Exo "Vers réguliers impairs" : Les rideaux

Bon , ARIELLE a commis, je me compromets ...


La luxueuse fenêtre,
Ignorant le vil chaos
Des ruelles traîtresses,
Ferme ses larges rideaux

Habillés de velours rouge
Au liseré tressé d’or,
Ils protègent du dehors,
Ce vaste monde qui bouge

« Luxe, calme et volupté »
Que de trésors estimables
D’une beauté immuable,
Pour un pouvoir convoité

Vois, la sordide réalité
De l’univers de la pauvreté !
_________________________

Ces trois quatrains d' heptasyllabes me sont venus, lors de la conférence de presse, en voyant Hollande, ce président si normal, devant une embrasure encadrée de rideaux rouges très ELYSEENS ! Un style sérieux et pompeux s’imposa donc …
Pardon aux amateurs de poésie débridée de ses contraintes !

Et deux vers de 9 pour conclure
le cahier des charges et respecté
sympa ce petit poème d'actualité

Bien le petit poème sur une image d'actualité, mais si les deux derniers vers sont trop longs,
le vers 3 ne compte que 6 syllabes. Hé oui, on est sévère, mais c'est un exo !

Rouge et or. Bien trouvées, les couleurs, pour parler du faste.

Contente de te voir rejoindre le clan des exoteurs !

Dommage pour ce "traîtresse" qui se refuse la rime avec "fenêtre" il me semble que traître peut se décliner avec un féminin et que ruelles traîtres ferait aussi bien l'affaire.

Bienvenue par ici et bravo pour avoir osé d'entrée ce premier exo.

Arielle a écrit:Dommage pour ce "traîtresse" qui se refuse la rime avec "fenêtre" il me semble que traître peut se décliner avec un féminin et que ruelles traîtres ferait aussi bien l'affaire.

Et pour rétablir l'équilibre du vers, peut-être :
Des sombres ruelles traîtres
Ainsi, on les sept pieds

TOUT à fait exactes les propositions DE RECTIFICATIONS du vers 3
j 'avais justement pondu les mêmes adjectifs ! sombre et traîtres "des sombres ruelles traîtres" pour 7 et la rime et le sens
MAIS, miss orthographe me rappela à l 'ordre : ruelle est féminin OUPS !
ensuite, plus de vraie rime avec traîtresse et de 7 pieds (j 'avoue j 'ai bloqué et pis, yen avais marre !)

Soussan, j'ai trouvé cela :
http://www.synapse-fr.com/expression/traitre.htm

IRIS , tu m 'épates ! I'm a stupid girl...
La confiance des primo-débutants comme moi sur Internet conduit souvent à une sottise!
Le premier jet est parfois le plus juste... TOUT VA BIEN !

Quant à la tribu des tendrons de tizef : exo- poésie, je crains de ne pas avoir votre talent !

joli texte sur l'intimité préservée... toutefois, il me semble que vous ayez pris quelques chemins de traverse dans la composition : les règles imposées ne sont pas respectées, le cahier des charges comme dit Tizef...

dans la forme, c'est un sonnet élisabéthain : trois quatrains suivis d'un distique, mais qui n'en suit pas les règles. les rimes doivent être : abab bcbc cdcd ee.

je finis, il n'y aucune d'alternance : rime féminine/rime masculine - excepté la subtilité linguistique de "traîtresse", et encore, il est au pluriel, donc caduc.

une question :

soussan a écrit: « Luxe, calme et volupté » Que de trésors estimables

inestimables, non ? Ces trésors inestimables

la fin en ennéasyllabe est bien vu !

j'aime la façon dont vous donnez vie à la fenêtre, elle agit.

Bon ben tout a été dit là...
À part ça, ça roule.

J 'ai pris bonne note ! Voici les corrections

La luxueuse fenêtre,
Ignorant le vil chaos
Des sombres ruelles traîtres, BRAVO IRIS
Ferme ses larges rideaux

Habillés de velours rouge
Au liseré tressé d’or,
Très loin du monde qui bouge rimes croisées merci PUSSICAT
ils protègent du dehors.

« Luxe, calme et volupté »
Des trésors inestimables
D’une beauté immuable,
Pour un pouvoir convoité

Vois, la sordide réalité
De l’univers de la pauvreté !
_________________________

inestimables ? ou "estimables" me semblait approprié pour évoquer la concupiscence des lieux du "pouvoir tant convoité"
mais c 'est aussi bien et plus attendu;

Je maintiens le CHOIX des ennéasyllabes, voulus pour produire le contraste du somptueux décor ( en heptasyllabes)
qui isole de la misère de la rue largement plus présente que les lieux du pouvoir où l 'on va peu à peu l 'ignorer !
autrement dit, les gens de pouvoir se pavanent dans le faste, au lieu de respecter leurs promesses pour l 'intêret des nombreux démunis

"Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage
Polissez-le sans cesse....BOILEAU
bon dimanche

Belle inspiration ces rideaux qui forment barrière! J'ai pensé au Joujou du pauvre de Baudelaire.

Chistie,
Exact , l 'inspiration Baudelairienne même s 'il aurait honni mes pauvres vers impairs,
le vers 9 est une citation en son hommage

Bien joué "le joujou du pauvre", ça cadre avec la situation inversé du regard !
Les hommes de pouvoir, à l 'écart des réalités matérielles, tournent le dos aux pauvres dés leur entrée en fonction nommés par le peuple, ils n 'en ont cure...
VIVE LES ORS DE LA RESPUBLICA !