Souvenirs en petits pains de shit ou polaroïd à la volée

Elle était mignonne comme un projet pédagogique, aussi existante qu'un cachet d'Aspegic. Elle était proviseur, elle provisionnait de tout, d’absence de désir, surtout.

Lui se nommait, je ne sais plus, portait des jeans délavés et déchirés, des converses fracturées, des tee-shirt graffités, une iroquoise orange et arpentait les couloirs d’une école d’art. Ça me revient, il se nommait Fred, et Fred confondait l’intention artistique avec son look.

Elle c’était autre chose, une très belle fille au regard brun. Elle, c’était elle.

L’autre, « Lôtre » comme on l’appelait entre nous, tripatouillait de la gravure, sculptait, photographiait, peignait et dessinait. Lôtre n’avait pas encore compris qu’il n’est pas besoin d’outil. Que l’on peut, avec des mots, faire tout ça et commettre pire encore…
Lôtre c’était moi.

Et au milieu de tous, trônait une chatte blanche au regard vairon, qui, soit dit en passant affectionnait le shit. Nous ne l’avons découvert que plus tard, bien plus tard, qu’elle grignotait de la barrette comme d’autres s’envoient des pop-corn au cinéma de la vie.

Traînaient sur la table basse : des feuilles A4 filigranées d’ambitions-mine-de-plomb, des feuilles à rouler, quantité de projets : ce qu’on ferait lorsque…

Et lui là-bas, le type un peu seul dans l’encadrement de fenêtre qu’un pale réverbère rend en ombre chinoise. Lui, c’est celui que tout le monde soupçonnait de voler le shit, mais vu qu’il l’a jamais dit, on l’a jamais cru.

Ce qu’on ferait lorsque…

Yeah! J'adore, le style est net, sans fioriture. Une sorte d'album photo animé, je me comprends lol.
Par contre, je suis déçu que Lôtre soit le narrateur, je ne peux pas expliquer pourquoi. De plus, j'ai confondu Fred avec Lôtre...
Sinon, trés bien, de belles perspectives de suite.

C'est dommage le : je ne sais plus qui son nom à Lôtre, pour dire que finalement "c'est moi". Ça sonne 'faut".
Sinon, j'aime le style. C'est de début de + long ou juste comme ça, en passant.
Je le vois ce mec, et je le connais : c'est mon frère !

Effectivement, ça sonne comme extrait de roman/nouvelle, les présentations ... mais ça sonne bien et quelques expressions ressortent du texte pour atteindre leur but, fixer chez le lecteur des images durables et imaginables en peu de mots.

ma préférée : "des feuilles A4 filigranées d’ambitions-mine-de-plomb"


pour le "Lôtre c’était moi", ma foi, de toute façon, même si je ne te connais pas beaucoup, beaucoup, me semblait bien t'avoir déjà reconnu ;-)

J'en lirais bien un autre bout!
J'aime bien le pop corn au cinéma de la vie, et les personnages sont croqués en quelques mots
dommage que ce soit si court!

Ya du style. On se perds dzns les personnages, mais les plans que tu présente sont clairs et chargés de cet humour cynique que j'adore. Simple et efficace.

"Lôtre c’était moi"
J'aime beaucoup. Ça tombe net, sec, au bon endroit, au bon moment.
Et j'aime le texte. C'est tout. pas besoin de dire comment ou pourquoi...

6 Génétique

un désespéré:
viole une femelle perroquet.
De son oeuf:
éclos un Punk,
iroquoise multicolore,
perchée.

pandaworks a écrit:6 Génétique

un désespéré:
viole une femelle perroquet.
De son oeuf:
éclos un Punk,
iroquoise multicolore,
perchée.

A placer dans le fil "FRAGMENTS" ??

mentor a écrit:

pandaworks a écrit:6 Génétique

un désespéré:
viole une femelle perroquet.
De son oeuf:
éclos un Punk,
iroquoise multicolore,
perchée.

A placer dans le fil "FRAGMENTS" ??

Non absolument pas:

yali:

Lui se nommait, je ne sais plus, portait des jeans délavés et déchirés, des converses fracturées, des tee-shirt graffités, une iroquoise orange et arpentait les couloirs d’une école d’art. Ça me revient, il se nommait Fred, et Fred confondait l’intention artistique avec son look.

je vais finir par le croire que tu es étanche... :-)))

Mes excuses ! ;-)
Et tu peux le croire puisque j'en suis sûr moi-même, pas de souci