pas ce que j'aime.
Le thème du texte ne m'intéresse pas beaucoup. Je ne suis pas client de l'intention, et je suis réservé sur le procédé. Je peux dire que je n'ai pas aimé. Mais ce n'est qu'un ressenti très personnel par rapport à mes goûts !
Cependant, si le texte ne m'a pas plu pour ces raisons, je dois aussi dire que je le trouve plutôt bien écrit, j'aime bien la maîtrise de la langue, je trouve que tu as du talent pour nous faire sentir et voir des choses, j'aime que tu ailles plus dans le détail que dans la généralité.
Bref, je trouve que ce texte a indiscutablement de la qualité !
Prend mon commentaire plus comme une opinion qu'une critique !
Cependant, comme Yali, je ne suis pas client de ça. Je tente d'expliquer pourquoi :
- Le procédé : La mort, tu la mets en contraste avec l'enfance, thème que tu développes assez bien, de façon tactile, sensorielle, émotionelle, mais peut-être par une série d'exemple un peu générique, peut-être un peu clichée (dans le sens où tu alignes ces différents "clichés" qui sont : les chansons - l'ours en peluche - le chocolat chaud -le pipi, etc., etc.). Idem pour le coup de "l'ange".
Par ailleurs, tu alternes le point de vue du narrateur et de la petite fille, parfois de façon un peu anarchique, chose qui à mon avis ajoute beaucoup de pathos.
- L'intention : parce qu'à la fin, je crois que tout récit doit porter une intention, et ici j'imagine qu'il ne s'agit pas d'un pamphlet contre les pelleteuses. Il me semble que ton intention est l'émotion brute, à la limite du dolorisme. Or, par goût, ce n'est pas ce que j'aime.
Le thème du texte ne m'intéresse pas beaucoup. Je ne suis pas client de l'intention, et je suis réservé sur le procédé. Je peux dire que je n'ai pas aimé. Mais ce n'est qu'un ressenti très personnel par rapport à mes goûts !
Cependant, si le texte ne m'a pas plu pour ces raisons, je dois aussi dire que je le trouve plutôt bien écrit, j'aime bien la maîtrise de la langue, je trouve que tu as du talent pour nous faire sentir et voir des choses, j'aime que tu ailles plus dans le détail que dans la généralité.
Bref, je trouve que ce texte a indiscutablement de la qualité !
Prend mon commentaire plus comme une opinion qu'une critique !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
loupbleu, merci pour cette critique sincère.
Dans ce texte, j'ai voulu prendre la place d'un pompier volontaire, qui a le désagréable privilège de connaître intimement les victimes d'accidents ordinaires.
Yali, merci pour ton explication argumentée. Il y a de tout en trop chez Margot, j'accepte. Ecrire simple, c'est un véritable défit, je te suis sur ce point.
Dans ce texte, j'ai voulu prendre la place d'un pompier volontaire, qui a le désagréable privilège de connaître intimement les victimes d'accidents ordinaires.
Yali, merci pour ton explication argumentée. Il y a de tout en trop chez Margot, j'accepte. Ecrire simple, c'est un véritable défit, je te suis sur ce point.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
Alors, moi ton texte ma bien plu. Et même plus. Pour continuer dans le genre : Chapeau bas.
Et moi, je l'ai trouvé simple, j'entends : écrit simplement. Et ce que j'ai aimé, ce sont les petits détails : la chanson de Margot, le nounours, le pipi même que maman va se facher... Ça, c'est ton style et, ça, ça me plait.
Et moi, je l'ai trouvé simple, j'entends : écrit simplement. Et ce que j'ai aimé, ce sont les petits détails : la chanson de Margot, le nounours, le pipi même que maman va se facher... Ça, c'est ton style et, ça, ça me plait.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 49
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
J'ai lu les critiques puis le texte. Peut être n'aurais je pas du en faire ainsi. Je m'attendais à grandiose mais je me suis arrêté à la quatrième ligne. Si encore cela était imputable à une négation de l'écriture moderne. Seulement il s'agit ici d'une négation de l'écriture en elle même.
Re: L'ange Margot (les enragées)
ninananère merci pour l'éloge.
BB, serais-tu du genre à forger ton opinion à la suite des commentaires d'autres personnes ? Dommage.
BB, serais-tu du genre à forger ton opinion à la suite des commentaires d'autres personnes ? Dommage.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
il est strictement non recommandé de commenter les commentaires, ok ? Vu ? ;-)BB a écrit:J'ai lu les critiques puis le texte. Peut être n'aurais je pas du en faire ainsi. Je m'attendais à grandiose mais je me suis arrêté à la quatrième ligne. Si encore cela était imputable à une négation de l'écriture moderne. Seulement il s'agit ici d'une négation de l'écriture en elle même.
Bon, cela dit, je trouve, BB, que tu es super vache ! :-)))
Ce serait donc si mal écrit ?
"une négation de l'écriture en elle-même", pfiou !
Je ne veux pas t'allumer ni allumer un feu de polémique mais je serais curieux de te voir argumenter, franchement, svp ;-)
Re: L'ange Margot (les enragées)
Je ne forge pas mon opinion sur la critique d'autrui, ou alors, j'aurais sans aucun doute parlé de ton texte avec beaucoup d'éloquence, car il me semble que toute critique est ici unanimement admiratrice.
J'ai lu la fin du texte, en diagonal, c'est émouvant certes. Et je me vois confus d'avoir critiqué avec tant de méchanceté, mais bon, on me l'a fait remarqué trop souvent, il faut savoir être franc sur VE.
Alors pour être franc j'ai menti, enfin juste un peu. La négation de ton écriture ne s'adresse pas qu'à ton texte (qui au demeurant n'est pas si mal), mais derrière lui, à une grande partie des lecteurs ici présents. Mais il ne s'agit là que d'un point de vue personnel et il serait donc lâche, de ne pas argumenter (comme tu l'as dit mentor). Alors argumentons (mais rapidement parce que j'ai ma quiche à cuire (désolé)). Pour moi l'écriture est libertée. C'est savoir exprimer un instant vécu et par delà, entrer en communion avec le lecteur. Peut m'importe la forme et surtout, peut m'importe la technicité. Or ce sont bien ces deux critères que l'on retrouve à tout va dans les critiques subséquentes à des textes parfois (pour le peu que j'ai lu) peu enchanteurs et qui sont je trouve, déja trop chargés de règles, de virgules et de point inutils. En gros la critique littéraire sur ce forum fleur bon le collège ou à plus haut niveau: la frigidité de l'édition. Sans faire de généralité bien sur.
C'est cet aspect que je comptais critiquer ici.
Désolé d'être un mouton noir.
"Ecrivez dans l'urgence" (Kerouac).
Et en l'espèce c'est bien le cas puisque ma quiche à certainement eu le temps de flamber cinq fois.
J'ai lu la fin du texte, en diagonal, c'est émouvant certes. Et je me vois confus d'avoir critiqué avec tant de méchanceté, mais bon, on me l'a fait remarqué trop souvent, il faut savoir être franc sur VE.
Alors pour être franc j'ai menti, enfin juste un peu. La négation de ton écriture ne s'adresse pas qu'à ton texte (qui au demeurant n'est pas si mal), mais derrière lui, à une grande partie des lecteurs ici présents. Mais il ne s'agit là que d'un point de vue personnel et il serait donc lâche, de ne pas argumenter (comme tu l'as dit mentor). Alors argumentons (mais rapidement parce que j'ai ma quiche à cuire (désolé)). Pour moi l'écriture est libertée. C'est savoir exprimer un instant vécu et par delà, entrer en communion avec le lecteur. Peut m'importe la forme et surtout, peut m'importe la technicité. Or ce sont bien ces deux critères que l'on retrouve à tout va dans les critiques subséquentes à des textes parfois (pour le peu que j'ai lu) peu enchanteurs et qui sont je trouve, déja trop chargés de règles, de virgules et de point inutils. En gros la critique littéraire sur ce forum fleur bon le collège ou à plus haut niveau: la frigidité de l'édition. Sans faire de généralité bien sur.
C'est cet aspect que je comptais critiquer ici.
Désolé d'être un mouton noir.
"Ecrivez dans l'urgence" (Kerouac).
Et en l'espèce c'est bien le cas puisque ma quiche à certainement eu le temps de flamber cinq fois.
Re: L'ange Margot (les enragées)
BB, merci pour ton éloquent discours parachevé sous l'emprise d'une urgence culinaire.
Pour ma part, c'est le seul forum, à ma connaissance, sur lequel les textes sont commentés sans fioritures, sans ménagements. Et ce côté là, est appréciable crois-moi. Le miel des galanteries sirupeuses colle aux doigts, colle aux doigts. J'espère te retrouver lors du prochain exercice en direct. Merci encore pour ta réponse.
A propos de mouton noir, tu sais que j'en garde toujours un dans le troupeau. On dit qu'il fait fuir les loups. Car en toute chose, celui qui est différent s'avère être indispensable.
Pour ma part, c'est le seul forum, à ma connaissance, sur lequel les textes sont commentés sans fioritures, sans ménagements. Et ce côté là, est appréciable crois-moi. Le miel des galanteries sirupeuses colle aux doigts, colle aux doigts. J'espère te retrouver lors du prochain exercice en direct. Merci encore pour ta réponse.
A propos de mouton noir, tu sais que j'en garde toujours un dans le troupeau. On dit qu'il fait fuir les loups. Car en toute chose, celui qui est différent s'avère être indispensable.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
BB, 3 remarques :
- "mouton noir" est une expression à proscrire absolument ici, cela rappelle trop de mauvais souvenirs à beaucoup :-)))
- "l'écriture est libertée, c'est savoir exprimer un instant vécu" : => ça, ça se discute ! Il y a bien d'excellents auteurs de SF ! ;-)
- ton post n'aurait pas dû se trouver sur le sujet de Bertrand car tu ne critiques en rien son texte, tu ne fais que critiquer les critiqueurs. Ce qui est tout à fait ton droit, et cela sans te faire incendier du moment que tu argumentes. Non, tu aurais dû le poster ici :
http://vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094-40.htm?sid=0d4f28317d2bd2f90a396ce5c85b47ee
où chacun pourra répondre à ce que tu ressens sur VE. Dac ?
- "mouton noir" est une expression à proscrire absolument ici, cela rappelle trop de mauvais souvenirs à beaucoup :-)))
- "l'écriture est libertée, c'est savoir exprimer un instant vécu" : => ça, ça se discute ! Il y a bien d'excellents auteurs de SF ! ;-)
- ton post n'aurait pas dû se trouver sur le sujet de Bertrand car tu ne critiques en rien son texte, tu ne fais que critiquer les critiqueurs. Ce qui est tout à fait ton droit, et cela sans te faire incendier du moment que tu argumentes. Non, tu aurais dû le poster ici :
http://vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094-40.htm?sid=0d4f28317d2bd2f90a396ce5c85b47ee
où chacun pourra répondre à ce que tu ressens sur VE. Dac ?
Re: L'ange Margot (les enragées)
mouais... je viens de relire tes 2 textes et les critiques qui s'en sont suivies, je ne vois pas trop ce qui peut justifier ta "méchanceté" assumée ;-)
Quant aux autres textes en général, non plus, je crois que les critiques, même si elles parlent parfois et même souvent de "technique" sont utiles et constructives, pas forcément béni-oui-oui, pas forcément mielleuses et aveuglément positives
Lis donc un peu tout ce que tu trouveras sur VE, et balance tes critiques telles que tu les sens, on verra bien comment elles diffèrent des autres, ça m'intéresse beaucoup ;-)
Quant aux autres textes en général, non plus, je crois que les critiques, même si elles parlent parfois et même souvent de "technique" sont utiles et constructives, pas forcément béni-oui-oui, pas forcément mielleuses et aveuglément positives
Lis donc un peu tout ce que tu trouveras sur VE, et balance tes critiques telles que tu les sens, on verra bien comment elles diffèrent des autres, ça m'intéresse beaucoup ;-)
Re: L'ange Margot (les enragées)
à croire que BB tu ne lis pas tout, d’un point de vue critiques s’entend.BB a écrit:Je ne forge pas mon opinion sur la critique d'autrui, ou alors, j'aurais sans aucun doute parlé de ton texte avec beaucoup d'éloquence, car il me semble que toute critique est ici unanimement admiratrice.
J'ai lu la fin du texte, en diagonal, c'est émouvant certes. Et je me vois confus d'avoir critiqué avec tant de méchanceté, mais bon, on me l'a fait remarqué trop souvent, il faut savoir être franc sur VE.
Alors pour être franc j'ai menti, enfin juste un peu. La négation de ton écriture ne s'adresse pas qu'à ton texte (qui au demeurant n'est pas si mal), mais derrière lui, à une grande partie des lecteurs ici présents. Mais il ne s'agit là que d'un point de vue personnel et il serait donc lâche, de ne pas argumenter (comme tu l'as dit mentor). Alors argumentons (mais rapidement parce que j'ai ma quiche à cuire (désolé)). Pour moi l'écriture est libertée. C'est savoir exprimer un instant vécu et par delà, entrer en communion avec le lecteur. Peut m'importe la forme et surtout, peut m'importe la technicité. Or ce sont bien ces deux critères que l'on retrouve à tout va dans les critiques subséquentes à des textes parfois (pour le peu que j'ai lu) peu enchanteurs et qui sont je trouve, déja trop chargés de règles, de virgules et de point inutils. En gros la critique littéraire sur ce forum fleur bon le collège ou à plus haut niveau: la frigidité de l'édition. Sans faire de généralité bien sur.
C'est cet aspect que je comptais critiquer ici.
Désolé d'être un mouton noir.
"Ecrivez dans l'urgence" (Kerouac).
Et en l'espèce c'est bien le cas puisque ma quiche à certainement eu le temps de flamber cinq fois.
À croire aussi, et donc, qu’effectivement la quiche a pris le dessus, reste à savoir sur quoi ou sur qui, et, où est la quiche pour finir ?
Puis ça m’amuse, « éh les gars soyez libres, défiez les croyances, les interdits, foutez tout en l’air, ce qu’on vous a dit de la littérature, le reste… Tout ! Brûlez ! Cramez ! Démontez les bibliothèques et, surtout, surtout, faisant ça, faisant sauter toutes références : citez : « Ecrivez dans l'urgence » (Kerouac).
— Brulez tous les dogmes, mais pas celui-là.
— Ben pourquoi ?
— Heu…
— Pourquoi ?
— Ben pas celui-là
— Ben pourquoi ?
— Ben pas celui-là
— Ben…
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
Merci Yali. Met tu ne touches pas juste. Sans doute même t'es tu trompé de cible.
Tu vas un peu trop loin, mais je ne t'en veux pas. Peut être me suis je mal exprimé. Sur ce point en me relisant, je dois bien l'avouer, il y a une part de médisance un poil stupide. Reste mes propos, n'en demeure pas moins mal interprété.
Bruler les livres, non, les dogmes pourquoi pas. Mais duquel parles tu ? Duquel ai je parlé plutôt ? J'ai cité un auteur pour le loisir, J'aurais mieux fait de taire son nom. Voila que le pauvre est devenu l'obscurantiste de la litterature. Pauvre de lui, il lui fallait une étiquette la voici, il t'en remerciera.
Ensuite, j'ai sans doute eu tort de m'exprimer ainsi: "POUR MOI". A croire que la liberté d'opinion n'a pas sa place ici.
Bref tu l'as dit toi même, brulons les livres, mettons à bas des siècles de litterature.
Que dire ? C'est un point de vue comme un autre. Il y a ceux la: c'est "hey les gars" comme tu dis. Jeunes adolescents soiffards un petard dans la bouche qui s'en vont taguer des anarchistes sur les murs, comme tu le laissais peut être entendre. Et d'un autre coté il y a toi. Et puis il ya moi qui me vois à présent ravi de faire parti des gangs des anarchistes à deux bals. Puisqu'il me fallait une étiquette, moi aussi, alors je te remercie de me l'avoir donné.
Je la conserverais en pensant à toi, tant que tu me laisseras au moins le loisir de critiquer et d'écrire à ma guise. Si le mon dogme doit brûler met y le tient aussi. Critiquer sans connaître, n'est ce pas un beau merveilleusement autoritaire ?
En esperant ne pas avoir de compte à te rendre...
La quiche qui a déja flambé.
Tu vas un peu trop loin, mais je ne t'en veux pas. Peut être me suis je mal exprimé. Sur ce point en me relisant, je dois bien l'avouer, il y a une part de médisance un poil stupide. Reste mes propos, n'en demeure pas moins mal interprété.
Bruler les livres, non, les dogmes pourquoi pas. Mais duquel parles tu ? Duquel ai je parlé plutôt ? J'ai cité un auteur pour le loisir, J'aurais mieux fait de taire son nom. Voila que le pauvre est devenu l'obscurantiste de la litterature. Pauvre de lui, il lui fallait une étiquette la voici, il t'en remerciera.
Ensuite, j'ai sans doute eu tort de m'exprimer ainsi: "POUR MOI". A croire que la liberté d'opinion n'a pas sa place ici.
Bref tu l'as dit toi même, brulons les livres, mettons à bas des siècles de litterature.
Que dire ? C'est un point de vue comme un autre. Il y a ceux la: c'est "hey les gars" comme tu dis. Jeunes adolescents soiffards un petard dans la bouche qui s'en vont taguer des anarchistes sur les murs, comme tu le laissais peut être entendre. Et d'un autre coté il y a toi. Et puis il ya moi qui me vois à présent ravi de faire parti des gangs des anarchistes à deux bals. Puisqu'il me fallait une étiquette, moi aussi, alors je te remercie de me l'avoir donné.
Je la conserverais en pensant à toi, tant que tu me laisseras au moins le loisir de critiquer et d'écrire à ma guise. Si le mon dogme doit brûler met y le tient aussi. Critiquer sans connaître, n'est ce pas un beau merveilleusement autoritaire ?
En esperant ne pas avoir de compte à te rendre...
La quiche qui a déja flambé.
Re: L'ange Margot (les enragées)
oui mentor tu n'as pas tord en voulant réorganiser les réponses des différents commentateurs. Pour ma part, ici en l'occurence dans ce post, les réactions sont saines et bienvenues tant que leurs sujets tournent autour de la littérature en général, du texte en particulier.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: L'ange Margot (les enragées)
Bon, clientélisme ou pas moi j'aime ce texte, parce que ton style c'est affiné, et cet espèce de balançoire stylistique en mouvement entre de la nouvelle et de la poèsie me plaît. La question en suspend est celle du montage (mixage?) de ta série des Enragées, dont je ne devine pas le moyen que tu vas mettre entre deux textes pour en faire le lien.
Et en bonus (comme dans Bonux) un texte qui parle des mots:
ça s'appelle
Les mots à trou
les mots à deux balles
les mots cheveux
les mots tifs
les hilares
les capillaire
les mots perruques
les mots perroquets
que l'on repère
on recupère
on les répare
on les répète
on se les arrache
ils se pavanent
il se savourent
ils se savanes
les mots à trou
les mots à deux balles
sans raison d'être
les mots trou noirs
les mots jeux
les mots jouis
des beaux jours
les bajoues
du bohneur
du blabla:
d'auteur.
J'en ai marre
des mots a trou
des mots a deux balles
j'aime en revêche
en revanche
les mots justes
les mots tifs
les cheveux dans la soupe
les mots justes
en exemple
les mots rageurs internes
intestinaux
chiassieux
lignes vaginaux
les mots crus
les mots tendres
les durs à cuire:
les mots du temps
au hasard: de Bertrand.
Constatation simple:
je n'ai que foutre de la vie intérieure d'un tambour
des mots vaisselle
des mots vaisseaux
des mots vasseaux
des mots vasculaires
émasculés
émargés
en fait:
Je n'ai que foutre de la vie intérieure d'un séchoir non plus
des mots frigides
des mots salés
des mots saumure
des mots saumons qui dégoulinent de rose en Norvège par un froid de connard
des mots fruits
des mots yeux en amandes
en culs de poule
en becs de lièvre
en plume d'oie
en fiente de pigeon
en aile d'avion
des mots frigidaires
lavage de cerveau programme 12
(fer à repasser par ici, à repasser par là
ceci-dit, ce Sida là, saucisson sec , n'importe quoi)
j'aime les textes adoucissants
les abrutissants
les émouvants
les moussants, les mousseux, les moussons
de mots
j'y fais ma moisson
Je nage dans les mots
coeurs à prendre
je barbotte à mon aise (avec un thé ou deux)
dans une mer de mots
dans les textes à prendre
aux mots
dans ceux, au hasard:
choisis, choyés
d'un Môgendre.
Ainsi font les mots à la fin. (font-font).
Un syphon à la fin des mots.
Orageux
les lettres, elles,
enragées.
PW
Et en bonus (comme dans Bonux) un texte qui parle des mots:
ça s'appelle
sarabande à Bertrand-Mô.
Les mots à trou
les mots à deux balles
les mots cheveux
les mots tifs
les hilares
les capillaire
les mots perruques
les mots perroquets
que l'on repère
on recupère
on les répare
on les répète
on se les arrache
ils se pavanent
il se savourent
ils se savanes
les mots à trou
les mots à deux balles
sans raison d'être
les mots trou noirs
les mots jeux
les mots jouis
des beaux jours
les bajoues
du bohneur
du blabla:
d'auteur.
J'en ai marre
des mots a trou
des mots a deux balles
j'aime en revêche
en revanche
les mots justes
les mots tifs
les cheveux dans la soupe
les mots justes
en exemple
les mots rageurs internes
intestinaux
chiassieux
lignes vaginaux
les mots crus
les mots tendres
les durs à cuire:
les mots du temps
au hasard: de Bertrand.
Constatation simple:
je n'ai que foutre de la vie intérieure d'un tambour
des mots vaisselle
des mots vaisseaux
des mots vasseaux
des mots vasculaires
émasculés
émargés
en fait:
Je n'ai que foutre de la vie intérieure d'un séchoir non plus
des mots frigides
des mots salés
des mots saumure
des mots saumons qui dégoulinent de rose en Norvège par un froid de connard
des mots fruits
des mots yeux en amandes
en culs de poule
en becs de lièvre
en plume d'oie
en fiente de pigeon
en aile d'avion
des mots frigidaires
lavage de cerveau programme 12
(fer à repasser par ici, à repasser par là
ceci-dit, ce Sida là, saucisson sec , n'importe quoi)
j'aime les textes adoucissants
les abrutissants
les émouvants
les moussants, les mousseux, les moussons
de mots
j'y fais ma moisson
Je nage dans les mots
coeurs à prendre
je barbotte à mon aise (avec un thé ou deux)
dans une mer de mots
dans les textes à prendre
aux mots
dans ceux, au hasard:
choisis, choyés
d'un Môgendre.
Ainsi font les mots à la fin. (font-font).
Un syphon à la fin des mots.
Orageux
les lettres, elles,
enragées.
PW
Invité- Invité
Re: L'ange Margot (les enragées)
Je vois que ça a débattu pas mal ci-dessus, lirai après.
Il y a toujours, dans de tels sujets, l'envie sous-jacente de partager une émotion forte, parce qu'elle est justement si forte qu'il faut la partager pour la rendre moins lourde, moins injuste, moins envahissante, moins étouffante... moins quelque chose, toujours, je crois.
J'ignore si on se trouve dans la réalité ou la fiction, de toute façon, l'émotion en toi devait passer par les mots.
Mais la maladresse est un risque, parce que l'horreur ne passe pas par les mots sans encombre. Il lui faut de la place, il lui faut du silence, il lui faut, je crois, en tout cas, beaucoup de respect. Et sans vouloir dire que, du respect, tu n'en as pas eu, bien sûr, je crois qu'il aurait été plus juste de ne pas trop ajouter d'images dramatisantes au drame lui-même. Tu évites les adjectifs pathétiques, c'est un fait, mais tu dresses un tableau pour renforcer l'émotion et, dans mon cas, ça la parasite un peu.
Je respecte donc cette émotion qu'il fallait bien sortir, je respecte ton texte, mais sur la forme, je reste un peu réservée...
Il y a toujours, dans de tels sujets, l'envie sous-jacente de partager une émotion forte, parce qu'elle est justement si forte qu'il faut la partager pour la rendre moins lourde, moins injuste, moins envahissante, moins étouffante... moins quelque chose, toujours, je crois.
J'ignore si on se trouve dans la réalité ou la fiction, de toute façon, l'émotion en toi devait passer par les mots.
Mais la maladresse est un risque, parce que l'horreur ne passe pas par les mots sans encombre. Il lui faut de la place, il lui faut du silence, il lui faut, je crois, en tout cas, beaucoup de respect. Et sans vouloir dire que, du respect, tu n'en as pas eu, bien sûr, je crois qu'il aurait été plus juste de ne pas trop ajouter d'images dramatisantes au drame lui-même. Tu évites les adjectifs pathétiques, c'est un fait, mais tu dresses un tableau pour renforcer l'émotion et, dans mon cas, ça la parasite un peu.
Je respecte donc cette émotion qu'il fallait bien sortir, je respecte ton texte, mais sur la forme, je reste un peu réservée...
Re: L'ange Margot (les enragées)
Avant d'en commencer la lecture je pensais que le fond me gênerait plus que la forme et j'ai donc été un peu surpris d'y trouver quelques tournures un peu particulières.
Mais je suis entré dedans et j'ai eu mal pour la gosse (et je sais de quoi je parle, je suis un survivant).
Je trouve quand même que certains détails sont de trop, à mon avis tu aurais pu faire moins sanglant sans que ton texte ne perde d'intensité.
Mais bon, j'aime ce texte parce qu'au bout d'un moment on se pose plus de questions. On est dedans et c'est tout ce qui compte.
Mais je suis entré dedans et j'ai eu mal pour la gosse (et je sais de quoi je parle, je suis un survivant).
Je trouve quand même que certains détails sont de trop, à mon avis tu aurais pu faire moins sanglant sans que ton texte ne perde d'intensité.
Mais bon, j'aime ce texte parce qu'au bout d'un moment on se pose plus de questions. On est dedans et c'est tout ce qui compte.
Re: L'ange Margot (les enragées)
Bon, ça a bien débattu ici !
Voilà, j'ignore si c'est le seul forum, mais chacun donne son opinion et son avis sur le texte comme il l'entend, bon ou mauvais. Deux petites règles :
- On n'attaque JAMAIS l'auteur, mais uniquement le texte. On essaie de rester franc et correct.
- (pour rassurer les auteurs) : Un commentaire est UN avis d'UNE personne, pas plus.
- Si les commentaires donnent lieu à un débat de teneur littéraire qui dépasse le cadre du texte, on le continue ici :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094.htm
- Si les commentaires donnent lieu à un autre genre de débat, on le continue dans Babils&Co.
bertrand-môgendre a écrit:Pour ma part, c'est le seul forum, à ma connaissance, sur lequel les textes sont commentés sans fioritures, sans ménagements. Et ce côté là, est appréciable crois-moi. Le miel des galanteries sirupeuses colle aux doigts, colle aux doigts.
Voilà, j'ignore si c'est le seul forum, mais chacun donne son opinion et son avis sur le texte comme il l'entend, bon ou mauvais. Deux petites règles :
- On n'attaque JAMAIS l'auteur, mais uniquement le texte. On essaie de rester franc et correct.
- (pour rassurer les auteurs) : Un commentaire est UN avis d'UNE personne, pas plus.
- Si les commentaires donnent lieu à un débat de teneur littéraire qui dépasse le cadre du texte, on le continue ici :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-f1/vos-idees-sur-l-ecriture-t1094.htm
- Si les commentaires donnent lieu à un autre genre de débat, on le continue dans Babils&Co.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
C'est un texte poignant qui touche à coup sûr, l'émotion vous prend de plein fouet.
J'ai lu les commentaires des autres – ce qu'il ne faut pas faire, mais enfin – et je trouve aussi qu'il y a un peu trop de «mélo», un peu trop de «trop beau», un peu trop de «détails à émouvoir»...
Par contre, le drame en lui-même est très bien rapporté et la finale est excellente.
Dans ce genre particulier, on aura beau dire, il est difficile de faire mieux.
J'ai lu les commentaires des autres – ce qu'il ne faut pas faire, mais enfin – et je trouve aussi qu'il y a un peu trop de «mélo», un peu trop de «trop beau», un peu trop de «détails à émouvoir»...
Par contre, le drame en lui-même est très bien rapporté et la finale est excellente.
Dans ce genre particulier, on aura beau dire, il est difficile de faire mieux.
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'ange Margot (les enragées)
panda, que dire...je ne trouve pas les mots ?
Tel chtonien, je rampe sur la terre, les ingurgitant sans demi-mesure. Accumulés, entassés, débordant de vitalité, ils ressurgissent sans crier gare au hasard d'une phrase frisant l'apoplexie. Ainsi posés, ils s'accommodent d'une place idéale telle pièce de puzzle manquant à la finition d'une image révélée.
A propos des enragés (-ées) : genre variation de portraits tirant de l'ordinaire les vies quotidiennes de ceux qui nous entourent.
Tel chtonien, je rampe sur la terre, les ingurgitant sans demi-mesure. Accumulés, entassés, débordant de vitalité, ils ressurgissent sans crier gare au hasard d'une phrase frisant l'apoplexie. Ainsi posés, ils s'accommodent d'une place idéale telle pièce de puzzle manquant à la finition d'une image révélée.
A propos des enragés (-ées) : genre variation de portraits tirant de l'ordinaire les vies quotidiennes de ceux qui nous entourent.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
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