Retour

on dirait qu'ici tu changes de pinceau, de palette, de peinture...
pour affiner et exprimer quelque chose de profond, doux et personnel, avec toujours en toile de fond la trace vive et militante d'une nostalgique impatience. mais sans aucune amertume. pas du tout en creux mais au contraire, tout en rondeurs optimistes .

je vois trois lectures possibles dans ce "Retour" à deux voix, qui sont en fait la même:
le poème peut se lire en une fois à la suite, et on peut aussi le dédoubler.

"Je viens où tu me dis
Si tu me dis

Il faut venir me prendre
M’apprivoiser peut-être
Comme un oiseau figé

Siffler sans rien laisser paraître
Sans regarder par la fenêtre
Fermer les yeux prendre ma main
Et m’inviter sur ton chemin
Où l’air est tous les paysages
Les lacs profonds
Les monts sauvages
Où l’air est notre paysage

ll faut croire au vent de septembre
Celui qui fait semblant d’attendre
Et qui déjà frise les vagues
Que la mer avait oubliées

Cette encre n’a plus rien à dire
Faire silence
Et puis en rire
Si nous retombons en enfance
A n’être plus qu’un jeu sans fin

Sur une île qui nous ressemble."

d'une part.
et d'autre part:

"J’ai rien à perdre
J’ai tout perdu
Je suis neuf d’avoir trop vécu
J’ai oublié les mots à dire
J’ai oublié de les écrire
J’invente un alphabet déchu

Les lettres ne sont pas les mêmes
Et elles se foutent des poèmes
Que les autres ont déjà écrits

Il ne saurait être à personne
D’autre que nous
Puisqu’il nous donne
L’espoir de tout réinventer."

une émouvante façon de dire différemment, pour arriver à une même conclusion:

"L'espoir de tout réinventer
sur une île qui nous ressemble"

plus profond qu'à l'habitude, mon cher aseptans,
ya du très bon et du que je trouve un peu facile
mais
ya du très bon !!!

up!

(Tu as bien fait, Igloo)

C'est émouvant et grave, et aussi un peu solennel, presque guindé.
Si on croit au vent de Septembre, alors la Joie est pour Octobre