Je connais un pays
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Terrains Vagues
Damy
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Je connais un pays
L’esprit frais des nuages
Le revêt tendrement et de son léger souffle
Froisse les plis frou-frou
De sa jupe de sable.
Appuyé sur l’estran,
Le long cou de murène
Verse des cheveux roux
Sur l’onde des reins d’ambre.
Lorsque le plein soleil
Jaunit l’ombre des dunes,
Les grains de peau frissonnent
Et coule une rivière aux vagues d’océan.
Le reflux d’un soupir gonfle une voile chaude
Et le flux
D’une écume
Tend vers le ciel d’azur de fiers mamelons d’or.
Les gouttes des embruns,
Dans les parfums mouillés des vapeurs de l’iode,
Perlent sur le nombril décoré d’une nacre
Éblouissante.
Et de frêles oyats,
Frémissant sous la bise,
Protègent de l’abysse où les marins se noient
Et s’abandonnent.
Moi, c’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Coquillages,
Et fleurs des œillets pourpres,
Que je bois l’eau de pluie.
On dirait un jardin…
Le revêt tendrement et de son léger souffle
Froisse les plis frou-frou
De sa jupe de sable.
Appuyé sur l’estran,
Le long cou de murène
Verse des cheveux roux
Sur l’onde des reins d’ambre.
Lorsque le plein soleil
Jaunit l’ombre des dunes,
Les grains de peau frissonnent
Et coule une rivière aux vagues d’océan.
Le reflux d’un soupir gonfle une voile chaude
Et le flux
D’une écume
Tend vers le ciel d’azur de fiers mamelons d’or.
Les gouttes des embruns,
Dans les parfums mouillés des vapeurs de l’iode,
Perlent sur le nombril décoré d’une nacre
Éblouissante.
Et de frêles oyats,
Frémissant sous la bise,
Protègent de l’abysse où les marins se noient
Et s’abandonnent.
Moi, c’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Coquillages,
Et fleurs des œillets pourpres,
Que je bois l’eau de pluie.
On dirait un jardin…
Re: Je connais un pays
On dirait une sirène (attention ça se termine toujours en queue de poisson...).
Un texte qui va et qui vient au rythme... de la marée, sur fond de dunes...
J'aime.
Un texte qui va et qui vient au rythme... de la marée, sur fond de dunes...
J'aime.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 58
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: Je connais un pays
Envoutant
Le rythme évoque celui des vagues (par beau temps)
Les sonorités sont douces, les images intemporelles
Cette sirène a un charme fou (ce qui est le moins pour une fille de Dahut)
Retenez-moi ou je plonge pour la suivre jusqu'aux abysses !
Le rythme évoque celui des vagues (par beau temps)
Les sonorités sont douces, les images intemporelles
Cette sirène a un charme fou (ce qui est le moins pour une fille de Dahut)
Retenez-moi ou je plonge pour la suivre jusqu'aux abysses !
Invité- Invité
Re: Je connais un pays
Un rythme et des sonorités très agréables qui nous bercent ...
J'aime beaucoup (un peu moins la toute fin, à partit du "moi")
J'aime beaucoup (un peu moins la toute fin, à partit du "moi")
bassmaniac- Nombre de messages : 58
Age : 36
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Je connais un pays
rien que pour "estran", et la vague sensuelle
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Je connais un pays
Double arabesque enroulant un corps féminin désirable sur le thème de la plénitude marine.
Un peu long cependant, parfois un peu trop "littéraire": on sent la main de l'architecte des mots et images.
Un final grandiose qui est selon moi un poème en lui-même (oui, je sais, cela fait deux fois ce soir: une manie passé minuit qui sait?), en y enlevant ce MOI déjà souligné à juste titre par un commenteur ainsi que quelques fioritures peut-être:
C’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Et fleurs des œillets pourpres
Que je bois l’eau de pluie
Une grande sensibilité point à travers cette matière délicate. Les "yeux évanouis" c'est grand.
Un peu long cependant, parfois un peu trop "littéraire": on sent la main de l'architecte des mots et images.
Un final grandiose qui est selon moi un poème en lui-même (oui, je sais, cela fait deux fois ce soir: une manie passé minuit qui sait?), en y enlevant ce MOI déjà souligné à juste titre par un commenteur ainsi que quelques fioritures peut-être:
C’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Et fleurs des œillets pourpres
Que je bois l’eau de pluie
Une grande sensibilité point à travers cette matière délicate. Les "yeux évanouis" c'est grand.
Re: Je connais un pays
des images belles
juste un peu de mal à m'approprier physiquement cet univers...
amitié
juste un peu de mal à m'approprier physiquement cet univers...
amitié
Re: Je connais un pays
"Et le flux
D’une écume
Tend vers le ciel d’azur de fiers mamelons d’or."
"Moi, c’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Coquillages,
Et fleurs des œillets pourpres,
Que je bois l’eau de pluie.
On dirait un jardin…"
j'ai aimé ces passages
douceur, nacre, nombril, flux...
tendre sensualité.
D’une écume
Tend vers le ciel d’azur de fiers mamelons d’or."
"Moi, c’est dans les agates mauves
Des yeux évanouis,
Coquillages,
Et fleurs des œillets pourpres,
Que je bois l’eau de pluie.
On dirait un jardin…"
j'ai aimé ces passages
douceur, nacre, nombril, flux...
tendre sensualité.
Invité- Invité
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