L'objet perdu
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Lizzie
Jano
demi-lune
elea
Janis
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Re: L'objet perdu
lire tes textes lu-k, c'est pénétrer dans une forêt profonde et mystérieuse, et pleine de surprises, et avoir envie d'y rester.
Beaucoup de petits trésors dans ces lignes. (pas le temps de les relever !)
C'est toujours un moment assez magique
Seule restriction : ce passé simple qui tord un peu la cervelle par moments
en même temps, je ne sais pas trop comment tu pourrais faire, pas le présent bien sûr, le passé composé + imparfait ?
je ne sais pas !
Beaucoup de petits trésors dans ces lignes. (pas le temps de les relever !)
C'est toujours un moment assez magique
Seule restriction : ce passé simple qui tord un peu la cervelle par moments
en même temps, je ne sais pas trop comment tu pourrais faire, pas le présent bien sûr, le passé composé + imparfait ?
je ne sais pas !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: L'objet perdu
Souvent prise aux tripes en te lisant.
Une telle force se dégage de tes mots, ils emportent et bouleversent, disent mais font surtout ressentir, tu as un don pour dépeindre les états, les sentiments, l’indéfinissable…
Une telle force se dégage de tes mots, ils emportent et bouleversent, disent mais font surtout ressentir, tu as un don pour dépeindre les états, les sentiments, l’indéfinissable…
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: L'objet perdu
L'atmosphère est étrange, déroutante, envoûtante aussi. On ne sait pas trop se situer dans cet univers mais sa richesse est prenante.
Toutefois, le mélange des temps est assez dérangeant : on passe allègrement du présent au passé composé, imparfait, passé simple pour revenir à l'imparfait, ect... Je ne sais si c'est voulu, notamment là :
Petite répétition : Marie m’expliquait que cette maison était très vieille, qu’elle datait des premières maisons.
Ici :
Là :
Toutefois, le mélange des temps est assez dérangeant : on passe allègrement du présent au passé composé, imparfait, passé simple pour revenir à l'imparfait, ect... Je ne sais si c'est voulu, notamment là :
mais je bute un peu sur ces ruptures de temps.Je portais Marie sur mes épaules, alors j’étais léger un peu. Une force singulière m’envahit soudain. J’adorais la porter
Petite répétition : Marie m’expliquait que cette maison était très vieille, qu’elle datait des premières maisons.
Ici :
je mettrais "selon Marie" entre virgules.comme selon Marie un entrelacs
Là :
de sorte à ce qu’une courte déclivité amène l’eau jusqu’aux chevilles" : ne faudrait-il pas plutôt écrire "de sorte qu'une courte déclivité amenait" car la première version laisse entendre qu'il y a intention de la part de la roche...
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: L'objet perdu
Pour entrer dans tes textes, Lu-k, il faut accepter de se perdre. Se défaire du vieil homme. Etre poreux. Et là, ce n'est plus du tout une perte : ce qu'on trouve nous enrichit, rejoint par des voies mystérieuses des endroits desséchés, les irrigue et on sort de ton texte rénové, rajeuni... Tu es une source !
Invité- Invité
Re: L'objet perdu
Voilà : c'est ça que devrait faire la poésie ! Sinon, c'est de la masturbation !
Invité- Invité
Re: L'objet perdu
Vous avez effectivement une faculté à décortiquer les états d'âme dans ce qu'ils ont de plus secret à l'aide d'une écriture riche et foisonnante. Maintenant j'ai l'impression que vous tournez souvent autour du même thème ; une relation amoureuse complexe, tortueuse, qui n'aboutit jamais.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: L'objet perdu
Toujours cette noirceur, l’impression de m’enfoncer dans un univers souterrain puissant (même lorsque tu mentionnes les hauteurs de la falaise, je suis en bas, au fond, dessous, à l'intérieur, au coeur...), d’y être happée malgré moi ; impression que ce que le texte évoque, tout à ce quoi il renvoie n’est que la partie lisible d’un magma grouillant, impression enfin de quelque chose qui relève de l’onirisme, en te lisant je pensais à “Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant “.
En tout cas, ça bouillonne à gros bouillons là-dedans, preuve en est de l'emploi récurrent (abusif ?) du "si", adverbe d'intensité :
aux couleurs si harmonieuses, aux contours si réguliers
je me rappelle en riant la lumière si faible de la pièce principale, l’escalier si grinçant aux marches si espacées,
Dans les renfoncements profonds de la montagne, si profonds que
une cabane tout au fond de la forêt où les hommes sont si fous et si bêtes...
ici : "de sorte à ce qu’une courte déclivité amène l’eau jusqu’aux chevilles."
on doit pouvoir se passer du "à ce que " pour donner : " de sorte qu'une courte déclivité amène l'eau..."
http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic1970-de-maniere-que-ou-de-maniere-a-ce-que.html
"nous communions de la même façon au moment du coucher, " ("communiions" pour l'imparfait)
Et une drôle d'impression ici, avec l'emploi des temps dans les deux premières phrases, ça sonne bizarre :
"Je portais Marie sur mes épaules, alors j’étais léger un peu. Une force singulière m’envahit soudain. J’adorais la porter sur mes épaules mais ce jour-là c’était différent. Il s’était passé quelque chose au petit matin. "
En tout cas, ça bouillonne à gros bouillons là-dedans, preuve en est de l'emploi récurrent (abusif ?) du "si", adverbe d'intensité :
aux couleurs si harmonieuses, aux contours si réguliers
je me rappelle en riant la lumière si faible de la pièce principale, l’escalier si grinçant aux marches si espacées,
Dans les renfoncements profonds de la montagne, si profonds que
une cabane tout au fond de la forêt où les hommes sont si fous et si bêtes...
ici : "de sorte à ce qu’une courte déclivité amène l’eau jusqu’aux chevilles."
on doit pouvoir se passer du "à ce que " pour donner : " de sorte qu'une courte déclivité amène l'eau..."
http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic1970-de-maniere-que-ou-de-maniere-a-ce-que.html
"nous communions de la même façon au moment du coucher, " ("communiions" pour l'imparfait)
Et une drôle d'impression ici, avec l'emploi des temps dans les deux premières phrases, ça sonne bizarre :
"Je portais Marie sur mes épaules, alors j’étais léger un peu. Une force singulière m’envahit soudain. J’adorais la porter sur mes épaules mais ce jour-là c’était différent. Il s’était passé quelque chose au petit matin. "
Invité- Invité
Re: L'objet perdu
Un texte qui m’a donné envie de laisser un mot. Toujours cette plongée en forêt primaire, c’est ce que je ressens à la lecture de tes textes, Lu-K. Celui-ci est tout de même plus simple pour moi, non pas une clairière, mais quelque chose de moins humide, tortueux, que les autres. Je rejoins Easter dans son commentaire, à ce propos.
Cet amour dont tu ne dis jamais explicitement le nom, la parole est taboue, mais les corps parlent, se parlent, eux, entre le frère et la sœur. J’ai aimé qu’on ne sache pas quelle était cette chose survenue au petit matin.
Je ne comprends pas tout. Par exemple : « Certains jours, je contenais sa froideur dans mon ventre, je la roulais comme une petite boule de peau et de sang qu’on se retient de vomir… », à qui est le « sa » ? Marie ? Les histoires de temps, rien à rajouter aux autres commentaires.
J’aime les répétitions qui donnent une impression d’enregistrement sur le vif, alors que par ailleurs l’écriture est si élaborée.
Une lecture qui donne envie. Merci…
Cet amour dont tu ne dis jamais explicitement le nom, la parole est taboue, mais les corps parlent, se parlent, eux, entre le frère et la sœur. J’ai aimé qu’on ne sache pas quelle était cette chose survenue au petit matin.
Je ne comprends pas tout. Par exemple : « Certains jours, je contenais sa froideur dans mon ventre, je la roulais comme une petite boule de peau et de sang qu’on se retient de vomir… », à qui est le « sa » ? Marie ? Les histoires de temps, rien à rajouter aux autres commentaires.
J’aime les répétitions qui donnent une impression d’enregistrement sur le vif, alors que par ailleurs l’écriture est si élaborée.
Une lecture qui donne envie. Merci…
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 57
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: L'objet perdu
Il est si aisé de se laisser porter par les mots de Lu-k, d'être transporté dans cet univers si particulier que révèle sa plume. Que du bon, vraiment !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: L'objet perdu
j'aime la façon dont ton écriture évolue, lu-k
je suis certain qu'un jour j'aimerai inconditionnellement tous tes textes
je suis certain qu'un jour j'aimerai inconditionnellement tous tes textes
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'objet perdu
Merci beaucoup à tous pour vos commentaires ! Ils me font un bien incroyable. Sans eux, sans vous, sans cette possibilité de vous soumettre mes textes, je serais très honnêtement bien démuni...
Je vous suis quant au régime temporel un peu bancal. Pour le reste, je n'ai qu'à vous remercier de votre bienveillance et de votre lucidité... Lizzie, le « sa » que tu cites renvoie bien au personnage de Marie. grieg, j'espère qu'un jour quelque chose ne te retiendra plus d'aimer mes textes ! Cependant, je ne m'abandonnerai pas totalement à ton besoin d’élagage, nos goûts et nos exigences sont parfois très rapprochés, parfois moins... Jano, j'aimerais juste préciser que beaucoup de mes textes n'ont pas pour thème « une relation amoureuse complexe, tortueuse, qui n'aboutit jamais », y compris celui-ci. Je plaide coupable si cette production comme d'autres donnent l'impression que je décline plusieurs fois différemment cette problématique. Franchement, ce n'est pas du tout le sujet ici... une "relation", certes, "amoureuse", loin de là !
Je vous suis quant au régime temporel un peu bancal. Pour le reste, je n'ai qu'à vous remercier de votre bienveillance et de votre lucidité... Lizzie, le « sa » que tu cites renvoie bien au personnage de Marie. grieg, j'espère qu'un jour quelque chose ne te retiendra plus d'aimer mes textes ! Cependant, je ne m'abandonnerai pas totalement à ton besoin d’élagage, nos goûts et nos exigences sont parfois très rapprochés, parfois moins... Jano, j'aimerais juste préciser que beaucoup de mes textes n'ont pas pour thème « une relation amoureuse complexe, tortueuse, qui n'aboutit jamais », y compris celui-ci. Je plaide coupable si cette production comme d'autres donnent l'impression que je décline plusieurs fois différemment cette problématique. Franchement, ce n'est pas du tout le sujet ici... une "relation", certes, "amoureuse", loin de là !
Invité- Invité
Re: L'objet perdu
j'espère bien lu-k, et comme nous en avons déjà parlé, je ne commente guère tes textes parce que je n'ai rien à leur apporter, ni à toi d'ailleurs.lu-k a écrit: Cependant, je ne m'abandonnerai pas totalement à ton besoin d’élagage, nos goûts et nos exigences sont parfois très rapprochés, parfois moins...
deux mondes différents, deux domaines d'écriture.
Cela n'empêche pas que je puisse apprécier baigner dans cet univers, parfois.
je garde toujours, pas très loin de moi, "la chambre de jacob", "les fruits d'or", d'autres... qui, s'ils ne font pas partie de mon "genre", sont dans la liste de mes livres préférés.
Alors reste qui tu es et je t'aimerai malgré moi.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'objet perdu
Sans rejoindre le coryphée j'ai trouvé des expressions ingénieuses dans ces " entrelacs ".
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: L'objet perdu
Certains jours, je contenais sa froideur dans mon ventre, je la roulais comme une petite boule de peau et de sang qu’on se retient de vomir, et je lui obéissais, je me taisais, j’allais dans les coins, je me faisais petit, je me faisais enfant, sans lumière, sans pénis. Je me soumettaisjusqu’à devenir de la laideur qu’on gratte, piteusement, assis sur une coucheavec ses pleurs et son monstre rieur auxcôtés. Parfois, je ne me tenais plus, alors je criais des choses dégénérées ou bien je parlais lentement, d’une voix douce, des heures et des heures, et Marie remontait ses genoux, se grattait les seins, se mettaità pleurer, se camouflait dans mes bras — je ne dominais pas, car j’avais toujourspitié d’elle.
Je suis à court de superlatif. C'est la partie que je préfère.
cft- Nombre de messages : 27
Age : 52
Date d'inscription : 12/04/2012
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