Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
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Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
Les filles du feu ne sont pas des salopes
Les filles du feu ne sont pas toutes et pas toujours des salopes. Elles ont parfois les yeux légers de vertu et leur vue traverse les jours comme des balles silencieuses. Elles ont parfois les lèvres gourmandes, la bouche en cul de poule, le buste criminellement désirable – on voudrait leur dévorer le cœur pour en connaître le secret – et le sexe comme une aube ouverte sur le large sans fond.
*
Il y a cette brunette au teint froid, malingre et cynique. Elle brûle d'un murmure si tendre qu'il vous fait bleuir, Loire nocturne sous un feu d'artifice. Sa parole est sèche mais sa voix se confond avec la membrane des vents. Elle a la peau douce, les paumes rêches, l’œil imbibé de rivières en fuite. Sa moue est celle d'une veuve aux joues prisonnières de la nuit, mais ses doigts ont beau étreindre des siècles de malheur, elle continue d'ironiser à la façon d'une moraliste.
Il y a cette sauvageonne échevelée, la vue sombre et perpétuelle dans le gouffre du soleil. Celle-là ne danse avec personne, elle est solitaire, sans amour et sans haine, et convulse sur la musique du hasard. Mendieuse de tumulte et résolument tragique, elle habite les bancs délabrés, elle rase les écorces fêlées, goûte les sèves de son sang comme un poison sublime. Elle taille ses propres plaies, les panse avec sa langue de silex. Son visage, saillant, noueux, est celui d'un charbon inquiet attendant la consomption ; mais il ne rougit jamais.
Il y a aussi la drôle de funambule là-bas, ingénue et curieuse, qui trottine sur un fil mal-tendu dans le cirque de sa pensée. Oh la pitre ! Elle jongle avec ses maladresses, se fait cracheuse d'un feu bariolé, tord la trompette, se casse la margoulette, le ventre repu d'une lame illusoire. Quel festin c'était ! A ses heures perdues, elle enseigne nonchalamment, – l’œil absorbé par la lunette télescopique – l'art de l'orgasme dans l'observation des étoiles, et l'avalage de comètes chaudes.
*
Dans la cour de récré, elles inventent à tour de rôle leurs petites mythologies autour des arbres, certaines récitent leurs alphabets d'ivresses ou répètent leurs arabesques douloureuses, déchirantes, et d'autres fument la pipe comme des pompiers.
Dans la cour de récré, elles psalmodient des petits poèmes absurdes en sautant à la corde, leurs jupes bleues, écarlates, pénétrées par le bras du vent quand elles jouent à la marelle. Souffler leur nom en jouissant, c'est proférer un mot explosif, commettre un attentat contre le genre, briser les vitres de l'école, percer les tympans fragiles de l'existence, asphyxier le destin, soulever la terre friable, détraquer leur cœur de four crématoire – elles vivent en holocauste précaire et furieux.
Dans la cour de récré, alors qu'elles dispersent les graines de volcans à venir, leurs souvenirs et leurs traumas retombent comme une nuée de cendre.
*
On peut les appeler lolitas – éruptives et tapageuses, elles tapent à grand fracas leurs bottines sur les tables, raclent leur verve, crachent leur morve aux joues des masses pesantes, lèvent vivement le poing (le majeur se déplie vers le ciel), et incendient d'une mitraille de pets les mufles qui ne savent plus humer que les mauvais résidus de l'air.
Elles ne sont pas solidaires et préfèrent, entre elles, se jeter des sarcasmes aussi beaux que des coups de fusil : « pédé ».
Elles se pâment quand leurs petites culottes humides s'absentent au feu de la cheminée.
Les filles du feu ne donnent pas leur cul, ça non, mais leur vagin est occupé pour le moment, veuillez les recontacter ultérieurement,
Car dans un vagin, chantent-elles en chœur, toutes les énergies du monde trouvent si-mul-ta-né-ment leur foyer d'espoir.
Les filles du feu ne sont pas toutes et pas toujours des salopes. Elles ont parfois les yeux légers de vertu et leur vue traverse les jours comme des balles silencieuses. Elles ont parfois les lèvres gourmandes, la bouche en cul de poule, le buste criminellement désirable – on voudrait leur dévorer le cœur pour en connaître le secret – et le sexe comme une aube ouverte sur le large sans fond.
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Il y a cette brunette au teint froid, malingre et cynique. Elle brûle d'un murmure si tendre qu'il vous fait bleuir, Loire nocturne sous un feu d'artifice. Sa parole est sèche mais sa voix se confond avec la membrane des vents. Elle a la peau douce, les paumes rêches, l’œil imbibé de rivières en fuite. Sa moue est celle d'une veuve aux joues prisonnières de la nuit, mais ses doigts ont beau étreindre des siècles de malheur, elle continue d'ironiser à la façon d'une moraliste.
Il y a cette sauvageonne échevelée, la vue sombre et perpétuelle dans le gouffre du soleil. Celle-là ne danse avec personne, elle est solitaire, sans amour et sans haine, et convulse sur la musique du hasard. Mendieuse de tumulte et résolument tragique, elle habite les bancs délabrés, elle rase les écorces fêlées, goûte les sèves de son sang comme un poison sublime. Elle taille ses propres plaies, les panse avec sa langue de silex. Son visage, saillant, noueux, est celui d'un charbon inquiet attendant la consomption ; mais il ne rougit jamais.
Il y a aussi la drôle de funambule là-bas, ingénue et curieuse, qui trottine sur un fil mal-tendu dans le cirque de sa pensée. Oh la pitre ! Elle jongle avec ses maladresses, se fait cracheuse d'un feu bariolé, tord la trompette, se casse la margoulette, le ventre repu d'une lame illusoire. Quel festin c'était ! A ses heures perdues, elle enseigne nonchalamment, – l’œil absorbé par la lunette télescopique – l'art de l'orgasme dans l'observation des étoiles, et l'avalage de comètes chaudes.
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Dans la cour de récré, elles inventent à tour de rôle leurs petites mythologies autour des arbres, certaines récitent leurs alphabets d'ivresses ou répètent leurs arabesques douloureuses, déchirantes, et d'autres fument la pipe comme des pompiers.
Dans la cour de récré, elles psalmodient des petits poèmes absurdes en sautant à la corde, leurs jupes bleues, écarlates, pénétrées par le bras du vent quand elles jouent à la marelle. Souffler leur nom en jouissant, c'est proférer un mot explosif, commettre un attentat contre le genre, briser les vitres de l'école, percer les tympans fragiles de l'existence, asphyxier le destin, soulever la terre friable, détraquer leur cœur de four crématoire – elles vivent en holocauste précaire et furieux.
Dans la cour de récré, alors qu'elles dispersent les graines de volcans à venir, leurs souvenirs et leurs traumas retombent comme une nuée de cendre.
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On peut les appeler lolitas – éruptives et tapageuses, elles tapent à grand fracas leurs bottines sur les tables, raclent leur verve, crachent leur morve aux joues des masses pesantes, lèvent vivement le poing (le majeur se déplie vers le ciel), et incendient d'une mitraille de pets les mufles qui ne savent plus humer que les mauvais résidus de l'air.
Elles ne sont pas solidaires et préfèrent, entre elles, se jeter des sarcasmes aussi beaux que des coups de fusil : « pédé ».
Elles se pâment quand leurs petites culottes humides s'absentent au feu de la cheminée.
Les filles du feu ne donnent pas leur cul, ça non, mais leur vagin est occupé pour le moment, veuillez les recontacter ultérieurement,
Car dans un vagin, chantent-elles en chœur, toutes les énergies du monde trouvent si-mul-ta-né-ment leur foyer d'espoir.
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
Ce texte est un hymen (déchiré) symbolique
< Et en ce sens il est probablement hors charte : l'équipe administrative se réserve le droit de le verrouiller ultérieurement s'il est jugé tel après délibérations. Nous rappelons que nous ne publions pas les textes érotiques (ou au contenu sexuellement explicite) et conseillons aux auteurs de ce genre de « se tourner vers des forums mieux adaptés »…
La faute dans le titre a été corrigée.
La Modération. >
La faute dans le titre a été corrigée.
La Modération. >
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est difficile à commenter ce texte. Le langage suggestif empreint de métaphores et d'allusions ne permet pas de dégager une signification claire et je me garderais bien de toute interprétation.
Je me demande quand même si vous savez où vous allez avec ces portraits de "lolitas". J'ai l'impression qu'en les habillant d'atours poétiques vous les perdez en route, elles finissent par ne ressembler à rien, deviennent totalement évanescentes. Sans doute par crainte de tomber dans un prosaïsme sexuel vous les sublimez exagérément et au bout du compte vous les dépouillez de leurs chairs. Nous n'avons plus que des créatures abstraites qui ne se rapportent que de très loin au désir.
Il me semble que vous bloquez entre deux registres : la sexualité et l'expression poétique. Des passages esthétiques "elle rase les écorces fêlées" cotoient en effet des parties licencieuses "Les filles du feu ne donnent pas leur cul".
Vous louvoyez entre les deux pour ne choquer personne mais avec la ferme volonté d'assouvir vos fantasmes.
J'aurais aimé plus d'audace dans le thème traité, moins de dissimulation, néanmoins je pense que c'est un bon texte qui ne peut laisser insensible.
Je me demande quand même si vous savez où vous allez avec ces portraits de "lolitas". J'ai l'impression qu'en les habillant d'atours poétiques vous les perdez en route, elles finissent par ne ressembler à rien, deviennent totalement évanescentes. Sans doute par crainte de tomber dans un prosaïsme sexuel vous les sublimez exagérément et au bout du compte vous les dépouillez de leurs chairs. Nous n'avons plus que des créatures abstraites qui ne se rapportent que de très loin au désir.
Il me semble que vous bloquez entre deux registres : la sexualité et l'expression poétique. Des passages esthétiques "elle rase les écorces fêlées" cotoient en effet des parties licencieuses "Les filles du feu ne donnent pas leur cul".
Vous louvoyez entre les deux pour ne choquer personne mais avec la ferme volonté d'assouvir vos fantasmes.
J'aurais aimé plus d'audace dans le thème traité, moins de dissimulation, néanmoins je pense que c'est un bon texte qui ne peut laisser insensible.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
un texte à la forme banale presque studieuse : intro et trois parties, pour partir à la découverte de... de quoi ?
intro : tu joues avec la définition de la "pute" jamais énoncé mais bien présente, mais c'est quoi une "salope" ?
1/trois portraits de ses travailleuses du sexe
2/décor, dialogues volés
3/synthèse
quelques envolée poétiques... je ne sais trop quoi en penser, je reviendrai
intro : tu joues avec la définition de la "pute" jamais énoncé mais bien présente, mais c'est quoi une "salope" ?
1/trois portraits de ses travailleuses du sexe
2/décor, dialogues volés
3/synthèse
quelques envolée poétiques... je ne sais trop quoi en penser, je reviendrai
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Les filles du feu ne sont pas des [âmes sensibles, courez]
A mon sens, la teneur du texte est essentiellement poétique, ce ne sont pas quelques mots d'argot (light) qui apportent de l'érotisme. Si celui-ci existe c'est parce qu'il est suggéré par la vision du narrateur, sa poésie ne s'interdit rien.
De plus, je ne ressens pas une once de vulgarité ni dans le point de vue ni dans le propos, et le contraste entre le langage familier et poétique me semble ici un artifice photographique.
De plus, je ne ressens pas une once de vulgarité ni dans le point de vue ni dans le propos, et le contraste entre le langage familier et poétique me semble ici un artifice photographique.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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