Derrière le mur ,
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Yoni Wolf
kelmorabethi
6 participants
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Derrière le mur ,
Derrière le mur,
Nos héros sont tous devenus esclaves d’un traitre nommé sauveur,
Des explosions… du feu… tout le monde meurt,
Les cris terribles des drogués qui veulent mettre fin à leurs souffrances, ils arrachent leur cœur,
La foi, à force d’être écartée, a fini par être oubliée,
La poésie rêveuse marche seule et ses pleurs ne s’entendent plus,
Le grand théâtre et les rôles principaux ont été brûlés, les personnages ne se reconnaissent plus,
La tendresse, il y a des années, a pris ses bagages et sa fille,
Elle n’a laissé qu’une seule lettre :
’’ Chères âmes, je vous ai tous aimés mais par malheur, c’est fini ‘’.
Des cris de colère et de haine, partout,
Une terre déserte et rien que ces hurlements des loups.
Les étoiles tombent, le ciel a une autre couleur, la lune a été fendue,
Des excuses, des prières, des regrets, trop tard, tout est perdu.
Derrière le mur,
Plus de cris en plein océan, d’un révolutionnaire prisonnier, condamné à mort,
Plus de cris d’un vieux parolier, poète, en prison avec ses mots en or,
Plus de cris d’un innocent, d’un homme, d’un père, d’un soldat,
Plus de cris d’une lumière résistante qui lance un appel au combat,
Plus de cris des consciences qui trainent en tirant leurs chaînes,
Plus de cris …
Derrière le mur,
Est-ce le début d’un cauchemar ?
Est-ce la fin ?
Est-ce que c’est trop tard ?
Derrière le mur,
Nos esprits crient de douleur,
Nos peaux font mal à force de chaleur.
MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE !
Une odeur qui rappelle que l’enfer n’est pas loin
Un désastre … des explosions... des cris … du sang.
Et le silence n’est qu’un témoin.
.........................................
Khalid EL Morabethi
Maroc / Oujda
Nos héros sont tous devenus esclaves d’un traitre nommé sauveur,
Des explosions… du feu… tout le monde meurt,
Les cris terribles des drogués qui veulent mettre fin à leurs souffrances, ils arrachent leur cœur,
La foi, à force d’être écartée, a fini par être oubliée,
La poésie rêveuse marche seule et ses pleurs ne s’entendent plus,
Le grand théâtre et les rôles principaux ont été brûlés, les personnages ne se reconnaissent plus,
La tendresse, il y a des années, a pris ses bagages et sa fille,
Elle n’a laissé qu’une seule lettre :
’’ Chères âmes, je vous ai tous aimés mais par malheur, c’est fini ‘’.
Des cris de colère et de haine, partout,
Une terre déserte et rien que ces hurlements des loups.
Les étoiles tombent, le ciel a une autre couleur, la lune a été fendue,
Des excuses, des prières, des regrets, trop tard, tout est perdu.
Derrière le mur,
Plus de cris en plein océan, d’un révolutionnaire prisonnier, condamné à mort,
Plus de cris d’un vieux parolier, poète, en prison avec ses mots en or,
Plus de cris d’un innocent, d’un homme, d’un père, d’un soldat,
Plus de cris d’une lumière résistante qui lance un appel au combat,
Plus de cris des consciences qui trainent en tirant leurs chaînes,
Plus de cris …
Derrière le mur,
Est-ce le début d’un cauchemar ?
Est-ce la fin ?
Est-ce que c’est trop tard ?
Derrière le mur,
Nos esprits crient de douleur,
Nos peaux font mal à force de chaleur.
MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE !
Une odeur qui rappelle que l’enfer n’est pas loin
Un désastre … des explosions... des cris … du sang.
Et le silence n’est qu’un témoin.
.........................................
Khalid EL Morabethi
Maroc / Oujda
Re: Derrière le mur ,
"Derrière le mur,
Nos héros sont tous devenus esclaves d’un traitre nommé sauveur,
Des explosions… du feu… tout le monde meurt,
Les cris terribles des drogués qui veulent mettre fin à leurs souffrances, ils arrachent leur cœur,
La foi, à force d’être écartée, a fini par être oubliée"
Jusque là je souffre, et commence à être un peu mesquin me disant: bon, ok, en gros tu vas pas rester longtemps ici. Je suis sérieux. Et puis tout le reste arrive et ça devient franchement intéressant, d'une poésie globale, engagée, ce qui est très très casse gueule. Le ridicule étant l'ecueil principal.
C'est très inégal et très intéressant. Et incarné. J'aime particulièrement la grammaire parfois hasardeuse des phrases.
Jusqu'à celle-ci:
"Et le silence n'est qu'un témoin"
qui a pas mal de gueule.
M'évoque un peu le lyrisme brutal de Maïakovski.
J'attends d'en voir plus.
Nos héros sont tous devenus esclaves d’un traitre nommé sauveur,
Des explosions… du feu… tout le monde meurt,
Les cris terribles des drogués qui veulent mettre fin à leurs souffrances, ils arrachent leur cœur,
La foi, à force d’être écartée, a fini par être oubliée"
Jusque là je souffre, et commence à être un peu mesquin me disant: bon, ok, en gros tu vas pas rester longtemps ici. Je suis sérieux. Et puis tout le reste arrive et ça devient franchement intéressant, d'une poésie globale, engagée, ce qui est très très casse gueule. Le ridicule étant l'ecueil principal.
C'est très inégal et très intéressant. Et incarné. J'aime particulièrement la grammaire parfois hasardeuse des phrases.
Jusqu'à celle-ci:
"Et le silence n'est qu'un témoin"
qui a pas mal de gueule.
M'évoque un peu le lyrisme brutal de Maïakovski.
J'attends d'en voir plus.
Re: Derrière le mur ,
moi ça me fascine
avec peut-être un bémol, le volume est peut être un peu trop fort
mais il faut bien couvrir le piaillement des oiseaux.
y'a de quoi d'vnir dingue.
avec peut-être un bémol, le volume est peut être un peu trop fort
mais il faut bien couvrir le piaillement des oiseaux.
y'a de quoi d'vnir dingue.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Derrière le mur ,
hi wen a écrit:
y'a de quoi d'vnir dingue.
Comme tu dis!
Et y'en a même qui en sont morts...
Ce texte du coup me semble faussé par la volonté de "faire des rimes" , alors que s'il s'en libérait, il pourrait nous sauter à la figure.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Derrière le mur ,
j'ai meme pas vu qu'il y avait des rimes.
j'ai lu que le dedans et pas le dehors, et le dedans des phrases me fascine.
pour ce qui est du dehors, je ne sais pas.
ça ballotte entre derrière les murs, et derrière le mur.
s'agit-il du mur, dans son acceptation large, poésie figurative,
oubien les murs de la prison, brûlot social?
le texte va un peu dans tous les sens, il mentionne un nous, ce qui fait que le lecteur se retrouve des deux cotés du mur, ch'est pas pochible, cha marche pas.
j'ai lu que le dedans et pas le dehors, et le dedans des phrases me fascine.
pour ce qui est du dehors, je ne sais pas.
ça ballotte entre derrière les murs, et derrière le mur.
s'agit-il du mur, dans son acceptation large, poésie figurative,
oubien les murs de la prison, brûlot social?
le texte va un peu dans tous les sens, il mentionne un nous, ce qui fait que le lecteur se retrouve des deux cotés du mur, ch'est pas pochible, cha marche pas.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Derrière le mur ,
traître
traînent
Porté par la scansion obstinée de l'anaphore ("Derrière le mur", "Plus de cris", "Est-ce...", "MONSTRE !" majuscule), le propos, radical ("tous" x 2, "tout le monde", "ne... plus", "partout", "rien que", "tout"), met en perspective une violence qui prend progressivement toute la place (gradations : "d'un innocent, d'un homme, d'un père, d'un soldat", "Un désastre... des explosions... des cris... du sang.") et que la commune humanité se montre incapable de contrecarrer (gradation : "La foi, à force d'être écartée, a fini par être oubliée", allégories : "La poésie rêveuse marche seule et ses pleurs ne s'entendent plus", "La tendresse... a pris se bagages et sa fille", "des consciences qui traînent en tirant des chaînes", "Nos esprits crient de douleur", "le silence n'est qu'un témoin."). La prosopopée ("La tendresse... n’a laissé qu’une seule lettre : "Chères âmes..."") et l'accumulation ("Des excuses, des prières, des regrets") contribuent à rendre le poème d'autant plus poignant. Sur la scène théâtrale dénaturée qu'est la vie ("grand théâtre", "rôles principaux brûlés", "personnages ne se reconnaissent plus"), une représentation avilissante (paradoxes : "héros devenus esclaves", "traître nommé sauveur ") signe la perte des valeurs humaines. La nature elle-même épouse l'image d'une déroute de ses éléments (énumération fatale : "Les étoiles tombent, le ciel a une autre couleur, la lune a été fendue").
Derrière le mur... Le mur existe donc toujours. Quand donc la violence viendra-t-elle s'exercer de ce côté-ci du mur ? Je rectifie... Quand donc la violence détruira-t-elle ce mur qui nous maintient encore à distance d'elle et de ses effroyables ravages ? Quand donc se dressera-t-elle frontalement, ignoblement devant nous ? Telle semble être l'angoissante question que lève ce poème.
Merci pour ce partage !
traînent
Porté par la scansion obstinée de l'anaphore ("Derrière le mur", "Plus de cris", "Est-ce...", "MONSTRE !" majuscule), le propos, radical ("tous" x 2, "tout le monde", "ne... plus", "partout", "rien que", "tout"), met en perspective une violence qui prend progressivement toute la place (gradations : "d'un innocent, d'un homme, d'un père, d'un soldat", "Un désastre... des explosions... des cris... du sang.") et que la commune humanité se montre incapable de contrecarrer (gradation : "La foi, à force d'être écartée, a fini par être oubliée", allégories : "La poésie rêveuse marche seule et ses pleurs ne s'entendent plus", "La tendresse... a pris se bagages et sa fille", "des consciences qui traînent en tirant des chaînes", "Nos esprits crient de douleur", "le silence n'est qu'un témoin."). La prosopopée ("La tendresse... n’a laissé qu’une seule lettre : "Chères âmes..."") et l'accumulation ("Des excuses, des prières, des regrets") contribuent à rendre le poème d'autant plus poignant. Sur la scène théâtrale dénaturée qu'est la vie ("grand théâtre", "rôles principaux brûlés", "personnages ne se reconnaissent plus"), une représentation avilissante (paradoxes : "héros devenus esclaves", "traître nommé sauveur ") signe la perte des valeurs humaines. La nature elle-même épouse l'image d'une déroute de ses éléments (énumération fatale : "Les étoiles tombent, le ciel a une autre couleur, la lune a été fendue").
Derrière le mur... Le mur existe donc toujours. Quand donc la violence viendra-t-elle s'exercer de ce côté-ci du mur ? Je rectifie... Quand donc la violence détruira-t-elle ce mur qui nous maintient encore à distance d'elle et de ses effroyables ravages ? Quand donc se dressera-t-elle frontalement, ignoblement devant nous ? Telle semble être l'angoissante question que lève ce poème.
Merci pour ce partage !
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 59
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
un petit partage
un petit partage ,
Le texte '' Derrière le mur '' qui est publié dans la rubrique ( Poèsie ) a été présenter par une personne d'une magnifique voix ( Gilles-Claude Thériault )
J e vous propose d'aller écouter mon poème sur youtube
Derrière le mur , ( Khalid EL Morabethi lu par Gilles-Claude Thériault )
https://www.youtube.com/watch?v=oytoFvq6lgM
et merci
Le texte '' Derrière le mur '' qui est publié dans la rubrique ( Poèsie ) a été présenter par une personne d'une magnifique voix ( Gilles-Claude Thériault )
J e vous propose d'aller écouter mon poème sur youtube
Derrière le mur , ( Khalid EL Morabethi lu par Gilles-Claude Thériault )
https://www.youtube.com/watch?v=oytoFvq6lgM
et merci
Re: Derrière le mur ,
Ce texte me touche, infiniment.
Je reprends les mots de hi wen :
"j'ai même pas vu qu'il y avait des rimes.
j'ai lu que le dedans et pas le dehors, et le dedans des phrases me fascine."
Ce qui est dit est important, essentiel pour l'auteur. C'est vrai que sans les rimes, le poème aurait peut-être été plus fort.
J'ai eu l'envie soudaine de relire "Expliquons-nous" de Neruda, surtout ce passage :
...Et un matin tout prenait feu
Un matin des brasiers
Sortirent de terre
Dévorant les hommes,
Et depuis lors le feu
La poudre depuis lors
Et depuis lors le sang.
Des bandits avec des avions, avec des Maures
Des bandits avec des bagues et des duchesses
Des bandits avec des moines noirs et des prières
Vinrent du haut du ciel pour tuer les enfants
Par les rues le sang des enfants
Courut simplement comme du sang d'enfant...
Je reprends les mots de hi wen :
"j'ai même pas vu qu'il y avait des rimes.
j'ai lu que le dedans et pas le dehors, et le dedans des phrases me fascine."
Ce qui est dit est important, essentiel pour l'auteur. C'est vrai que sans les rimes, le poème aurait peut-être été plus fort.
J'ai eu l'envie soudaine de relire "Expliquons-nous" de Neruda, surtout ce passage :
...Et un matin tout prenait feu
Un matin des brasiers
Sortirent de terre
Dévorant les hommes,
Et depuis lors le feu
La poudre depuis lors
Et depuis lors le sang.
Des bandits avec des avions, avec des Maures
Des bandits avec des bagues et des duchesses
Des bandits avec des moines noirs et des prières
Vinrent du haut du ciel pour tuer les enfants
Par les rues le sang des enfants
Courut simplement comme du sang d'enfant...
alizarine- Nombre de messages : 104
Age : 80
Date d'inscription : 07/04/2014
Re: Derrière le mur ,
alizarine a écrit:Ce texte me touche, infiniment.
Je reprends les mots de hi wen :
"j'ai même pas vu qu'il y avait des rimes.
j'ai lu que le dedans et pas le dehors, et le dedans des phrases me fascine."
Ce qui est dit est important, essentiel pour l'auteur. C'est vrai que sans les rimes, le poème aurait peut-être été plus fort.
J'ai eu l'envie soudaine de relire "Expliquons-nous" de Neruda, surtout ce passage :
...Et un matin tout prenait feu
Un matin des brasiers
Sortirent de terre
Dévorant les hommes,
Et depuis lors le feu
La poudre depuis lors
Et depuis lors le sang.
Des bandits avec des avions, avec des Maures
Des bandits avec des bagues et des duchesses
Des bandits avec des moines noirs et des prières
Vinrent du haut du ciel pour tuer les enfants
Par les rues le sang des enfants
Courut simplement comme du sang d'enfant...
JE VIENS TOUT JUSTE DE CHERCHER "Expliquons-nous" de Neruda ''
merci bien .
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