Vous auriez aimé l'écrire…
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Vous auriez aimé l'écrire…
Des fois je lis des trucs, des machins, et je me dis : p...unaise qu'est-ce que j'aurais aimé l'écrire !!!
Prose/poésie ou notice d'emploi (la ligne est si fine), venez nous dire (DIX LIGNES MAXIMUM) ce qu'un pourceau a osé écrire à votre place.
Merci.
Je commence, même Sardou :
"Poser les mains sur un visage,
Vouloir et ne pas oser
Puis s'aventurer davantage
Au risque de tout briser,
Souffrir à force de s'étreindre
Et se confondre dans la nuit,
Souffrir sans gémir ou se plaindre
Sans un cri."
Prose/poésie ou notice d'emploi (la ligne est si fine), venez nous dire (DIX LIGNES MAXIMUM) ce qu'un pourceau a osé écrire à votre place.
Merci.
Je commence, même Sardou :
"Poser les mains sur un visage,
Vouloir et ne pas oser
Puis s'aventurer davantage
Au risque de tout briser,
Souffrir à force de s'étreindre
Et se confondre dans la nuit,
Souffrir sans gémir ou se plaindre
Sans un cri."
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
bonne idée !
je me penche demain
ou plus tard
je me penche demain
ou plus tard
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Un petit passage furtif, car si je ne suis guère inspirée pour commenter en ce moment et même écrire, je vous lis très régulièrement.
Et je viens justement de noter un passage du livre que je suis en train de lire "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, une plongée au coeur de la famille de l'auteur qui tente ainsi de comprendre qui était sa mère et d'où venait sa souffrance.
Et j'aurais tellement aimé écrire ça (en italique ci-dessous) :
"Je sais aujourd'hui - alors que je ne suis même pas encore à la moitié du vaste chantier dans lequel je me suis empêtrée (j'ai failli écrire : du vaste merdier dans lequel je me suis foutue), combien j'ai présumé de mes forces. Je sais aujourd'hui l'état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m'épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme. Sans doute avais-je envie de rendre un hommage à Lucile, de lui offrir un cercueil de papier - car, de tous, il me semble que ce sont les plus beaux - et un destin de personnage."
Et je viens justement de noter un passage du livre que je suis en train de lire "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, une plongée au coeur de la famille de l'auteur qui tente ainsi de comprendre qui était sa mère et d'où venait sa souffrance.
Et j'aurais tellement aimé écrire ça (en italique ci-dessous) :
"Je sais aujourd'hui - alors que je ne suis même pas encore à la moitié du vaste chantier dans lequel je me suis empêtrée (j'ai failli écrire : du vaste merdier dans lequel je me suis foutue), combien j'ai présumé de mes forces. Je sais aujourd'hui l'état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m'épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme. Sans doute avais-je envie de rendre un hommage à Lucile, de lui offrir un cercueil de papier - car, de tous, il me semble que ce sont les plus beaux - et un destin de personnage."
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
tu vas te faire tirer les oreilles par PCP :-)aseptans a écrit:(DIX LIGNE MAXIMUM)
- Réparé -
il n'y a rien que j'aurais aimé écrire
je comprends pas comment on peut
mais je lirai quand même
Un petit rien de vous
J'aurais aimé n'écrire rien
Pour crier que rien ne s'écrit
Lorsque tout veut dire rien
Que tout s'écrit d'un rien
Et que rien ne peut écrire
Que ton rien m'est tout.
Pour crier que rien ne s'écrit
Lorsque tout veut dire rien
Que tout s'écrit d'un rien
Et que rien ne peut écrire
Que ton rien m'est tout.
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Je limite à 10 lignes pour éviter qu'un admirateur des Rougon-Macquart nous colle les vingt volumes d'un coup :-)
Philisse cette phrase est très belle et le "cercueil de papier" de la littérature pour hommage, une belle preuve d'amour.
Marvejols, on a effectivement le droit d'avoir envie d'écrire ce qu'on a écrit :-))), mais dans ce cas j'aurais préféré écrire ce que disait Devos :
"Rien, c'est déjà quelque chose, puisqu'il y a moins que rien."
Ce matin j'aurais eu envie d'écrire "Les Pâques à New-York" de Cendrars, mais je n'en garderais que 2 morceaux ; voici le premier :
Les vitres des maisons sont toutes pleines de sang
Et les femmes, derrière, sont comme des fleurs de sang,
D'étranges mauvaises fleurs flétries, des orchidées,
Calices renversés ouvert sous vos trois plaies.
Votre sang recueilli, elles ne l'ont jamais bu.
Elles ont du rouge aux lèvres et des dentelles au cul.
Philisse cette phrase est très belle et le "cercueil de papier" de la littérature pour hommage, une belle preuve d'amour.
Marvejols, on a effectivement le droit d'avoir envie d'écrire ce qu'on a écrit :-))), mais dans ce cas j'aurais préféré écrire ce que disait Devos :
"Rien, c'est déjà quelque chose, puisqu'il y a moins que rien."
Ce matin j'aurais eu envie d'écrire "Les Pâques à New-York" de Cendrars, mais je n'en garderais que 2 morceaux ; voici le premier :
Les vitres des maisons sont toutes pleines de sang
Et les femmes, derrière, sont comme des fleurs de sang,
D'étranges mauvaises fleurs flétries, des orchidées,
Calices renversés ouvert sous vos trois plaies.
Votre sang recueilli, elles ne l'ont jamais bu.
Elles ont du rouge aux lèvres et des dentelles au cul.
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
oui, là c'est bien, tu as mis le saseptans a écrit:Je limite à 10 lignes pour éviter qu'un admirateur des Rougon-Macquart nous colle les vingt volumes d'un coup :-)
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
aseptans a écrit:Je limite à 10 lignes pour éviter qu'un admirateur des Rougon-Macquart nous colle les vingt volumes d'un coup :-)
Sans compter que plus que ça nous vaudrait peut-être bien des bricoles venues d'ailleurs...
Donc DIX LIGNES MAXIMUM
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Pendant que je suis là, je rappelle aussi gentiment que le forum est dédié à la "création littéraire", avant tout.
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Non Alice, pas d'insinuations de ce genre - ou d'un autre, d'ailleurs.
J'ai mis (un peu) la casquette modératrice pour rappeler l'esprit de la ligne éditoriale, la raison d'être du forum, voilà tout.
J'ai mis (un peu) la casquette modératrice pour rappeler l'esprit de la ligne éditoriale, la raison d'être du forum, voilà tout.
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Même s'il n'y a pas d'art à la citation,
il n'y a pas d'art sans citation.
il n'y a pas d'art sans citation.
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
j'aurais aimé écrire le poème Vlam, la porte qui disait arrête de te taire, par Hue... que j'ai trouvé sur les conseils de jha dans le catalogue de VE, par exemple. Il n'avait pas remporté une très grande adhésion, et ce n'est pas du tout ma façon, mais j'aurais bien aimé l'écrire quand même.
là: http://www.vosecrits.com/t8816-vlam-la-porte-qui-disait-arrete-de-te-taire
là: http://www.vosecrits.com/t8816-vlam-la-porte-qui-disait-arrete-de-te-taire
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
J'avais même pas percuté pour l'absence de "s" à la fin de "dix lignes" (ce que c'est que d'écrire en CRIANT). Mais vous avez vu, j'ai pas mis de "s" à vingt :-)
Easter, tu me montreras ta casquette !!!!!
Le but est de faire mettre un fragment de texte très limité que l'on aurait aimé écrire, si possible un texte d'un littérateur connu (ou pas), car il y a toujours dans un texte un morceau, un fragment qui se détache des autres.
Et souvent c'est de cette frustration (de ne pas l'avoir écrit) que peut venir l'inspiration (poil au menton).
A midi je pense à "Altesse" de V. Hugo (que Brassens a mis "clandestinement" en musique) :
"Altesse, il m'a fallu des revers, des traverses,
De beaux soleils coupés d'effroyables averses.
Être pauvre, être errant, et triste, être cocu
Et recevoir beaucoup de coups de pieds au cul.
Avoir des trous l'hiver à mes grègues de toile
Grelotter et pourtant, contempler les étoiles
Pour devenir, après tous mes beaux jours enfuis
Le philosophe illustre et profond que je suis."
Easter, tu me montreras ta casquette !!!!!
Le but est de faire mettre un fragment de texte très limité que l'on aurait aimé écrire, si possible un texte d'un littérateur connu (ou pas), car il y a toujours dans un texte un morceau, un fragment qui se détache des autres.
Et souvent c'est de cette frustration (de ne pas l'avoir écrit) que peut venir l'inspiration (poil au menton).
A midi je pense à "Altesse" de V. Hugo (que Brassens a mis "clandestinement" en musique) :
"Altesse, il m'a fallu des revers, des traverses,
De beaux soleils coupés d'effroyables averses.
Être pauvre, être errant, et triste, être cocu
Et recevoir beaucoup de coups de pieds au cul.
Avoir des trous l'hiver à mes grègues de toile
Grelotter et pourtant, contempler les étoiles
Pour devenir, après tous mes beaux jours enfuis
Le philosophe illustre et profond que je suis."
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
« Ce ne sont ici que figures de hasard, manières de traces, fuyantes lignes de vie, faux reflets et signes douteux que la langue en quête d'un foyer a inscrits comme par fraude et du dehors sans en faire la preuve ni en creuser le fond, taillant dans le corps obscurci de la mémoire la part la plus élémentaires — couleurs, odeurs, rumeurs —, tout ce qui respire à ciel ouvert dans la vérité d'une fable et redoute les profondeurs. »
Louis-René des Forêts, Ostinato
Louis-René des Forêts, Ostinato
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
j'avais lu "la chambre des enfants", rien que pour le titre
je l'ai connu grâce à la revue Matricule des Anges
je l'ai connu grâce à la revue Matricule des Anges
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
j'aime beaucoup ça, ses thèmes, et sa façon
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
" j'ai une fille dans les bras de ma tête "
Je crois bien que c'est la seule phrase que j'aurais aimé écrire.
Ah, si, l'épitaphe de Groucho Marx :
"Je vous l'avais bien dit que j'étais malade"
Je crois bien que c'est la seule phrase que j'aurais aimé écrire.
Ah, si, l'épitaphe de Groucho Marx :
"Je vous l'avais bien dit que j'étais malade"
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Ces quelques vers du magnifique poème "La maison des morts" de G. Apollinaire :
"Une morte assise sur un banc
Près d'un buisson d'épine-vinette
Laissait un étudiant
Agenouillé à ses pieds
Lui parler de fiançailles
Je vous attendrai
Dix ans vingt ans s'il le faut
Votre volonté sera la mienne
Je vous attendrai
Toute votre vie
Répondait la morte"
"Une morte assise sur un banc
Près d'un buisson d'épine-vinette
Laissait un étudiant
Agenouillé à ses pieds
Lui parler de fiançailles
Je vous attendrai
Dix ans vingt ans s'il le faut
Votre volonté sera la mienne
Je vous attendrai
Toute votre vie
Répondait la morte"
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Si j'avais écrit ces deux vers, sans doute me serais-je arrêté là.
Dans "La prose du Transsibérien" de Cendrars :
"Faites, Seigneur, que mon visage appuyé dans les mains
Y laisse tomber le masque d'angoisse qui m'étreint."
Dans "La prose du Transsibérien" de Cendrars :
"Faites, Seigneur, que mon visage appuyé dans les mains
Y laisse tomber le masque d'angoisse qui m'étreint."
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
" Qu'il est joli garçon l'assassin de papa "
Ce vers de Georges Fourest fut pour moi une révélation. J'ai découvert que la poésie n'était pas seulement un truc gnangnan (pour ne pas dire chiant) mais qu'elle pouvait aussi devenir un objet de plaisir.
Ce vers de Georges Fourest fut pour moi une révélation. J'ai découvert que la poésie n'était pas seulement un truc gnangnan (pour ne pas dire chiant) mais qu'elle pouvait aussi devenir un objet de plaisir.
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
L' "Aboli bibelot d'inanité sonore" de Stéphane M (l'autre), une belle émotion de lycéenne...
et d'autre part,
... "Ignorants de leur ombre, et ne sachant de mort que ce qui s'en consume d'immortel au bruit
lointain des grandes eaux, ils passent, nous laissant, et nous ne sommes plus les mêmes. Ils sont
l'espace traversé d'une seule pensée." ... (Oiseaux, Saint-John-Perse, 1962 )
mais encore:
"Aux dents de la crémaillère pendait le chaudron noir. La marmite sur trois pieds s'avançait dans la cendre chaude. Soufflant à grosses joues dans le tuyau d'acier, ma grand-mère rallumait les flammes endormies. Tout cuisait à la fois : les pommes de terre pour les cochons, les pommes de terre plus fines pour la famille. Pour moi, un œuf frais cuisait sous la cendre. Le feu ne se mesure pas au sablier : l'œuf était cuit quand une goutte d'eau, souvent une goutte de salive, s'évaporait sur la coquille. Je fus bien surpris quand je lus dernièrement que Denis Papin surveillait sa marmite en employant le procédé de ma grand-mère. Avant l'œuf, j'étais condamné à la panade. Un jour, enfant coléreux et pressé, je jetai à pleine louchée ma soupe aux dents de la crémaillère : " mange cramaille, mange cramaille ! ". Mais les jours de ma gentillesse, on apportait le gaufrier. Il écrasait de son rectangle le feu d'épines, rouge comme le dard des glaïeuls. Et déjà la gaufre était dans mon tablier, plus chaude aux doigts qu'aux lèvres. Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38]
etc...etc...
et d'autre part,
... "Ignorants de leur ombre, et ne sachant de mort que ce qui s'en consume d'immortel au bruit
lointain des grandes eaux, ils passent, nous laissant, et nous ne sommes plus les mêmes. Ils sont
l'espace traversé d'une seule pensée." ... (Oiseaux, Saint-John-Perse, 1962 )
mais encore:
"Aux dents de la crémaillère pendait le chaudron noir. La marmite sur trois pieds s'avançait dans la cendre chaude. Soufflant à grosses joues dans le tuyau d'acier, ma grand-mère rallumait les flammes endormies. Tout cuisait à la fois : les pommes de terre pour les cochons, les pommes de terre plus fines pour la famille. Pour moi, un œuf frais cuisait sous la cendre. Le feu ne se mesure pas au sablier : l'œuf était cuit quand une goutte d'eau, souvent une goutte de salive, s'évaporait sur la coquille. Je fus bien surpris quand je lus dernièrement que Denis Papin surveillait sa marmite en employant le procédé de ma grand-mère. Avant l'œuf, j'étais condamné à la panade. Un jour, enfant coléreux et pressé, je jetai à pleine louchée ma soupe aux dents de la crémaillère : " mange cramaille, mange cramaille ! ". Mais les jours de ma gentillesse, on apportait le gaufrier. Il écrasait de son rectangle le feu d'épines, rouge comme le dard des glaïeuls. Et déjà la gaufre était dans mon tablier, plus chaude aux doigts qu'aux lèvres. Alors oui, je mangeais du feu, je mangeais son or, son odeur et jusqu'à son pétillement tandis que la gaufre brûlante craquait sous mes dents. Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette. Il matérialise la fête des hommes. Aussi haut qu'on puisse remonter, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire et c'est dans la joie et non pas dans la peine que l'homme a trouvé son esprit. La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin."
[Gaston BACHELARD, La psychanalyse du feu, Paris : Gallimard, 1949, pp. 37-38]
etc...etc...
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Un poète dont on parle peu, inégal pour moi, mais j'ai ses recueils qui m'enchantent au gré des pages, et ça j'aurais aimé l'écrire :
Qu ' on lui donne un miroir au milieu du chemin
Elle y verra la vie échapper à ses mains ,
Une étoile briller comme un cœur inégal
Qui tantôt va trop vite et tantôt bat si mal .
Quand ils approcheront ses oiseaux favoris ,
Elle regardera mais sans avoir compris ,
Voudra , prise de peur , voir sa propre figure ,
Le miroir se taira d'un silence qui dure .
Qu ' on lui donne un miroir au milieu du chemin
Elle y verra la vie échapper à ses mains ,
Une étoile briller comme un cœur inégal
Qui tantôt va trop vite et tantôt bat si mal .
Quand ils approcheront ses oiseaux favoris ,
Elle regardera mais sans avoir compris ,
Voudra , prise de peur , voir sa propre figure ,
Le miroir se taira d'un silence qui dure .
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
« Accueille un visiteur qui t'étrangera mieux. »
Francis Ponge, L'antichambre
Francis Ponge, L'antichambre
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Plein de choses ! En fait, il faudrait se remettre à l'écriture au plus sacran histoire de dépasser le style bibliothèque rose en matière de figures de styles et autres. J'aime beaucoup ce petit truc de Pessoa que j'ai l'habitude d'isoler de "L'homme" dont il est tiré (sans blague ! ^^) Je l'aimais tellement que je le lui ai piqué, non sans le laisser savoir. Alors, comme il faut rendre à César... voici le poème dans son intégralité :
L'HOMME
Non: toute parole est en trop. Plus un mot!
De ta voix, ne laisse que le silence antérieur!
Comme une vague mer sur la plage déserte, déferle
Sur mon coeur la douleur.
Quelle douleur? Je ne sais. Qui prétend savoir ce qu'il sent?
Pas un geste. Rien ne survit à qui doit mourir
Sauf le clair de lune, l'heure, l'effluve indolent et vague
Et les mots qui restent à dire.
Fernando Pessoa, "Cancioneiro"
L'HOMME
Non: toute parole est en trop. Plus un mot!
De ta voix, ne laisse que le silence antérieur!
Comme une vague mer sur la plage déserte, déferle
Sur mon coeur la douleur.
Quelle douleur? Je ne sais. Qui prétend savoir ce qu'il sent?
Pas un geste. Rien ne survit à qui doit mourir
Sauf le clair de lune, l'heure, l'effluve indolent et vague
Et les mots qui restent à dire.
Fernando Pessoa, "Cancioneiro"
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Vous auriez aimé l'écrire
... en tout cas, j'ai adoré le lire encore et encore et encore.
(mes excuses à aseptans, le poème dépasse les 10 lignes fatidiques mais c'est pour la bonne cause)
Il dessinait partout des fenêtres.
Sur les murs trop haut,
Sur les murs trop bas,
Sur les parois obtuses, dans les coins,
Dans l'air et jusque sur les plafonds.
Il dessinait des fenêtres comme s'il dessinait des oiseaux.
Sur le sol, sur les nuits,
Sur les regards tangiblement sourds,
Sur les environs de la mort,
Sur les tombes, les arbres.
Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.
Mais jamais il ne dessina une porte.
Il ne voulait ni entrer ni sortir.
Il savait que cela ne se peut.
Il voulait seulement voir : voir.
Il dessinait des fenêtres.
Roberto Juarroz
(mes excuses à aseptans, le poème dépasse les 10 lignes fatidiques mais c'est pour la bonne cause)
Il dessinait partout des fenêtres.
Sur les murs trop haut,
Sur les murs trop bas,
Sur les parois obtuses, dans les coins,
Dans l'air et jusque sur les plafonds.
Il dessinait des fenêtres comme s'il dessinait des oiseaux.
Sur le sol, sur les nuits,
Sur les regards tangiblement sourds,
Sur les environs de la mort,
Sur les tombes, les arbres.
Il dessinait des fenêtres jusque sur les portes.
Mais jamais il ne dessina une porte.
Il ne voulait ni entrer ni sortir.
Il savait que cela ne se peut.
Il voulait seulement voir : voir.
Il dessinait des fenêtres.
Roberto Juarroz
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Jha- Nombre de messages : 1374
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Date d'inscription : 30/05/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Entendu ce soir sur une scène (sais pas de qui est-ce)
"Ne laissons pas devenir l'homme trop petit pour l'homme"
"Ne laissons pas devenir l'homme trop petit pour l'homme"
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
" J'ai fait un feu de cheminée et j'ai voulu lire. J'ai, sur mon bureau, une haute pile de livres en attente. Je la bats parfois comme un jeu de cartes, guettant un coup de coeur : le bouquin qui magnétisera mes doigts /.../ Souvent les meilleurs livres sont pour moi comme la forêt de la Belle au bois dormant. Tout au début, j'ai une peine énorme à me frayer passage dans leur sous bois presque hostile, leur langue inconnue. Peu à peu mes efforts soutenus se voient récompensés, les arbres s'écartent comme par enchantement et j'avance avec délices. "
Christiane SINGER - Histoire d'âme -
Christiane SINGER - Histoire d'âme -
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Mon baton: ma fatigue.
Christelle GAULT
Christelle GAULT
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Il faut défendre bec et ongles le vin, voire le sang, des nuits qui sont vraiment obscures, les ours qui ne sont pas forcément en peluche, les femmes qui ont du punch comme vous en connaissez certainement, les enfants qui meurent en forme de points d'interrogation, le soleil sur des gens qui n'ont jamais acheté la moindre crème solaire, la voix humaine que ne réduit aucun babillage absurde, les animaux qui n'ont jamais été observés, l'homme qui rompt les amarres afin de ne pas se pendre avec.
Jim HARRISON "Aventures d'un gourmand vagabond"
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
"Ses yeux coulaient avec cette expression humaine qu’ont les chiens quand, après avoir vécu avec les gens trop longtemps, ils finissent par leur ressembler dans ce qu’ils ont de pire."
Richard Brautigan
Extrait de La vengeance de la pelouse
Extrait de La vengeance de la pelouse
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
C'est l'après-midi lorsqu'il se
déshabille et se couche.
Allume sa cigarette. Le cendrier
se balance au-dessus de son cœur.
Sa poitrine se soulève, puis
se creuse
quand il aspire, retient
et crache la fumée par petits jets.
Les stores son baissés. Ses paupières
se ferment. C'est comme après l'amour,
un peu. Mais un peu seulement.
Raymond Carver, La Vitesse foudroyante du passé
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
"J'ai une fille dans les bras de ma tête"
Babylone sous les bombes
Stéphane Mariesté
Stéphane Mariesté
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
ah oui, je me rappelle bien cette phrase, elle m'a laissé des souvenirs aussi.Yali a écrit:"J'ai une fille dans les bras de ma tête"Babylone sous les bombes
Stéphane Mariesté
Invité- Invité
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
" Ses doigts caressent ses lèvres puis nerveusement s'enfournent entre ses dents, comme pour extraire des mots qui n'osent pas sortir. "
Atiq Rahimi - Syngué sabour -
Atiq Rahimi - Syngué sabour -
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air. »
Charles Baudelaire.
Un hémisphère dans une chevelure.
Charles Baudelaire.
Un hémisphère dans une chevelure.
Invité- Invité
Vous auriez aimé l'écrire...
L'amour aveugle
On dit l'amour est aveugle
Et qu'il n'a ni foi ni loi
A cette lumière s'abreuve
Ceux qui ont faim qui ont froid
A cette lumière s'abreuve
On le croise quelque fois
Ceux qui l'ont vu se souviennent
Comme de deux morceaux de bois
Il fait naître une étincelle
Il fait naître
Quel est donc ce sentiment
Qui peux rayer même le diamant
Fait tourner comme un manège
Fait tout voir blanc comme la neige
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Dans une vie monotone
Sans canne blanche, sans sonotone
Comme le marin lorsqu'il boit
Comme le tonnerre lorsqu'il tonne
Et qu'il n'a ni foi ni loi
On dit l'amour est aveugle
On entend les boeufs qui beuglent
Les chevaux hennissent d'effroi
Quel est donc ce sentiment
Qui peut rayer même le diamant
Fait tourner comme un manège
Fait tout voir blanc comme la neige
La neige, la neige
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Sans que nul ne sache comment
Sans que nul ne sache pourquoi
Une flèche dans son carcan
Il se refuse, il se donne
Sans lunette sans sonotone
Une flèche dans son carquois
Une flèche
Une flèche dans son carquois
Et tout ça ça mène à quoi
Une flèche dans son carcan
Et tout ça ça mène à…
On dit l'amour
On dit l'amour
On dit l'amour
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Une flèche dans son carcan
Une flèche dans son carquois
Et tout ça ça mène à quoi
On dit l'amour...
Gérard Manset
On dit l'amour est aveugle
Et qu'il n'a ni foi ni loi
A cette lumière s'abreuve
Ceux qui ont faim qui ont froid
A cette lumière s'abreuve
On le croise quelque fois
Ceux qui l'ont vu se souviennent
Comme de deux morceaux de bois
Il fait naître une étincelle
Il fait naître
Quel est donc ce sentiment
Qui peux rayer même le diamant
Fait tourner comme un manège
Fait tout voir blanc comme la neige
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Dans une vie monotone
Sans canne blanche, sans sonotone
Comme le marin lorsqu'il boit
Comme le tonnerre lorsqu'il tonne
Et qu'il n'a ni foi ni loi
On dit l'amour est aveugle
On entend les boeufs qui beuglent
Les chevaux hennissent d'effroi
Quel est donc ce sentiment
Qui peut rayer même le diamant
Fait tourner comme un manège
Fait tout voir blanc comme la neige
La neige, la neige
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Sans que nul ne sache comment
Sans que nul ne sache pourquoi
Une flèche dans son carcan
Il se refuse, il se donne
Sans lunette sans sonotone
Une flèche dans son carquois
Une flèche
Une flèche dans son carquois
Et tout ça ça mène à quoi
Une flèche dans son carcan
Et tout ça ça mène à…
On dit l'amour
On dit l'amour
On dit l'amour
On dit l'amour est aveugle
Mais il faut bien croire qu'il voit
Une flèche dans son carcan
Une flèche dans son carquois
Et tout ça ça mène à quoi
On dit l'amour...
Gérard Manset
Re: Vous auriez aimé l'écrire…
Ah zut j'ai changé le sujet du post j'aurais pas dû !
Le sujet ou le titre ?
C'est sûrement réparable.
Le sujet ou le titre ?
C'est sûrement réparable.
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