Mon vrai rêve

14h30 _ Gratte-ciel de la multinationale V.E., dans le bureau de la commission "interprétation des rêves"

– C'est à Freud ! le psy est absent.
– Il sera là quand ?
– C'est urgent, la cliente semble atteinte d'un syndrome d'addiction vosécrite aiguë.
– Doublé d'une paranoïa à tendance névropolitique.
- Aucun doute, les deux gamins prêt à extorquer de l'argent sont bien les deux candidats pour la présidentielle.
– Cela se double d'une peur de la nouveauté sexuelle.
- Bien sur, la position de la brouette que l'on abandonne sous le regard du père.
– Je pense qu'elle est bonne pour une analyse complète, le docteur va pouvoir monter ses honoraires.
– C'est clair ! c'est pas comme les carreaux qui restent à faire, je te les laisse Pépita, les fenêtres du vingtième me donnent le vertige.
– D'accord Jeannette, toi tu vas repasser la toile, ils trainent encore des saloperies.

Pas toujours évident de retranscrire un rêve de manière claire, difficile d’y faire entrer ceux qui ne l’ont pas rêvé, mais c’est plutôt réussi ici.
Il y a quelque chose de fascinant à entrer ainsi dans la tête d’une autre (en quelque sorte) mais aussi quelque chose de rassurant, je me dis que mes propres rêves ne sont pas si tordus que ça :-)

Juste étonnée de l’intrusion du présent dans certaines phrases : Mon père, que je voyais en contrebas, non loin des gamins, me conseille de descendre et la suite avec les deux gamins.