Narbah poussière
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Re: Narbah poussière
Au risque de me ridiculiser, je dirais qu'à la lecture de ton texte, je me suis mise à penser à l'art conceptuel. Mais pourquoi ? Quel raccourci, ou chemin de traverse mon esprit a-t-il pris, à l'insu de mon plein gré ? :-)
Mystère. Si quelqu'un voit un rapport...
C'est peut-être "peindre l'écrasement".
Mystère. Si quelqu'un voit un rapport...
C'est peut-être "peindre l'écrasement".
Invité- Invité
Re: Narbah poussière
De l'écrasement à l'effacement... Vanité tout n'est que vanité. La peinture, les mots, même combat. Même processus, même souffrance (corps écrasé et couleurs…douleurs), même résultat, même fin (et là, je cause tout droit de l’intérieur ! ).
Sinon, ce texte... une épitaphe ?
Sinon, ce texte... une épitaphe ?
Invité- Invité
Pince-sans-rire, meurt sans sourire.
L'oeuvre de Narbah aurait mérité sans doute une exégèse plus percutante. La création est le pigment de la vie, mais les pigments primitifs, ne faut-il pas les écraser, les émietter pour leur donner vie dans les couleurs?
J'ai apprécié la malice du point de vue, mais j'ai manqué d'ancrages pour être emportée; et puis il y a quelque chose de retenu dans ta férocité habituelle ...indulgence post-mortem sans doute. Paix à tes miettes.
J'ai apprécié la malice du point de vue, mais j'ai manqué d'ancrages pour être emportée; et puis il y a quelque chose de retenu dans ta férocité habituelle ...indulgence post-mortem sans doute. Paix à tes miettes.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Narbah poussière
C'est un vieux texte : je fais du ménage. J'avais à l'époque le projet de faire de Narbah un plasticien Syldave du milieu du XXème siècle, oublié, mais ayant inspiré les plus grands. une sorte de Zélig de l'art contemporain. L'idée était que Vartaver (collectionneur) et unique survivant de cette époque révolue se racontait à Monsieur Delhuître (je crois) qui en faisait un livre révélation : Narbah, l'œuvre méconnue. Une remise en perspective de l'ensemble de l'histoire de l'art de Dada à Andy Warhol à travers les contributions de divers personnages célèbres imaginaires. Un fake quoi. Mon idée c'était ça : faire une autofiction fake. Une idée très art con, marrante mais trop fatiguante et trop compliquée ; et j'ai abandonné. Mais j'ai retrouvé ces textes et j'ai envie de les tremper dans VE pour voir si c'est vraiment trop faisandé ou si ça mord un peu quand même. J'en ai deux trois comme ça, et des bien pires ! Je crois que c'est un ensemble qui pourrait prendre saveur avec des images, des photos d'archive (j'en ai acheté plein sur des vides greniers), etc. Mon ancien avatar est un dessin de ce Narbah là, un autoportrait.
Invité- Invité
Re: Narbah poussière
Tiens, un autre pour ceux qui aiment bien les fakes…
La critique - comme excès -
s’arrache à la dictature du sens
par Fédor Lamachine
Cette critique paru dans une revue d’art russe berlinoise en 1974.
Elle est un pur produit de l’imagination de Narbah.qui fabrique alors une “machine à écrire des critiques” en compilant des “lieux communs de la modernité” débités au “stylo mitraillette” par une “critique pleine de tics”.
Si la machine (un ingénieux dispositif de cahier aux pages découpées permettant d’agencer une infinité de phrases et de produire des textes ronflants et vides de sens) est aujourd’hui perdue, reste ce texte que Narbah avait envoyé à la revue “German Glassnost Pravda” en prétendant proposer sa collaboration.
“Ces conneries, j’aime autant les écrire moi même. Au moins je suis certain qu’elles n’ont vraiment aucun sens!”
Si la revue refusa la collaboration (…votre style est trop percutant pour notre lectorat au idées conservatrices…), le texte fût néanmoins publié dans AZrt PrEsZ avec pour titre “Narbah, profondeur et surface”et signé du pseudonyme de Fédor Lamachine.
Au carrefour stratégique où s'invente l'Art d’aujourd’hui, pris dans une atmosphère fine et solide, Narbah avait occulté son innovation signifiante, la texture crayeuse comme expression. Au besoin, retenons le corollaire : l’opposition a l’hypothèse d’un code dominant (à la source étymologique du terme), provoquant une métastase de l'objet. Ce sera la base de toute la réflexion.
Ce n'est pas le moindre des paradoxes qu’un foudroiement ultime doive combattre radicalement le besoin inné d’une contribution indiscutable.
Ce n'est pas seulement que sa résistance contribue puissamment - c'est ce que raconte notre démonstration - au point nodal du contemporain.
Ce qui marque indiscutablement un tournant reste à écrire et dénote précisément, d'emblé, une tension vers l'amorphe. Ces artefacts exécutés par position ambiguë dénotent le subjectile - dans la pertinence/impertinence où nous la plaçons - pour recouvrir peu à peu les traces lacunaires.
De là notre sentiment…même si par delà les classements conventionnels se dépeint le signe déflation (au propre comme au figuré) qu'on appelle depuis la "maîtrise appropriante".
Delhuître pour sa part, dès 1999, affirme la déformation expressive de Narbah, nullement pris au dépourvu, et désigne le schéma projectif euclidien pour finir par terrasser l'ordre combattu. Entée comme elle l'est en Occident devant une tourmente, la déformation (ou son envers) se distend. Et c'est l'une de ses contributions majeures ; et la noyade des ectoplasmes assure enfin aux miroitements noirs une existence spécifique.
Narbah aurait craint d'affaiblir son inspiration en la fragmentant avec les canons classiques. En contrepartie, il favorisera donc le contour et se posera avec insistance la question de ce qui n'est pas à sanctifier comme une catégorie éternelle. Il faut souligner d'emblée que l'assomption des valeurs matérielles en tant que le grignotage de la limite, mentionne le fait troublant et irréalise la vague.inspirationnelle
Simultanément - par cet écart - se pervertie la transgression, le lieu originel, les après coups du système, le parangon, le carcan octogonal d'un discours fermé sur lui même. Ainsi la couleur ne peux plus produire d'effets "picturaux" tels que leur source vibrante radicalise la pertinence mise en perspective. La viscosité du jargon classissiste, même s’il défini la permanence comme loi, rappelle la figure éponyme, nomination du modèle renaissant et suscite l'adhésion passionnée. Le double sens qu'on voit œuvrer chez Narbah, la mise en évidence, recouvrira la distorsion expressive, et on ne s'étonnera pas : ce n'est pas par hasard.
Mais l'Art a assez montré que l'évocation des textures rugueuses s’affirme en démontant l'illusionnisme officiel, et, peu ou prou, fini par se rallier à l'innovation signifiante qui se promet. Même si ce système parvient à absorber indiscutablement la nature des "œuvres" ainsi désignées, il provoque une contamination du flou par le texturel. Nous ne sommes plus devant un tourment qui s'autonomise, mais en situations qui ne s'apparentent qu'apparemment, passant de la rétention à l'expulsion, de la réticence à la frénésie. Reste que, parallèlement, autour de l'éloge du passé du présent et du futur, s'élabore des composants dénotatifs (quoique différemment).
Comment alors ne pas déboucher sur une bizarrerie paléo-surréaliste?
Si certaines solutions sont communes (transe illuminationelle, etc) Narbah s'insurge définitivement contre une situation qui n'est pas sans rappeler tous les systèmes formels. Il passe alors du versant intimiste au versant expressif, spectaculaire, hyperbolique de l'œuvre. On voit que la distorsion expressive s'oppose comme, (en tant que), parcours de touches ligneuses, avant de s'abîmer dans la constitution autonome. Tout se passe comme si le système signalait avec perspicacité une donnée de taille, congédiant le modèle dominant.
Un moment historique s'articule à sa manière divisioniste, stimule avec faconde l’environnement - voire le contexte institutionnel - comme la vastitude vertigineuse des champs culturels.
La contribution majeure reste et restera donc éternellement la maîtrise en profondeur, pour ainsi dire despotique de la surface.
La critique - comme excès -
s’arrache à la dictature du sens
par Fédor Lamachine
Cette critique paru dans une revue d’art russe berlinoise en 1974.
Elle est un pur produit de l’imagination de Narbah.qui fabrique alors une “machine à écrire des critiques” en compilant des “lieux communs de la modernité” débités au “stylo mitraillette” par une “critique pleine de tics”.
Si la machine (un ingénieux dispositif de cahier aux pages découpées permettant d’agencer une infinité de phrases et de produire des textes ronflants et vides de sens) est aujourd’hui perdue, reste ce texte que Narbah avait envoyé à la revue “German Glassnost Pravda” en prétendant proposer sa collaboration.
“Ces conneries, j’aime autant les écrire moi même. Au moins je suis certain qu’elles n’ont vraiment aucun sens!”
Si la revue refusa la collaboration (…votre style est trop percutant pour notre lectorat au idées conservatrices…), le texte fût néanmoins publié dans AZrt PrEsZ avec pour titre “Narbah, profondeur et surface”et signé du pseudonyme de Fédor Lamachine.
Au carrefour stratégique où s'invente l'Art d’aujourd’hui, pris dans une atmosphère fine et solide, Narbah avait occulté son innovation signifiante, la texture crayeuse comme expression. Au besoin, retenons le corollaire : l’opposition a l’hypothèse d’un code dominant (à la source étymologique du terme), provoquant une métastase de l'objet. Ce sera la base de toute la réflexion.
Ce n'est pas le moindre des paradoxes qu’un foudroiement ultime doive combattre radicalement le besoin inné d’une contribution indiscutable.
Ce n'est pas seulement que sa résistance contribue puissamment - c'est ce que raconte notre démonstration - au point nodal du contemporain.
Ce qui marque indiscutablement un tournant reste à écrire et dénote précisément, d'emblé, une tension vers l'amorphe. Ces artefacts exécutés par position ambiguë dénotent le subjectile - dans la pertinence/impertinence où nous la plaçons - pour recouvrir peu à peu les traces lacunaires.
De là notre sentiment…même si par delà les classements conventionnels se dépeint le signe déflation (au propre comme au figuré) qu'on appelle depuis la "maîtrise appropriante".
Delhuître pour sa part, dès 1999, affirme la déformation expressive de Narbah, nullement pris au dépourvu, et désigne le schéma projectif euclidien pour finir par terrasser l'ordre combattu. Entée comme elle l'est en Occident devant une tourmente, la déformation (ou son envers) se distend. Et c'est l'une de ses contributions majeures ; et la noyade des ectoplasmes assure enfin aux miroitements noirs une existence spécifique.
Narbah aurait craint d'affaiblir son inspiration en la fragmentant avec les canons classiques. En contrepartie, il favorisera donc le contour et se posera avec insistance la question de ce qui n'est pas à sanctifier comme une catégorie éternelle. Il faut souligner d'emblée que l'assomption des valeurs matérielles en tant que le grignotage de la limite, mentionne le fait troublant et irréalise la vague.inspirationnelle
Simultanément - par cet écart - se pervertie la transgression, le lieu originel, les après coups du système, le parangon, le carcan octogonal d'un discours fermé sur lui même. Ainsi la couleur ne peux plus produire d'effets "picturaux" tels que leur source vibrante radicalise la pertinence mise en perspective. La viscosité du jargon classissiste, même s’il défini la permanence comme loi, rappelle la figure éponyme, nomination du modèle renaissant et suscite l'adhésion passionnée. Le double sens qu'on voit œuvrer chez Narbah, la mise en évidence, recouvrira la distorsion expressive, et on ne s'étonnera pas : ce n'est pas par hasard.
Mais l'Art a assez montré que l'évocation des textures rugueuses s’affirme en démontant l'illusionnisme officiel, et, peu ou prou, fini par se rallier à l'innovation signifiante qui se promet. Même si ce système parvient à absorber indiscutablement la nature des "œuvres" ainsi désignées, il provoque une contamination du flou par le texturel. Nous ne sommes plus devant un tourment qui s'autonomise, mais en situations qui ne s'apparentent qu'apparemment, passant de la rétention à l'expulsion, de la réticence à la frénésie. Reste que, parallèlement, autour de l'éloge du passé du présent et du futur, s'élabore des composants dénotatifs (quoique différemment).
Comment alors ne pas déboucher sur une bizarrerie paléo-surréaliste?
Si certaines solutions sont communes (transe illuminationelle, etc) Narbah s'insurge définitivement contre une situation qui n'est pas sans rappeler tous les systèmes formels. Il passe alors du versant intimiste au versant expressif, spectaculaire, hyperbolique de l'œuvre. On voit que la distorsion expressive s'oppose comme, (en tant que), parcours de touches ligneuses, avant de s'abîmer dans la constitution autonome. Tout se passe comme si le système signalait avec perspicacité une donnée de taille, congédiant le modèle dominant.
Un moment historique s'articule à sa manière divisioniste, stimule avec faconde l’environnement - voire le contexte institutionnel - comme la vastitude vertigineuse des champs culturels.
La contribution majeure reste et restera donc éternellement la maîtrise en profondeur, pour ainsi dire despotique de la surface.
Invité- Invité
Re: Narbah poussière
J'aurais au moins essayé, les premières lignes (après l'intro) et en diagonale.
You've proved your point (je te laisse la traduction qui ne sera qu'une approximation de cet ô combien enrichissant commentaire).
You've proved your point (je te laisse la traduction qui ne sera qu'une approximation de cet ô combien enrichissant commentaire).
Invité- Invité
Narbah poussière
Oui. L’air inspiré de l’ignare à qui on ne la fait pas, c'est rigolo quand ce n'est pas pathétique.Narbah a écrit:
Tu sais que je me fais fort de faire passer ce texte pour véridique auprès de pas mal de gens. Is sont consternés par leur ignorance et n'osent rien dire. Ils se contentent de hocher la tête. Mais le jeu est dangereux.
Invité- Invité
Re: Narbah poussière
C'est drôle !
et toujours de fort belle facture
à propos, les dessins sur ton truc, c'est de toi ? (les bonhommes)
J'aime bien !
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
re : Narbah poussière
Je pige mieux ta démarche après tes explications. Finalement, avec toi on rigole. Ton avatar, c'est ta fiole, en vrai. C'est sympa. Merci. Mais souvent tes écrits par contre sont des ruses d'identité, des masques, des mises en abyme. Malgré tes yeux sur l'écran, où es-tu ? Qui es-tu ? J'avoue que ces petits jeux stylistiques et assez brillants m'amusent. Tout est là mais rien n'existe. Pourquoi pas. Je préfère ça aux dégueulis naturalistes. J'ai pensé un instant dans ton premier texte à "La machine pénitentière" de Kafka, et aussi à Michaux. Le même écrasement subit ou parfois désiré. Excuse-moi pour ces références. Hélas on ne lit jamais le niveau zéro.
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
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