La tendresse
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La tendresse
tu poses dans les yeux les plus noirs
les vaguelettes douces et bleues des larmes
distilles dans le flacon de l'aube
le vague parfum de mer de tes pensées
dans le brouillard des rêves
mon visage ému
triste souriant candide
une nuit fraîche blottie contre le jour
et dans chaque geste de mes récits
un océan qui palpite
de marées à l'ombre mauve du ciel
de vents tiédis par la lumière
un océan qui palpite
marine
dont tu es le coeur
les vaguelettes douces et bleues des larmes
distilles dans le flacon de l'aube
le vague parfum de mer de tes pensées
dans le brouillard des rêves
mon visage ému
triste souriant candide
une nuit fraîche blottie contre le jour
et dans chaque geste de mes récits
un océan qui palpite
de marées à l'ombre mauve du ciel
de vents tiédis par la lumière
un océan qui palpite
marine
dont tu es le coeur
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
parlons du thé earl grey que je prends à tes lèvres
comme une brûlure à la vie
de tes doigts et de leur moiteur d'encre
tâchant le fond des eaux comme une nappe pâle
parlons du cri qui déchire le tissu des yeux
et du malheur de la petite en larmes
du grand midi qui fait trembler les fleuves
et de l'aube mangeuse de ténèbres
parlons des feuilles, des fleurs, des mers dans les étoiles
qui brillent à tes joues
des fenêtres qu'on ouvre depuis toutes les ombres
sur la verte fraîcheur et sur la nuit
parlons des météores qui fusent à ma pensée
tout y est submergé par ton propre horizon
et dans cet horizon mon cœur est un soleil
battant pour le plaisir de battre sous ton ciel
comme une brûlure à la vie
de tes doigts et de leur moiteur d'encre
tâchant le fond des eaux comme une nappe pâle
parlons du cri qui déchire le tissu des yeux
et du malheur de la petite en larmes
du grand midi qui fait trembler les fleuves
et de l'aube mangeuse de ténèbres
parlons des feuilles, des fleurs, des mers dans les étoiles
qui brillent à tes joues
des fenêtres qu'on ouvre depuis toutes les ombres
sur la verte fraîcheur et sur la nuit
parlons des météores qui fusent à ma pensée
tout y est submergé par ton propre horizon
et dans cet horizon mon cœur est un soleil
battant pour le plaisir de battre sous ton ciel
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
les vents n'ont plus aucun secret
ils parlent la langue prénatale des mutilés
me disent dans leurs murmures délicats
les grandes tempêtes de la vie
heureusement quelques oiseaux tout de même les tempèrent
qui joignent les deux bouts du collier du soir
au cou d'un matin tiède de printemps
ils partent chasser quelques morceaux de tendresse
ce pain si souvent oublié
quelque part dans une enfance
réelle ou rêvée
et reviennent avec quelques souvenirs
tantôt joyeux, tantôt tristes
tantôt tristes, tantôt joyeux
qu'importe
ils reviennent c'est déjà ça
avec un peu de tendresse
ils parlent la langue prénatale des mutilés
me disent dans leurs murmures délicats
les grandes tempêtes de la vie
heureusement quelques oiseaux tout de même les tempèrent
qui joignent les deux bouts du collier du soir
au cou d'un matin tiède de printemps
ils partent chasser quelques morceaux de tendresse
ce pain si souvent oublié
quelque part dans une enfance
réelle ou rêvée
et reviennent avec quelques souvenirs
tantôt joyeux, tantôt tristes
tantôt tristes, tantôt joyeux
qu'importe
ils reviennent c'est déjà ça
avec un peu de tendresse
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
des adjectifs à la pelle et de la métaphore à la louche. Et de l'étalage massif.
Pas grand chose de tangible.
Pas grand chose de tangible.
Re: La tendresse
je laisse le tangible aux rustres et aux vaches
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
ah oui, un peu de désaccord !
mais quand même Yoni, que trouves-tu de tangible dans ce poème ? et toi, Art.Ri qu'est-ce qui compte, qui touche juste - hors du du mièvre, du lyrisme virtuose ou du convenu - quand on aborde un tel sujet ?
mais quand même Yoni, que trouves-tu de tangible dans ce poème ? et toi, Art.Ri qu'est-ce qui compte, qui touche juste - hors du du mièvre, du lyrisme virtuose ou du convenu - quand on aborde un tel sujet ?
Re: La tendresse
ce qui compte ? surprendre une pensée, anodine ou obsedante, émerger à soi, la considérer comme une petite fourmilière à sensations, faire de chaque ouvrière une danseuse, leur proposer la variation du ou des poèmes, répéter, répéter, présenter le spectacle improvisé à la va vite à la critique : n'espérer ni indulgence ni violence, mais les attendre pour se dessenuyer de soi
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
pour moi il n'y a pas de poésie là-dedans. rien qui m'accroche rien qui me parle rien qui me retient. Les métaphores ne m'évoquent qu'une envie de faire joli et non de toucher réellement. trop d'adjectifs: pourquoi la pâleur de la nappe? Je n'y sens rien d'incarné et beaucoup d'ornements pour un poème dénué de sang. Et je ne parle pas de violence, non, mais de vie.
Re: La tendresse
la répulsion de yoni wolf à l'endroit de ces trois textes tient sans doute de ce qu'il ne veut pas voir combien peuvent rimer l'encre et la pâleur d'une nappe, les doigts et le fond des eaux, ou de ne daigner vêtir la poupée poésie que de ses vêtements ruraux, estimant sans doute que se donner pour fin la danse d'une simple pensée revient à brasser de l'air. la repulsion de yoni wolf à mon endroit doit tenir d'une répulsion plus générale pour les mille autres destins qu'on peut donner à la métaphore que celui de mettre la poudre au feu, de faire sang. j'entends bien la conception partielle et sciemment partielle que mon détracteur yoni wolf se fait de la poésie, d'ailleurs celle-ci ne manque pas tout à fait de légitimité, il veut de la chair et du sang, de la poésie steak haché qu'on peut tangiblement mâcher en bon rural. je n'ai rien contre les ruraux nous plus qu'avec la viande saignante, mais c'est piétiner le sens même de ma démarche que de vouloir y sentir cette chose dont j'ai un peu de mal à me figurer le concept qu'est "l'incarnation". de même que me semble simiesque l'accusation "d'orner" mon propos. s'il est un propos qu'ornent les métaphores du sang, de la vie et de l'ornement lui-même c'est bien celui de la critique. mes textes, en revanchent, ne cachent rien de leur nature : et si l'on veut parler d'ornement alors, certes, il s'agit d'un ornement, mais d'un ornement qui s'assume tel, d'une décoration du coeur
Merci d'utiliser le fil approprié pour répondre et discuter du texte, afin d'éviter de le faire remonter.
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Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
vous excuserez les fautes : ce sont celles du portable, ce salaud
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: La tendresse
Voilà ! Une décoration du coeur. C'est un poème décoratif. Je n'aime pas que la poésie violente, loin de là, j'aime les poèmes contemplatifs lorsqu'ils rejoignent une idée qui fait sens. Et quitte à voir un coeur, je préfère un coeur nu.
Re: La tendresse
à Art.Ri : ce que je voulais dire, moi, c'est qu'on ne sent pas ta tendresse dans le poème....la tienne. Tu parles de la danse d'une simple pensée, alors oui, c'est la danse de la pensée de la tendresse.
Merci d'utiliser le fil approprié pour répondre et discuter du texte, afin d'éviter de le faire remonter.
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Re: La tendresse
la musicalité est douce, présente
et s'enchaîne tranquille
mais j'avoue après lecture
ne rien avoir d'accroché à la mémoire
je relirais
et s'enchaîne tranquille
mais j'avoue après lecture
ne rien avoir d'accroché à la mémoire
je relirais
Re: La tendresse
PEU DE TENDRESSE, DANS CE TOPIC : drôle.
la diversité de mon plaisir tient à celle des lectures (il y en a eu deux de quelques jours séparées). la première plutôt, la seconde moins.
mais dans l'ensemble je rejoins les critiques, comme cette autre ailleurs, que tu sais, sur ton champ lexical (dont tu n'es pas le seul à souffrir, mais peine partagée ne rend pas mal moins solitaire : ainsi l'expérience de la mort).
oui, la mort est toujours anonyme.
revenons aux textes. ce souffle, réel, je l'apprécie, j'y devine le plaisir qu'il y eut à écrire, mais à ne plus le sentir (car cela est sentiment plus subjectif et fragile encor que celui de beauté), les joues de tes poèmes s'affadissent.
il faudrait danton : de l'audace. que souffle vienne entier du texte, et non aussi de ce que l'on devine de lui. qui l'englobe mais ailleurs déjà, ainsi que la nuit par la fenêtre...
je ne sais pourquoi j'ai pris ce ton.
fin du commentaire.
la diversité de mon plaisir tient à celle des lectures (il y en a eu deux de quelques jours séparées). la première plutôt, la seconde moins.
mais dans l'ensemble je rejoins les critiques, comme cette autre ailleurs, que tu sais, sur ton champ lexical (dont tu n'es pas le seul à souffrir, mais peine partagée ne rend pas mal moins solitaire : ainsi l'expérience de la mort).
oui, la mort est toujours anonyme.
revenons aux textes. ce souffle, réel, je l'apprécie, j'y devine le plaisir qu'il y eut à écrire, mais à ne plus le sentir (car cela est sentiment plus subjectif et fragile encor que celui de beauté), les joues de tes poèmes s'affadissent.
il faudrait danton : de l'audace. que souffle vienne entier du texte, et non aussi de ce que l'on devine de lui. qui l'englobe mais ailleurs déjà, ainsi que la nuit par la fenêtre...
je ne sais pourquoi j'ai pris ce ton.
fin du commentaire.
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 33
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: La tendresse
Des trois poèmes présentés, le troisième me convient le mieux.
Le premier présente à mon goût des images assez convenues.
Le second a une construction intéressante, ces "parlons" engagent à venir écouter. Mais le propos ne m'a pas vraiment touchée.
Enfin dans le dernier, l'opposition entre "les tempêtes de la vie" et cette recherche de tendresse me touche, et j'ai aimé votre façon de l'évoquer (sauf ce "c'est déjà ça" pas vraiment indispensable).
Cordialement.
Le premier présente à mon goût des images assez convenues.
Le second a une construction intéressante, ces "parlons" engagent à venir écouter. Mais le propos ne m'a pas vraiment touchée.
Enfin dans le dernier, l'opposition entre "les tempêtes de la vie" et cette recherche de tendresse me touche, et j'ai aimé votre façon de l'évoquer (sauf ce "c'est déjà ça" pas vraiment indispensable).
Cordialement.
Invité- Invité
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