TRAVAIL : le declencheur de l'aube

Voila mon texte en avance, en raison du décalage horaire qui m'est favorable et du mot de Paul Personne: "aujourd'hui c' est demain déja"
bonne lecture.




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Je suis le déclencheur de l'aube.

La nuit vous entoure, de son voile de velour, mais moi je veille.Le monde c 'est endormi par paliers d'est en ouest D'un regard protecteur j'embrasse les paupieres qui se plissents, et les iris qui s agitent.

D' autres s'activent ou produisent, amants passionnés ou travailleurs des trois huits. Je regarde la couleur du pain qui dore déjà, pour en copier la couleur au ciel de demain.Je respire votre peau, belle sylphide, pour en reproduire la senteur dans la rosée a venir.

Lutin perché à vos fenêtres, je scrute l'horizon, en quête du premier signe de l aurore. La lune, renversée pour le coup, prend des airs de voyeuse, en transperçant de rayons les draps qui se froissent et les yeux perdus.
Au dehors, ses reflets tapissent la ville comme pour la préparer a de plus clairs ébats.
Je chasse les rêves les plus fous, réduit en cristaux de sel les larmes écoulées de la veille. Je les disperse au vent pour créer la brume, ou les jette au coqs pour qu'ils se préparent au chant.
Je vérifie le bronze des cloches, les aiguilles des reveils, synchronise les tic-tac, calcule la stridence des sonneries. Je malmène les couches-tard, je calme les lèves-tot, apaise les nourrissons assoiffés et rappelle a l'ordre les insomniaques.
Ma tache revet mille facettes telle la peau d ' un anaconda après la mue. Je réorganise les vents et disperse les flocons.
A quand la prochaine éclipse qui me fera travailler de jour?
J aide les araignées a vernir leur toiles, et caresse les chouettes revenues au foyer,Je repeins en bleu le vert des uniformes, je tiens éveillée l'infirmière en proie au sommeil.
Je lui chante ma sarabande inspirée des étoiles et teintée d'éclairs.
Est ce qu'elle a aimé ces quelques mots qui dqnsent au coeur de la nuit?

Le temps presse et je dois partir, orchestrer les bleus profonds et les gris, avant que ne surviennent les ocres et les jaunes.J' ouvre les pétales et lustre les lampadaires, vérifie la cire des bougie, décide l 'envol des migrateurs et endors les nocturnes.
A la ville comme à la campagne je recouvre la vie de ma cape mauve avant le lever.
“l'aube est le déclin de la nuit mais l 'adolescence du demain”, je pense d' un air complaisant.


J 'aurais souhaité faire le tour du monde sur un trois-mats, remplir mes carnets de voyages de poèmes chantants les brises et les houles.
En lieu et place je suis mécanicien adjoint sur ce vieux rafiot de Louisiane, J' active les manettes , le diésel démarre et la roue tourne enfin. Assis à mon poste dans cette soute aveugle,
Je suis le déclencheur de l 'aube.

Mais je sais rever .

PW

J ai note une phrase problematique:

Je regarde la couleur du pain qui dore deja, pour en copier la couleur au ciel de demain.

La premiere faute est d'avoir utilise deux fois le mot "couleur" ce qui n est pas vraiment glorieux. "pour en copier le ton" aurait ete plus judicieux.


J'espere que vous me pardonnerez car je suis le benjamin des inscrits,
et que je n ai absolument aucun entrainement.Mon metier est a des kilometres de la litterature a dire vrai.

Bonne journee a tous.

PW

Hi PW

Courageux de te lancer le premier...

Approche poétique du sujet, respect des contraintes de base de l'exercice, narration décalée, style enlevé, l'histoire tient debout et se lit sans déplaisir.

Il n'y a guère que l'orthographe qui ne suive pas toujours (entre autres un "chantants" dont le pluriel est fort singulier s'agissant d'un participe présent) Doit-on mettre cela sur le compte de la distraction provoquée par de charmantes singapouriennes ?

B@T

Gobu

Gobu,

Désolé pour l ortogrographe mais l écriture de nuit sur un clavier anglais distrait quelque peu, il est vrai bien moins comparé aux belles singapouriennes.
libre à toi de choisir l excuse qui te fait le plus sourrire.

Merci pour la critique en tout cas.

PW

Je trouve qu'il y a beaucoup de musicalité dans tes mots. Des images et des couleurs aussi....
On se laisse emporter....(Enfin moi tout du moins)
C'est un peu comme être plongée dans un bain de musique, de couleurs, de sensations en fait.

Certaines phrases m'ont parues vraiment belles comme :

"Je regarde la couleur du pain qui dore déjà, pour en copier la couleur au ciel de demain"

d'autres m'ont fait sourire :
"Je vérifie le bronze des cloches, les aiguilles des reveils, synchronise les tic-tac, calcule la stridence des sonneries"

Vraiment, j'aime beaucoup.
La seule chose peut-être (puisqu'il faut qu'il y en ai une ;-)) mais qui n'est peut-être lié qu'à moi en fait, c'est que cette musicalité, est si présente (trop ?) qu'au bout du compte je ne fais quasiment plus attention au sens des mots d'une certaine manière.... Et que je dois relire une seconde fois plus concentrée pour tout saisir.... ;-)
Envoutant vous avez dit ? ;-)

Pour un texte parlant d'aube...c'est plus que beau (anagramme oblige)!!

Et avant de commencer, bien désolé (quoique...) de te contredire, Gobu, mais les "chantants" sont tout à fait existants; ainsi les phrases de PW sont tout à fait chantantes. C'est un vieil adjectif verbal...ou connu sous une autre appellation totalement oubliée de moi. Donc, bien vu, Panda' ! Il tort d'être vieux mais raison d'être beau, cet adjectif.

Toutes les images sont médusantes et grisantes. Tu nous fais envier ce rêveur d'iris!

Ce que j'aurais à te reprocher, ou à l'auteur du sujet que je n'ai pas trouvé, c'est l'absence de mystère causée par l'omnipotence du sujet lyrique. A moins que les conditions de Travail ne fussent très strictes à ce sujet.

Si ce Travail fut étymologiquement pénible pour toi, c'est un plaisir pour nous.


Serviteur, noble déclencheur.

Moi aussi j'aime beaucoup la musicalité de ton texte.
Il m'a fait penser à un texte connu, l'allumeur de réverbères, pour sa solitude empreinte de richesse et ce sentiment de pouvoir qu'il procure.
On se laisse facilement emporter, comme dans un voyage vers on ne sait quelle destination.
Un tout petit bémol peut-être est le côté trop dense de l'ensemble, les mots se succèdent rapidement au risque parfois de s'étouffer, mais cela n'empêche pas la musique de demeurer.

Vraiment merci pour vos commentaires,

oui j'ai buté sur le cote massif du texte,
car je souhaitais ne pas perdre la rapidité de lecture.
Ma seule parade a ete d'essayer de diviser le texte en mini paragraphes.
Mais pas évident sur un texte linéaire.

Mes textes et poèmes sont envoutants, hypnotiques, véneneux parfois
mais j'ai d'énormes progrès a faire encore. C'est bien pour ça d'ailleurs que je vous soumet mes textes et que je parcoure les vôtres.

Un point a travailler pour sur est de ne pas se laisser embarquer soi même
par l'émotion dégagée par les mots que l'on écrit.
C est un probleme majeur et je n ai pas encore trouve la recette.

a bientot

PW

Une belle musicalité, de belles images, mais à mon sens un texte un brin trop dense pour que l'intention poétique s'épanouisse tout à fait.

Un peu trop dense oui...
Sinon il y a de très belles images, une bonne musicalité, c'est poétique et il y a de bonnes idées, ça me plait bien!

d'accord aussi pour la musicalité du texte, pour l'ambiance poétique mais tout ça m'a semblé partir un peu dans tous les sens, un peu trop énumération, multiplication des images ... je ne sais pas trop ... un moment donné, j'ai eu l'impression de sortir du texte, trop d'images peut être, pas assez de sens ... enfin, je n'arrive pas clairement à définir... Bref, j'ai aimé mais avec quelques réserves.

poétique de bout en bout, même la chute parvient à conserver ce ton, bien je ne la trouve pas indispensable. C’est très beau, je trouve, il y a de jolies formules, par exemple « Je regarde la couleur du pain qui dore déjà, pour en copier la couleur au ciel de demain » où tu aurais effectivement pu éviter 2 fois le mot « couleur ». Belle contribution, Pandaworks, bravo pour cette participation active.

J'imagine à quel ce n'est pas facile d'écrire depuis un clavier singapourien, mais ça serait bien néanmoins de faire un peu plus d'effort de présentation (majuscules, espaces, fautes de frape...).

J'aim bien cette prose poétique, il y a du rythme, le sens de la phrase, de jolies images. Peut-être peux-tu essayer de développer ou de prendre un peu plus de temps pour ces images. Une voie d'amélioration est peut-être de faire coller le rytme de ton texte à son sens (je ne sais pas si c'est clair ?), ou peut-être le réorganiser pour passer d'une atmosphère lente à une plus rapide ? bref, trouver un moyen pour canaliser ce flot d'images qui s'entremèlent peut-être u peu trop our le lecteur. Ce sont juste des suggestions...

Très belle contribution, bravo !