Exo en direct le dimanche 18 décembre 2011 à 20h

Quel plaisir de lire tous ces textes, dont les titres vont et viennent de l'un à l'autre, utilisés différemment selon le scénario, les personnages, le lieu, et cela résonne comme un leitmotiv que j'ai beaucoup apprécié.

Elea - Je ne sais pas si on peut encore courir à 90 ans, et je ne sais pas non plus si ta Lola le fera. Son portrait est bien joliment tracé et j'ai eu envie de lui prendre la main et de fuir avec elle. (j'ai adoré le jeu de mots avec "alerte" et le portrait du gendre qui en peu de mots dit beaucoup de lui et de ce que Lola en pense).

Lizzie - Ton histoire m'a rappelé "The Artist", pour ce que le cinéma parlant a créé chez les acteurs du muet, ce bouleversement inquiétant, cet immense vide soudain, comme une déchéance, l'impression de n'être plus rien. C'est formidablement rendu dans ton texte, très émouvant.

Croisic - Encore un beau portrait dans une histoire joliment teintée de parfums, couleurs, nostalgie, et de poésie. J'y ai perçu également la capacité à trouver en soi l'énergie de créer pour (re)vivre.

Rebecca - Je suis admirative de tes jeux de mots, en avouant que parfois j'ai du mal à suivre tellement ça fuse. Ici c'est plus dilué et ça me convient vraiment bien. Je retiens "sur la mécanique des coeurs et la méga nique des corps", j'adore !

Deux parties très différentes mais que j'ai tout autant appréciées. J'aime l'énergie de ton écriture, et l'émotion qui s'en dégage en même temps, parfois dans une seule phrase, comme la dernière.

Chrystie12 - J'aime bien le départ pour l'aventure avec cette petite fille qui réalise un rêve. Ensuite un peu moins parce qu'on sort du contexte et j'ai été un peu perdue par le tournant qu'a pris l'histoire. Et je n'ai pas compris la fin, en fait.

Mentor - Quand Babar trompe son monde... J'ai beaucoup aimé la première partie, le personnage est bien posé (bon, faut dire que c'est Babar aussi…), les titres défilent au fur et à mesure de manière tout à fait naturelle, c'est drôle, original, digne d'un film d'espionnage. J'avais hâte de voir où cela allait le mener. J'ai un peu moins aimé la suite à partir du départ en mission, trop détaillée à mon goût, mais quelle chute ! Si tu veux envoyer Babar au Tibet pour aider à l'enquête sur l'insoutenable légèreté de l'être, je te prête Corto et Raspoutine.

Vicon - Il m'a attendrie cet ogre à la recherche d'une gueule de bois ! C'est un joli conte, avec quelques pointes d'humour et de références actuelles que j'ai trouvées bien placées. Juste un petit peu déçue par la fin qui me paraît un peu plate au regard du reste.

Chako - C'est vraiment bien écrit, construit et emmené, bravo ! L'ambiance familiale (avec ce vouvoiement qui rend le dialogue parfois surréaliste), le suspens, la géographie des lieux, l'agencement du texte, bref, j'ai pris un grand plaisir au voyage. Belle écriture que je découvre à l'occasion de cet exercice.

Janis - C'est aussi bien écrit que c'est sordide. Un fait divers en images, très justement posées. Il y a une lenteur dans ce texte qui convient idéalement à l'histoire. Là aussi un exercice très réussi.

Ah ben tiens, je viens de faire mon premier HDP ! :-)

Phylisse a écrit:Mentor - Quand Babar trompe son monde.

Merci Phylisse.

Bon je sais c'est nul...

Et puis quoi, t'as bien aussi des pattes de néléphant sur ton navatar
:-)))

Oh ! Un exercice ! J'ai bien fait de ne pas être là, c'était vachement difficile ! J'ai lu toutes les copies. Félicitations à tous et mention spéciale à l'épreuve de Chako.

Bonsoir tout le monde ! Désolée de ne pas vous avoir commenté plus tôt, là je ne pourrais que répéter, tout a été dit... Mes deux préférés : Vicon (on est un peu pârents, en quelques sorte...) et Croisic ou quand les rêves ammènent à troquer les graines de tournesol pour de cacahuètes !
Mais j'ai adoré aussi le Buster de Lizzie, la marche à reculons de Janis... en fait je les ai tous aimés, même le Babaroudeur de Mentor (qui a forcé sur l'explosif, à mon avis !)
Et Raspoutine revisité méritait le détour, tu as bien fait de ne pas te décourager, tu vois !
Merci Elea pour cette soirée et félicitations à tout le monde ( y avait des personnages pas évidents à caser !)

Merci à MC Elea pour l'exo, et à vous tous pour vos participations et commentaires! ^^ Je commente un peu tard, mais voilà:

Coline: ah ben tiens, une autre Lizzie! Elles sont chou, tes petites, même si dans la fable de Perrault il n'y en a que sept... ça se passe donc comme si le petit Poucet n'était pas venu et que la vie avait continué son cours dans une contrée plus riante, hein ? Et puis il n'est pas foutu Wim Wenders, c'est quoi ces bêtises ? ^^ Non, le seul truc qui m'ait dérangé, c'est que tu aies mis les références en gras, visuellement ça contrariait un peu la lecture. Sinon le tout était très chouette.

Elea: une grand-mère qui épluche ses souvenirs comme on épluche des oignons, la larme à l'oeil. Ton texte est une cuisine qui sait nous saisir.

Lizzie: à mon grand regret je ne connais pas encore assez bien Buster Keaton pour m'être vraiment délecté du texte (mais ce n'est que partie remise: voyant la lacune que tu as involontairement pointé dans mon bagage culturel, je vais tâcher de bouffer du Keaton avant 2012!) Mais je vois bien le clown triste désabusé, oui. Un court métrage monochromatique très réussi.

Croisic: parcours émotionnel inhabituel dans un texte à toi! D'abord du soleil et une adolescente heureuse: ah, ça fait plaisir à lire! Et puis la traversée, la grossesse indésirée... Eh m***... Et puis la fin du souvenir d'une femme qui se dit avoir finalement trouvé le bonheur malgré ça. Voilà, t'as fait un texte comme un yo-yo.

Rebecca: « mon cœur en bande de nostalgie » fabuleux passage que ta métaphore filée poissonière sur ces jeunes filles jetées à l'eau sans ménagement pour créer un peu de bonheur! L'exacte inverse de la petite sirène d'Andersen, et ça finit bien.

Christie: ça va vite, ça va vite! Le format du texte illustre bien le propos. Je ne cesse de me demander pourquoi la gourde. Un peu maladroit, mais ça colle bien au sujet du coup, et la boucle est bouclée.

Phylisse: content que tu aies persévéré! J'ignorais que Raspoutine et Corto Maltese avaient des affinités. J'ai cru un chat au début, avec ses vies multiples, or Raspoutine a des vies multiples, donc Raspoutine est un chat. Sur ce syllogisme, je crois que c'était le commentaire le moins rationnel que j'aie jamais rédigé. Miaou!

Mentor: « Babar au pays des soviets », déjà rien que le thème ça commence bien. Puis la naissance de Bernard Dumbo. Et cette sentance magnifique « Le bonheur, c'est simple comme un tir de canon de 100 ». Et entre les deux, du rire, du rire, du rire... Bravo!

Vicon: mais c'est pas si mal du tout! Sincèrement, on se prend d'affection pour cet amusant personnage. Seule la chute est un peu faible, mais à par ça, bravo pour cette première participation! Sauf « cents ans » qui s'écrit sans « s » à cent.

Janis: le meilleur texte pour le placement de la référence « Pierrot le fou » je dirais. « Quoi faire des corps après l'amour ? » J'aime beaucoup la façon que tu as eue de ne dévoiler que par sous-entendu l'objet de la scène. Un crime lunaire au chant des sirènes, tourné comme un soliloque de tragédie grecque. Vraiment beaucoup aimé.

Chako Noir a écrit:Non, le seul truc qui m'ait dérangé, c'est que tu aies mis les références en gras, visuellement ça contrariait un peu la lecture.

C'est que j'avais la flemme de recopier les contraintes !