Il est vrai que
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Il est vrai que
mon amour
je t'ai demandé d'entrer ici
parce que je voulais qu'ici soit parfumé, je voulais, je voulais
je voulais entendre au loin le ronronnement de la voiture
que tu allumes tes yeux comme on ouvre un parapluie et qu'à tout se pose cette drôle de lumière
qui est pareille à celle du soleil sur les yeux fermés, qui fait de la chambre oculaire un coquillage jaune et étrange qu'a peint van gogh
je voulais me souvenir que c'était doux de vivre, très simplement que la nuit est une fille difficile, qui ne veut jamais se donner, et que c'est pour cela que nous l'aimons chaque soir de nous rendre triste et que c'est inquiets mais fiévreux que nous attendons, chaque crépuscule, sa venue.
mon amour
je te vois descendre pareille sur ma pensée. tu ne tardes pas toi aussi à donner un visage différent aux choses. tout a une autre fonction. n'importe quel objet entre mes mains me présente à présent son jumeau par toi peint. on dirait la vie une sorte de tableau où se déplace l'ombre, et nous de l'habiter mais comme on habite une chambre de meublé, en ne faisant attention à rien puisque cela ne nous appartiendra plus. je voulais me souvenir que fondamentalement rien ici ne m'appartient que l'idée que j'ai de toi, que l'enthousiasme que j'ai de toi, que ta lèvre sur ma pensée. mon amour c'est cette façon que j'ai de parler quand personne n'est là, lorsque je chante tout seul n'importe quand, c'est les doigts rouges sur la matière, et tout ce que je fais qui me dégoûte mais que j'aime lorsque c'est fini car la vie est une longue mémoire, et je vais ranger dans ma mémoire la totalité de la vie.
mon amour, je voulais, je voulais, je voulais
voir comment c'est de l'autre côté de vivre
pour rire, retourner son manteau rapiécé et là-dessus prendre l'air bonhomme des promeneurs
passer sur les herbes comme la propre ombre immense du soleil et se tenir pour s'embrasser dans l'angle mort de l'existence comme l'on fait lorsqu'il pleut sous les portes cochères
ah tout aimer tout détester tout s'en foutre simplement parce que c'est facile et mon rire blanc comme la moitié des claviers de piano accorde la totalité des gestes de ce temps
simplement parce qu'on ne s'y oppose pas parce qu'on ne peut pas le comprendre parce qu'on ne le sait pas et que pourtant, d'une très subtile façon, comme ce qui fait naître une éclipse dans le coeur à la vue d'un sourire qui hésite entre deux pôles, cela en assure l'existence
et maintenant je change la cape du monde et on ne trouvera rien à dire que merde
je t'ai demandé d'entrer ici
parce que je voulais qu'ici soit parfumé, je voulais, je voulais
je voulais entendre au loin le ronronnement de la voiture
que tu allumes tes yeux comme on ouvre un parapluie et qu'à tout se pose cette drôle de lumière
qui est pareille à celle du soleil sur les yeux fermés, qui fait de la chambre oculaire un coquillage jaune et étrange qu'a peint van gogh
je voulais me souvenir que c'était doux de vivre, très simplement que la nuit est une fille difficile, qui ne veut jamais se donner, et que c'est pour cela que nous l'aimons chaque soir de nous rendre triste et que c'est inquiets mais fiévreux que nous attendons, chaque crépuscule, sa venue.
mon amour
je te vois descendre pareille sur ma pensée. tu ne tardes pas toi aussi à donner un visage différent aux choses. tout a une autre fonction. n'importe quel objet entre mes mains me présente à présent son jumeau par toi peint. on dirait la vie une sorte de tableau où se déplace l'ombre, et nous de l'habiter mais comme on habite une chambre de meublé, en ne faisant attention à rien puisque cela ne nous appartiendra plus. je voulais me souvenir que fondamentalement rien ici ne m'appartient que l'idée que j'ai de toi, que l'enthousiasme que j'ai de toi, que ta lèvre sur ma pensée. mon amour c'est cette façon que j'ai de parler quand personne n'est là, lorsque je chante tout seul n'importe quand, c'est les doigts rouges sur la matière, et tout ce que je fais qui me dégoûte mais que j'aime lorsque c'est fini car la vie est une longue mémoire, et je vais ranger dans ma mémoire la totalité de la vie.
mon amour, je voulais, je voulais, je voulais
voir comment c'est de l'autre côté de vivre
pour rire, retourner son manteau rapiécé et là-dessus prendre l'air bonhomme des promeneurs
passer sur les herbes comme la propre ombre immense du soleil et se tenir pour s'embrasser dans l'angle mort de l'existence comme l'on fait lorsqu'il pleut sous les portes cochères
ah tout aimer tout détester tout s'en foutre simplement parce que c'est facile et mon rire blanc comme la moitié des claviers de piano accorde la totalité des gestes de ce temps
simplement parce qu'on ne s'y oppose pas parce qu'on ne peut pas le comprendre parce qu'on ne le sait pas et que pourtant, d'une très subtile façon, comme ce qui fait naître une éclipse dans le coeur à la vue d'un sourire qui hésite entre deux pôles, cela en assure l'existence
et maintenant je change la cape du monde et on ne trouvera rien à dire que merde
Cerval- Nombre de messages : 286
Age : 32
Date d'inscription : 09/09/2012
Re: Il est vrai que
pourquoi personne ne commente ?
vais-je devoir avoir honte de dire que j'aime ce texte...?
qui m'inspire en outre un sentiment de "déjà connu".
bon,
c'est dit.
et pour le reste, advienne que pourra.
vais-je devoir avoir honte de dire que j'aime ce texte...?
qui m'inspire en outre un sentiment de "déjà connu".
bon,
c'est dit.
et pour le reste, advienne que pourra.
Invité- Invité
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