Exo en direct le dimanche 18 décembre 2011 à 20h

Exo changement de vie.

- À vous d’imaginer un changement de vie ou un désir de changement pour votre personnage, que ce soit en rapport ou pas avec le pays, mais en l’incluant dans l’histoire.
- Utiliser dans votre texte au minimum cinq des titres cités.
La liste : cent ans de solitude, Cyrano de Bergerac, la ronde noire, la petite fille aux tournesols, l’insoutenable légèreté de l’être, la vie est un miracle, Pierrot le fou, dieu est un pote à moi, les souvenirs, la vengeance de la pelouse, quelques uns des cent regrets, la mécanique du cœur, les ailes du désir, au bonheur des ogres, le procès-verbal, le déluge, big fish, guerre et paix

1 = Lola, 90 ans, songeant devant son 90ème sapin de Noël à ce champ de ruines que fut sa vie - Etats-Unis. Elea
2 = Un transsexuel juste opéré - Japon
3 = Robinson Crusoé - Pattaya (Thaïlande) Rebecca
4 = Babar au pays des soviets - Afghanistan
5 = Une chanteuse trapéziste - Canada Chrystie
6 = Gazef, dictateur - Moscou
7 = Raspoutine - Tibet Phylisse
8 = Barbe Bleue - Finlande Vicon
9 = Buster Keaton - Katar Lizzie
10 = La femme de l’ogre du petit poucet - Kenya Coline
11 = Bernard 35 ans, informaticien - Etats et empires de la lune
12 = Mon frère ou le vôtre - Islande Chako
13 = un/une coiffeur(euse) - Maroc Croisic

Toute cette attente, ça rend anxieux. Passez moi le Calva.

CROISIC a écrit:

Rebecca a écrit:Il a pas pissé pendant toute la tempête ! 24 heures quasiment

Brave bête ! si c'est pas d'l'amour !

pas de l'amour une forme minuscule d'intelligence, la crainte de mes représailles

Rebecca a écrit:

CROISIC a écrit:

Rebecca a écrit:Je hais les clebs coline au fait, leurs poils leurs puces leurs aboiements leur nez dans tes jambes en permanence....
Les chats c'est pareil même s'ils déguisent leurs aboiements (ils sont plus sournois)

et... j'en connais qui se masturbent.

si au moins ils pouvaient se masturber tous seuls,ça les rendrait sourds aux aboiements des chiens du voisinage toujours ça de gagné mais non et en plus faut qu'ils se frottent à tout et à toi

Mais non, ils choisissent les Charentaises les plus chaudes.

coline Dé a écrit:Ragueneau qui essaie de récupérer les vers de ses amis poètes

Comm' tout homme les poètes
Sont pêcheurs mais en esthètes
Et n'aimant point l'asticot
Font des vers de jolis mots

eh ben y'a plus qu'à...

A tout'

Quand on lit ce qu'on lit !
Pauvres chiens et chats !

Bon, j'ai oublié personne ?
C'est clair ou besoin de précisions ?
Chuis déjà épuisée moi...

Pff, tu verras quand tu seras vieille, ces marques d'affection.... ;-))))))

elea a écrit:Exo changement de vie.

- À vous d’imaginer un changement de vie ou un désir de changement pour votre personnage, que ce soit en rapport ou pas avec le pays, mais en l’incluant dans l’histoire.
- Utiliser dans votre texte au minimum cinq des titres cités.
La liste : cent ans de solitude, Cyrano de Bergerac, la ronde noire, la petite fille aux tournesols, l’insoutenable légèreté de l’être, la vie est un miracle, Pierrot le fou, dieu est un pote à moi, les souvenirs, la vengeance de la pelouse, quelques uns des cent regrets, la mécanique du cœur, les ailes du désir, au bonheur des ogres, le procès-verbal, le déluge, big fish, guerre et paix

1 = Lola, 90 ans, songeant devant son 90ème sapin de Noël à ce champ de ruines que fut sa vie - Etats-Unis. Elea
2 = Un transsexuel juste opéré - Japon
3 = Robinson Crusoé - Pattaya (Thaïlande) Rebecca
4 = Babar au pays des soviets - Afghanistan
5 = Une chanteuse trapéziste - Canada Chrystie
6 = Gazef, dictateur - Moscou
7 = Raspoutine - Tibet Phylisse
8 = Barbe Bleue - Finlande Vicon
9 = Buster Keaton - Katar Lizzie
10 = La femme de l’ogre du petit poucet - Kenya Coline
11 = Bernard 35 ans, informaticien - Etats et empires de la lune
12 = Mon frère ou le vôtre - Islande Chako
13 = un/une coiffeur(euse) - Maroc Croisic

TADAM ! Bon elea je t'ai gâtée non ?
Bonne chance à babar au pays des soviets ahahah

Ok bien reçu. Merci elea.
Bon, le temps d'aller lire barbe bleue et d'écrire mon chef d'oeuvre, comptez 10 minutes.

Et où il est mentor qui m'a filé son sujet ? Le lâche il nous a laché

Vicon, je chronoMaître !

J'ai 90 ans, si vous avez un problème criez pour que j'entende :-)

Pfff... Raspoutine. Bon, je vais voir ce que je peux faire, mais je ne garantis rien. Déjà que je manque d'inspiration mais avec un personnage comme celui-là je me sens encore plus démunie. Allez hop c'est parti !

Bon j'y go, bonne chance everybody, je ne suis pas sure de réapparaitre avant demain matin. Ciao .

Bon courage, bonne chance, des flots d'alcool pour noyer votre chagrin et n'oubliez pas de vous maudire les uns les autres pour ces personnages, je décline toute responsabilité :-)))

Si le trapèze se balance à vide, je serai restée dans le filet....

je ne fais que repasser mais je prends le 11
ferai l'exo à mon retour ou demain dès l'aube

ouch! parfait. j'en aurai pour un bon moment. a++

elea a écrit:Pour Janis, Mentor et Bertrand, ne trichez pas en arrivant et donnez un chiffre parmi : 2, 4, 6, 11

4 pour moi, siouplé et mézexcuzes mécresse !
En plus je le ferai plus tard
oui je sais un non-bon-point
je suis déjà au coin

Rebecca a écrit:Et où il est mentor qui m'a filé son sujet ? Le lâche il nous a laché

j'aurais su t'aurais eu pire !
:-)))

Avec un bonnet d'âne ? :-))
Bon courage...

Reste donc 2 et 6 pour Bertrand-les-mains-rouges.

mentor a écrit:

elea a écrit:Pour Janis, Mentor et Bertrand, ne trichez pas en arrivant et donnez un chiffre parmi : 2, 4, 6, 11

4 pour moi, siouplé et mézexcuzes mécresse !

ouch ! je viens de comprendre !
donc j'hérite de Babar...
Hum
Babar en Thaïlande ça m'aurait dit, y en a plein, mais chez les Soviets en Afghanistan, va avoir du mal à se planquer le gros bébé...
Allez, à +

(je dois m'absenter, et j'ai pas terminé. Je finirai tout ça en rentrant!)

Bon alors tant pis pour vous !

La femme de l'ogre du petit poucet au Kenya.


Elles
te feront
un blanc manteau
Où
tu pourras
Dormii−ir…

Ben j’ai pas intérêt à dormir, moi !
Les gamines ne vont pas tarder à rentrer, affamées comme d’habitude.
Faudrait quand même que je les habitue au pain−chocolat, pour leur goûter.
C’est long, sinon, dix filles !
Et je ne vous parle même pas de l’état de mes seins…Quand j’étais jeune, c’était
« au bonheur des ogres « maintenant ça ressemble davantage à
« cent ans de solitude « ….
J’ai bien essayé la chirurgie réparatrice, mais au point où j’en suis, le chirurgien m’a suggéré de recourir plutôt aux Travaux Publics.
Elles sont mignonnes, mes petiotes, pourtant ! Si ce n’était pas ces dents… J’ai jamais pu m’y faire ! Et puis faut dire que je marque facilement.
Mais mignonnes !
Tenez, la semaine dernière,Lizzie, ma petite antepénultième m’a apporté un « dics »
− Parce que Papa, il est pas gentil avec toi … J’ai bien vu que tu pleurais l’autre jour, quand il t’a dit « Pff, les ailes du désir ! Tu te fais encore des illusions, ma pauvre ! Il est foutu ton Wim Wenders ! »
Mais on ne se refait pas, la mécanique du cœur, c’est dès l’enfance qu’on la programme…
Sur la pochette du « dics » la photo (en noir et blanc, mon dieu !) : Pascal Danel. Il est guère épais, mais … séduisant, je dois dire ! Pas comme Barbak.
Bah, finalement, la beauté ce n’est pas le plus important !
Mais parmi quelques uns des cent regrets que je trimballe, le pire, c’est le manque de tendresse : jamais un sourire, jamais une attention. Je suis une utilité. Comme il dit : après moi, le déluge ! Alors forcément, je pleure…
Vous savez comment il m’appelle ? Ma pelouse !
Il n’a pourtant pas lu Tardieu …
Mais un de ces jours, elle va être terrible, la vengeance de la pelouse !
J’attends le mois prochain, que la petite dernière soit sevrée et je me tire !
A moi l’insoutenable légèreté de l’être ! Il parait qu’ en altitude, on pèse moins lourd…
Depuis le temps que j’ai envie d’un blanc manteau…
J’irai dormir avec Pascal Danel, au sommet du Kilimandjaro….

me reste le 2 ?
Je prends.
Rendez-vous demain soir, ou avant.

Je me vois contrainte à l'abandon :-(

Ça ne se fait pas j'imagine mais là vraiment, je n'arrive à rien. Je ne suis pas assez calée en histoire et même si je viens de lire sa bio, je n'ai aucune inspiration tant sur le pays que sur le personnage ou sur l'époque.

Si un retardataire le sent mieux que moi... Le chiffre 7 est disponible.

Et merci, c'était un personnage tout à fait dans mes goûts !
Je vous dis bonne nuit et je vais dormir, là je tombe ! ( c'est le thé, vous croyez ?)

Oh, Phylisse, c'est dommage de te laisser coincer par un détail comme ça : t'as qu'à l'inventer ton rase Poutine !
Ou appeler un chien comme ça !

Les contraintes sont faites pour être détournées !

Je pensais qu'il fallait être fidèle au personnage, non ? Je veux dire qu'il fallait respecter qui il était et écrire selon ces critères là.

Oui mais dis donc, là c'est le critère principal quand même...

Pas mieux que Coline, pas obligé d'écrire sur le vrai Phylisse, détourne allègrement, personne ne t'en voudra !

Heu... contrainte au lieu de critère.

D'accord, je vais tenter autre chose alors, merci ! Mais ce sera sans doute pour demain.

Un moine Tibétain surnommé Raspoutine, ce que tu veux et qui t'inspire, le but c'est de s'amuser, pas de suer sang et eaux sur une contrainte trop bloquante.

Coline, les titres s'enchainent superbement dans ton texte. J'adore le passage avec les seins et "Cent ans de solitude", j'imagine... Et jusqu'au bout j'ai cru qu'il manquait la contrainte du lieu, mais non elle arrive pile poil à la fin ! Belle chute, si je peux dire.

On m’a appelé Lolita pendant longtemps. À cinquante ans j’ai décidé de raccourcir pour mûrir un peu. Lola donc. Quatre-vingt dix ans et plus toutes mes dents. Mais les souvenirs intacts, qui remuent mon vieux corps de temps en temps.
Le réveillon de noël vient de s’achever, toute la smala est partie se coucher, je reste devant le sapin qui scintille rien que pour moi et son tas de cadeaux aux papiers d’emballages bigarrés. L’ange perché à son sommet me nargue de ses ailes du désir.
C’est mon quatre-vingt dixième sapin avant le dernier, celui qui sera doublé de satin, éternellement.
J’étais bien entourée tout à l’heure, les enfants, les petits-enfants, les arrières petits-enfants, ça en faisait de la vie et du bruit, mais je me sentais seule tout de même. L’histoire de ma vie. Plus qu’une décennie et je pourrais dire « cent ans de solitude ». La plupart du temps j’évite de faire un travelling arrière sur ma vie, pour ne pas réaliser un remake du déluge. À mon âge, pleurer est indécent. Les autres ne le supportent pas. Les larmes creusent leurs sillons dans les rides et coulent anarchiquement, finissent parfois dans les oreilles ou sur le nez. Comme la goutte.
Mais ce soir, seule, je peux éplucher tranquillement quelques-uns des cent regrets qui me hantent et tournent autour de moi dans une ronde noire. Pour dérouiller un peu la mécanique du cœur.
À l’époque Lolita je rêvais d’amour, comme toutes les adolescentes américaines je suppose. On nous promettait un beau mariage, des beaux enfants et toute une vie de bonheur au foyer, à engendrer une partie du rêve américain. Avec une jolie maison dans une banlieue calme, un quartier résidentiel sans problèmes, où se rendre service entre voisines, offrir des muffins aux nouveaux arrivants et échanger les derniers potins lors d’une partie de poker pour de rire et ne bluffant personne.
Je m’y suis ennuyée toute une vie. C’est long.
Cela fait longtemps que mon Johny m’a quittée mais lorsqu’il était encore là il était déjà parti. Chez d’autres. Plus jeunes bien sûr pour la plupart mais pas toutes. Les mariages de raison sont difficiles à vivre des deux bords je présume. La passion ne nous a jamais rendu visite. Chacun de notre côté nous avons rendu grâce à l’insoutenable légèreté de l’être. Surtout lui.
J’ai eu ma chance il n’y a pas si longtemps. George, quinze ans de moins que moi. Je n’ai pas su ou voulu la saisir. Le temps avait fait son œuvre, je me pensais résignée. Et puis les enfants, la famille. Comment les abandonner maintenant ?
Mais ce soir, face à mon champ de ruines personnel je me dis qu’on n’a qu’une vie. Il me reste peut-être quelques mois pour en profiter même si je suis encore alerte (à Malibu comme dit mon gendre préféré dans un gros rire gras qui sent le mauvais hamburger). Une nouvelle année se profile, à défaut de faire des résolutions intenables, je peux peut-être tenter de l’atteindre enfin ce rêve promis qui m’a échappé. Je sais qu’il vit encore, à peine à deux heures d’avion de chez moi. Sa dernière carte postale ne comportait qu’un mot : « viens ».
Il suffirait de prendre mon manteau dans l’entrée, le pot de billets dans la cuisine, de refermer doucement la porte sur le passé endormi à l’étage et de prendre un taxi pour l’aéroport…


Contraintes :
Lola, 90 ans, songeant devant son 90ème sapin de Noël à ce champ de ruines que fut sa vie - Etats-Unis
Les souvenirs, les ailes du désir, cent ans de solitude, la ronde noire, le déluge, quelques-uns des cent regrets, la mécanique du cœur, l’insoutenable légèreté de l’être

Court... 'tit flemme. ça faisait longtemps, mais j'ai bien aimé l'exo. Un grand merci Elea !

Pour mémoire:
9 = Buster Keaton - Katar Lizzie
Changement de vie de Buster Keaton.



Les Temps Amers selon Buster

Je suis Buster Keaton, j’ai 36 ans et ma vie est terminée.

J’ai tiré les doubles-rideaux du salon. Dans le noir, seul dans le noir, un verre vide renversé à mes pieds. Je fixe l’écran sur le mur du fond, je fixe l’écran blanc et la bobine cliquette sans fin.
Inutile. Fini. Comment peut-on pressentir avec une telle certitude, une telle conviction, que cent ans de solitude vous attendent désormais ?
Revenir dix ans en arrière. Arrêter la ronde noire du temps, retenir les aiguilles, n’admettre d’autres mots que ceux écrits sur un générique.

Les foules m’acclamaient, voyez-vous, j’étais drôle et brillant. J’ai inventé LE cinéma, oui, j’en étais le maître, croyez-le. Mon humour faisait mouche, ma vie était un miracle, les plus belles femmes riaient, riaient, et leurs rires résonnaient, me rendaient beau. Dandy et surdoué, irrésistible. Des apprentis étudiaient mes travellings, d’autres se penchaient sur ma mécanique du gag, la mécanique du cœur.

Le cinéma m’a tout donné.

La parole a forcé ce monde et l’équilibre s’est rompu. Je ne suis qu’un Pierrot le fou, une marionnette qu’on agite désormais en tout sens : « Parle, mon pote, parle donc ! »
Le verbe a détruit la magie. Je ne suis plus porté par les ailes du désir, les mots acides tuent ma poésie, assassinent ma légèreté.

Je suis Buster Keaton, j’ai 36 ans et ma vie est terminée.

Ma femme me délaisse pour des comédiens plus modernes, plus brillants. Je suis transparent, illusionniste désabusé, muet, blanc, lamentable au milieu des pies et des geais, des perruches et des merles siffleurs.

« Buster chéri, l’émir du Katar organise une superbe fête ce soir dans son palais de Beverly Hills… »
« Buster chéri, tu dois absolument venir, de grands réalisateurs modernes seront là, le gratin du parlant... Tu vas te réconcilier avec la MGM, tu vas tourner à nouveau, crois-moi…
« Buster… tu vas te refaire, mon chéri, souris-moi… souris-moi… »

Je suis Buster Keaton, j’ai 36 ans et ma vie est terminée.

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5 expressions utilisées : cent ans de solitude, la ronde noire, la mécanique du cœur, Pierrot le fou, les ailes du désir