Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
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Kilis
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Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
Je dis tant pis, sans masque tu désquames et, même si ça me soulage ça de savoir que les chemins épicés se poursuivent sous les draps, se croisent et se décroisent comme des jambes parcourues de mains lentes mais dont l’entêtement provoque le ressac impérieux du plaisir comme une douleur ondoyante et jetée dans le noir à travers la musique, ici la nuit fait mal, le jour, il pleut de l’ennui en gouttelettes mais ah, laissons là ces eaux de l’ordinaire qui mues par le vain ressac d’un quotidien morbide nous empêchent de déployer la grand voile...
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...laissons là nos oripeaux, édifices contagieux d'une contraignante figuration, laissons là masques insipides grimer l'effroi des solitudes comparses, laissons là tabous, retenues, introspections légumières et garde fou bien aligné, laissons les pourrir à froid, contentons-nous des mains aux doigts quêteurs d'absolue délicatesse, délectons-nous de peaux tendres, chaudes ou roses en leurs plis sages, amusons-nous jusqu'à...
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
ce que la taie soit ronde et les reins cambrés, la lumière si tamisée qu'elle en soit sable blanc, même si les écueils de l'air protestent pendus aux tringles du matin qui ne se pointera pas de si tôt devant les mouvants, ceux que nous laisserons là tendus et cuirs du Djembé seul, pour jouir dans la tessiture des serments vains de soi sans jamais plus penser à démâter, alors même...
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
que là tout loin, mer et ciel s'étreignent, décalcomanie en camaieux de bleu de nos empreintes dans les plis moites des draps et que les nuages dans nos yeux adoucissent l'amertume du départ qui se profile dans nos doigts qui insistent, nos langues qui s'insinuent, nos peaux qui scintillent des pleurs futurs lequels tels des pluies diluviennes ne feront que grossir nos coeurs déjà enflés de la vermine de l'abandon
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
où se perd le don de soie à l'autre dévêtu des âpres oripeaux du quotidien et que de cette rencontre étincelle fusent les cris inscrits profond en soi qui s'abandonne et donne
Invité- Invité
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...à penser que rien, non, jamais plus rien, mon Amour, ne sera comme avant ce temps suspendu où l'albatros de ton étreinte de nuages a pris son envol pour s'arracher du ressac des océans d'incertitude, du varech de la mélancolie et des embruns grisâtres de l'indifférence, oh non rien, ma Douceur, n'aura plus jamais cette saveur de plénitude que...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
nous goûtions avec parcimonie dans l'étreinte infinie d'un baiser renouvelé et sans âge, précis, que seul le cri d'une mouette en sursis saura rendre, quand le temps aura chassé ce chaste et divin souvenir qui me hante, quand de nos lèvres furtives nous épargnerons aux mots l'horizon d'un sens retrouvé, quand...
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...à nos corps apaisés, tu murmureras encore : j'ai faim, faim du creux de toi, faim des jambes et des bras, pliés, dépliés, tendus contre les touches de ta bouche qui soupire, qui expire, avide d'en savourer l'épaisseur de l'un, la transparence de l'autre, délicieuses préhensions de tes lèvres par mes lèvres animées, onctueuses sensations de l'être en émoi associées aux...
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
éclaboussures de tes yeux, à l'altitude de tes seins, aux lianes enchevêtrées par myriades au-dessus-de ta tête, noires de jais, et il épouse l'ébène de ta peau, l'écorce rugueuse de tes pupilles, le duvet chatoyant, à l'entrée de ton antre, l'âpreté de ta musique, les craquèlements du sol, les fleuves longs, si longs de ton âme, où je m'en vais naviguer et me perdre, et affronter les vents que tu pousseras vers moi, qui briseront hautbans, focs, artimons, jusqu'à ma première nudité, jusqu'à...
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
tenir en nos mains les récifs immobiles des siècles à venir, écorces de gros temps pour Mobby Dick de carnaval où nous planterions les harpons d'un océan de mer retirée, nous laissant marins d'eau douce comme une griffe déplaisir et des berges qui nous rendraient barges au point de...
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
vouloir refluer sur la grève de nos pas perdus que lècherait la vague avide... échoués sur le rivage, virage de nos vies vides
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...pourtant, chauffée par le soleil, l'eau des océans, des rivières et des lacs s'évapore et monte dans l'atmosphère provoquant au contact des couches d'air froid de la vapeur d'eau qui se condense en minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages qui, déversent leur contenu sur la terre, sous forme de pluie, neige ou grêle qui, tombe directement dans les océans qui, s'infiltre dans le sol pour former des nappes souterraines qui, donnent naissance à des sources pour aller grossir les rivières qui à leurs tours, vont alimenter les océans qui, chauffés par le soleil…
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
vont alimenter les océans qui, chauffés par le soleil… encore faut-il qu’il advienne, le soleil et ce n’est pas gagné en ces temps, hier encore il neigeait sur les violettes et le sourire du facteur a gercé comme je lui demandais combien de lettres d’amour aujourd’hui et que j’ai glissé dans le petit sentier plein de
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
cristaux effeuillés, tant pis, me dis-je en la chute, pour la réponse piquée de givre, il n'aura pas compté les plis, je n'aurai que ce coeur à égrener, la raison était sèche et le pantalon trempé, je sus alors....
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...
Si les pardons sont des vivants,
Que mon espoir soit permis.
Chaque jour est un insolite, une pluie.
Un peut-être.
Un " pleure pas ".
Ne dis rien.
Chut...
Si les pardons sont des vivants,
Que mon espoir soit permis.
Chaque jour est un insolite, une pluie.
Un peut-être.
Un " pleure pas ".
Ne dis rien.
Chut...
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
et vide tes larmes, il te faudra perdre et perdre, avoir... beaucoup de mémoire... pour ... oublier sur ce sentier détroussé qu'
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
et vide tes larmes, il te faudra perdre et perdre, avoir... beaucoup de mémoire... pour ... oublier sur ce sentier détroussé qu'une image chassée, aussi méticuleusement gommée qu’elle l’ait été par tes soins réapparaîtra quelque fois au détour d’un hasard, ombre diaphane, filigrane léger mais tellement présent et tu
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
et tu surgiras , du centre de ce rien auquel nous ne pouvions croire, qu'aucun esprit n'eût pu concevoir, au sein du silence même, qu'aucune lame n'entamera, ce rien imaginaire auquel s'attacheront nos pas, une fois encore, pour
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
s'autoriser des Hips, des Haaa, des Oups, une infinitude de je ne n'avais pas vu, de si j'avais su, de désolations légères qui s'égrènent: chapelet de flutes des orgues, cuivrées-laiton qui tapissent le fond de la pièce, si, celle dont nous...
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
chapelet de flutes des orgues, cuivrées-laiton qui tapissent le fond de la pièce, si, celle dont nous... rêvions, pièce imaginée au gré d'anciens regrets grains d'heures de rêverie au coin d'un feu mourant mais nul besoin de feu quand il brûle intérieur chaudes couleurs du lieu
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Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
, lieu clos qui abrite nos souffrances et nos espérances, nous donnant à aimer ces silences qui nous construisent et ces soupirs qui nous unissent, parce qu'au loin, là où personne ne va jamais, résonnent encore les cris des...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
résonnent encore les cris des... nouveaux nés que nous fûmes, ces êtres de chair rouge et plissée qui s’époumonent au monde dès leur arrivée, essayant de prendre la mesure de ce qui les entoure par la douleur que cela leur procure, partagé entre l’encore et cette sensation très fugitive, déjà, de l’envie d’en finir, saouls de ce contact au sec, aveuglés de lumière, avides de…
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 55
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
Avides de... tendresses, ignorant tout du monde qui se meurt peu à peu, faute d’avoir su faire face à la réalité que nous sommes seulement de passage sur cette terre qui nous balayera comme elle l’a fait avec d’autres espèces, à une époque où…
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
Date d'inscription : 31/10/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
rauque, l'homme soufflait, l'entends-tu?, si frêle déjà, en creux, l'haleind des sables, pas encore le râle, le jet autrefois si puissant et suave, eh non! tu ne nous feras...
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
... pas croire ça aujourd'hui !
Invité- Invité
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
tu ne nous feras... pas croire ça aujourd'hui ! quand lierre grimpe aux arbres et que ma robe accroche ses rubans folâtres aux blanches épineuses, pourvu qu’il pleuve en un mot comme en sang, j’ai le cœur trop léger
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
...pour ne pas sentir l'infinie pesanteur du vide sous nos pieds, que seuls les synchrones battements de nos ailes d'anges entrelacées empêchent de s'emparer de nous pour nous précipiter dans un maelstrom d'indifférence, que seul le cri suspendu de nos souffles en communion parvient à éloigner de nous comme un tapis de caoutchouc sur lequel on rebondit, désarticulé mais si libre et aérien, et que seul enfin l'espoir de rebondir plus haut à chaque appel du pied...
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
appel du pied... sboïïïnng.../!/#, ah me....! fallait que je me torde l'orteil au moment cruci.... aïeux, ça fail maaleux, bon j'en étais au ...
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
bon j'en étais au ... délictueux dessert
Invité- Invité
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
délictueux dessert, doux délice de ta peau parfumée que je hume et déguste un peu plus chaque fois, merveille de miel que je dévore vivante tant mon appétit est insatiable, découvrant chaque fois une nouvelle odeur, une nouvelle saveur, un nouvel attrait entre mille à la matrice de joies que tu es. Joies, douceurs, plaisirs que tu fais naître entre mes mains, lorsque mes lèvres rencontrent les tiennes...
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
exo de la phrase sans fin : actuellement elle en est là
un petit assemblage du travail collectif
Je dis tant pis, sans masque tu désquames et, même si ça me soulage ça de savoir que les chemins épicés se poursuivent sous les draps, se croisent et se décroisent comme des jambes parcourues de mains lentes mais dont l’entêtement provoque le ressac impérieux du plaisir comme une douleur ondoyante et jetée dans le noir à travers la musique, ici la nuit fait mal, le jour, il pleut de l’ennui en gouttelettes mais ah, laissons là ces eaux de l’ordinaire qui mues par le vain ressac d’un quotidien morbide nous empêchent de déployer la grand voile, laissons là nos oripeaux, édifices contagieux d'une contraignante figuration, laissons là masques insipides grimer l'effroi des solitudes comparses, laissons là tabous, retenues, introspections légumières et garde fou bien aligné, laissons les pourrir à froid, contentons-nous des mains aux doigts quêteurs d'absolue délicatesse, délectons-nous de peaux tendres, chaudes ou roses en leurs plis sages, amusons-nous jusqu'à ce que la taie soit ronde et les reins cambrés, la lumière si tamisée qu'elle en soit sable blanc, même si les écueils de l'air protestent pendus aux tringles du matin qui ne se pointera pas de si tôt devant les mouvants, ceux que nous laisserons là tendus et cuirs du Djembé seul, pour jouir dans la tessiture des serments vains de soi sans jamais plus penser à démâter, alors même que là tout loin, mer et ciel s'étreignent, décalcomanie en camaieux de bleu de nos empreintes dans les plis moites des draps et que les nuages dans nos yeux adoucissent l'amertume du départ qui se profile dans nos doigts qui insistent, nos langues qui s'insinuent, nos peaux qui scintillent des pleurs futurs lequels tels des pluies diluviennes ne feront que grossir nos coeurs déjà enflés de la vermine de l'abandon où se perd le don de soie à l'autre dévêtu des âpres oripeaux du quotidien et que de cette rencontre étincelle fusent les cris inscrits profond en soi qui s'abandonne et donne à penser que rien, non, jamais plus rien, mon Amour, ne sera comme avant ce temps suspendu où l'albatros de ton étreinte de nuages a pris son envol pour s'arracher du ressac des océans d'incertitude, du varech de la mélancolie et des embruns grisâtres de l'indifférence, oh non rien, ma Douceur, n'aura plus jamais cette saveur de plénitude que nous goûtions avec parcimonie dans l'étreinte infinie d'un baiser renouvelé et sans âge, précis, que seul le cri d'une mouette en sursis saura rendre, quand le temps aura chassé ce chaste et divin souvenir qui me hante, quand de nos lèvres furtives nous épargnerons aux mots l'horizon d'un sens retrouvé, quand à nos corps apaisés, tu murmureras encore : j'ai faim, faim du creux de toi, faim des jambes et des bras, pliés, dépliés, tendus contre les touches de ta bouche qui soupire, qui expire, avide d'en savourer l'épaisseur de l'un, la transparence de l'autre, délicieuses préhensions de tes lèvres par mes lèvres animées, onctueuses sensations de l'être en émoi associées aux éclaboussures de tes yeux, à l'altitude de tes seins, aux lianes enchevêtrées par myriades au-dessus-de ta tête, noires de jais, et il épouse l'ébène de ta peau, l'écorce rugueuse de tes pupilles, le duvet chatoyant, à l'entrée de ton antre, l'âpreté de ta musique, les craquèlements du sol, les fleuves longs, si longs de ton âme, où je m'en vais naviguer et me perdre, et affronter les vents que tu pousseras vers moi, qui briseront hautbans, focs, artimons, jusqu'à ma première nudité, jusqu'à tenir en nos mains les récifs immobiles des siècles à venir, écorces de gros temps pour Mobby Dick de carnaval où nous planterions les harpons d'un océan de mer retirée, nous laissant marins d'eau douce comme une griffe déplaisir et des berges qui nous rendraient barges au point de vouloir refluer sur la grève de nos pas perdus que lècherait la vague avide... échoués sur le rivage, virage de nos vies vides...
Pourtant, chauffée par le soleil, l'eau des océans, des rivières et des lacs s'évapore et monte dans l'atmosphère provoquant au contact des couches d'air froid de la vapeur d'eau qui se condense en minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages qui, déversent leur contenu sur la terre, sous forme de pluie, neige ou grêle qui, tombe directement dans les océans qui, s'infiltre dans le sol pour former des nappes souterraines qui, donnent naissance à des sources pour aller grossir les rivières qui à leurs tours, vont alimenter les océans qui, chauffés par le soleil - encore faut-il qu’il advienne, le soleil et ce n’est pas gagné en ces temps, hier encore il neigeait sur les violettes et le sourire du facteur a gercé comme je lui demandais combien de lettres d’amour aujourd’hui et que j’ai glissé dans le petit sentier plein de cristaux effeuillés, tant pis, me dis-je en la chute, pour la réponse piquée de givre, il n'aura pas compté les plis, je n'aurai que ce coeur à égrener, la raison était sèche et le pantalon trempé, je sus alors :
Si les pardons sont des vivants,
Que mon espoir soit permis.
Chaque jour est un insolite, une pluie.
Un peut-être.
Un " pleure pas ".
Ne dis rien.
Chut...
Et vide tes larmes, il te faudra perdre et perdre, avoir... beaucoup de mémoire... pour ... oublier sur ce sentier détroussé qu'une image chassée, aussi méticuleusement gommée qu’elle l’ait été par tes soins réapparaîtra quelque fois au détour d’un hasard, ombre diaphane, filigrane léger mais tellement présent et tu surgiras , du centre de ce rien auquel nous ne pouvions croire, qu'aucun esprit n'eût pu concevoir, au sein du silence même, qu'aucune lame n'entamera, ce rien imaginaire auquel s'attacheront nos pas, une fois encore, pour s'autoriser des Hips, des Haaa, des Oups, une infinitude de je ne n'avais pas vu, de si j'avais su, de désolations légères qui s'égrènent: chapelet de flutes des orgues, cuivrées-laiton qui tapissent le fond de la pièce, si, celle dont nous rêvions, pièce imaginée au gré d'anciens regrets grains d'heures de rêverie au coin d'un feu mourant mais nul besoin de feu quand il brûle intérieur chaudes couleurs du lieu, lieu clos qui abrite nos souffrances et nos espérances, nous donnant à aimer ces silences qui nous construisent et ces soupirs qui nous unissent, parce qu'au loin, là où personne ne va jamais, résonnent encore les cris des nouveaux nés que nous fûmes, ces êtres de chair rouge et plissée qui s’époumonent au monde dès leur arrivée, essayant de prendre la mesure de ce qui les entoure par la douleur que cela leur procure, partagé entre l’encore et cette sensation très fugitive, déjà, de l’envie d’en finir, saouls de ce contact au sec, aveuglés de lumière, avides de tendresses, ignorant tout du monde qui se meurt peu à peu, faute d’avoir su faire face à la réalité que nous sommes seulement de passage sur cette terre qui nous balayera comme elle l’a fait avec d’autres espèces, à une époque où rauque, l'homme soufflait, l'entends-tu?, si frêle déjà, en creux, l'haleine des sables, pas encore le râle, le jet autrefois si puissant et suave, eh non! Tu ne nous feras pas croire ça aujourd'hui !
Quand lierre grimpe aux arbres et que ma robe accroche ses rubans folâtres aux blanches épineuses, pourvu qu’il pleuve en un mot comme en sang, j’ai le cœur trop léger pour ne pas sentir l'infinie pesanteur du vide sous nos pieds, que seuls les synchrones battements de nos ailes d'anges entrelacées empêchent de s'emparer de nous pour nous précipiter dans un maelstrom d'indifférence, que seul le cri suspendu de nos souffles en communion parvient à éloigner de nous comme un tapis de caoutchouc sur lequel on rebondit, désarticulé mais si libre et aérien, et que seul enfin l'espoir de rebondir plus haut à chaque appel du pied... sboïïïnng.../!/#, ah me....! fallait que je me torde l'orteil au moment cruci.... aïeux, ça fail maaleux, bon j'en étais au délictueux dessert, doux délice de ta peau parfumée que je hume et déguste un peu plus chaque fois, merveille de miel que je dévore vivante tant mon appétit est insatiable, découvrant chaque fois une nouvelle odeur, une nouvelle saveur, un nouvel attrait entre mille à la matrice de joies que tu es. Joies, douceurs, plaisirs que tu fais naître entre mes mains, lorsque mes lèvres rencontrent les tiennes...
Je dis tant pis, sans masque tu désquames et, même si ça me soulage ça de savoir que les chemins épicés se poursuivent sous les draps, se croisent et se décroisent comme des jambes parcourues de mains lentes mais dont l’entêtement provoque le ressac impérieux du plaisir comme une douleur ondoyante et jetée dans le noir à travers la musique, ici la nuit fait mal, le jour, il pleut de l’ennui en gouttelettes mais ah, laissons là ces eaux de l’ordinaire qui mues par le vain ressac d’un quotidien morbide nous empêchent de déployer la grand voile, laissons là nos oripeaux, édifices contagieux d'une contraignante figuration, laissons là masques insipides grimer l'effroi des solitudes comparses, laissons là tabous, retenues, introspections légumières et garde fou bien aligné, laissons les pourrir à froid, contentons-nous des mains aux doigts quêteurs d'absolue délicatesse, délectons-nous de peaux tendres, chaudes ou roses en leurs plis sages, amusons-nous jusqu'à ce que la taie soit ronde et les reins cambrés, la lumière si tamisée qu'elle en soit sable blanc, même si les écueils de l'air protestent pendus aux tringles du matin qui ne se pointera pas de si tôt devant les mouvants, ceux que nous laisserons là tendus et cuirs du Djembé seul, pour jouir dans la tessiture des serments vains de soi sans jamais plus penser à démâter, alors même que là tout loin, mer et ciel s'étreignent, décalcomanie en camaieux de bleu de nos empreintes dans les plis moites des draps et que les nuages dans nos yeux adoucissent l'amertume du départ qui se profile dans nos doigts qui insistent, nos langues qui s'insinuent, nos peaux qui scintillent des pleurs futurs lequels tels des pluies diluviennes ne feront que grossir nos coeurs déjà enflés de la vermine de l'abandon où se perd le don de soie à l'autre dévêtu des âpres oripeaux du quotidien et que de cette rencontre étincelle fusent les cris inscrits profond en soi qui s'abandonne et donne à penser que rien, non, jamais plus rien, mon Amour, ne sera comme avant ce temps suspendu où l'albatros de ton étreinte de nuages a pris son envol pour s'arracher du ressac des océans d'incertitude, du varech de la mélancolie et des embruns grisâtres de l'indifférence, oh non rien, ma Douceur, n'aura plus jamais cette saveur de plénitude que nous goûtions avec parcimonie dans l'étreinte infinie d'un baiser renouvelé et sans âge, précis, que seul le cri d'une mouette en sursis saura rendre, quand le temps aura chassé ce chaste et divin souvenir qui me hante, quand de nos lèvres furtives nous épargnerons aux mots l'horizon d'un sens retrouvé, quand à nos corps apaisés, tu murmureras encore : j'ai faim, faim du creux de toi, faim des jambes et des bras, pliés, dépliés, tendus contre les touches de ta bouche qui soupire, qui expire, avide d'en savourer l'épaisseur de l'un, la transparence de l'autre, délicieuses préhensions de tes lèvres par mes lèvres animées, onctueuses sensations de l'être en émoi associées aux éclaboussures de tes yeux, à l'altitude de tes seins, aux lianes enchevêtrées par myriades au-dessus-de ta tête, noires de jais, et il épouse l'ébène de ta peau, l'écorce rugueuse de tes pupilles, le duvet chatoyant, à l'entrée de ton antre, l'âpreté de ta musique, les craquèlements du sol, les fleuves longs, si longs de ton âme, où je m'en vais naviguer et me perdre, et affronter les vents que tu pousseras vers moi, qui briseront hautbans, focs, artimons, jusqu'à ma première nudité, jusqu'à tenir en nos mains les récifs immobiles des siècles à venir, écorces de gros temps pour Mobby Dick de carnaval où nous planterions les harpons d'un océan de mer retirée, nous laissant marins d'eau douce comme une griffe déplaisir et des berges qui nous rendraient barges au point de vouloir refluer sur la grève de nos pas perdus que lècherait la vague avide... échoués sur le rivage, virage de nos vies vides...
Pourtant, chauffée par le soleil, l'eau des océans, des rivières et des lacs s'évapore et monte dans l'atmosphère provoquant au contact des couches d'air froid de la vapeur d'eau qui se condense en minuscules gouttelettes qui, poussées par les vents, se rassemblent et forment des nuages qui, déversent leur contenu sur la terre, sous forme de pluie, neige ou grêle qui, tombe directement dans les océans qui, s'infiltre dans le sol pour former des nappes souterraines qui, donnent naissance à des sources pour aller grossir les rivières qui à leurs tours, vont alimenter les océans qui, chauffés par le soleil - encore faut-il qu’il advienne, le soleil et ce n’est pas gagné en ces temps, hier encore il neigeait sur les violettes et le sourire du facteur a gercé comme je lui demandais combien de lettres d’amour aujourd’hui et que j’ai glissé dans le petit sentier plein de cristaux effeuillés, tant pis, me dis-je en la chute, pour la réponse piquée de givre, il n'aura pas compté les plis, je n'aurai que ce coeur à égrener, la raison était sèche et le pantalon trempé, je sus alors :
Si les pardons sont des vivants,
Que mon espoir soit permis.
Chaque jour est un insolite, une pluie.
Un peut-être.
Un " pleure pas ".
Ne dis rien.
Chut...
Et vide tes larmes, il te faudra perdre et perdre, avoir... beaucoup de mémoire... pour ... oublier sur ce sentier détroussé qu'une image chassée, aussi méticuleusement gommée qu’elle l’ait été par tes soins réapparaîtra quelque fois au détour d’un hasard, ombre diaphane, filigrane léger mais tellement présent et tu surgiras , du centre de ce rien auquel nous ne pouvions croire, qu'aucun esprit n'eût pu concevoir, au sein du silence même, qu'aucune lame n'entamera, ce rien imaginaire auquel s'attacheront nos pas, une fois encore, pour s'autoriser des Hips, des Haaa, des Oups, une infinitude de je ne n'avais pas vu, de si j'avais su, de désolations légères qui s'égrènent: chapelet de flutes des orgues, cuivrées-laiton qui tapissent le fond de la pièce, si, celle dont nous rêvions, pièce imaginée au gré d'anciens regrets grains d'heures de rêverie au coin d'un feu mourant mais nul besoin de feu quand il brûle intérieur chaudes couleurs du lieu, lieu clos qui abrite nos souffrances et nos espérances, nous donnant à aimer ces silences qui nous construisent et ces soupirs qui nous unissent, parce qu'au loin, là où personne ne va jamais, résonnent encore les cris des nouveaux nés que nous fûmes, ces êtres de chair rouge et plissée qui s’époumonent au monde dès leur arrivée, essayant de prendre la mesure de ce qui les entoure par la douleur que cela leur procure, partagé entre l’encore et cette sensation très fugitive, déjà, de l’envie d’en finir, saouls de ce contact au sec, aveuglés de lumière, avides de tendresses, ignorant tout du monde qui se meurt peu à peu, faute d’avoir su faire face à la réalité que nous sommes seulement de passage sur cette terre qui nous balayera comme elle l’a fait avec d’autres espèces, à une époque où rauque, l'homme soufflait, l'entends-tu?, si frêle déjà, en creux, l'haleine des sables, pas encore le râle, le jet autrefois si puissant et suave, eh non! Tu ne nous feras pas croire ça aujourd'hui !
Quand lierre grimpe aux arbres et que ma robe accroche ses rubans folâtres aux blanches épineuses, pourvu qu’il pleuve en un mot comme en sang, j’ai le cœur trop léger pour ne pas sentir l'infinie pesanteur du vide sous nos pieds, que seuls les synchrones battements de nos ailes d'anges entrelacées empêchent de s'emparer de nous pour nous précipiter dans un maelstrom d'indifférence, que seul le cri suspendu de nos souffles en communion parvient à éloigner de nous comme un tapis de caoutchouc sur lequel on rebondit, désarticulé mais si libre et aérien, et que seul enfin l'espoir de rebondir plus haut à chaque appel du pied... sboïïïnng.../!/#, ah me....! fallait que je me torde l'orteil au moment cruci.... aïeux, ça fail maaleux, bon j'en étais au délictueux dessert, doux délice de ta peau parfumée que je hume et déguste un peu plus chaque fois, merveille de miel que je dévore vivante tant mon appétit est insatiable, découvrant chaque fois une nouvelle odeur, une nouvelle saveur, un nouvel attrait entre mille à la matrice de joies que tu es. Joies, douceurs, plaisirs que tu fais naître entre mes mains, lorsque mes lèvres rencontrent les tiennes...
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
... je ne singe pas l'homme, ève réfractaire à ces délices inventés, je t'ingurgiterai comme on crache un noyau, enfant d'abandon si cruel, viens, ... viens...
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
viens, ...viens immonde enfant de la nuit noire, viens ça que je me délecte de ta chair, que j'expose tes entrailles au grand jour. sous mes griffes ta blanche peau deviendra rouge, souillée par ton propre fluide qui coulera entre tes jambes, jaillissant de tes reins pour vomir sur la plante de tes pieds. tu m'imploreras de te nettoyer, tu prieras ma langue d'effacer mon chef d'oeuvre sur...
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Exo: Phrase sans fin et sans faim (à qui veut la poursuivre)
surpris en l'écart d'un tract agencé par nos voix de fouille et de rêche, viens, bris de glace enchâssé, je te lècherai d'entre les sons aphones de t...
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
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