L'homme qui marche
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Frédéric Prunier
Annie
6 participants
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L'homme qui marche
Il marche.
Il marche en homme inquiet seulement
d'arracher à la lourde glaise
ses pieds trop grands, trop épais.
Sans espoir ni désir, il marche.
Le compas de ses jambes
inaugure l'espace
où n'a lieu aucun compagnon.
Il est le compas, la boussole
d'une ligne de champ irréfutable
dépourvue de points d'inflexion.
Comme la rivière coule
sujette à la gravité
l'homme marche
et ne peut pas se retourner.
Il marche en homme inquiet seulement
d'arracher à la lourde glaise
ses pieds trop grands, trop épais.
Sans espoir ni désir, il marche.
Le compas de ses jambes
inaugure l'espace
où n'a lieu aucun compagnon.
Il est le compas, la boussole
d'une ligne de champ irréfutable
dépourvue de points d'inflexion.
Comme la rivière coule
sujette à la gravité
l'homme marche
et ne peut pas se retourner.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: L'homme qui marche
Je me suis arrêtée (pour réfléchir au sens), à ces deux passages :
"d'arracher à la lourde glaise"
et
"comme la rivière coule"
"d'arracher à la lourde glaise"
et
"comme la rivière coule"
Invité- Invité
Re: L'homme qui marche
j'aime bien le début
mais petit à petit, l'idée poétique de ce compas en marche
se transforme en concept intellect
exemples:
. "inaugure" l'espace...
. "champ irréfutable
dépourvue de points d'inflexion."
et ça me dessine moins le bonhomme
mais petit à petit, l'idée poétique de ce compas en marche
se transforme en concept intellect
exemples:
. "inaugure" l'espace...
. "champ irréfutable
dépourvue de points d'inflexion."
et ça me dessine moins le bonhomme
Re: L'homme qui marche
l'homme marche
et ne peut pas se retourner.
voila le drame de l'humain ,car s'il se retourner, sa course effrénée lui apparaitrait bien vaine
belle réflexion
et ne peut pas se retourner.
voila le drame de l'humain ,car s'il se retourner, sa course effrénée lui apparaitrait bien vaine
belle réflexion
nouga- Nombre de messages : 329
Age : 72
Localisation : ou l'iode enivre
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: L'homme qui marche
ça me rappelle du Supervielle.
Triste et belle pérégrination vers "rien".
Triste et belle pérégrination vers "rien".
Invité- Invité
Re: L'homme qui marche
L'homme qui marche me fait penser à Giacometti.
Je ne m'attendais pas, donc, d'après le titre, à trouver dans ce poème autant de termes techniques qui me rendent cette marche quasi-automatique, sans but, si j'osais je dirais "sans âme", d'autant plus que le dernier vers la rend "obligatoire".
Cette marche, brièvement décrite me pose beaucoup de questions.
Je ne m'attendais pas, donc, d'après le titre, à trouver dans ce poème autant de termes techniques qui me rendent cette marche quasi-automatique, sans but, si j'osais je dirais "sans âme", d'autant plus que le dernier vers la rend "obligatoire".
Cette marche, brièvement décrite me pose beaucoup de questions.
Invité- Invité
Re: L'homme qui marche
C'est tout bonnement excellent.
J'aime beaucoup la construction des phrases.
Le propos est concis.
++
Quant à Jules je le préfère en Laforgue, lunaire méconnu.
J'aime beaucoup la construction des phrases.
Le propos est concis.
++
Quant à Jules je le préfère en Laforgue, lunaire méconnu.
Re: L'homme qui marche
j'ai sectionné la queue du poème, happé le reste avec acquiescements longs et une gueule de six pieds de large.
un poème doux plein d'impact.
un poème doux plein d'impact.
Invité- Invité
L'homme qui marche
Oui Embellie, il s'agit de la sculpture de Giacometti, précisément celle qui figure sous ce titre :
L’Homme qui marche I, 1960
dans cette page
http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-giacometti/ens-giacometti.html.
Propos concis... en effet, faute de savoir faire long!
Merci à tous d'avoir fait preuve d'intérêt.
L’Homme qui marche I, 1960
dans cette page
http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ens-giacometti/ens-giacometti.html.
Propos concis... en effet, faute de savoir faire long!
Merci à tous d'avoir fait preuve d'intérêt.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: L'homme qui marche
Personnellement, je supprimerais le cours de géométrie central.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: L'homme qui marche
Moi, je prends tout tel quel. Et j'en redemande.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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