Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
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Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
Assis au mitan du jardin dans un transat au confort plaisant, nous parcourions un album BD : « Tintin au Congo », bouquin qui nous charmait par mil traits amusants, nous fumions un cigarillo au parfum doux, subtil, savourions un glass d’un fin tokay quand tout d’un coup un toucan - fait pas banal sous nos climats froids- apparut au haut du toit du pavillon.
Dans son noir caftan au faux-col blanc, il paraissait un mollah, un imam ou un mufti, marmonnant son Coran. Plus faraud qu’un grand khan ou qu’un cardinal anglican. Pourtant il lui manquait un vif rubis incarnat au doigt.
« Salut ducon ! » dit tout à trac l’animal malpoli.
Sa voix avait tout d’un rabot passant sur un ai :
« T’as l’air tout contrit, tout marri. Tu fous plus ton zob au chaud ? Dans un cougouar au poil zinzolin ? Va au zoo. Fous un casoar, un wapiti, un lynx, un castor. Fous un bourricot si t’as ça pour dada… T’as du choix ! »
Ayant rapidos compris qu’il divaguait, qu’il avait un grain, nous voulions lui offrir du Naratriptan ou du Propranolol pour adoucir son mal mais il s’y opposa.
« Oh l’aristo, j’ai soif ! ajouta-t-il. T’as du gin, du whisky, du pastaga, du cognac dans ta casbah ? »
Nous lui lançons un flacon qu’il saisit au vol.
Puis, buvant d’un trait, au goulot :
- « Rostand m’a dit un jour : piaf au long olifant, Cyrano du bois tropical, tu m’inspiras mon chant magistral ! »
Colossal cabochon, l’oison, jugions-nous non sans à-propos.
« Au boulot, cossard, clampin, improductif scribouillard au ciboulot riquiqui !
Ponds-moi un quatorzain ! Noircis ton papyrus ! Tu pourrais sortir qu’avoir fait un tour au pays du pharaon Horus fut pour un toucan, canon… »
Plastronnant, ravi d’un mot pourtant pourri, plus saoul qu’un polak il vacilla, il tituba- on aurait dit qu’un aimant surpuissant l’attirait au sol- puis il finit par choir dans nos hibiscus, faisant un boucan assourdissant, un charivari inouï.
Groggy, quasi knock-out, il garda nonobstant son sang froid, nous sollicitant pour lui fournir un appui.
Alors, bon samaritain, nous lui offrons un bras complaisant.
« J’ai l’occiput aplati, t’as du sparadrap ? »
« Oui, mais fini la samba pour toi, idiot pochard. »
Il n’aima pas du tout l’infamant juron car soudain, s’oubliant, il urina sur nos almanachs.
Disant : « T’as pas l’humour d’un Allais, ni d’un troubadour du Chat noir… Ton travail valait pas un clou. »
Pas chic !
« Tu l’as dit bouffi ! », ripostons-nous, voulant saisir l’animal au col pour l’abasourdir d’un coup adroit.
Nos arpions pris dans un tuyau Castorama.
L’animal saisissant nos buts assassins aussitôt prît son vol zigzagant…
- « Salutations zoziau faraud ! Hosanna » ! Nous soufflions.
Mais l’ostrogoth malappris, l’olibrius sans façons nous lâcha pour salut un gros caca tout mou qui s’aplatit sur nos tifs !
lipogrammé aprés coup
Dans son noir caftan au faux-col blanc, il paraissait un mollah, un imam ou un mufti, marmonnant son Coran. Plus faraud qu’un grand khan ou qu’un cardinal anglican. Pourtant il lui manquait un vif rubis incarnat au doigt.
« Salut ducon ! » dit tout à trac l’animal malpoli.
Sa voix avait tout d’un rabot passant sur un ai :
« T’as l’air tout contrit, tout marri. Tu fous plus ton zob au chaud ? Dans un cougouar au poil zinzolin ? Va au zoo. Fous un casoar, un wapiti, un lynx, un castor. Fous un bourricot si t’as ça pour dada… T’as du choix ! »
Ayant rapidos compris qu’il divaguait, qu’il avait un grain, nous voulions lui offrir du Naratriptan ou du Propranolol pour adoucir son mal mais il s’y opposa.
« Oh l’aristo, j’ai soif ! ajouta-t-il. T’as du gin, du whisky, du pastaga, du cognac dans ta casbah ? »
Nous lui lançons un flacon qu’il saisit au vol.
Puis, buvant d’un trait, au goulot :
- « Rostand m’a dit un jour : piaf au long olifant, Cyrano du bois tropical, tu m’inspiras mon chant magistral ! »
Colossal cabochon, l’oison, jugions-nous non sans à-propos.
« Au boulot, cossard, clampin, improductif scribouillard au ciboulot riquiqui !
Ponds-moi un quatorzain ! Noircis ton papyrus ! Tu pourrais sortir qu’avoir fait un tour au pays du pharaon Horus fut pour un toucan, canon… »
Plastronnant, ravi d’un mot pourtant pourri, plus saoul qu’un polak il vacilla, il tituba- on aurait dit qu’un aimant surpuissant l’attirait au sol- puis il finit par choir dans nos hibiscus, faisant un boucan assourdissant, un charivari inouï.
Groggy, quasi knock-out, il garda nonobstant son sang froid, nous sollicitant pour lui fournir un appui.
Alors, bon samaritain, nous lui offrons un bras complaisant.
« J’ai l’occiput aplati, t’as du sparadrap ? »
« Oui, mais fini la samba pour toi, idiot pochard. »
Il n’aima pas du tout l’infamant juron car soudain, s’oubliant, il urina sur nos almanachs.
Disant : « T’as pas l’humour d’un Allais, ni d’un troubadour du Chat noir… Ton travail valait pas un clou. »
Pas chic !
« Tu l’as dit bouffi ! », ripostons-nous, voulant saisir l’animal au col pour l’abasourdir d’un coup adroit.
Nos arpions pris dans un tuyau Castorama.
L’animal saisissant nos buts assassins aussitôt prît son vol zigzagant…
- « Salutations zoziau faraud ! Hosanna » ! Nous soufflions.
Mais l’ostrogoth malappris, l’olibrius sans façons nous lâcha pour salut un gros caca tout mou qui s’aplatit sur nos tifs !
lipogrammé aprés coup
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
Lipogramme anonyme hors exo, à commenter selon les modalités habituelles.
Merci.
Merci.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
C'est de la daube : y'a un e dans le texte !
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
Supprimez ce "que nous lui lancions" et ce texte deviendra un pur chef-d'oeuvre :o)
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
"nous nous prenons" aussi ;-)
Invité- Invité
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
L'auteur de cette pochade devrait se relire !
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
Je propose " nos arpions pris" ? :o)
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 50
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
C'est vrai le texte est excellent, mais allons-nous ergoter sur l'emploi du "mil" qui parait douteux, Emile :-)))
Invité- Invité
Re: Où l'on saisira sans souci qu'un toucan n'a pas toujours la distinction d'un lord anglais
Dans le cadre de notre grande politique de restriction, le "e" sera désormais interdit. Excellent et jouissif, j'ai mon idée sur l'auteur.
Invité- Invité
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