Paradoxe
+3
Albert-Robert
RAWKUS76
Arielle
7 participants
Page 1 sur 1
Re: Paradoxe
Je trouve beaucoup d'allure à ces deux poèmes très musicaux, aux images fortes : ce couteau dans le soleil par exemple ou ce jour perdu
Qui boit la vie comme une éponge
Un grand plaisir de lecture mais paradoxalement, si j'aime un peu d'étrangeté et de mystère en poésie, j'en trouve un peu trop ici au point de ne pas bien comprendre ce que l'auteur cherche à me dire.
Si j'aime beaucoup cette strophe pour ses jeux de mots et son balancement je ne vois pas bien ce que l'impatience vient y faire autrement que pour la rime :
Il se conjugue à l'imparfait
Immobile dans l'inconscience
Du bourdonnement de l'été
Il se conjugue à l'impatience
De même je trouve cette affirmation assez contradictoire :
C'est parce qu'il n'y a plus de bride
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle
Mais décidément ce couteau dans le soleil jette des feux qui ne laissent pas indifférent
Qui boit la vie comme une éponge
Un grand plaisir de lecture mais paradoxalement, si j'aime un peu d'étrangeté et de mystère en poésie, j'en trouve un peu trop ici au point de ne pas bien comprendre ce que l'auteur cherche à me dire.
Si j'aime beaucoup cette strophe pour ses jeux de mots et son balancement je ne vois pas bien ce que l'impatience vient y faire autrement que pour la rime :
Il se conjugue à l'imparfait
Immobile dans l'inconscience
Du bourdonnement de l'été
Il se conjugue à l'impatience
De même je trouve cette affirmation assez contradictoire :
C'est parce qu'il n'y a plus de bride
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle
Mais décidément ce couteau dans le soleil jette des feux qui ne laissent pas indifférent
Re: Paradoxe
le couteau dans le soleil est une belle trouvaille
RAWKUS76- Nombre de messages : 12
Age : 38
Date d'inscription : 13/05/2012
Re: Paradoxe
Merci pour vos lectures.
Un poème qui me tient à cœur, fait de deux qui se tenaient la main ... Il y a très longtemps.
Et pour retrouver le sens de la "fable express" ...
Si bride est lisse pourquoi en faire tout un fromage :
Un poème qui me tient à cœur, fait de deux qui se tenaient la main ... Il y a très longtemps.
Et pour retrouver le sens de la "fable express" ...
Si bride est lisse pourquoi en faire tout un fromage :
Invité- Invité
Re: Paradoxe
Le Gabin de ton avatar semble illustrer parfaitement ton poème, le premier.
J'aime beaucoup le deuxième. Ah ! Oui, que la liberté est belle ! (pour ceux qui peuvent en jouir)
J'aime beaucoup le deuxième. Ah ! Oui, que la liberté est belle ! (pour ceux qui peuvent en jouir)
Invité- Invité
Paradoxe
C'est beau, les phrases chantent, mais l'ensemble est, pour moi, beaucoup trop ésotérique.
Par exemple, peux-tu m'expliquer :
"C'est parce qu'il n'y a plus de rêves
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle
Comme un couteau dans le soleil."
Petite remarque : les deux premiers vers de cet extrait sont un peu boiteux
Cordialement
Par exemple, peux-tu m'expliquer :
"C'est parce qu'il n'y a plus de rêves
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle
Comme un couteau dans le soleil."
Petite remarque : les deux premiers vers de cet extrait sont un peu boiteux
Cordialement
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 82
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
Re: Paradoxe
Très beau poème, complexe et lucide.
Merci.
Merci.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Paradoxe
J'aime beaucoup la forme et le sens du premier poème. Bémol : la fusion des deux poèmes provoque, selon moi, une certaine lourdeur, des répétitions référentielles.
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Paradoxe
La juxtaposition des poèmes a cela d'ennuyeux qu'il est difficile de ne pas avoir de préférence pour l'un ou l'autre. Pour moi, c'est le deuxième, que le premier amène très bien. J'aurais du mal à commenter, tout a déjà été dit, la lucidité, la bouffée d'air inspirée par la liberté qu'il distille. Finalement, il se détache, par l'écho de la première et de la dernière strophe. Mais j'ai beaucoup aimé la forme du premier, à la musique en respirations, comme des bouffées de cigare.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Paradoxe
Entre parenthèse, superbe la photo de Gabin (d'ailleurs aseptans, la série changeante de vos avatars N&B est un début de musée...).
La première partie m'a beaucoup plu, et fait songer au Capitaine Conan. Moins apprécié la seconde qui semble s'épuiser dans sa (très bonne) première strophe.
Arielle, à propos d'impatience: j'y vois une notion de Futur, par opposition au précédent "Imparfait", l'été donnant également une notion de temporalité:
[i]
Il se conjugue à l'imparfait
Immobile dans l'inconscience
Du bourdonnement de l'été
Il se conjugue à l'impatience[/i]
En même temps l'impatience pourrait être le désir ou l'attente que quelque chose se passe.
La première partie m'a beaucoup plu, et fait songer au Capitaine Conan. Moins apprécié la seconde qui semble s'épuiser dans sa (très bonne) première strophe.
Arielle, à propos d'impatience: j'y vois une notion de Futur, par opposition au précédent "Imparfait", l'été donnant également une notion de temporalité:
[i]
Il se conjugue à l'imparfait
Immobile dans l'inconscience
Du bourdonnement de l'été
Il se conjugue à l'impatience[/i]
En même temps l'impatience pourrait être le désir ou l'attente que quelque chose se passe.
Re: Paradoxe
J'ai beaucoup aimé ces deux textes assez musicaux et ce ton désabusé mais où l'espoir n'est pas tout à fait mort.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Paradoxe
Enfin le deuxième, je l'interprète comme un espoir dans l'au delà quand la vie et ses illusions nous quittent et que notre âme s'envole libérée.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Paradoxe
La première partie du texte vient de l'observation d'un bonhomme qui était assis à la terrasse d'un café, alors que je me promenais ("sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu" :-) ).
Arielle : "Il se conjugue à l'impatience ... d'être", malgré cet immobilisme, car je me projette en lui.
Ce jour était particulier pour moi car c'était un des premiers jours où je me sentais libre, après une histoire qu'il serait trop long d'évoquer ici ; cet homme était comme moi, transitoire, et j'ai lié ces deux textes, écrits le même jour mais qui semblent pourtant différents.
"C'est parce qu'il n'y a plus de bride
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle"
J'avais compris, comme ce type (peut-être), que cette "bride" qui me tenait prisonnier, je l'avais imaginée tout seul, j'étais seul responsable de son emprise (très sartrien comme idée).
Albert-Robert :
"C'est parce qu'il n'y a plus de rêves
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle"
Certains "rêves" qu'on voudrait réels sont parfois pire que des "brides" (ce qui répond au collier de lumière qui étrangle "pour avoir osé un baiser").
C'est vrai qu'à la relecture, la structure des deux textes fait qu'il est difficile de trouver le rapport. Je crois qu'effectivement il vaudra mieux les séparer à l'avenir.
Merci aussi à Embellie, post scriptum, RAWKUS76, Chako Noir, et Marvejols pour leurs lectures et remarques. Et Rebecca qui vient de poster au moment où j'allais le faire : j'espère quand même que la liberté peut se vivre un peu avant "l'au-delà" (car je préfère le vin-d'ici ;-) .
Arielle : "Il se conjugue à l'impatience ... d'être", malgré cet immobilisme, car je me projette en lui.
Ce jour était particulier pour moi car c'était un des premiers jours où je me sentais libre, après une histoire qu'il serait trop long d'évoquer ici ; cet homme était comme moi, transitoire, et j'ai lié ces deux textes, écrits le même jour mais qui semblent pourtant différents.
"C'est parce qu'il n'y a plus de bride
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle"
J'avais compris, comme ce type (peut-être), que cette "bride" qui me tenait prisonnier, je l'avais imaginée tout seul, j'étais seul responsable de son emprise (très sartrien comme idée).
Albert-Robert :
"C'est parce qu'il n'y a plus de rêves
C'est parce qu'il n'y en a jamais eu
Que la liberté est si belle"
Certains "rêves" qu'on voudrait réels sont parfois pire que des "brides" (ce qui répond au collier de lumière qui étrangle "pour avoir osé un baiser").
C'est vrai qu'à la relecture, la structure des deux textes fait qu'il est difficile de trouver le rapport. Je crois qu'effectivement il vaudra mieux les séparer à l'avenir.
Merci aussi à Embellie, post scriptum, RAWKUS76, Chako Noir, et Marvejols pour leurs lectures et remarques. Et Rebecca qui vient de poster au moment où j'allais le faire : j'espère quand même que la liberté peut se vivre un peu avant "l'au-delà" (car je préfère le vin-d'ici ;-) .
Invité- Invité
Re: Paradoxe
Merci pour ces explications aseptans. Elles me permettent effectivement de lire tes deux poèmes d'une tout autre manière. Je pense qu'il faudrait sans hésiter les séparer comme tu en as l'intention.
Même si, pour toi, ils forment un tout, cela n'est toujours pas évident pour le lecteur. Pour que les choses soient plus claires peut-être pourrais-tu donner au second le titre de renaissance qui résumerait assez bien ce que tu laisses entrevoir dans ton commentaire et justifierait cette idée de liberté sortant de ces liens qui n'étaient qu'imaginaires et dans lesquels s'était senti emprisonné le narrateur.
Cela dit, je reste persuadée qu'un poème ne devrait pas nécessiter d'explications. Il devrait pouvoir se suffire à lui-même d'une manière ou d'une autre : Soit clairement dans le sens qu'a voulu lui donner l'auteur, soit suffisemment cohérent pour qu'un lecteur lambda puisse se construire sa petite histoire personnelle avec son propre vécu qui lui paraît coller aux mots de l'autre.
C'est ma vision de la poésie mais il y en a plein d'autres !
Même si, pour toi, ils forment un tout, cela n'est toujours pas évident pour le lecteur. Pour que les choses soient plus claires peut-être pourrais-tu donner au second le titre de renaissance qui résumerait assez bien ce que tu laisses entrevoir dans ton commentaire et justifierait cette idée de liberté sortant de ces liens qui n'étaient qu'imaginaires et dans lesquels s'était senti emprisonné le narrateur.
Cela dit, je reste persuadée qu'un poème ne devrait pas nécessiter d'explications. Il devrait pouvoir se suffire à lui-même d'une manière ou d'une autre : Soit clairement dans le sens qu'a voulu lui donner l'auteur, soit suffisemment cohérent pour qu'un lecteur lambda puisse se construire sa petite histoire personnelle avec son propre vécu qui lui paraît coller aux mots de l'autre.
C'est ma vision de la poésie mais il y en a plein d'autres !
Sujets similaires
» Le Paradoxe du Cétacé, Love song
» Paradoxe
» Paradoxe du désespoir
» Pour les demandes à la Modération : modifications, catalogue VOS ÉCRITS, c'est ici !
» Discussions autour de nos textes
» Paradoxe
» Paradoxe du désespoir
» Pour les demandes à la Modération : modifications, catalogue VOS ÉCRITS, c'est ici !
» Discussions autour de nos textes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum