Exo live vendredi 15 mars à 20 h 30

Corrigé 150313

ELEA :

C’est curieux, mais dans cette histoire poignante, je ressens moins d’angoisse que de désespoir. Et de résignation, aussi, face à un soleil qui ne veut plus pleurer. Entre nous, ta mamie n’est point si sotte : c’est délicieux, la cervelle aux câpres.

PASDEPANNICK :

Contrairement à ce que ton pseudo indique, yadlapannik là-dedans. C’est même franchement trash, un peu comme du Stephen King, l’hémoglobine en moins et le style en plus. Quand à l’énigmatique pochette rouge, qu’importe ce qu’elle dissimule ; elle a l’implacable nécessité de l’inutile.

COLINE DE :

« Elle a eu dix-sept ans hier soir. Après avoir beaucoup hésité » J’aime beaucoup ça.

IRIS :

Oui ça roule. Question respect des contraintes, c’est nickel. Une utilisation maligne des phrases choisies pour teinter l’ensemble d’une nostalgie surannée. Comme dans une nouvelle anglaise du XIXème siècle.

OBI :

Assez émouvantes ultimes confessions d’un vieillard à l’agonie. Un peu trop d’emphase par moment, et quelques lourdeurs de style (la « pluie longue » m’a fait sourciller au point de manquer en laisser choir mon monocle) mais le finale dédié au gamin emballe le tout dans la douceur. Non sans quelque rustique sagesse.

POLGARA :

A part la dernière phrase qui me paraît hermétique, j’ai aimé cette progression dramatique, cette façon implacable d’amener par petites touches presque impressionnistes une tragédie qu’on voit se profiler dès les premières confidences, mais dont on nous fera grâce de la description. Habile et glaçant.

KILIS :

Toutes ces petites notes papillonnent comme des idéogrammes sur une estampe japonaise. Elles forment un tableau décousu qu’il faut regarder de loin pour y trouver sa cohérence. Elle gît dans la balançoire humide.

PHYLISSE :

On s’y perd un peu dans la chronologie et même les personnages mais l’émotion est bien présente en ce jardin, imprégnée de cette confusion du souvenir et de la réalité qui s’appelle le rêve.

ZOU :

On ne voit rien venir, et puis au fur et à mesure que l’on entrevoit l’enjeu, on comprend la nécessité de tous ces cailloux que tu sèmes sur pour baliser ta piste. Beaucoup de finesse et parfois de colère dans ce portrait en creux d’une femme de caractère.

CROISIC :

Le sadisme est dans la jubilation malsaine du narrateur. Exprime-t-il l’innocente tendresse d’un ancêtre envers les charmes de l’enfance, ou bien la sulfureuse allégresse d’un vieux pervers sur le point de frapper ? L’Ange seul pourrait le dire…

GOBU :

Quelqu’un a écrit que je n’avais pas tenu compte de la contraintes « petites notes ». En fait, après lecture de la notice Wiki, j’ai gambergé velu pour savoir comment présenter le bazar. Les paragraphes qui s’adressent au Missaire forment une continuité spatio-temporelle, tandis que les autres constituent plutôt un récit décousu sous forme de petites notes d’humeur ou d’atmosphère. MAIS…j’aurais dû matérialiser cette dualité, par exemple en mettant l’une des deux catégories en n’italique. C’eût été plus clair.