Fête nocturne

bonjour, je ne sais pas pourquoi mais dès les premiers vers on se doute de la fin, c'est un peu la vallée des vanité, un tableau de Bruegel l'ancien,
je m'attendais à une telle chute, ou à ce que cette scène se révèle être comme la danse des pendus de Rimbaud, une allégorie car après tout n'est-ce pas une peinture de notre monde

Waou !!!
On en prend plein les mirettes.
La métrique, virevoltante dans les premières strophes, prend peu à peu de la densité. Les trois derniers quintils sont en alexandrins. Cette évolution suit et souligne le crescendo de l'histoire.
La chute est terrifiante... mais délicieuse.
Je suis admiratif devant une telle maîtrise.

Très admirative aussi de l'ambiance de décadence instillée au fil des strophes et qui n'est pas sans rappeler de vieux films en N&B. La menace plane, elle prend tout son poids, tout son sens à la fin. Belle réussite. J'adore, vraiment.

Jongleurs poètes tous les gens de la cour
Frôlent un brasero
Leurs doigts sont gourds
Et le Comte ne leur veut que du bien
Lorsqu'il appelle à lui les musiciens

ce et me semble bien inutile, il alourdit la phrase


De sa voix grave il leur chante un lieder
Qui les enchante en buvant une bière
Mais qui est donc cette princesse indienne
Qui ne dit rien elle aurait de la peine
Mais on l'oublie à cause de l'hiver

La répétition des "mais" n'est pas trés heureuse
l'association lieder-bière non plus

Viennent les plats trop riches
Volailles gibiers cochons
Qui furent embrochés et même des dindons
Farcis de pain mouillé d'huile et de lait de truie
Grisant apéritif que les convives envient


Oui bien lourd tout ça et un peu gras le "qui furent embrochés et même des dindons"
quand à un "apéritif que des convives envient" , je ne sais ce que ça signifie
envier c'est jalouser quelqu'un ou désirer ce qu'il possède
or s'ils sont convives ils n'ont pas besoin de convoiter
ils participent aux agapes...non?


Un majordome apporte une liste de noms
De ceux dont on jouera ce soir la vie aux dés


pour moi ça cloche

la liste des noms dont on jouera ce soir la vie aux dés ça colle
une liste de noms, ceux dont on jouera ce soir la vie aux dés ça colle
mais une liste de noms de ceux dont on jouera ce soir la vie aux dés, ça ne colle pas

Eh bien moi je ne suis pas enthousiaste sur ce coup là...
J'aime le thème, l'ambiance, et les images qui surgissent mais ce texte ne possède pas les qualités de rythme, de scansion, ou d'interférences sonores que j'attends d'un poème

Légèrement remanié ça pourrait être une prose interessante, cinématographique, élégante et délicieusement barbare, avec une chute trés plaisante
Beaucoup retravaillé, un poème qui aurait l'heur de me plaire :-)))

PS: dis toi bien que je suis beaucoup plus sévère avec les gens qui ont prouvé leur potentiel donc tu peux prendre ces critiques comme un compliment :-)))

Mais je prends toutes ces lectures pour des compliments :-)

En fait le but du texte c'était de placer :

"Le Comte thaumaturge guérit les écrouelles"

Le reste n'a pas vraiment d'importance.

oui je connais ce genre de texte né de l'urgence de vouloir absolument placer une phrase qu'on aime...j'ai des textes qui ne sont que des brouillons, des daubes, nés d'une phrase plaisante, sans réel travail autour que je voudrai voir retirer du catalogue à cause de ça !
euh rien à voir avec les qualités de celui ci qui n'a rien d'une daube
en tout cas je ne connaissais pas cette pratique du "toucher des écrouelles" j'ai du sonner Wiki, ça me permet de rajouter un peu de brillant à mon inculture, thank you

Elizabeth Bathory (1560 – 1614) !!!

encore une image troublante et belle... à faire des films de Dracula et d'horreurs tant humaines...
beau texte cher Aseptans

je suis d'accord avec Rebecca pour les ET et le MAIS
pour les autres tournures du texte, je trouve que ça colle à l'ambiance

brrrr, lire ça le matin par contre.... c'est un peu comme écrire un poème aux oiseaux qui ne parlerait que de vers châtrés et de moustiques avalés toutcru !!!

des écrouelles,

Seul le monarque a le droit et le pouvoir de ce toucher...royal !!!

C'est vrai Frédéric, tu as trouvé là la clef du texte. Le fait qu'un Comte feal s'arroge les pouvoirs d'un roi.

Merci Fred ;-)

Oui, j'ai bien aimé l"atmosphère qui se dégage ici. Lorsque, cessant de guerroyer, les nobles quittaient armures et cotes de maille, ils étaient bien en peine d'occuper les longues soirées d'hiver, et ce FESTIN NOCTURNE nous donne quelques pistes bien choisies.

Mais je crois savoir que le toucher des écrouelles était une prérogative royale. Le comte transgresse donc ses prérogatives. De plus, pourquoi parler de supplice et de liste de noms ? Les volontaires affluaient dans l'espoir que le toucher les guérirait de la tuberculose.

Je n'avais pas vu la dernière strophe. En te présentant mes excuses, je te prie de ne pas tenir compte de la fin de mon com (De plus, pourquoi parler de supplice et de liste de noms ? Les volontaires affluaient dans l'espoir que le toucher les guérirait de la tuberculose.


Albert-Robert

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Oui, une vraie atmosphère dans ce poème