EXO SPECIAL YALI en direct jeudi 19 avril 2012 à 20 h 15

Bonsoir.

voire plus tard encore, comme il y a des dérogataires ...
Hello BM !
T'es de la noce ?

'soir BM, bienvenue au mariage surprise :-)

ah oui merci lalala

Bonsoir B.Mô !

MC Coline stp ? B ok mais 3 c'est quoi ? ch'suis un peu pompette à cause du cake d'Elea...

ah ben oui ?
3 ?

Que des filles ?
Je prends tout et je me sauve. Pas sûr d'être à l'heure, ni au jour prévus pour rendre ma copie.

mais on est presque des garçons
(moi en tout cas)
et pis ya aseptan

Oh ma pôv '
Le 3 c'est récit au futur antérieur ou conditionnel !!!

( allez, c'est pas sidur que ça en a l'air !)

− 3 : conditionnel ou futur antérieur

bon courage aux trois dont je suis :-)

comme disait la jeune mariée...

j'devais être un garçon... ma mère a utilisé un moule à manqué !

Cornegidouille ! Ecrire au conditionnel... j'aurais jamais z'osé...

Je sens que je vais avoir du mal... :-)

et moi elle a fait du karaté...

CROISIC a écrit:j'devais être un garçon... ma mère a utilisé un moule à manqué !

Elle me plaît celle-ci je vais la ressortir à mes parents qui étaient persuadés d'avoir une fille.

Pas "cassé" suffisamment mes chaussures pour la cérémonie, je glisse le pied en coulisses... mais lirais les faire-part avec plaisir.

Tout à coup je suis heureuse d'avoir un chiffre fétiche !

Je vous rappelle à tous un élément essentiel : on est là pour s'amuser !
Les consignes qui vous gênent vraiment, ben... vous les mettez à la consigne !

Oh Chrystie, reste au moins pour la bénédiction et l'apéro !

Faut-il une unité de lieu ?

3 !! Allez on va mettre une clause conditionnelle au mariage de Yali ! =)
Bonsoir les nouveaux arrivants,
je m'y colle..

CROISIC a écrit:Cornegidouille ! Ecrire au conditionnel... j'aurais jamais z'osé...

Moi, la vie au conditionnel , ça a un petit côté enfantin qui m'enchante.

Pas de consigne supplémentaire sauf pour les vicieux qui n'en ont jamais assez !!! Unité ou pluralité, comme ti veux !

Vous avez vu Polgara dans les parages ?

Je sais quelqu'un qui va regretter de ne pas être là !

Pff, y a plus personne, je sens que ça planche dur !

AliceAlasmartise. a écrit:Je sens que je vais avoir du mal... :-)

Mais tu n'as qu'à te rappeler tes deux dernièers mariages, Alice !

bah oui, conditionnel, faut s'accrocher : il est pas marié Yali !!

demi-lune a écrit:bah oui, conditionnel, faut s'accrocher : il est pas marié Yali !!

J'adore !

Je m'en sors pas au conditionnel, ni au futur antérieur d'ailleurs... J'avais pas noté 1 non ? Non ? Bon...

j'avoue, je fais pas le mariage de yali (du moins j'espère pour lui), je fais un truc bien noir à ma sauce, mais au présent !

J'ai hâte de voir, Janis Ü

Désolée ce soir je n'arrive à rien. J'ai le cerveau définitivement ramollo. Je viens d'effacer le brouillon infâme qui tentait de me servir de trame.
C'est pas un drame. Je vous lis demain. Bisous à tous et spécialement à coline.

Moi, je suis dans la semoule... j'ai beau me dire que c'est du riz pour un mariage...

Phylisse a écrit:

demi-lune a écrit:bah oui, conditionnel, faut s'accrocher : il est pas marié Yali !!

J'adore !

Je m'en sors pas au conditionnel, ni au futur antérieur d'ailleurs... J'avais pas noté 1 non ? Non ? Bon...

Si si, Phylisse, je me le rappelle parfaitement !

Je sens le bout de la prose.

Un contrepet ?

Je sais pas.

Rebecca a écrit:Désolée ce soir je n'arrive à rien. J'ai le cerveau définitivement ramollo. Je viens d'effacer le brouillon infâme qui tentait de me servir de trame.
C'est pas un drame. Je vous lis demain. Bisous à tous et spécialement à coline.

Il faut croire que le coup du café ne marche pas à tous les coups...

je suis trop claquée et tendue pour écrire quelque chose... (enfin si j'ai deux lignes :0))
Mais je le ferai :0)

Avril heureux

J’avais décidé d’ignorer les mâles, je déviais donc le regard de tout ce qui ne portait pas de seins.
Il faut dire que le simple mot « mariage » me faisait grincer les poils : j’avais, à peine un an auparavant, perdu le seul homme que j’eusse aimé dans le rôle, l’unique capable de me donner envie de me tenir face à un maire me récitant les devoirs civils de deux époux.
Je n’étais pas encore assez aigrie pour ne pas me réjouir de l’union des autres, mais suffisamment pour vouloir évincer tout mâle de mon champ de vision. Le marié excepté bien sûr, il faut toujours une exception. Et puis il était beau à voir, dans son costume de bonheur, les yeux en forme d’amour voletant de sa femme à sa fille.

Des filles, ce jour-là, il y en avait. Des avides d’attraper le bouquet, des nostalgiques de leur jour J, des vieilles filles un peu ronchon, des amies pincées d’un soupçon de jalousie, des béates sincèrement ravies, des cousines éloignées ivres, des demoiselles d’honneur miniatures dans leurs robes pastelles.

À la sortie de la mairie, déjà, j’avais repéré les rêves brisés de mannequinat, ces jeunes gazelles habillées et coiffées à la dernière mode et prenant des poses devant le photographe, les yeux éblouis de flashs imaginaires.

Au vin d’honneur j’avais maté les regrets, ces allers-retours comparatifs entre le jeune marié fringuant, plénitude aux lèvres, et leur vieil époux un peu fripé, déjà éteint dans leurs désirs.

Pendant le repas j’avais soulevé la nappe pour m’amuser des jeux de grandes des petits filles, le doigt tendu vers un anneau imaginaire, un autre emmêlé dans une mèche bouclée, mimant, la bouche en cœur, le baiser final.

À l’annonce de l’arrivée imminente de la pièce montée, j’avais bu ma honte : pour tenter de dérider ma voisine de table, j’avais roulé ma tête dans tous les sens, cheveux en forme d’essaim affolé, m’écriant « gâteau, gâteau » pour imiter une marionnette d’une émission de télé enfantine dont j’avais un souvenir particulier. Le tout sous l’œil consterné de mon voisin d’en face dont j’avais soigneusement évité le regard toute la soirée, jusqu’à en avoir un strabisme naissant.

Mais c’est lors du « bal » que je m’étais le plus régalée. Les bulles aidant, les ardeurs féminines s’étaient déchaînées, oublieuses du jeune couple enlacé dans son bonheur tout neuf, et des convenances.
Les jeunes filles tâtaient des langues dans les coins ; les mamies valsaient sur la piste, leurs jupes endiablées révélant des bouts de gaines ; des disputes fleurissaient sur un bout de table pour un regard plongeant sur un décolleté trop appuyé ; un couple, retrouvant un second souffle, se pelotait à langue éperdue sous les yeux ébahis et vaguement dégoûtés de leur adulescente, elle-même collée-serrée sur la piste à un cavalier chipé à sa meilleure amie ; les serveuses passaient entre les tables dans des ondulations lascives ; un bichon et une siamoise jouaient à une partie de moustaches-museau dans des miaulements et des frétillements de queue inénarrables.

C’est alors que mon voisin de table s’était approché de moi avec un air timide et un chou à la crème posé sur un morceau de nougatine, je l’avais regardé en souriant, la joie c’est contagieux.


Contraintes : écrire au passé, s’attacher aux personnages féminins.

Elle aurait eu une robe en papier.
En papier blanc.
Une robe longue, bien sûr, très, pour écrire tous les dictionnaires des mots amoureux. Même ceux qu’on n’a pas encore inventés.
Sa traîne aurait flotté derrière elle comme la queue d’un cerf-volant et ça lui aurait donné un air penché, fragile.
Elle aurait dit : « tous ces gens qui se sont déplacés à cause de moi… » avec un petit sourire adorable.

Dans la marmite, au-dessous, ça aurait bouillonné ferme ;
Zéphyr aurait couru partout en jetant des poignées de gravier parce qu’il n’aurait déjà plus de riz, et Marlène aurait été bien trop occupée à se faire reconnaître par Ioran (le plasticien célèbre que Yali lui a présenté quelques mois plus tôt) pour freiner l’ardeur de sa progéniture.
− Vous me remettez ? aurait-elle demandé à Ioran
− Oh, pas ce soir…

Un peu plus loin, dans une salle sur son trente et un, deux mouches en cavale auraient bâillé contre la vitre
− Pff, on irait pas faire un tour ? J’ai tellement zon-zoné dans la poubelle que je ne supporte plus ces odeurs de cuisine ! Tu viens ?
− Non. Je préfère attendre.
− Attendre quoi ?
− L’heure de la charlotte…
( et qui aurait été là n’aurait pu que s’attendrir sur l’œil extatique de la mouche évoquant le rose et la crème et le fruité et le moelleux…)

Ça aurait été une belle fête, Yali aurait couru partout, Papa à la photo, Grimsli aux soins palliatifs et Charlotte aurait souri encore, quinze mecs seraient tombés, elle les aurait joliment évités, glissant vingt centimètres au dessus, comme une bulle.

− Putain, auraient grommelé les mecs, moi aussi, je vais me mettre à écrire !
Et ils auraient sombré dans l’alcoolisme du désespoir.

Si j’avais été là, j’aurais vu plein de trucs étranges. J’aurais eu plein d’idées.
J’aurais bu un coup au bonheur.
Même plusieurs, il n’y a jamais trop de bonheur.
Je me serais sentie jeune et vieille, un peu sur la touche, et ridicule comme la fois où je m’étais retrouvée avec mes bas et mon porte-jarretelles sur la tête : les rangements n’ont jamais été mon fort et quand on est pressée, on n’inspecte pas forcément l’intérieur de son chapeau !
Je serai allée me recoiffer, comme ce jour-là, idée bénie qui m’avait évité la honte de ma vie !
J’aurai eu envie de lui dire « N’oublie pas qu’elle est désormais ton dictionnaire »
J’aurais cueilli des trèfles à quatre feuilles sur la nappe, bricolé un kaléidoscope, écrit un mauvais poème…

J’aurais dû être là.
A défaut, j’ai imaginé un exo.

Charlotte aurait été habillée en papier.
Blanc
Tout VE aurait écrit un mot sur sa robe.
A l’encre sympathique.

Contraintes : B 3 + mon anecdote ridicule... J'ai beaucoup souffert je ne sais écrire qu'au présent et j'ai gâché l'avant-fin...


Mon cher Yali,

J’eusse aimé être présente à ton mariage. Une fée pas très loin de la forêt de Brocéliande, m’aura donné la possibilité de vivre, ce soir, en exclusivité, ton mariage avec Charlotte, tel que tu ne l’aurais jamais vu.

J’aurais su te raconter avec moult détails croustillants tout ce que ton regard en apnée dans les yeux de ton aimée t’aurait empêché de voir, ne resteront que les mots couchés sur cette lettre.

J’aurais choisi si tu me l’eusses autorisé un mariage campagnard, ceci afin que ta famille dont tu n’auras jamais eu le courage de la présenter à ta future épouse, n’eut pas le désagrément d’arriver en tracteur devant la mairie de Compiègne. Pour la première fois à la ville, tes oncles, cousins et amis, auront eu la sévère déconvenue d’être ridicules vêtus des costumes de leur propre mariage, démodés bien sûr, mais surtout puant la naphtaline ; quand aux cravates… respect aux soyeux et aux commerçants du XIX siècle !

Quant à moi, si j’eusse su qu’il pleuvrait en Avril, j’aurais mis une petite laine sur mes épaules dénudées ; pourrais-tu imaginer que lisant en terrasse en attendant que sonne l’heure du rendez-vous à la Mairie, une piètre aventure me laisserait fort marri ?
Un nouveau soutien-gorge sans bretelles aura eu raison de ma pudeur en offrant mes deux seins sur un plateau à la vue de tous !

Ton ami Gontran, lui, aurait aimé que tu lui accordes un peu de ton temps pour lui enseigner les mœurs de la ville, il aura eu la chance d’être secouru par une Sœur du diocèse alors qu’il tentait d’introduire son organe reproducteur dans la fente des toilettes municipales ; il aurait essayé d’uriner discrètement, semble-t-il. Puis, toujours selon les dires de la bonne sœur, il aurait tenté de trouver une lanterne rouge dans le centre ville.
Bref, Gontran, fort dépité aura eu la bonne idée de revenir à la Salle des Fêtes pour boire et roupiller avant le retour à la ferme.

Lucien, le fils de ton cousin Gaspard, rond comme un p’tit pois, à peine onze ans quand même, debout sur la table, aurait pissé lui aussi… mais dans le décolleté de la Maire qui aurait eu ses vapeurs au même moment. Pfuuu ! les odeurs d’ammoniaque !

Yali, j’en ai marre d’écrire comme une Marquise qui les brisent, je vais t’raconter comme j’ai envie et puis tant pis pour le prix de conjugaison, je savais que j’l’aurais pas, y’a des gens qui m’aiment pas à l’Académie.

Nous sommes tous venus pour rigoler et faire la fête avec toi et tes Princesses mais c’était sans compter avec la bande à Gégé qu’est v’nue mettre le bazar à la fin du dîner.
Dans ton quartier ils aiment la baston, et les histoires d’amour qui finissent bien ça les fait gerber…
Y’a bien le patron du restaurant qui a essayer de calmer tout le monde, mais tes oncles et tes cousins n’ont rien voulu savoir. Se battre à la ville c'est des veillées à n’en plus finir à la campagne, à raconter comment ils ont mis une tannée aux gars de la cité. Alors, ils ont commencé par tirer sur les nappes et casser la vaisselle puis à jeter les carafes de vin rouge sur tout le monde. J’ai consolé Charlotte qui pleurait au fond de la salle, j’lui ai dit que c’est toujours comme ça qu’une soirée de noces se termine.
Une heure plus tard, les combattants comptaient leurs dents cassées, leurs cravates déchirées et leurs chaussures perdues et ce fut la débandade.

L’orchestre est arrivé mais plus personne n’avait le cœur à danser. Les rescapés, dans leurs habits flétris ont commencé à raconter des histoires que tout le monde connaissait et tous s’endormirent sauf bébé Rachel qui découvrait le monde des adultes avec ses grands yeux étonnés.

Une seule histoire m’intéressera, c’est celle de ton vrai mariage ce weekend.
Voila, je pose ma plume un peu voilée (normal pour un mariage) et je vous embrasse tous les trois.

Nine

Superbe Coline, un joli cadeau tendre et poétique.