Ah ! Les belles vacances !

Iris, j'ai souri tout du long, souri jaune mais quand même...
Quel regard acéré pour croquer nos précieux semblables ridicules.
Et le fait que la narratrice se mette en scène ajoute encore à la férocité de cette quasi exécution littéraire de nos pauvres (de) nous.

Sur le plan de la forme, rien d'important, juste une question d'oreille ici :
"Une fois arpentés les chemins plus ou moins longs des alentours, une fois avoir fait le tour,"
où j'aurais peut-être préféré : "une fois le tour fait", pas très heureux il est vrai mais peut-être moins tarabiscoté (?)

-féerique

Bon ben, j'ai relevé plusieurs choses :
- Le centre de vacances, situé sur un nid d'aigle, avait cet avantage d'offrir aux pensionnaires outre un décor féérique, calme : une virgule après pensionnaires me semble bienvenue.
-  Nous n'étions pas là pour nous faire prendre en main et infantiliser par un animateur, qui n'avait pas l'air d'avoir inventé le fil à couper le beurre, comme nous avions pu en juger à son air niais et satisfait de lui.
"de lui" de semble inutile.
- Qu'on en juge : la seule et dernière séance à laquelle nous avions assisté consistait…
Seule (et donc dernière).
- quelle est la couleur blanche du cheval d'Henri IV ?
Question pertinente compte tenu des règles d'hygiène de l'époque. :-)
- Une bonne quinzaine de personnes se laissa guider vers une large tablée, et prit place dans une ambiance joyeuse et bruyante. Mais qui étaient-ils ? D'où sortaient-ils ? Et surtout que venaient-ils faire là ?
Qui étaient-elles (personnes) ?
-  Et surtout que venaient-ils faire là ?
là ou ici ?
- écharpe blanche ou keffieh savamment enroulés autour du cou…
enroulés ou enroulé (1 seul cou, une seule écharpe (sauf très frileux)).
-  Un bus venait les chercher, et ils descendaient au bourg voisin. Les mains dans les poches.
Amusant (le bus et les mains dans les poches).
- Ils font de la musique sur leur instrument,
des musiciens, donc des instruments (enfin, je crois ?).
-  risquer des suggestions explicites
J'adore les suggestions explicites.
- Nous n'avions comme recours avant d'aller rejoindre nos chambres, que les guignolades de l'inventeur du fil à couper le beurre. Pour nous qui, de toute façon, n'y participions pas, nous restaient la télé ou les mots croisés.
Ben non, il y a le choix : les guignolades, la télé, les mots croisés (comme recours avant d'aller rejoindre nos chambres, que les guignolades).
- belle lurette : cette expression est apparue en 1877. En fait, le mot lurette n'existe pas, il s'agit d'un mélange entre belle et heurette signifiant une petite heure. Le mot belle amplifie largement cette durée indiquant ainsi un temps d'attente plus long. (http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/211/il-y-a-belle-lurette/)

Merci, Luluberlu, de t'être penché avec autant d'attention sur ce texte.
Tu m'avais déjà reprise, au sujet des virgules mal placées. J'essaierai d'en tenir compte.
Tiens, ici déjà, en fallait-il une entre Merci et Luluberlu ?
Je vais inventer le style "no virgul'", et l'affaire sera réglée.

Iris a écrit:Je vais inventer le style "no virgul'", et l'affaire sera réglée.

Et moi le style "no conjugaisons", parce qu'entre le passé, le passé composé et autres joyeusetés, qu'est-ce que je peux me planter. :-)) Easter(Island) me reprend, avec raison, presque systématiquement.
La ponctuation, c'est compliqué (ici) et je suis sûr de ne pas être un modèle sur ce point non plus. Finalement, je ne suis plus persuadé qu'écrire soit (est ?) un plaisir. Il y a presque autant de règles grammaticales que d'articles de lois, c'est dire. :-)) (et là, les décrets d'application on été publiés, grrrrr !).

Luluberlu, tu pourrais glisser ce lien utile dans le fil "nos trouvailles", que tu connais déjà.
(et Iris, mes excuses pour cette intervention sur ton fil - merci).

Voilà des vacances plutôt ratées ! Le titre du texte n'en est que plus ironique.
La situation du centre de vacances ressemble à un lieu retiré, propice au « calme et au repos », mais aussi à la méditation, perché sur un « nid d'aigle », comme le serait un monastère. Peu de choses à découvrir dans les environs, en dehors de quelques « chemins plus ou moins longs ».
Le centre pourtant ne semble pas voué à la vie monacale, et on y organise des « animations », or elles s'avèrent de type très infantile. Une « colo » pour adultes.
La question est : « Mais que sont-ils venus chercher en un tel lieu, tous ces vacanciers ? »

L'humour, la douce ironie du texte, naît de la désillusion, de la déception face à la réalité du centre.
La narratrice attendait une authentique vie culturelle, irréductible au jeu des questions stupides proposé par l'animateur de service ; elle attendait des découvertes, de l'étonnement, de l'enthousiasme, de l'exaltation.
Quand enfin se présente, au terme de séjour, l'occasion d'une soirée culturelle grâce à l'arrivée d'un groupe de musique, son enthousiasme à peine né s'en trouve brisé.
Pour un motif mesquin, on lui enjoint de refréner son ardeur musicale.
La modération l'emporte encore, le centre s'avère un lieu de retenue et de prosaïsme.
Tout en haut, sur un « nid d'aigle », des vacances très plates ! Tout en haut, dans les sommets, on se trouve bien bas !

L'ironie légère qui imprègne ce texte, Iris, en fait sa valeur et son intérêt.