Quatrains, fragments, petites choses

" expression "

"a la mode" de Bretagne

une coiffure"a la mode"

un concept "a la mode"

un discours "a la mode"

une idée "a la mode"

la mode reste éphémère,
mais le diktat est bien là"

" Demain j'essaye avec les mains
puis sans, logique d'entêtement
vivre demande d'avoir le temps
d'être différent du refrain"

"treize a l'aise
valent-ils mieux qu'une douzaine a la peine,

"il s'égare, le quai l'absorbe, le train repart
devenu vieillard inutile , son trajet dérobe
d'autres regards, d'autres remparts, , il se fait tard
sa vie anone des lendemains anodins"

" Quand vient le moment de se relire, se dire,
ma prose ne vaut pas tripette, quel désarroi.
Je n'ai plus toute ma tête, pauvre de moi,
et savoir que cela empire, c'est encore pire."

"on l'a bradé aux moins-disants,
laissé en plan,puis en jachère
aux incultes apparemment
depuis ils rament quelle galère"

Un plum-pudding aux fruits secs sur la table basse
Semble attendre son ogre avec son flanc marbré
Tranché par la manquante et du vide encombré
Laisse apparaitre un peu l'appétit de la masse.

David, la première ligne ne colle pas.
C'est fait exprès, ou quoi ?!

Comme si je n'avais que ça à faire,
je vous propose donc en première ligne :

"Plum-pudding aux fruits secs sur une table basse"

Et voilà un alexandrin, au cas où ce serait ce que vous cher chiez.

pourquoi un alexandrin devrait-il absolument faire tagada-tagada ?

Non non, en vrai il ne doit pas...il ne doit rien du tout, esseulé.
Là, c'était juste pour l'harmonie d'un tout.

Merci c'était voulu, c'est dans un carambar
qu'autrefois j'y ai lu le moyen d'enjamber
pardessus la césure après un proclitique,
suspendant la mesure un peu comme au gala :

Bienvenue, il est le !!!
plus grands des dompteurs des !!!
Plus grands li-ons parmi !!!
Ces cruels félidés !!!

Il va ce soir pour vous !!!
distraire affronter le !!!
Monstre implacable avec !!!
Son fouet de dompteur bleu !!!

évidemment, pour :

"un plum-pudding aux fruits !!!
secs sur la table basse."

ça fait dompteur de plum-pudding aux fruits secs, mais autant commencer par un ennemi à sa mesure :-)

Prout, David désolé.
Montrez-moi le Goliath,
parce que je me fais chier !

« ces mes mots a moi, croit moi
plus d'une fois, leur emploi
sont pour moi, une paroi,
mais ma foi permet l'octroi »

Contre toute attente, il partit à l'heure, cultiver sa poésie.
Le ciel avait son air indécis, comme un train en partance,
quand la gare le pousse vers l'oubli, d'un jour monotone.
La rime, elle, hésitait entre l'envie, l'ennui, ou la nuance.
Comme quand tout ronronne,et que le temps imparti,
impose sa cadence, dicte son safari, offre sa connivence.

"la science infuse
les murs ont parlé
plus de sons dans la cambuse
le silence imprégné"

P'tit air

J'aim' bien les redresseurs de torts,
de vers tordus et de césure
mal placée.
................C'est vrai qu'ils font tort
à la musique à la mesure

tous ces poètes du dimanche
ou du sam'di si ça vous chante !
moi je n'ai rien, rien dans les manches
que des oiseaux qui vont et chantent

sur tous les fils, sur tous les tons.
(j'aim' les poissons, surtout les thons !)

Sculpter
...........dessiner un arbre
Couper
...........griller sous le feu
Crier
...........à gueule veux-tu
Nager
...........la bouche cousue

...................................Sculpter
..............................................un sourire aux lèvres
...................................Couper
..................................... ........le souffle épuisé
...................................Crier
..............................................à peine éperdue
...................................Nager
..............................................bon sang de nature






..........................................................................Sculpter

...................................................mon ange revient
..........................................................................Couper

............................ la scène passée

..........................................................................Crier

..sous les ponts la joie
..........................................................................Nager

..............................dans les bras la Seine



Sculpter
...........au marbre poli
Couper
...........le bleu de la flamme
Crier
...........un souffle précieux
Nager
...........nagez Belle Dame.

" c'est le canard boiteux qui ne fait pas coin coin
par grand froid il ne reste pas bouche cousue
n'en déplaise aux censeurs et autres néanmoins
dans la marre son refrain, c'est vite répandu "

c'est un lieu de poète, alors j'ai pris mon ticket
mais beaucoup se la pète, irascibles roquets
et moi simple arpète, j'en ai le hoquet
alors aux sons des castagnettes, je cire le parquet

Elle a retrouvé un peu de jeunesse
Au cœur de ces vieilles chansons.
Un peu de délicatesse
Avant de partir pour de bon.

"les jours de pluie, monsieur
manu militari, hara-kiri,
car l'ennui est cercle vicieux
et le pieu réconcilie l'envie

les jours de pluie, madame
shopping oblige,
car les bleus a l'âme
n'incitent pas a la voltige"

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
D'images pincées à l'envers.

J'entame et comprends mes divers
Avis, idées, là sur la poupe
Alors que j'avance, que je coupe
A flux tendus rimes d'hivers ;

Une folie : prendre la cage !
Et même si vient le tangage
De l'esprit garder le salut

Image, feu, soleil, étoile
A toi, à tout ce qui valut
Le signe sur la blanche toile.

Pussicat a écrit:Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
D'images pincées à l'envers.

J'entame et comprends mes divers
Avis, idées, là sur la poupe
Alors que j'avance, que je coupe
A flux tendus rimes d'hivers ;

Une folie : prendre la cage ! *
Et même si vient le tangage
De l'esprit garder le salut

Image, feu, soleil, étoile
A toi, à tout ce qui valut
Le signe sur la blanche toile.

Version "bouts rimés" du poème de Mallarmé : Salut
Tizef avait lancé cet exercice :
Vous gardez le dernier mot de chacun des vers d'un poème de votre choix, et vous le recomposez...
(* "cage" : une petite licence...

Salut

Rien, cette écume, vierge ver
A ne désigner que la coupe ;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes maintes à l'envers.

Nous naviguions, ô mes divers
Amis, moi déjà sur le poupe
Vous l'avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d'hivers.

Une ivresse belle m'engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récif, étoile
A n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre voile.

Mallarmé

pussicat,

... que voilà de bel ouvrage, de très bel ouvrage...

Salut

Rien, cette écume, vierge vers
A ne désigner que la coupe ;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes maintes à l'envers.

Nous naviguions, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l'avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d'hivers.

Une ivresse belle m'engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récif, étoile
A n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile.

Mallarmé

... juste ton deuxième vers... j'y raboterais un pied ... moije persoje

:-)

coucou Fred, ravie de te lire...
oui, Tizef a relancé la machine sur Oniris sur lequel je me suis inscrite, je poste des textes inédits et commente ceux des autres membres. Cette double inscription me fait progresser...
biz...

Frédéric Prunier a écrit:... juste ton deuxième vers... j'y raboterais un pied ... moije persoje

:-)

c'est un octo ?

t'as raison, je sais pas pourquoi à la lecture ce ET m'avait encombré

peut-être à cause d'un déroulé trop facile, pas assez mallarméen... laisse couler ! :-)

nan çà fait 9 cou-pe

Pussicat a écrit:Salut

Rien, cette écume, vierge vers
A ne désigner que la coupe ;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes maintes à l'envers.

Nous naviguions, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l'avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d'hivers.

Une ivresse belle m'engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salut

Solitude, récif, étoile
A n'importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile.

Mallarmé

So-Back a écrit :
"nan çà fait 9 cou-pe"

Désolée So-Back, le "e" final d'un vers ne se comptabilise pas, donc bien 8, tout en octosyllabes :
coupe / troupe / poupe / étoile / toile.
Apprendriez-vous à feu Mallarmé la métrique ?

Salut Puss

Eh bien Mallarmé ou pas, y a quand même un vers boiteux dans son poème, tout bieau qu'il soit, c'est le quatrième :

"De sirènes maintes à l'envers"

pasque pour avoir huit pieds, soit tu le scandes :

de/si/rène/es/maintes/à/l'en/vers

soit :

De/si/rènes/main/tes/à/l'en/vers

et, donc dans un cas comme dans l'autre tu es obligée de zapper une des deux terminaisons en "es", ce qui n'est admis qu'en fin de vers ou à l'hémistiche. Et toc.

Gobu

c'était quelqu'un de ce forum qui m'avait dit que le E final se comptait et comme il avait l'air instruit en poésie ( ce que je ne suis pas) j'avais pris acte
maintenant moi je ne suis pas armé c'est sur ( ni mal ni bien d'ailleurs

juste une petite réflexion persoje à la suite de ces interventions

sans parler du compter sur les doigts et de l'exactitude mathématique
je pense que cela doit être secondaire, voire tertiaire et quaternaire

dans le quatrième vers :

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
D'images pincées à l'envers.

il y a dans ce vers les sons "a" et "é" qui dominent et qui participent au sens, au son à l'ambiance

ici la simultanéité ... ées à ... m'interpelle, me fait ralentir, me déséquilibre (un peu) la fin de ce quatrain

c'est amusant d'inverser pour écrire : .... pincée d'images à l'envers

dans ce cas, la musique devient é aa é

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
Pincées d'images à l'envers.


après , faut être raccord avec le sens que cela influe



bon ouik

Gobu a écrit:Salut Puss

Eh bien Mallarmé ou pas, y a quand même un vers boiteux dans son poème, tout bieau qu'il soit, c'est le quatrième :

"De sirènes maintes à l'envers"

pasque pour avoir huit pieds, soit tu le scandes :

de/si/rène/es/maintes/à/l'en/vers

soit :

De/si/rènes/main/tes/à/l'en/vers

et, donc dans un cas comme dans l'autre tu es obligée de zapper une des deux terminaisons en "es", ce qui n'est admis qu'en fin de vers ou à l'hémistiche. Et toc.

Gobu

salut Gob,
m'avait échappé çui-là... c'est vrai... en plus c'est le poème qui ouvre son intégrale !
morceau de bravoure tout de même, avec "L'après-midi d'un faune" dont j'ai commencé un pastiche, pas encore fini... je ne sais pas si je le terminerai un jour... il a bien mis je ne sais combien d'années à l'écrire le sien... ahahahahahah !
Tenez, et si je vous le postiez...

So-Back a écrit:c'était quelqu'un de ce forum qui m'avait dit que le E final se comptait et comme il avait l'air instruit en poésie ( ce que je ne suis pas)  j'avais pris acte
maintenant moi je ne suis pas armé c'est sur ( ni mal ni bien d'ailleurs

devait pas être doué ton "quelqu'un" So-Back, le "e" singulier ou pluriel qui terminent un vers ne se comptent pas... il passe à l'as, à l'oeil... c'est la tournée poétique du patron ;))))
ouh ouh ouh... mal armé... ouh ou ouh,

Frédéric Prunier a écrit:juste une petite réflexion persoje à la suite de ces interventions

sans parler du compter sur les doigts et de l'exactitude mathématique
je pense que cela doit être secondaire, voire tertiaire et quaternaire

dans le quatrième vers :

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
D'images pincées à l'envers.

il y a dans ce vers les sons "a" et "é" qui dominent et qui participent au sens, au son à l'ambiance

ici la simultanéité ... ées à ... m'interpelle, me fait ralentir, me déséquilibre (un peu) la fin de ce quatrain

c'est amusant d'inverser pour écrire : .... pincée d'images à l'envers

dans ce cas, la musique devient é aa é

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
Pincées d'images à l'envers.

après , faut être raccord avec le sens que cela influe

bon ouik

Excellent ! j'adopte :

Bien, cet élan signe le vers
Que je dessine et que je coupe ;
Tel est mon choix, suivre ma troupe
Pincée d'images à l'envers.

J'entame et comprends mes divers
Avis, idées, là sur la poupe
Alors que j'avance, que je coupe
A flux tendus rimes d'hivers ;

Une folie : prendre la cage !
Et même si vient le tangage
De l'esprit garder le salut

Image, feu, soleil, étoile
A toi, à tout ce qui valut
Le signe sur la blanche toile.

Bon dimanche Fred, et puis à vous trois, un cadeau, un pastiche inachevé de "Après-midi d'un Faune" de Mallarmé.