Rond d'eau, tendresse

................... rond d'eau........................................... tendresse
..................fleur de corps ....................................en peau d'étang
...............quand je me repose............................... au bord de l'autre


..........quand le silence nénuphar...................................assoupi
..............enveloppe ma chair..............................tout mon être, enfoui


..........j'ai le rêve dans ton visage.................................longtemps
..............et goute la douceur..................................pour le regarder
...........et danse la salle de bain..........................et semblant de le frôler


................ma belle amante.................................. je me laisse glisser

............sous la surface de l'eau......................... en douceur frissonnante

.....................voyagent ........................................et me colle à lui



................................................... et m'endors aussi

Frédéric
Ton poème marche dans tous les sens je trouve!
A l'horizontal, à la verticale et même (presque) en commençant par la fin.
J'ai bien aimé

Exellent essai sur les haiku multiples , que d'eau que d'eau ...

Qu'est-ce qu'il fait en bas celui-là ? :0)


Peau d'étang, c'est très beau, au bord de l'autre aussi, et puis la salle de bain me parle toujours beaucoup.
Bien ces tests de disposition :0)
Moi j'aime la manière dont cela fait voyager les yeux.

(et de manière générale j'aime beaucoup te lire!)

https://i.servimg.com/u/f43/15/53/77/98/p1050110.jpg

je ne sais pas si ca marche

photo prise au vallon du villaret

"les mots reposent sur la peau de l'eau"

Je l'avais raté
belle réussite, très doux

Juste du mal avec

"et danse la salle de bain"

Là je suis sorti un instant du texte.

"voyage...nt" ???


Pour le reste, j'aime beaucoup.
Maintenant je vais avoir du mal à dire à Lyra will qu'une disposition plus ou moins "originale" n'amène jamais rien à un texte.

;0)

Tout en ronde heure et tout en douce heure.

Frédéric, bravo pour ce poème auquel je ne comprends rien ! Certes suis-je un béotien primaire... Cela dit, j'ai pu remarquer de belles images... Mais qu'est-ce que la salle de bain vient foutre là dedans ?
Bien, donc j'ai l'impression qu'il s'agit là de poésie contemporaine.
Étant fort mauvais juge quant à la poésie en particulier, et tout en général, je répondrai par la poésie :

Et donc…

Sonnent cloches,
Et trouble l’ombre
De ma mie
Ouvrée dedans,
Glace,
Brasse,
Prose, glose, et sonnent cloches
Dedans,
Ouvrée ma mie,tronquée, blessée, énervée,
Stressée, Becquetée, et
Tronche l’ombre, de ma mie
Enchantée…
Mais pure et dure et sûre et
Cure et flure et mûre, Epicure…
… De là le, où, mais où est donc Onicar ?


Cela

Mais !...
Qui ?
Où ?
Et là, serein,
De quand ?
Troublante
L’ordalie
Sombrement…
Quoi ?
Or ni que bise
Quoique silence,
Mais qui, où, là ?
Donc et…
Cela…


(vive la poésie contemporaine)

Délicat, délicieux...

Le titre un peu explicatif sans doute , cela vaudrait la peine de creuser la piste du nez/nu/fard

Merci.

Belle maîtrise juste sur la ligne de flottaison.

Ce texte me fait également penser aux mots croisés
J'ai particulièrement aimé 9,10 et 11 horizontalement
et 4 et 5 verticalement.

Merci Frédéric Prunier pour ce texte et pour votre présence sur le site

jz n'ai plus le poème sous les yeux. Je n'ose plus faire un coller car j'oublie d'effacer et je me fais houspiller.
Me reste donc une impression de tendre rêverie fort agréable comme un parfum qui reste collé longtemps au corps.

La "peau d'étang", musicalement ça le fait, mais pourtant je n'aime guère cette trouvaille.

Du beau travail.

Bien vu Mélusine pour les mots croisés, je n'y aurais pas pensé.

Pour ce qui est de

Merci Frédéric Prunier pour ce texte et pour votre présence sur le site

.. hmm. Frédéric est curieusement absent depuis 2 jours, lui qui pond 4 à 6 posts par jour. C'est curieux. Je me demande si suite à ses petits échanges avec la modération il ne s'est pas retiré ou s'il n'a pas été retiré (poetus interruptus?) Comme il a parlé de tribunal et m'a demandé une fleur comme sur sa tombe, j'ai imaginé une condamnation par tribunal dans une parodie en latin médiévalisant (non dénué de faute: épithète, siat au lieu de sit etc. on me pardonnera -tiens je la remets ci-dessous cum rectificationibus).
J'espère que je ne lui ai pas porté poisse, que ça ne s'est pas réalisé et que le sieur antiquaire brocardeur Prunier de Montluçon sera bientôt de retour parmi notre université.

Frédéric Prunier a écrit:petit bonjour amical
en attendant la délibération du tribunal

au cas ou le vent tourne mal
saucisse sera mes dernieres voluptés:

je donne mes dettes à panda
mon peigne à Lyra
ma ficelle de yoyo à janis
ma collection de toys à coline
mon sifflet à yali
et la traduction de mes textes à faire, en latin, à alex

Marvejols,
merci de jeter une fleur du pont du viaduc de gare àbit
en souvenir de ma poésie du ouik

Voici la fleur (Alex : aies des errements de ma cuisinerie médiévalisante merci) :

Hodie AD MMXII in jus vocatus fuit
civis Prunarius Federicus de Montis Lussonis
ut respondat de summo crimine
quod est non observantia reverentiae
pontificibus massimis.

Ab summa regia condannatus fuit
Prunarius Federicus de Montis Lussonis
penitentiam faceret per unam
et totam septimanam
atque septem noctes.

Penitentia levis ei sit.

.......Scriptus est in hac regiae corte
.......undecimo post idus Februaris die




Marvejols, la parlotte c'est ici ou là. Merci.
La Modération
.

Pour revenir à l'interrogation sur la salle de bain, je ne la comprends pas trop. En effet après avoir cherché sir Rond d'eau faisait allusion à la forme traditionnelle du rondeau (8 + 13 vers sur 2 rimes et avec refrain) j'en ai conclu qu'aucun rondeau n'était à trouver éclaté dans la disposition de ce Rond d'eau.
Plus prosaïquement il s'agit de ronds fait dans l'eau. Et voici la thématique de l'eau dans ce texte :

rond d'eau
peau d'étang
au bord de l'autre

le silence nénuphar
(eau) enveloppe ma chair..............................tout mon être, enfoui

et danse la salle de bain
je me laisse glisser
sous la surface de l'eau

soit 9 éléments sur 23 (équilibrés : 5 à gauche et 4 à droite).

Quant à "Danse la salle de bain" deux hypothèses me viennent :
- soit il s'agit d'une coquille (lapsus clavarii)
- soit d'un occitanisme burlesque dudit Prunier avec sonorisation du S final pour "dans la salle de bain".
Nous dira lui ou plus malin(e) que moi.

J'enlèverai "et danse la salle de bain et semblant de le frôler"
Le verbe "voyagent" au pluriel me parait incompréhensible ici, donc je préfère finir sur "douceur frissonnante".

Un texte déroutant, on ne sait pas trop par où le prendre, quel sens de lecture adopter mais c'est justement ce qui fait son charme avec ces images qui peuvent fonctionner seules ou en union avec les autres.