Exo live vendredi 15 mars à 20 h 30

Le petit carnet que tu planques sous ton oreiller, voyons !

Des notes achevées ou non?

pasdepannick a écrit:

Kilis a écrit:Je me demande: Qu'est-ce donc que des "notes de chevet"

La personne est-elle décédée ?

les notes de chevet c'est je pense ce que tu peux écrire le soir non ?
mais pourquoi, pas des notes au chevet de qqeuqu'un

tout est possible !

je crois qu'elle est là

Bonsoir à ceux et celles que je n'ai pas encore vu.
Bien. Bien.
Ma correspondante à un an. Un vrai bonheur à lire avant de dormir.
Merci pour les contraintes.
à bientôt.

pasdepannick a écrit:

Kilis a écrit:Je me demande: Qu'est-ce donc que des "notes de chevet"

La personne est-elle décédée ?

les notes de chevet c'est je pense ce que tu peux écrire le soir non ?
mais pourquoi, pas des notes au chevet de qqeuqu'un

tout est possible !

Ok, alors ! Ben, justement, on est le soir. Donc tout baigne. Merci.

merci MC pasdepannick

Kilis a écrit:

elea a écrit:je retire ma question :-)

Ben donne-nous la réponse, alors !

oui parce que moi non plus je sais pas ce que c'est (mais vous postez vite, peut-être que maintenant je sais)

Bon, à tout à l'heure !

ah d'accord, des trucs un peu secrets

Hum... J'ai une question.

A quoi servent les 3 à 7 ?

je m'ensauve avec mes consignes... merci MC Pasdepannik à + tard

Je n'ai rien dit, rien demandé, je suis allée relire, j'ai trouvé, je m'en vais...

vi moi aussi

Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Zou, la reine du clic qui tue.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer.

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Merci . Oui ce sont les notes de chevet de Sei Shônagon mais ce soir on va avoir j'espère le plaisir de lire les nôtres !!! ;-)p

Gobu a écrit:

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Zou, la reine du clic qui tue.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer.

Ah mince, c'est quoi un idéogramme ? :-)))))

Gobu a écrit:

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Zou, la reine du clic qui tue.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer. PAS DU TOUT !!!!!!!!!!

pasdepannick a écrit:

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Merci . Oui ce sont les notes de chevet de Sei Shônagon mais ce soir on va avoir j'espère le plaisir de lire les nôtres !!! ;-)p

Petite question encre Mc:

Les émotions sont elles attribuées à celui qui écrit ou à la personne avec laquelle il est en relation?

Il faut retenir ça je crois : "Les Notes de chevet se compose de nombreuses notes, impressions sur le vif de l'auteur, abordant tour à tour les choses qu'elle aime ou déteste voir, écouter, manger et boire, ainsi que d'historiettes au sein de la cour impériale, des poésies et quelques avis sur ses contemporains."

Les émotions sont elles attribuées à celui qui écrit ou à la personne avec laquelle il est en relation?

Kilis


comme tu veux !!!!!!!!!! une consigne est faite pour être détourner ;-)

pasdepannick a écrit:

Gobu a écrit:

Zou a écrit:Pour l'explication de ce que sont des notes de chevet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Zou, la reine du clic qui tue.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer.

Maintenant j'ai compris. Faut rédiger en idéogrammes. Suffisait de m'espliquer. PAS DU TOUT !!!!!!!!!!

Comment ça "PAS DU TOUT !!!!!!!!!!" ? Et si j'ai envie de rédiger en idéogrammes,moi ?

ok, ça je sais faire ;-)

Je quitte mon poste... Je vous lirai avec plaisir...

hello les courageux !
bon je ne promets pas d'aller au bout, je n'ai pas tout compris, sauf que les consignes sont faites pour être détournées, merci MC :-)
A ce soir ou en différé.

À midi j’ai vu ton angoisse se nourrir, elle enflait telle la grenouille de la fable, comme toujours, mais ne t’empêchait pas d’en déguster ses cuisses. Tu ne manges plus que ce qu’il aimait, comme si se fondre dans ses goûts le faisait vivre encore. J’ai attrapé ta serviette de table pour essuyer un peu de jus qui tachait ton menton. Tu m’as fait un sourire éclatant que démentaient tes yeux. Ils se sont tournés vers le jardin, espérant un petit rire d’autrefois. J’ai bu un verre de vin, en silence, à la mémoire d’un ange.

Il m’en coûte de venir te faire manger tous les jours, parce que je vois ce que tu n’es plus, je me souviens de celle qui est morte, celle que tu as enterrée avec lui. Elle me manque, j’aimerais gratter ton enveloppe de peine pour la voir renaître.

Entre vous il y avait une belle harmonie, semblable à celle de tes rides qui serpentent jusqu’à une drôle de petite poche rouge régulièrement secouée de sanglots. Tes larmes tentent de noyer le désordre de ta vie, de faire mentir ce que tu as compris depuis cet accident : au fond nous sommes seuls dans notre peau.

Demain qu’auras-tu commandé ? De la cervelle aux câpres ? Petite j’aimais le voir te taquiner en la faisant bouger devant ton nez pincé de dégoût. Aujourd’hui je te regarde avaler ces plats que tu détestais et c’est à moi qu’ils laissent un goût amer.
Je t’amènerai un gâteau, comme chaque jour, avec l’espoir que tu veuilles bien en prendre une part, croquer dans un dessert dont tu raffolais autrefois et qu’il boudait pour du fromage. Et quand tu repousseras ma main avec un sourire triste, j’irai ouvrir la fenêtre qui donne sur le jardin pour sentir l’odeur du mimosas illuminer la pièce. Tu te souviens ? Tu appelais ça les larmes du soleil.
— Et pourquoi il pleure le soleil mamie ?
— Parce qu’il aimerait être aussi heureux que moi.
Je voudrais savoir comment faire à nouveau pleurer le soleil…


Contraintes : 73 ans, l'angoisse

Quelques secondes, quelques heures …

22 heures …
Je crois que je ne l’oublierai jamais.
Ce petit rire, ce petit rire d’autrefois, dans la Combe. C’était amusant. Elle se cachait, elle courait, elle sautillait ; tout était joie dans sa démarche.
Les petites traces de pas.
Les miettes jetées aux oiseaux.
Les regards.
…
Oui, c’est sur, je crois que je ne l’oublierai jamais.
Elle portait un drôle d’habit ; une veste démodée avec des grandes manches .
S’imaginait-elle sauter la barrière, courir dans le bois, chasser les démons avec ce vêtement d’un autre âge?
Qu’avait-elle, sur le devant, dans sa drôle de petite poche rouge ?
Un mouchoir ?
Une clé ?
Un sifflet ?
Un morceau de pain ?
Une corde ?
Un couteau ?
Je ne sais pas. Peu importe.
…
23 heures…
Je ne sais plus très bien pourquoi et comment on en est arrivées là. Je sais que nous sommes seuls dans notre peau et on n’avait pas du le lui expliquer suffisamment.
Elle était petite. Elle n’a pas fait attention.
Sept ans, vous imaginez, seulement sept ans.
Je sens la solitude ce soir. Elle a du la ressentir elle aussi. Ça m’anéantit.
Je n’ai pas réussi à l’oublier ; c’est ainsi.
Ce soir je sens en moi le frisson de l’échec et le goût amer de la crainte qui ne me quittent plus depuis tant d’années.
Je vais m’endormir. C’est plus sage.
Demain je reprendrai, si j’en ai le courage.
Il faut que je vous raconte les détails, mais c’est délicat.
…
4 heures…
Elle est née quelques jours après ma fille.
Sa mère et moi voulions qu’elles soient amies ; ça aurait été simple !
Enfin on pensait à la simplicité comme si c’était une chose évidente.
Elles avaient le même prénom, le même âge…
La simplicité est à la vie ce que le rêve est au mourant ...
Voilà ce que je sais désormais.

Quand je pense que c’est une sainte maintenant et que des visiteurs piétinent sa tombe en me maudissant…
…
5 heures…
J’ai peur.
Je vous le dis, je ressens de la peur. Enfin, je ne sais pas exactement ce que c’est que j’ai dans les tripes.
C’est froid.
J’ai l’impression qu’elle m’épie.
Je veux dire, j’ai la sensation qu’elle m’épie. Elle est là, sur les parois humides et sales, remplies de graffitis et d’immondices. Elle a réussi à se glisser entre les pierres. Je sens qu’elle me tire et veut m’emporter avec elle.
Je résiste.
Je tremble à la mémoire d’un ange.
Je n’ose pas crier.
Je vais me recoucher.
Elle va peut-être s’en aller …
Oui, c’est ça, va t-en !
Va t-en !
…
6 heures…

Je lui ai fait peur.
Elle n’est plus là.
Je lui avais fait peur aussi en arrivant devant elle ; elle avait crié :
- Je ne veux plus jamais jouer avec elle ; c’est pas ma copine.
Mais crié avec une force, une violence, une crainte, comme un chien dont le maître s’est enfui. Un hurlement ; c’est ça ; c’était un hurlement de rage.
Je cherche une raison ; Pourquoi aurais-je besoin d’une raison ?
Elle a eu l’impression que je la forçais.
Je veux dire, elle a eu la sensation que je l’obligeais. Elle était là, perchée sur les parois humides et sales de la Combe, remplies de graffitis et d’immondices. Elle a réussi à se glisser entre les pierres ; je lui ai couru derrière, presque rattrapée. J’ai tiré sur sa grande manche; elle a résisté ; je voulais l’emporter avec moi, la ramener à la raison.
A un moment, elle a trébuché. Et c’est moi qui ai crié.
Son regard s’est jeté dans le mien et, pendant quelques secondes a trahi l’immense crainte de la chute, l’irrémédiable sensation du « trop tard », « du plus jamais », « du pourquoi donc », du « s’il te plait ».
…

7 heures…
Je laisse la suite de mon sort au pouvoir souverain d’appréciation du juge …
…

Annick SB

Contraintes : 7 ans + la panique

Elle a eu dix-sept ans hier soir. Après avoir beaucoup hésité.
Pauvre petite Emmy !
Elle attend toujours son père pour la bercer de sa voix océanique…
J’ai beau la pousser à sortir, à rencontrer des gens, elle se prépare, se fait ravissante ( cette bouche ourlée, ces yeux de chérubin, cette taille si fine…) puis prise de doute, elle défait son maquillage, remet un pull informe et rentre dans sa chambre écouter de vieux tubes de Beatles en pensant à Jim.
Jim, t’es un salaud ! Pourquoi tu fais ça à ta fille ? Je sais : « pour l’aider à prendre une décision » ! La vérité c’est que tu en as la trouille !

Je l’entends ouvrir sa fenêtre. Elle aime bien faire ça les soirs de printemps, rester longtemps à regarder l’horizon, loin là-bas où tu habites.
Elle n’a encore pas mangé ce soir. Elle semblait toute perturbée. Elle m’a dit « Marine, tu … non rien. »
J’attends toujours qu’elle me parle. Je ne sais pas bien aller au devant des adolescentes. Surtout quand elles sont la fille de Jim.
Qu’est-ce que je peux lui dire qui ne précipite pas les choses ? Au fond, elle sait bien…

Elle marche comme une danseuse sur un fil. Si légère…

Aujourd’hui elle a écrit pendant plusieurs heures et jeté le tout dans le vide-ordures. Et elle m’a raconté en détail le menu d’anniversaire de sa copineTania sans omettre un zakouski.
- Tu aurais aimé qu’on te fasse un anniversaire comme ça ?
Elle a hésité.
- Je ne sais pas …
Il m’en coûte de ne rien faire. Si je n’avais pas promis à Jim…

Elle revient du restaurant où Sosthène et Alia l’ont invitée. Elle range vite dans un tiroir une drôle de petite poche rouge. Elle a l’art de noyer le désordre.
-Emmy, pourquoi ? Donne moi une raison…
- Pourquoi j’aurais besoin d’une raison ? J’aimais pas ça, c’est tout.
Dans la drôle de petite poche rouge, il y a une cuisse de canard.

Elle m’apprend qu’elle a reçu aujourd’hui son premier prix littéraire. Elle a l’air un peu fière. Et un peu paniquée. Tiraillée entre ces deux sentiments. Je l’ai félicitée. Très vite elle a dit : « J’voudrais téléphoner à Papa »
Et immédiatement après : « Non, non ! »
Je reste aussi neutre que possible, mais ça me met en colère. Je sais bien qu’on est seul dans notre peau… mais ne rien pouvoir faire…

Je l’ai emmenée boire un jus d’abricot à la terrasse du Blue Swallow. Elle l’a bu presque en entier. Ses jambes étaient sans cesse en mouvement sous la table. Dans sa tête elle ne cesse de courir.
- Tu l’as connu quand il était jeune, Papa ? Comment il était ?
- Il te ressemblait beaucoup, mais lui c’était un gaillard. ( le mot la fait rire) Tout jeune il avait pris le chemin des volcans..
Je n’ajoute pas « déjà »…

Elle a hésité puis m’a dit : « je l’aime encore, Papa, tu sais… »


Elle est de nouveau assise sur le rebord de la fenêtre, les jambes pendantes à l'extérieur. Un souffle suffirait à la faire envoler.
Hier elle a perdu une autre dent.

La radio joue un morceau de Jim qu’il a appelé « A la mémoire d’un ange »

Elle hésite.

Je reviens vous commente plus tard... ça a l'air bon , tout ça !

Excusez le mélo du sujet, et la brièveté du traitement !

Contraintes :
une drôle de petite poche rouge
à la mémoire d'un ange
c'est une sainte
c'est bien triste un canal
une belle harmonie
il m'en coûte
noyer le désordre

abattement
55 ans

Autour de l'âge

Pourquoi parle-t-on de l'automne pour évoquer cet âge ?
Cinquante cinq ans d'aurores et de crépuscules, de petits matins blêmes que suivent des nuits blanches
Luttes contre vents et marées, giboulées cinglantes comme coups de griffes
Courage qui s'enfuit en lambeaux de nuages dans un ciel sombre

Choses qui chagrinent

Dire combien il m'en coûte de dénombrer ses renoncements
La voir s'approcher du bord en disant : c'est bien triste, un canal
Voir s'engouffrer dans les eaux aux reflets glauques l'image de ses désillusions
La voir noyer le désordre de ses sentiments

Choses vues

Sur sa table de chevet, une drôle de petite poche rouge.
Dans la drôle de petite poche rouge, un papier. Une écriture violette et un poème, à la mémoire d'un ange.


Choses dont je me souviens

Le jardin aux senteurs de jasmin dans lequel elle avait su créer une belle harmonie de couleurs
Cette douceur, toujours, dans ses yeux, qui faisait dire à ceux qui l'approchaient : c'est une sainte.

Il m'en coûte de prendre la plume ce soir mais comment faire autrement? "Tu le lui dois!" Voilà la pensée qui m'a réveillé de l'assoupissement où la morphine m'a conduit pour quelques minutes. Mais à quoi bon me justifier? Tu l'apprendras toujours assez tôt: nous sommes seuls dans notre peau. Jusqu'à la fin. Alors pourquoi aurais-je besoin d'une raison?
Oui, je te l'affirme, à toi qui ne me liras peut-être jamais ou qui froisseras ce papier pelucheux, presqu'illisible où je peine à former mes lettres : je ne vise pas un premier prix littéraire. Je n'ai jamais brillé par mon amour de la littérature. Encore aujourd'hui, je répugne à livrer ici mes sentiments tant cette violence de l'écriture me semble arracher une pensée toute vive à la belle harmonie d'un coeur, d'un esprit, d'une âme conversant avec confiance.
Mais aujourd'hui, pour moi, le temps presse. Il s'ouvre à toi qui ne m'as jamais vu. De toi, je ne connais que la petite bouille ébouriffée, la photo que m'a apportée mon frère à l'hôpital. Tu as un an. Il ne m'en reste pas la moitié. Désormais , les visiteurs piétinent dans le couloir! Personne ne voudrait que l'on dise de lui : "Il n'était pas là..."
Petit bonhomme, devant ton premier gâteau d'anniversaire, tu ne fais pas le matamore. Qui t'a affublé de ces oreilles de Mickey? Ne pleure pas gamin! J'ai déjà oublié ton prénom mais c'est bien à toi que je parle. Oui, à toi. J'aurais voulu te connaître et te donner la main le dimanche, à la promenade. Sans doute trouveras-tu comme moi, comme tant d'autres avant nous, qu'un canal c'est bien triste sous la pluie longue mais quand les cygnes y viennent, on se prend à rêver. Tu verras. Le long de la berge, dans tous les jardins, cherche, cherche toujours un petit rire d'autrefois dont je n'aurai plus l'usage et que j'y ai caché pour toi, rien que pour toi.

Contraintes
1 an
La tristesse

Pardon ! qui faisait

ok

Merci pour cet exercice intéressant. Un peu difficile et court car j'écris tout sur papier avant de taper!
Je reviens vous lire demain . Bonne nuit à tous!
obi

Contraintes très détournées : 11 ans, la peur (impression d'être à côté de la plaque ? mais les exos ça fait souvent ça)


Cette nuit dans mes songes tu m'as appelée. Je n'y vais pas, je n'y vais plus.
J'ai peur, pourquoi j'aurais besoin d'une raison ?




Nous n'irons pas au bois. Car tu es oublié.




Rester assise dans le silence, regarder bouger les choses, comme à travers une vitre bleue.


Hier on a fêté un anniversaire.
Gâteau à la crème effondré sur lui-même, au milieu des bouteilles et des mégots.

Les invités ne savent pas. Ils piétinent ta figure.



Il a fait si doux tout à coup.


Ce nom qui surgit, au milieu d'une conversation.


Creuser, sarcler, élaguer, nettoyer. Marcher, dire bonjour, dire aurevoir, saluer, plaisanter. Vivre. Etre heureuse.






Je savais qu'un jour tu me ferais souffrir, mais je ne savais pas comment.


Liste des mots avec Q et sans U : qanun, qat, qin, cinq, coq, niqab, qing, et tous les autres.

Merci beaucoup ! je vais lire ce soir, et commenter demain.
...Je crains avoir été une fois de plus un peu absconde (?)... (absconte ? enfin bref)

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est le système des notes

Merci pour vos participations !
à demain pour les lectures et commentaires .

Bonne nuit

Bonne nuit !
Et à demain
Et merci !

le doux sommeil des anges.

(consignes : 3, la colère).

20h30
« C’est une sainte » est l’expression qui revient souvent quand on me parle de nous. Je regarde par la fenêtre le jardin noyé dans la nuit. Bien sur, je ne vois rien à part quelques ombres fugaces qui caressent les massifs invisibles que les visiteurs piétinent en venant te voir.
Tout est calme et je pleure cette quiétude que tu vas briser.

21h00
En arpentant le salon, bercée de cette ire nocturne qui m’accompagne depuis 3 ans, je mesure combien il m’en coute de te serrer dans mes bras.
- maman, je veux pas do’mir, nan JE. VEUX. PAS.
-chut, tu vas réveiller papa. Je suis là, doucement, je suis là.
Mais pour combien de temps ? Des heures de sommeil picorées comme des graines de survie. Je n’en peux plus et toi tu hurles. Je te sers plus fort contre mon cœur. Un répit. Je m’assois et griffonne quelques mots qui m’empêchent de devenir folle ou meurtrière. Et tu exploses encore.

23h15
Mes pieds connaissent le chemin du salon par cœur : carreau fendu, deux pas à gauche, 3 à droite. Tuyau de chauffage : c’est chaud, je piétine et mes pieds reprennent la main : gauche droite, gauche droite. Je tente de m’assoir. Tu vagis. Je repars.

02h32
C’est bien triste un canal la nuit. Je devine l’eau pétrole qui aurait avalé le soleil et les étoiles. La brise fait frissonner les longues herbes. Mes paupières peinent à me tenir compagnie mais tu te charges de briser le silence que je venais chercher.

03h29
Pourquoi j’aurais besoin d’une raison ? Vouloir dormir n’est il pas suffisant pour que je me cherche encore une autre circonstance atténuante ? La chair de ma chair, le sang de mon sang, mais cela ne suffit plus. Même l’herbe dans laquelle je l’ai étendu ne suffit pas à le bercer et le faire taire. Je regarde la drôle de petite poche rouge qui contient le carnet et le stylo qui ne me quittent plus depuis mes premières nuits blanches. Comprendront-ils ?

5h28
Je m’allonge enfin dans ce lit de verdure qui n’attendait que moi. Dans le jardin, un petit rire d’autrefois résonne.
Tout jeune il avait pris le chemin des volcans, seule l’eau aura su l’éteindre.

bonne nuit à tous, merci pour l'exo !

*Le doute
*une personne de 99 ans
* « Nous sommes seuls dans notre peau », « Les visiteurs piétinent », « Pourquoi aurais-je besoin d’une raison, », « il m’en coûte », « une belle harmonie », « dans le jardin, un petit rire d’autrefois »




La neige tombée durant la nuit donne au paysage un aspect de photographie en noir et blanc. Le silence est vibrant, éclatant. Toutes choses présentent cet aspect figé. Je pense à tes lèvres minces hier, ton fin sourire quand, sur la pointe des pieds, je suis sortie de ta chambre en murmurant « à demain ». Ce sourire oui, alors que je pensais que tu dormais.



Hier matin, comme je longeais l’étang, je…


J’étais pleine d’allant. J’avais envie de chanter et même je l’ai fait. Peut-être m’as-tu entendue ? Je te demanderai demain. Tu sais, cette chanson que tu avais inventée pour moi :

Je me sentais comme une enfant et même je me suis assise sur la balançoire mouillée.



Il ne gèlera pas cette nuit paraît-il.
Je regarde par la fenêtre la neige lépreuse sur l’allée de terre. Blonde sous la lune.
Demain je te cuisinerai quelque chose ! Je ne doute pas que tu vas aimer..



Cette foi-ci, on dirait bien que le printemps s’annonce. Trois crocus jaunes et deux mauves ont pointé leur nez au pied de Mathusalem. Un lumineuse harmonie ! Alors pourquoi ? Quand je les ai découvert, les…
Oh ! Qu’il m’en coûte de ne pas mentir. Les larmes me sont venues. Abondantes.
Là, sans aucune raison.
D’ailleurs, pourquoi aurais-je eu besoin d’une raison ?



Tu n’as pas touché à mes crêpes.
Et j’ai dû renvoyer les visiteurs qui piétinaient dans l’entrée.
Ma présence même dans la chambre… je sentais bien que c’était encore trop. Même assise là, dans le fauteuil rose, silencieuse et faisant semblant de lire… c’était trop pour toi. Oui, je le sentais. Alors, je t’ai demandé si tu voulais que je m’en aille et tu as opiné.
Et je ne sais pas, l’as-tu chuchoté ou était-ce dans ma tête seulement, ce :




Cela fait trois semaines que les oies sont revenues sur l’étang. Elles sont drôles ! Tout bourgeonne dans le jardin. Tout s’affaire. Les oiseaux, les feuilles, les insectes… et tu sais, j'entends ton rire d'autrefois.
Bien sûr tu sais.
Tout.

Bon, asseyons-nous sur la balançoire et reprenons la chanson :