A la morte saison
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Albert-Robert
mitsouko
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A la morte saison
Nos doux gisants que la nuit enveloppe
Festin de vers de vos chairs rutilantes
Pour testaments vos pensées interlopes
Le souvenir de vos belles amantes
Nos champs fleuris pour simples mausolées
Des marguerites à votre trou de nez
Fi Saint Denis, ne soyez désolés
Lion à vos pieds n’est que simple araignée
Point d’honneur que la flamme ranime
La dépouille d’un guerrier inconnu
Préférez donc la compagnie intime
Sieste impromptue d’une belle ingénue
A l’automne roussi de chasse à la palombe
Pour vous, nos requiem seront chants de marins
Bien campés sur vos tertres, oubliant nos chagrins
Le cœur joyeux, pisserons sur vos tombes
Festin de vers de vos chairs rutilantes
Pour testaments vos pensées interlopes
Le souvenir de vos belles amantes
Nos champs fleuris pour simples mausolées
Des marguerites à votre trou de nez
Fi Saint Denis, ne soyez désolés
Lion à vos pieds n’est que simple araignée
Point d’honneur que la flamme ranime
La dépouille d’un guerrier inconnu
Préférez donc la compagnie intime
Sieste impromptue d’une belle ingénue
A l’automne roussi de chasse à la palombe
Pour vous, nos requiem seront chants de marins
Bien campés sur vos tertres, oubliant nos chagrins
Le cœur joyeux, pisserons sur vos tombes
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: A la morte saison
Poème à la fois cru, brut de coffrage, avec des pointes de poésie médiévale. Une façon de parler des morts avec une certaine familiarité, presque connivence, et comme un défi au fond de la voix et du regard.
Je me trompe peut-être sur tes intentions, Hervé, mais c'est ce que ma lecture m'a fait ressentir. J'ai beaucoup aimé.
Je me trompe peut-être sur tes intentions, Hervé, mais c'est ce que ma lecture m'a fait ressentir. J'ai beaucoup aimé.
Invité- Invité
A la morte saison
Ce poème me plait beaucoup.
J"y vois, quant à moi, le respect (?) que méritent (pas toujours) les morts, mais surtout le fait que, pour ceux qui restent, la vie doit continuer
J"y vois, quant à moi, le respect (?) que méritent (pas toujours) les morts, mais surtout le fait que, pour ceux qui restent, la vie doit continuer
Albert-Robert- Nombre de messages : 492
Age : 82
Localisation : Drôme
Date d'inscription : 21/04/2012
Re: A la morte saison
beau poème, mais les termes "trou de nez" et l'emploi du verbe "pisser" me semblent ici déplacés. Dommage car tout le reste est vraiment bien, beau et réaliste, cru. Certains termes à mon avis ne devraient pas être employés si l'on veut faire oeuvre esthétique mais peut-être n'était-ce pas votre intention? le réalisme n'est pas nécessairement vulgaire(dans le sens populaire,rustre,ici presque puéril), ni la connivence, à mon humble avis. En tout cas c'est une belle oeuvre, j'aimerais arriver à un tel niveau!
frisonng- Nombre de messages : 14
Age : 31
Date d'inscription : 13/06/2012
Re: A la morte saison
J'aime bien cette association d'expressions familières et d'inspiration médiévale
Boris Vian crache, vous vous pissez, moi ça me paraît bien
Boris Vian crache, vous vous pissez, moi ça me paraît bien
Re: A la morte saison
Un bon cru, dit salement.
J'appellerai ça de la vertu.
Sinon, ton écriture que j'apprécie toujours...
J'appellerai ça de la vertu.
Sinon, ton écriture que j'apprécie toujours...
Re: A la morte saison
Festin de vers de vos chairs => la répétition de la préposition est un peu gênante.
Les trous de nez, ça fait un peu pipi caca, d’un coup.
Requiems au pluriel.
J’en ai entendu d’autres qui parlaient ici de respect des morts, ça m’étonne ; personnellement je n’irais pas pisser sur la tombe de quelqu’un que je respecte.
Ce n'est pas trop mal tourné (même si on cherche où sont les phrases), mais, finalement, je ne comprends pas bien ce propos.
Les trous de nez, ça fait un peu pipi caca, d’un coup.
Requiems au pluriel.
J’en ai entendu d’autres qui parlaient ici de respect des morts, ça m’étonne ; personnellement je n’irais pas pisser sur la tombe de quelqu’un que je respecte.
Ce n'est pas trop mal tourné (même si on cherche où sont les phrases), mais, finalement, je ne comprends pas bien ce propos.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
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