Et la nuit et le jour

Et la nuit et le jour, dans les montagnes d' Andorre.
Et le fusil chargé et les membres engourdis, je marche tout le long des sentiers.
Et je vois des jolis animaux dans les fougères ouvertes vers le ciel.
Et l'envie de meurtre passe peu à peu, le long des heures.

La fumée des maisons dans la vallée, je la respire comme le plus doux parfum des Pyrénées. Et celui là, le lapin, il a mal, le long de la patte, il saigne à grand jet.

Et la nuit et le jour, dans les fleurs de mon pays.
Et les bottes sales, et l'esprit vaguement vide, je scrute la flore le long des fourrés.
Et je pleure de tout mon coeur ouvert vers ton visage.
Et mon chagrin passe de temps en temps, le long des villages bruns.

Et la nuit et le jour, dans les cafés de Paris.
Et la plume sèche et les mains sales tu m'écris le long de tes carnets vert pomme.
Et tu ne penses plus qu'à moi, dans une pièce enfumée ouverte vers les toilettes mixtes.
Et l'envie te prend de rompre, le long des lignes.

Un TGV plus tard tu tombes dans mes bras, le long des quais de la gare de Perpignan. Et là nous sommes au centre du monde.

J'aime bien l'ambience que tu poses, mais moins la chute

Ha j'imaginais déjà, au début, un combattant, un nationaliste, un maquis quelque part, une lutte... désolée, ça doit être mon sang irlandais qui refait des siennes :-)
Rien de tout cela en fait, je me suis fait de fausses idées et du coup, la chute tombe un peu à plat chez moi, comme une déception.
Sinon tu arrives à poser une belle ambiance, comme le dit Tristan.

Oui mais c'est vrai la chute est vraiment nulle, merci pour tes remarques Sakhti, je vais modifier tout ça à la mode lutte, combat, resistance, début du XXème tout ça...Ouais ça va être bien !

Orakei a écrit:je vais modifier tout ça à la mode lutte, combat, resistance, début du XXème tout ça...Ouais ça va être bien !

non non, on va encore dire que je suis rebelle, nationaliste et adepte du carnage et du sang :-))

Tous ces "ET" m'ont vraiment gênée.
Une impression de "vite fait", des termes peu précis comme la flore par exemple. Je regarde une fleur, voire une paquerette, mais la flore ...non ;-). Une impression de maladresse, de récit un peu lourd.
Perso, seules les deux dernières lignes ont ravivé mon intérêt à la lecture. Donc bof.

Une petit histoire perso pour commencer :

J'ai remarqué que j'écrivais beaucoup de "et" dans mes textes, et cherchant à alléger, je me suis aperçu qu'on pouvait presque tous les enlever en gardant le sens !

Pour les phrases commençant par "et", j'aime la recherche d'un procédé, mais le trouve ici un peu trop lourd pour fonctionner.

La référence Daliesque de la fin tombe en effet un peu à côté (je ne sais ce qui l'introduit), l'ambiance est bien posée, mais la chute sentimentale n'est probablement pas la meilleure.

Finalement, je trouve ça bien ces différentes tentatives, mêem si pas absolument abouties, il en ressort pleins d'éléments intéressants !

J'aime bien jusqu'à "bruns" donc je l'ai lu plusieurs fois jusqu'à "bruns".
Désolé pour ce pitoyable commentaire de "descente éthylique".

J'ai eu l'impression que dans ce texte tu étais un peu "entre deux chaises". Etant donné le titre je m'attendais bien à une histoire d'amour puis avec les premières strophes je me suis dit "non, il y a quelque chose d'autre" et finalement la chute a donné raison à ma première intuition.

L'impression donc, que tu es resté bloqué entre ces deux portes et que finalement tu ne t'es vraiment engagé dans aucune.

Cela dit j'ai aimé ton style, les images, et la répétition des "et" ne m'a pas gêné, elle est volontaire et établit un rythme intéressant !

J'ai trouvé ça assez différent de ce que tu fais d'habitude, sachant que tu poses, toujours en quelques lignes, une ambiance.
Tu m'as guidée sur de fausses pistes, et rien que ça, j'ai apprecié. La fin, oui, m'a un peu déçue...

Pour moi aussi la fin a été décevante, banale... Mais j'ai aimé le côté envoûtant du texte, cette ambiance tendue qui peu à peu se relâche. La répétition des "Et" m'a bien plu.

Ma phrase préfrée : "Et l'envie de meurtre passe peu à peu, le long des heures." Pour moi, c'est tout le mouvement du texte.