Le placard
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Le placard
Je ne suis pas convaincue par mon titre, et c'est sûrement très embêtant. ( vous allez me dire que c'est parce que je n'ai pas une idée exacte de ce dont parle mon texte, et pourtant si. Mais "Portraits de famille" me paraissait un peu banal.) Si vous avez des suggestions... Merci d'avance.
La porte d'entrée était factice, en quelque sorte; lorsqu'on y sonnait, on s'en éloignait aussitôt pour aller se poster devant une autre porte, plus grande, la vraie cette fois, car c'est toujours celle-là qui s'ouvrait.
Les panneaux de bois coulissaient et mon petit vieux de grand-père apparaissait.
Je crois que je l'ai toujours connu décati. A 50 ans, déjà, il ressemblait au vieillard qu'il est devenu par la suite, maigre, voûté, les joues et les yeux creux, usé par le commerce, les servitudes, la comptabilité, l'obsession de la recette, la hantise du manque à gagner.
En marge de la société de consommation, ma grand-mère et lui vivaient chichement, dans un minimum de confort, parcimonieusement, entassant dans leur arrière-boutique jusqu'aux boîtes en plastique et aux barquettes d'aluminium qu'avec leur bon sens de bonnes gens que le gâchis rebute, ils ne pouvaient se résoudre à jeter.
En passant la porte, on entrait dans ce qui avait été leur épicerie; une grande pièce carrée, carrelée, que j'avais vue quelques années plus tôt encore encombrée de présentoirs. J'en lorgnais certains avec convoitise, mais les sucettes de chocolat glacé n'étaient gratuites pour personne.
Le fond de la boutique communiquait avec leur lieu de vie.
Leur maison non plus, ne faisait pas de caprices. Posée sur le bord d'une rue en pente, elle suivait humblement l'inclinaison du trottoir, et le sol ainsi penché m'amusait car les billes y roulaient toutes seule, sans coup de pouce.
Dans un angle, un évier en céramique blanche côtoyait un miroir suspendu à un clou, et je trouvais extraordinaire qu'il pût servir à la fois pour la vaisselle et la toilette.
" Y a pas de salle de bain ici?"
Je m'étonnai fort de la réponse à cette question, la première fois que je l'entendis.
Je trouvais cela fantaisiste et fascinant, au même titre que les WC turcs au fond de la remise.
" Et ils dorment où, Pépère et Mémère?
-Tu sais bien, leur lit est dans la salle à manger."
Effectivement, un lit occupait un coin de la pièce attenante à la cuisine. Et c'est dans ce lit qu'ils dormaient, et dans ce lit encore que ma grand-mère avait mis au monde ses deux enfants d'après-guerre, impatiente peut-être de retourner derrière son comptoir, de l'autre côté du mur.
Cette économie de place, cette restriction à deux pièces habitables avaient fini par me paraître naturelle, la maison semblant se réduire à cet espace succinct. J'en décelais les recoins intéressants, furetant partout où je pouvais aller, sans jamais pousser ma curiosité jusqu'à l'impolitesse.
Et souvent je m'installais pour jouer sur une sorte de marche poussiéreuse, juste devant une grande porte d'un placard qui ne s'ouvrait jamais, et dont j'avais renoncer à connaître le contenu.
Ce n'est qu'après leur mort que je découvris, médusée, ce que recelaient les portes du "placard" de la cuisine; un escalier en bois menant à d'autres pièces, d'autres chambres, vides, silencieuses, qui avaient vu grandir mon père, mais que la vie avait quittées les premières.
La porte d'entrée était factice, en quelque sorte; lorsqu'on y sonnait, on s'en éloignait aussitôt pour aller se poster devant une autre porte, plus grande, la vraie cette fois, car c'est toujours celle-là qui s'ouvrait.
Les panneaux de bois coulissaient et mon petit vieux de grand-père apparaissait.
Je crois que je l'ai toujours connu décati. A 50 ans, déjà, il ressemblait au vieillard qu'il est devenu par la suite, maigre, voûté, les joues et les yeux creux, usé par le commerce, les servitudes, la comptabilité, l'obsession de la recette, la hantise du manque à gagner.
En marge de la société de consommation, ma grand-mère et lui vivaient chichement, dans un minimum de confort, parcimonieusement, entassant dans leur arrière-boutique jusqu'aux boîtes en plastique et aux barquettes d'aluminium qu'avec leur bon sens de bonnes gens que le gâchis rebute, ils ne pouvaient se résoudre à jeter.
En passant la porte, on entrait dans ce qui avait été leur épicerie; une grande pièce carrée, carrelée, que j'avais vue quelques années plus tôt encore encombrée de présentoirs. J'en lorgnais certains avec convoitise, mais les sucettes de chocolat glacé n'étaient gratuites pour personne.
Le fond de la boutique communiquait avec leur lieu de vie.
Leur maison non plus, ne faisait pas de caprices. Posée sur le bord d'une rue en pente, elle suivait humblement l'inclinaison du trottoir, et le sol ainsi penché m'amusait car les billes y roulaient toutes seule, sans coup de pouce.
Dans un angle, un évier en céramique blanche côtoyait un miroir suspendu à un clou, et je trouvais extraordinaire qu'il pût servir à la fois pour la vaisselle et la toilette.
" Y a pas de salle de bain ici?"
Je m'étonnai fort de la réponse à cette question, la première fois que je l'entendis.
Je trouvais cela fantaisiste et fascinant, au même titre que les WC turcs au fond de la remise.
" Et ils dorment où, Pépère et Mémère?
-Tu sais bien, leur lit est dans la salle à manger."
Effectivement, un lit occupait un coin de la pièce attenante à la cuisine. Et c'est dans ce lit qu'ils dormaient, et dans ce lit encore que ma grand-mère avait mis au monde ses deux enfants d'après-guerre, impatiente peut-être de retourner derrière son comptoir, de l'autre côté du mur.
Cette économie de place, cette restriction à deux pièces habitables avaient fini par me paraître naturelle, la maison semblant se réduire à cet espace succinct. J'en décelais les recoins intéressants, furetant partout où je pouvais aller, sans jamais pousser ma curiosité jusqu'à l'impolitesse.
Et souvent je m'installais pour jouer sur une sorte de marche poussiéreuse, juste devant une grande porte d'un placard qui ne s'ouvrait jamais, et dont j'avais renoncer à connaître le contenu.
Ce n'est qu'après leur mort que je découvris, médusée, ce que recelaient les portes du "placard" de la cuisine; un escalier en bois menant à d'autres pièces, d'autres chambres, vides, silencieuses, qui avaient vu grandir mon père, mais que la vie avait quittées les premières.
Lamarjo- Nombre de messages : 77
Age : 47
Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
Re: Le placard
J'aime bien la description de ce lieu et des gens. J'ai eu l'impression de tout voir et de ressentir ce que ressentait le petit garçon. Mais la fin m'a parue étrange, déconnectée du reste du texte, rajoutée.
Re: Le placard
Je réponds vite, tant que mon texte est "en haut".
Je sens qu'on va m'asticoter sur la fin. J'ai voulu présenter comme une chute la révélation du placard qui n'en est pas un, mais c'est peut-être maladroit effectivement.
Sinon je viens de me voir une faute; "dont j'avais renoncé", et non "renoncer" bien sûr.
Merci
< "Je réponds vite, tant que mon texte est "en haut"."
L'une des façons de maintenir soi-même son texte en haut est bien de répondre "vite".
Et à chaque message, c'est encore plus sûr...
Merci de lire ou relire attentivement le texte de notre page d'accueil. Il y est question de "parcimonie".
Groupez vos réponses svp.
La Modération >
.
Je sens qu'on va m'asticoter sur la fin. J'ai voulu présenter comme une chute la révélation du placard qui n'en est pas un, mais c'est peut-être maladroit effectivement.
Sinon je viens de me voir une faute; "dont j'avais renoncé", et non "renoncer" bien sûr.
Merci
< "Je réponds vite, tant que mon texte est "en haut"."
L'une des façons de maintenir soi-même son texte en haut est bien de répondre "vite".
Et à chaque message, c'est encore plus sûr...
Merci de lire ou relire attentivement le texte de notre page d'accueil. Il y est question de "parcimonie".
Groupez vos réponses svp.
La Modération >
.
Lamarjo- Nombre de messages : 77
Age : 47
Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
Re: Le placard
Bonjour,
Je viens de repartir en mission d'exploration dans une vieille maison qui a été démolie il y a bien longtemps : celle dans laquelle mes grand-parents maternels avaient emménagé peu avant ma naissance.
Il y avait un escalier branlant qui lui-aussi, d'un placard, menait à l'étage où se trouvait dans une chambre un grand lit qu'on réchauffait avec une ou même deux bouillottes avant d'y glisser les jambes ... il y avait aussi un grenier dans lequel on trouvait de nombreux postes de radio bricolés par un oncle devenu ingénieur électronicien - on ne disait pas encore informaticien - et des boîtes entières de photos prises en Afrique par un autre oncle, cheminot, qui avait passé trois ans en Côte-d'Ivoire ... ma grand-mère disait "aux colonies".
Merci donc, c'est cela la littérature : ouvrir de grands horizons ou décadenasser de petits réduits ...
Quant au titre, je le trouve excellent ... Sans reléguer les personnes au second plan, c'est bien du placard qu'il s'agit dans ce texte !
Amicalement,
midnightrambler
Je viens de repartir en mission d'exploration dans une vieille maison qui a été démolie il y a bien longtemps : celle dans laquelle mes grand-parents maternels avaient emménagé peu avant ma naissance.
Il y avait un escalier branlant qui lui-aussi, d'un placard, menait à l'étage où se trouvait dans une chambre un grand lit qu'on réchauffait avec une ou même deux bouillottes avant d'y glisser les jambes ... il y avait aussi un grenier dans lequel on trouvait de nombreux postes de radio bricolés par un oncle devenu ingénieur électronicien - on ne disait pas encore informaticien - et des boîtes entières de photos prises en Afrique par un autre oncle, cheminot, qui avait passé trois ans en Côte-d'Ivoire ... ma grand-mère disait "aux colonies".
Merci donc, c'est cela la littérature : ouvrir de grands horizons ou décadenasser de petits réduits ...
Quant au titre, je le trouve excellent ... Sans reléguer les personnes au second plan, c'est bien du placard qu'il s'agit dans ce texte !
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Le placard
Ah mais non, moi je la trouve très bien cette chute, je n'ai même pas pensé qu'elle pouvait être maladroite. Et j'adore l'idée qu'il y ait d'autres pièces derrière cette porte, un lieu caché qui a connu d'autres vies.
Cependant, la partie avec la porte et l'enfant mériterait à mon avis d'être davantage développée, qu'elle prenne un caractère mystérieux cette porte, ce qui n'est pas vraiment le cas.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère, je me suis retrouvée dans un endroit lointain, chez mes grands-parents, qui avaient un bar et dans l'arrière boutique...
Cependant, la partie avec la porte et l'enfant mériterait à mon avis d'être davantage développée, qu'elle prenne un caractère mystérieux cette porte, ce qui n'est pas vraiment le cas.
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère, je me suis retrouvée dans un endroit lointain, chez mes grands-parents, qui avaient un bar et dans l'arrière boutique...
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Le placard
Oui, c'est très bien ces autres pièces, mais je trouve que tu n'en dis pas assez. Pour moi, il ne faut pas en parler ou en dire un peu plus. Je n'arrive pas à imaginer pourquoi il y a ces pièces qui ont été comme fermées pendant longtemps. C'est peut-être que je manque d'imagination...
Re: Le placard
Il me semble que ce texte souffre de déséquilibre, avec un long développement dont on sait qu'il va mener à quelque chose, et puis cette chute brutale, mal amenée je trouve, en rupture avec ce qui précède ; comme si tu n'avais pas su comment annoncer cette surprenante découverte, qui vaut quand même son pesant de cacahouètes !
Invité- Invité
Re: Le placard
Je ne suis pas convaincue par mon titre, et c'est sûrement très embêtant..
))
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Le placard
Un texte bien écrit si ce n'est cette phrase un peu trop surchargée "...jusqu'aux boîtes en plastique et aux barquettes d'aluminium qu'avec leur bon sens de bonnes gens que le gâchis rebute...".
Dans la maison de mes grands-parents il y avait aussi un placard, plutôt une armoire, qui dissimulait d'autres pièces. Rien de tel pour enflammer l'imagination des enfants !
Un bon moment de nostalgie.
Dans la maison de mes grands-parents il y avait aussi un placard, plutôt une armoire, qui dissimulait d'autres pièces. Rien de tel pour enflammer l'imagination des enfants !
Un bon moment de nostalgie.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le placard
Le titre bien choisi à mon avis. Je crois qu'il manque quelques paragraphes pour rendre la chute plus étoffée. J'ai bien aimé ce retour en arrière...
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 78
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Le placard
Des remarques de forme pour commencer :
– « en quelque sorte; » : il faut marquer une espace avant le point-virgule ;
– « A 50 ans » : « À » (Alt + 0192) ; « cinquante » en toutes lettres (texte littéraire) ;
– « ce qui avait été leur épicerie; » : espace intercalaire avant le point-virgule ;
– « Leur maison non plus, ne faisait pas » : pourquoi cette virgule ? ;
– « les billes y roulaient toutes seule » : « seules » ;
– « " Y a pas de salle de bain ici?" » : typographie incorrecte. Pas d'espace après les guillemets « ouvrants » informatiques, espace avant le point d'interrogation. Je conseille d'utiliser les guillemets français « et » (Alt + 174 et Alt + 175), pour ne froisser personne, ou mieux, dans le contexte : des tirets cadratins « — » (Alt + 0151) ;
– « " Et ils dorment où » : pas d'espace après les guillemets ouvrant, employez plutôt un cadratin ;
– « Pépère et Mémère? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -Tu sais bien » : au lieu du tiret simple, un tiret cadratin ; espace après ce tiret cadratin ;
– « dans la salle à manger." » : si vous employez le tiret cadratin, il faut supprimer ces guillemets informatiques ;
– « cette restriction à deux pièces habitables avaient fini » : « avait fini » ;
– « et dont j'avais renoncer » : « renoncé » ;
– « les portes du "placard" » : guillemets français ;
– « de la cuisine; » : espace avant le point-virgule.
Je constate dans le texte le même déséquilibre précédemment évoqué mais l'écriture, de facture honnête, pour moi le sauve. J'ai bien aimé.
– « en quelque sorte; » : il faut marquer une espace avant le point-virgule ;
– « A 50 ans » : « À » (Alt + 0192) ; « cinquante » en toutes lettres (texte littéraire) ;
– « ce qui avait été leur épicerie; » : espace intercalaire avant le point-virgule ;
– « Leur maison non plus, ne faisait pas » : pourquoi cette virgule ? ;
– « les billes y roulaient toutes seule » : « seules » ;
– « " Y a pas de salle de bain ici?" » : typographie incorrecte. Pas d'espace après les guillemets « ouvrants » informatiques, espace avant le point d'interrogation. Je conseille d'utiliser les guillemets français « et » (Alt + 174 et Alt + 175), pour ne froisser personne, ou mieux, dans le contexte : des tirets cadratins « — » (Alt + 0151) ;
– « " Et ils dorment où » : pas d'espace après les guillemets ouvrant, employez plutôt un cadratin ;
– « Pépère et Mémère? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -Tu sais bien » : au lieu du tiret simple, un tiret cadratin ; espace après ce tiret cadratin ;
– « dans la salle à manger." » : si vous employez le tiret cadratin, il faut supprimer ces guillemets informatiques ;
– « cette restriction à deux pièces habitables avaient fini » : « avait fini » ;
– « et dont j'avais renoncer » : « renoncé » ;
– « les portes du "placard" » : guillemets français ;
– « de la cuisine; » : espace avant le point-virgule.
Je constate dans le texte le même déséquilibre précédemment évoqué mais l'écriture, de facture honnête, pour moi le sauve. J'ai bien aimé.
Invité- Invité
Re: Le placard
Il m'arrive d'aider à récupérer des meubles pour une recyclerie et il est fréquent que les anciens délaissent les greniers mais aussi les étages de leur habitation pour ce cantonner au rez-de-chaussée. C'est toujours émouvant de découvrir des pièces désertées avec mobilier, tapisserie, et décor dans leur jus. Rien à ajouter aux précédentes remarques, j'ai bien aimé.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Le placard
Peut-être que si tu n’es pas convaincue par ton titre c’est qu’il ne représente pas le corps du texte mais la chute. L’histoire ignore ce placard tout le long et on ne le découvre qu’à la fin. Effectivement cela crée un déséquilibre ; une chute abrupte.
Pour moi donc, le titre et la chute sont bons, mais il manque une évocation de cette porte fermée, hermétique, source de questionnements ou de curiosité. Lui donner plus de place, plus "construire" la chute.
J’ai bien aimé ces évocations de souvenirs, teintés de nostalgie, sans complaisance pour les personnages mais pas sans tendresse non plus.
Pour moi donc, le titre et la chute sont bons, mais il manque une évocation de cette porte fermée, hermétique, source de questionnements ou de curiosité. Lui donner plus de place, plus "construire" la chute.
J’ai bien aimé ces évocations de souvenirs, teintés de nostalgie, sans complaisance pour les personnages mais pas sans tendresse non plus.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Le placard
J'ai bien aimé, et le titre, et la promenade d'une pièce à l'autre, dans les pas de pépère et mémère, et la porte qui ouvre sur de grandes pièces poussiéreuses, c'est très visuel, très agréable.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Le placard
Merci pour vos remarques, commentaires, conseils et corrections. J'apprécie beaucoup.
Lamarjo- Nombre de messages : 77
Age : 47
Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
souvenirs...
Bonjour,
J'ai tout simplement aimé ce voyage à reculons.
Peut être ( sans doute même) parce que je m'y suis reconnu.
Merci pour cette parenthèse, ce voyage dans le temps.
Marchevêque
J'ai tout simplement aimé ce voyage à reculons.
Peut être ( sans doute même) parce que je m'y suis reconnu.
Merci pour cette parenthèse, ce voyage dans le temps.
Marchevêque
Marchevêque- Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011
Re: Le placard
j'aime beaucoup ton écriture simple et efficace, une vraie qualité narrative...
pourtant, aussi bien dans ce texte que dans le précédent, un léger manque de construction, d'équilibre, donne aux détails une importance plus grande qu'à l'objet/sujet central du récit et laisse le lecteur un peu frustré
pourtant, aussi bien dans ce texte que dans le précédent, un léger manque de construction, d'équilibre, donne aux détails une importance plus grande qu'à l'objet/sujet central du récit et laisse le lecteur un peu frustré
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Le placard
Tu commences par une porte et tu finis par une autre...
Beaucoup de commenteurs ont parlé de la chute un peu abrupte. Pour moi ce n'en est pas une...
Plus qu'une "nouvelle", ton texte appelle un ou deux autres chapitres, sur les ceusses dont le souvenir est rangé dans le placard.
En fait ton sujet n'apparait qu'à la fin, avant on est dans le descriptif plus que dans l'action.
On attends la suite.
D'où la difficulté de trouver un titre. J'avais pensé à la porte des oubliés, mais il y a d'emblée une ambiguité sur la porte. Bref.......
J'aime beaucoup le ton, l'inclinaison du trottoir, les caprices de la maison. On croit voir Jacques Tati en train de chercher l'entrée.
A côté de ça, quelques tournures en volutes, quelques phrases dont je me demande si elles ne gagneraient pas à être plus directes, plus économes.
En ces temps de disette...
Beaucoup de commenteurs ont parlé de la chute un peu abrupte. Pour moi ce n'en est pas une...
Plus qu'une "nouvelle", ton texte appelle un ou deux autres chapitres, sur les ceusses dont le souvenir est rangé dans le placard.
En fait ton sujet n'apparait qu'à la fin, avant on est dans le descriptif plus que dans l'action.
On attends la suite.
D'où la difficulté de trouver un titre. J'avais pensé à la porte des oubliés, mais il y a d'emblée une ambiguité sur la porte. Bref.......
J'aime beaucoup le ton, l'inclinaison du trottoir, les caprices de la maison. On croit voir Jacques Tati en train de chercher l'entrée.
A côté de ça, quelques tournures en volutes, quelques phrases dont je me demande si elles ne gagneraient pas à être plus directes, plus économes.
En ces temps de disette...
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Le placard
Bonjour Lamarjo,
Je découvre ton texte avec plaisir. Rien de bien original à ajouter aux commentaires précédents. Une jolie écriture, douce dans son rythme et son phrasé. Des expressions poétiques et nostalgiques, très visuelles. Pour moi aussi, la fin m’a parue en rupture. Je ne sais pas trop pourquoi. Rupture dans le temps (tu te situes après la mort des grands-parents). Ou peut-être, pas sûre, le rajout du père, absent jusque là. Je me demande si terminer par « silencieuses » ne permettrait pas davantage de boucler la visite.
Chais pas.
Merci pour ce joli moment de lecture.
Je découvre ton texte avec plaisir. Rien de bien original à ajouter aux commentaires précédents. Une jolie écriture, douce dans son rythme et son phrasé. Des expressions poétiques et nostalgiques, très visuelles. Pour moi aussi, la fin m’a parue en rupture. Je ne sais pas trop pourquoi. Rupture dans le temps (tu te situes après la mort des grands-parents). Ou peut-être, pas sûre, le rajout du père, absent jusque là. Je me demande si terminer par « silencieuses » ne permettrait pas davantage de boucler la visite.
Chais pas.
Merci pour ce joli moment de lecture.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Le placard
Un joli texte empreint d'une douceur nostalgique qui ne peut que toucher la " folle de maisons " que je suis !
Tout a déjà été dit, je voulais seulement te dire combien ce texte m'avait émue et aussi que je suis d'accord avec Lizzie : terminer à silencieuses serait bien, laissant les fantômes dans leur nid de poussière...
Tout a déjà été dit, je voulais seulement te dire combien ce texte m'avait émue et aussi que je suis d'accord avec Lizzie : terminer à silencieuses serait bien, laissant les fantômes dans leur nid de poussière...
Invité- Invité
Mamie Jacqueline
Elle me racontait souvent son enfance misérable, la faim, les engelures, les rages de dents, le manque de tout.
Sans doute les frustrations avaient-elles fait naître en elle un désir d'opulence, qu'elle n'était parvenue à satisfaire que partiellement, au prix d'un endettement conséquent.
Moi, accoudée à la table de la pièce surchauffée, encerclée de feutres multicolores, je dessinais des filles suspendues à des parachutes parce que je n'arrivais pas à reproduire avec réalisme des pieds posés sur le sol, peut-être aussi pour contrebalancer par des visions aériennes la pesanteur de ses récits.
Elle parlait en caressant son persan de Birmanie, et je l'écoutais, me confortant dans l'idée que j'avais la chance d'être l'enfant de ma mère, et de ne manquer de rien.
Elle avait des yeux noirs bistrés de khôl, des sourcils peints, un chignon noir et des airs de matronne andalouse qui m'impressionnaient un peu.
Dans son salon, je m'amusais à faire le tour des bibelots posés sur les meubles laqués, et certains sont restés dans ma mémoire de véritables curiosités. Je me souviens d' un objet sans nom, sorte de colonne dorée qui renfermait une petite statue blanche debout sur un lit de fleurs artificielles, et sur des fils de nylon tendus tout autour s'écoulaient de toutes petites gouttes d'huile qui descendaient en tournoyant.
Cette mamie-là aimait la fausse fourrure, l'imprimé léopard, les rideaux de perles, le vin blanc mousseux servi dans des coupes de cristal et la crème au beurre des gâteaux du commerce.
Lamarjo- Nombre de messages : 77
Age : 47
Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
Re: Le placard
Je ne peux que saluer ce qui me semble être une écriture de qualité, séduisante dans sa façon de croquer son personnage, élégante en général. J'attends la suite.
Deux remarques :
– « la chance d'être l'enfant de ma mère, et de ne manquer » : la virgule ne me paraît pas utile ;
– « d' un objet sans nom » : une espace en trop après l'apostrophe.
Deux remarques :
– « la chance d'être l'enfant de ma mère, et de ne manquer » : la virgule ne me paraît pas utile ;
– « d' un objet sans nom » : une espace en trop après l'apostrophe.
Invité- Invité
Re: Le placard
Un portrait très bien brossé !
Le placard m'avait plu également ; j'aime les surprises finales qui laissent traîner dans mon esprit des questionnements.
Je ne me suis pas étonnée que la petite fille joue sagement devant le placard sans chercher à savoir ce qu'il y avait dedans ; tant de choses l'étonnaient dans cette maison et alimentaient sa curiosité !
J'apprécie la qualité de l'écriture.
Le placard m'avait plu également ; j'aime les surprises finales qui laissent traîner dans mon esprit des questionnements.
Je ne me suis pas étonnée que la petite fille joue sagement devant le placard sans chercher à savoir ce qu'il y avait dedans ; tant de choses l'étonnaient dans cette maison et alimentaient sa curiosité !
J'apprécie la qualité de l'écriture.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 70
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: Le placard
C’est un instantané bien dépeint, court mais qui permet tout de même à cette mamie d’exister sous mes yeux.
J’aime beaucoup les dessins de petites filles suspendues à des parachutes, c’est un très joli passage.
Et j’aime aussi la manière dont tu racontes, dont tu embarques dans ce que tu écris.
Mais il me manque quelque chose, je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, un fil peut-être, quelque chose qui tienne le texte. Tel quel il me fait penser à une énumération de souvenirs, sans intention autre que de les aligner. Pourquoi pas mais ça me laisse sur ma faim.
J’aime beaucoup les dessins de petites filles suspendues à des parachutes, c’est un très joli passage.
Et j’aime aussi la manière dont tu racontes, dont tu embarques dans ce que tu écris.
Mais il me manque quelque chose, je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, un fil peut-être, quelque chose qui tienne le texte. Tel quel il me fait penser à une énumération de souvenirs, sans intention autre que de les aligner. Pourquoi pas mais ça me laisse sur ma faim.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Le placard
Tout pareil qu'elea. Tu décris très bien, mais à présent, si c'est une histoire que tu veux raconter, il faut "rentrer" dedans, la prendre à bras le corps et y aller. Pour le moment, c'est une jolie galerie de portraits. C'est peut-être ton intention, d'ailleurs, je ne sais pas. Si c'est le cas, tout va bien, ton écriture est toujours aussi visuelle et agréable dans les détails saisis.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Le placard
Je venais dire la même chose que ci-dessus. Un sentiment de "oui mais encore ?"
C'est bien joli tout ça mais je ne vois pas trop où ça nous mène, au-delà du portrait bien brossé ; je ne vois pas non plus le rapport avec ce qui a suscité le récit, à savoir le placard. Bref, j'aurais tendance à attendre que tout cela prenne corps, s'étoffe pour donner quelque chose à se mettre sous la dent.
C'est bien joli tout ça mais je ne vois pas trop où ça nous mène, au-delà du portrait bien brossé ; je ne vois pas non plus le rapport avec ce qui a suscité le récit, à savoir le placard. Bref, j'aurais tendance à attendre que tout cela prenne corps, s'étoffe pour donner quelque chose à se mettre sous la dent.
Invité- Invité
Re: Le placard
Bonsoir,
Les "reproches" qui me sont faits me paraissent constructifs, et par ailleurs je prends un certain nombre de remarques comme des encouragements, donc je vous remercie.
Pour l'instant les deux textes n'ont pas de rapport entre eux, si ce n'est qu'ils sont autobiographiques.
Les souvenirs reviennent par bribes, et il me semble que des textes comme ça assez courts et "juxtaposés", correspondent assez bien à ce que je veux exprimer. Mais je comprends très bien que cela puisse avoir plus d'intérêt pour moi que pour un lecteur extérieur, et qu'il est nécessaire de donner un sens, une unité à tout cela. Peut-être que cela se précisera quand j'aurai écrit davantage, que certains personnages auront réapparu, dans d'autres circonstances, qu'ils commenceront à être caractérisés, reconnaissables pour le lecteur. Je vais y réfléchir.
Les "reproches" qui me sont faits me paraissent constructifs, et par ailleurs je prends un certain nombre de remarques comme des encouragements, donc je vous remercie.
Pour l'instant les deux textes n'ont pas de rapport entre eux, si ce n'est qu'ils sont autobiographiques.
Les souvenirs reviennent par bribes, et il me semble que des textes comme ça assez courts et "juxtaposés", correspondent assez bien à ce que je veux exprimer. Mais je comprends très bien que cela puisse avoir plus d'intérêt pour moi que pour un lecteur extérieur, et qu'il est nécessaire de donner un sens, une unité à tout cela. Peut-être que cela se précisera quand j'aurai écrit davantage, que certains personnages auront réapparu, dans d'autres circonstances, qu'ils commenceront à être caractérisés, reconnaissables pour le lecteur. Je vais y réfléchir.
Lamarjo- Nombre de messages : 77
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Localisation : marjobonne51@laposte.net
Date d'inscription : 27/11/2011
Portrait paradoxal
C'est un intéressant, ce portrait paradoxal. Et ça n'est pas désagréable à lire.
Bien vu.
Ubik.
Bien vu.
Ubik.
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